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Des pratiques physiques traditionnelles du Gabon à la pratique des sports modernes : rupture ou continuité ? rupture ou continuité ?

Mise en place et évolution du système colonial au Gabon

6. Des pratiques physiques traditionnelles du Gabon à la pratique des sports modernes : rupture ou continuité ? rupture ou continuité ?

6. Des pratiques physiques traditionnelles du Gabon à la pratique des sports modernes : rupture ou continuité ?

Co stitu e d u e osaï ue d eth ie, la so i t ga o aise est a a t is e pa u e

multitude de pratiques corporelles allant des activités exigeant l i pli atio du o ps au

rites initiatique comme nous le démontre le tableau ci-dessous qui présentes les activités

o po elles des Fa gs o sid e o e l eth ie ajo itai e.

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Tableau 1 : Les pratiques corporelles traditionnelles chez les Fangs du Gabon.

Activités quotidiennes Jeux et exercices physiques

Danses Rites Initiatiques HOMMES - chasse

- pêche - pièges

- faire une plantation (débrousser et abattre) - o st u tio d a is - fabrication et récoltes de boissons traditionnelles - élevage -lutte traditionnelle (messing) - courses - nage - Ngouara - Grimper - Edourane - Elone - Gaulle - Mendzang - Essoula - M i i - Mvett - Ngui - Biéri FEMMES - pêche

- faire une plantation (planter)

- récolte des fruits et légumes

- aller aux champs - activités culinaires - activités ménagères - élevage - lutte traditionnelle (messing) - courses - Ngouara - Edourane - Elone - Gaulle - Nloup - Essoula M i i

Source : Enquêtes de terrain

Le recensement de ces quelques pratiques traditionnelles chez les Fangs du Gabon a pour objectif de montrer u a a t l a i e du olo isateu , l i po ta e du pat i oi e

culturel des gabonais en matière des pratiques physiques est non seulement riche, mais aurait pu permettre aux gabonais de développer les pratiques corporelles pour en faire un

ita le i st u e t d i itiatio au spo ts ode es. Mais pos de ette faço , cela peut susciter des réactions controversées, car pour certains on ne peut envisager un lien entre les pratiques physiques traditionnelles et les sports modernes ; et pou d aut es, o e peut les

dissocier.

Toutefois, il convient de signaler que le passage des jeux et exercices corporels

t aditio els au spo ts ode es est pas li ai e ; le processus a été très complexe : Le colonisateur a commencé par organiser une forme de « négation » de la valeur

du ati e des jeu af i ai s pou e d e essai e l i t odu tio de «l du atio »

ph si ue. Da s les faits, e p o essus pa ti ipait d u e légitimation des fondements de la méthode naturelle de Georges Hébert. Une méthode inspirée du mode de vie du primitif. Il y a en cela un paradoxe saisissant puisque les pratiques traditionnelles sont jugées

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« primitives » ais l du atio ph si ue fo d e su les e e i es e p u t s à la vie sauvage

pe çue o e d u e g a de ode it .

E suite, l i t odu tio du spo t et de l du atio ph si ue pa ti ipe d u e ita le d a he d a ultu atio pa la uelle le olo isateu a odifie le logi iel de pe s e de l i dig e. Il devra désormais penser son corps et plus globalement sa corporéité à partir

d u f e t ui lui est o pl te e t t a ge . Voilà pou uoi il e pou ait s agi d u t a sfe t de p ati ues ais d u ha ge e t ultu el adi al.

Lanalyse ne peut se limiter à une simple prise de position, mais plutôt de voir comment la question est posée. Il s agitde sa oi u est e ui peut t e o u e t e les

pratiques physiques traditionnelles et les sports modernes ; et u est e ui les diff e ie ?

D s lo s u o peut ad ett e ue l utilisatio du o ps o stitue le poi t d a age e t e les deu , il peut pa ait e diffi ile d e isage les disso ie . Mais si les a al ses s o ie te t e s les o je tifs de l u et de l aut e, la uestio de leu diff e e peut alo s se pose . E effet,

si les sports modernes sont institutionnalisés, formalisés, réglementés, caractérisés par des oppositions et compétitions directes pour la recherche des performances ; les pratiques physiques traditionnelles remplissent des fonctions plutôt utilitaires et se pratiquent de manière naturelle. Dans les sociétés traditionnelles, les valeurs de dépassement de soi, du

