• Aucun résultat trouvé

3. Les données recueillies et leurs perspectives d’exploitation

3.7 Premières remarques générales concernant ces données

La répartition des données recueillies selon les élèves est extrêmement disparate. Les pourcentages ne sont calculés que pour faciliter la représentation, mais on peut voir par exemple que les élèves ayant lu sur Internet ont rendu plus facilement leurs réactions spontanées verbalisées (plus loin RSV), c’est-à-dire le premier écrit à l’issue de la lecture, que les élèves ayant lu sur papier. Nous n’en déduirons pas pour autant que la lecture sur Internet suscite plus de réactions de la part du lecteur. Nous pensons simplement que la mise à disposition de l’ordinateur a favorisé l’écriture de ces réactions et leur mise en forme et provoqué ce retour plus important. Mais ce n’est qu’une supposition, non vérifiable en l’absence d’entretien.

Schéma 4 : répartition des données pour les élèves lisant sur Internet

L’hétérogénéité des données recueillies s’explique par des causes diverses.

3.7.1 Causes méthodologiques

Au début de la séquence, nous avions prévu un questionnaire sur les représentations de Cendrillon et du conte dans une visée diagnostique. Les élèves de cette classe sont habitués à cette manière d’entrer dans une séquence à partir de leurs représentations. Toutefois, nous n’avions pas prévu initialement, dans une optique de recherche, de redonner ce questionnaire aux élèves afin de nous rendre compte de l’évolution de ces représentations. Initialement, nous comptions utiliser l’interrogation de fin de séquence pour évaluer les apprentissages. C’est en analysant les productions des élèves, et notamment les choix d’images commentés que nous nous sommes aperçue qu’il serait intéressant de redonner ce questionnaire. Malheureusement, ne l’ayant pas anticipé dans mon dispositif en vue de l’analyse, ils n’ont pas été conservés, puisqu’ils étaient destinés aux élèves

Q représentations 1 7% Q représentations 2 4% Notes lecture 16% Rédaction synthèse lecture 17% Réactions personnelles 11% Q connaissances 9% Q métacognitif « comment je lis » 17% Comparaison 2 versions 13% Bilan fin de 6è évoquant Cendrillon 6%

seulement. Cet ajustement imprévu explique que l’analyse ne puisse porter que sur 10 questionnaires au lieu des 22 initialement distribués et complétés.

3.7.2 Causes pédagogiques :

3.7.2.1 Liberté laissée aux élèves… de ne pas répondre.

Je n’avais pas informé mes élèves que leurs travaux de toutes sortes servaient un projet de recherche. Dans le contrat didactique passé avec la classe, seules les évaluations formatives et sommatives sont obligatoires. Tous les questionnaires d’enquête ou de métacognition ayant vocation à m’informer de la progression des élèves font partie de ce que nous appelons en classe « comment je pense et progresse ». S’il est obligatoire de compléter les questionnaires, de tenir à jour son carnet des apprentissages, ou de répondre aux questions de métacognition, leur communication à l’enseignant relève du libre-arbitre de l’élève. C’est le cas du « bilan de fin de 6ème

» que les élèves ont complété en fin d’année. En outre, seuls 15 élèves étaient présents le jour de passation de ce second questionnaire sur les représentations.

3.7.2.2 Organisation pédagogique à géométrie variable

Du fait du dispositif de soutien, des absences fréquentes et perlées d’un grand nombre d’élèves de cette classe, il est difficile de disposer d’un continuum des données pour un seul élève. Pour intégrer chaque élève, lors de son retour, il était nécessaire de recomposer régulièrement les binômes ou les trinômes.

Répartition des données recueillies :

Types de données Elèves lisant /Papier % Elèves lisant / Internet % Total % 11 42,3 15 57,7 26 100 Q représentations 1 4 36,4 6 40,0 10 38,5 Q représentations 2 3 27,3 4 26,7 7 26,9 Notes lecture 7 63,6 14 93,3 21 80,8

Rédaction synthèse lecture 6 54,5 15 100,0 21 80,8

Réactions personnelles 3 27,3 10 66,7 13 50,0

Q connaissances 4 36,4 8 53,3 12 46,2

Q métacognitif « comment

je lis » 8 72,7 15 100,0 23 88,5

Comparaison 2 versions 3 27,3 12 80,0 15 57,7

Bilan fin de 6è évoquant

Les données récapitulées dans le tableau général ci-dessus montrent toutefois que les élèves placés sur Internet ont notamment produit plus d’écrits intermédiaires de lecture (voir « notes de lecture »). En revanche, l’écrit de synthèse semble facilité par le support imprimé (voir « rédaction synthèse lecture »). La lecture sur Internet a suscité plus de réactions que la lecture sur support imprimé (voir « Réactions personnelles »). Les « bilans de fin de 6ème » des élèves ayant lu le conte sur support imprimé (ANNEXE n°14 Bilan de fin de 6ème p.224) portent plus de traces des souvenirs de la séquence elle-même et de connaissances acquises que ceux des élèves ayant travaillé la lecture du conte sur Internet, mais le très petit nombre de bilans recueillis (10 seulement / 26 possibles) invite à une grande prudence. Il serait intéressant de conduire la même recherche sur un plus grand nombre d’élèves.

3.7.3 Difficultés liées à la tâche

C’est le cas notamment du questionnaire de recherche documentaire. Le nombre de questions traitées (indépendamment de l’exactitude des réponses ou de la manière dont elles sont fournies, par reformulation totale ou partielle, ou par « copié-collé » total ou partiel) se répartissent ainsi :

Nombre de questions traitées 12 à 10 9 à 5 4 à 1 0 TOTAL Nombre d’élèves 6 4 2 14 26

Tableau 3 : répartition du nombre de réponses au questionnaire Commentaire :

Le total des élèves présents lors des activités de lecture n’a jamais été 26. Du fait du dispositif de soutien, en réalité il n’y a jamais plus de 22 élèves dans la classe, mais ce ne sont pas toujours les mêmes. Il est donc possible qu’un élève ait commencé le travail de réponse au questionnaire, mais ne l’ait pas rendu, ayant quitté au moment du retour de ce questionnaire la classe complète pour rejoindre le dispositif de soutien. Le nombre de 14 élèves n’ayant pas traité les questions est par conséquent sur-évalué, mais il reste à prendre en considération.

D’une manière générale peu d’élèves (6/22) réussissent à traiter un grand nombre de questions (10 à 12/12), c’est-à-dire à sélectionner les informations correspondantes sur le site de la BNF.

La recherche documentaire était conduite en binômes ou en trinômes : tous les élèves ont utilisé Internet. Le dispositif ne visait pas la comparaison entre une recherche sur support imprimé ou une recherche sur support interactif, mais l’enrichissement des représentations et des connaissances sur le conte. Cet aspect de l’analyse est développé ultérieurement. Le grand nombre de questionnaires non traités renvoie à la lenteur de la sélection des informations sur Internet.