gout de l effo t et de p og s o stitue t l esse e e de la ie uotidie e tout o e

dans la pratique sportive moderne, même si son premier objectif reste la compétition et la recherche de performances. Les pratiques physiques traditionnelles du Gabon auraient pu avoir le mérite de faciliter le passage vers la p ati ue des a ti it s ph si ues à l ole d auta t plus ue es a ti it s peu e t se p ati ue sa s e ige e d u apport matériel

i po ta t. L a al se des questionnaires et des entretiens (Cf. annexes n° 1) que nous avons eus avec certains dignitaires Fangs dépositaires de la culture gabonaise nous renseignent que les pratiques physiques font parties de leur patrimoine culturel et trouvent leur origine dans le mode de vie des populations. L o je tif de es p ati ues est su tout d o d e utilitai e,

alimentaire, initiatique, formateur, et préparent les jeunes générations à affronter la vie sociale en les initiant à la pêche, à la chasse, aux travaux champêtres, à la défense de la tribu ou de la famille. Outre ces aspects, il s agit aussi des activités de réjouissance festive ou la commémoration des évènements initiatiques ; sa s ou lie u il s agit en outre de jouer pour le simple plaisir. Mais le but fondamental de ces pratiques est d o d e du atif,

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sista e, l agilit au sol, la itesse, l e du a e, la g â e et l esth ti ue ph si ue, la

robustesse, la vigueur, la responsabilité etc., ces pratiques ont un point commu , l effo t ph si ue, le loisi , la d te te, l e t etie et l e gage e t du o ps, la e he he du d passe e t de soi, la use, l ad esse, la o p titio , la d fe se et la su ie et . D u e

manière générale, les pratiques physiques en milieu Fang du Gabon avaient pour mission de

alise les o je tifs d o d e gue ie , h gi i ue, du atif, i itiati ue et de loisi ; elles sont soumises à la concurrence des pratiques physiques occidentales à partir du moment où la société gabonaise rentre en contact avec la société européenne coloniale. Cette réalité est

d auta t plus isi le ue tous les e t etie s ue ous a o s eus o e ge t e s ette e

con lusio o e ous l i di ue t les réponses des différents interviewés relatives à la

uestio su l a ultu ation des pratiques physiques et corporelles du Gabon (Cf. annexe 1, thème n°7)

Ces diff e tes po ses t aduise t e effet le ôle ue l i t odu tio des p ati ues

occidentales due à la colonisation a joué dans les sociétés africaines et notamment au Gabon en relayant en arrière-plan la culture gabonaise. Ici est is e a a t l a tio des i stitutio s telles ue l ole, les i stitutio s spo ti es f d atio s, lu s, asso iatio s… , la atio de l i stitut atio al de la jeu esse et des spo ts, la ise e pla e du Mi ist e de la jeunesse et des sports… En effet, les Etats africains francophones du sud-Saha a h ite t d i stitutio s

pour la plupart calquées sur le modèle occidental. Les politiques en charge du sport et de

l du atio ph si ue happe t pas à ette logi ue au Ga o . O oit ai si o e t la puissa e olo iale s i t oduit, s i pla te, diffuse et i pose la p ati ue du spo t et de l du atio ph si ue au Ga o à t a e s l ole, l glise et les ilieu asso iatifs sa s u il e

se développe chez les autorités gabonaises une stratégie de réappropriation et

d auto o isatio .

Le rôle joué par les différentes institutions occidentales pour d poss de l Af i ue de

ses us et coutumes, de sa culture pendant près de 150 ans de colonisation est déterminant. En effet, « lorsque les blancs sont venus en Afrique, constatait par exemple Jomo Kenyatta cité par le Commissaire européen Louis Michel, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier, les yeux fermés. Lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la bible »176.

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Si ous oulo s pa le de l olutio du spo t et de l du atio ph si ue au Ga o , o e peut se f e u au p e i es a es de l i d pe da e. E effet s il est ai ue le d a age effe tif de l du atio ph si ue et spo ti e au Ga on se situe autour des années

, il e de eu e pas oi s ai ue la p ati ue o po elle faisait pa tie i t g a te du pat i oi e ultu el des ga o ais et su tout des Fa gs e pa ti ulie s o e l i di ue le

tableau ci-dessus. Les caractéristiques de la vie quotidiennes des fangs du Gabon, les

uel ues jeu ph si ues Messi g, Edou a e, Ngoua a… , da ses Elo e, Gaulle, Me dza g,

Essoula, Nloup … , et ites i itiati ues M i i, M et, Ngui… t oig e t de l e goue e t

des fangs et de la société gabonaise toute entière pour les pratiques corporelles ; e s il e iste pas de e he hes t aita t de e pa de la ultu e ga o aise.

Mais l i t odu tio du olo isateu au Ga o o e da s tous les aut es te itoi es de l Af i ue oi e su saha ie e a p o oquer une rupture entre les peuples africains et

leu s ultu es, a es peuples o t oi a i e d aut es p ati ues ui o t i alise les leu s.

En effet, les périodes coloniales ont été caractérisées par une certaine dévalorisation des cultures africaines par le colonisateur qui va tout faire, utiliser toutes les ruses pour

d o t e au af i ai s ue leu s uses et outu es taie t i p op es soit à l olutio so iale, à l a ipatio , soit au d eloppe e t tout ou t. Co e le d o t e t les

travaux de Anne Stamm (2003) qui en parlant de l Af i ue f a çaise affi e :

« La te da e des F a çais à l i telle tualis e les po te à l gif e da s l a st ait, à la o e des s st es da s les uels il leu faut pa fois fai e e t e

les faits et à négliger les organisations spontanées. Fondant leur droit sur des

p i ipes d u e aleu a solue et toujou s atta h s au postulat de l galit e t e

les homme qui fut la première revendication de 1789, ils ont pour idéal

l assi ilatio e si le ut à attei d e est lointain »177.

Mais vers la fin du XIXe siècle, les enjeux politiques en France vont procéder à un

ha ge e t s a ti ue e e di ua t le te e i t g atio à la pla e de elui d assi ilation qui « est u p o essus d adaptatio do t le sultat e he h était la disparition dans la sphère publique des différences culturelles »178. M e si le o te te da s le uel l auteu a

nuancé ce concept ne correspond pas totalement à cette recherche, il permet néanmoins de

177. Stamm A. (1998), L’AF‘IQUE DE LA COLISATION A L’INDEPENDANCE, Paris, PUF, « Que sais-je ? », p. 41.

178. Attali M., Bazoge N., Saint-Ma ti J. . L EPS fa e au d fi de l i t g atio ulturel : le paradoxe culturel in Loudcher J.-F, (sous la direction de), Education physique et sport dans le monde contemporain, Paris, AFRAPS, p. 265.

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saisi d u e pa t la logi ue p ati ue u o pouvait lui donner pendant la période coloniale,

et d aut e pa t de ieu app he de les diff e es ultu elles au i eau des d a i ues i te es e t e les pa s d Af i ue f a opho e et eu de l Af i ue a glopho e ; car :

« ette o eptio de l i t g atio à la f a çaise , pa oppositio au od le

anglo-sa o da a tage o ga is autou d u e logi ue o u autai e, est

a u e pa u e diffi ult esse tielle ui est de o ilie d u e pa t le p i ipe d galit des d oits pla au œu des aleu s de la ‘ pu li ue et d aut e pa t, le

respect de la diversité, notamment culturelle, de ses citoyens »179.

Concernant la situation du sport et des pratiques physiques en Afrique noire francophone, les travaux de Bernadette Deville-Danthu, de Nicolas Bancel et à moindre

esu e eu d E el e Co eau-Mari sont à cet égard une source de renseignements précis et une base de données pour les chercheurs intéressés par le sujet :

« … le spo t de ie t e jeu de i ilisatio , et à ai di e de p o otio de la

seule civilisation qui vaille aux yeux du colonat, la civilisation européenne. En

effet, d s l o igi e, l i t odu tio des spo ts ode es est pe s e o e l u des o e s de i ilise l Af i ai , et les p suppos s h gi istes et eug i ues le

disputent au cours des années 1920 aux vertus de disciplinarisation et

d i ul atio des aleu s i i ues t opolitai es »180.

Ainsi, la période coloniale est considérée comme une période pendant laquelle les colons considèrent les pratiques physiques des populations gabonaises comme des pratiques barbares qui ne méritent aucune place dans la société gabonaise moderne ; et cela

a fo te e t odifie le o po te e t des populatio s ga o aises à l ga d des a ti it s

physiques traditionnelles, et va certainement détruire les fondements psychomoteurs indispensables à la pratique des activités physiques. Mais cette situation va davantage être

a e tu e à pa ti des a es a e l a essio du Ga o et la ajo it des af i ai s à l i d pe da e. E effet, à pa ti des a es , le olo isateu a a t a a do les

méthodes utales de d sta ilisatio ultu elle, a d so ais utilise d aut es o e s pou

réduire la place de la culture africaine : est le ôle jou pa l ole. E effet, a e la philosophie de ha ge e t as e su l o ide talisatio de toute la so i t gabonaise, le pays se lance dans un processus de développement dans tous les domaines (économiques, administratifs, éducatifs, culturels et autres). Mais ce processus de développement ne prend pas en considération les dynamiques internes propres aux réalités africaines et gabonaises

179. Attali M., Bazoge N., Saint-Martin J. Op. Cit. p.266.

180. Bancel N. (2002), Du gue ie à l’athl te, élé e ts d’histoi e des p ati ues co po elles, Vendôme, PUF, p. 337.

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en particulier, mais les considère comme des éléments à combattre et à détruire afin

d i stau e u e logi ue o ide tale o sid e d a ipat i e. Les ultu es et les sociétés africaines se retrouvent donc déstabilisées au profit des sociétés coloniales. Concernant les pratiques corporelles traditionnelles au Gabon, leur déconnection de la culture gabonaise

s a e tue à partir des années 1960, période au cours de laquelle les nouvelles autorités gabonaise ; dans leur élan de changement considèrent l du atio ph si ue et spo ti e EPS o e pa tie i t g a te de l du atio glo ale e lui assig a t pou o je tif le

développement multidimensionnel de la jeunesse s ola is e. Ai si, l ole a promouvoir

pa le t u he e t de l du ation physique, les sports scolaires considérés comme le creuset

des spo ts i ils et do du spo t atio al. Le p o essus d i stitutio alisatio de la p ati ue

des sports modernes joue un rôle de facilitation sociale pour la diffusion de ces nouvelles pratiques qui déstabilisent elles des auto hto es. Cette d a he a d ailleu s s a e efficace car :

« Le te e d i stitutio alisatio el e de ultiples a iatio s. La p ati ue

sportive en clubs (scolaires, civils ou militaires) débouche progressivement sur la multiplication des compétitions dûment enregistrées ou semi-officielles. Enfin,

des oupes, halle ges et p i di e s so t o ga is s su l i itiati e de

commerçants ou de personnalités locales, qui connaissent une pérennité variable »181.

La jeunesse gabonaise se retrouve à partir de ce moment dans une situation de

o t adi tio et d i o p he sio totale où e a o t, elle fait face à un discours

d a a do des p ati ues ph si ues t aditio elles pa l e seig e e t o ligatoi e de l EPS à l ole, et e a al le a ue d o ga isatio ita le de es ou s d EPS a e u a ue d i f ast u tu es et de pe so els ualifi s pou l e ad e e t de es ou elles p atiques. Ils se retrouvent donc da s u e situatio a igüe, a d u côté ils abandonnent les pratiques traditionnelles et de l aut e, fo t fa e à u e au aise o ga isatio des nouvelles activités proposées pa l ole. Ils o t alo s se d tou e des p ati ues ph si ues

traditionnelles et développer un sentiment de rejet des sports modernes en dehors du football qui, comme dans la majorité des pays africain constitue la pratique sportive favorite des jeunes.

181. Bancel N. Op. Cit. p. 338.

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E Af i ue de l Ouest, e est pas la e attitude a , e si les p ati ues ph si ues o ide tales s i filt e t da s ette so i t , les populatio s Ouest-af i ai es

restent attachées à leurs pratiques traditionnelles :

« ‘ f a tai es à l du atio ph si ue et à la p pa atio ilitai e, les esso tissa ts d AOF se o t e t t s apide e t atti s pa les jeu spo tifs

des Europée s. D a o d spe tateu s e thousiastes, ils de i e t ite des a teu s

passionnés. Cet engouement pour les pratiques physiques du colonisateur et le football en particulier ne se fit cependant pas au détriment des activités traditionnelles qui conservèrent une vaste audience parmi les populations »182.

Cette attitude a i ale te des populatio s d AOF à l ga d des p ati ues ph si ues eu op e es, a a t is e d u e pa t pa le ejet de l du atio ph si ue, de la p pa atio ilitai e et d aut e pa t d u gout pou les jeu spo tifs s e pli ue pa des o eptio s

culturelles et surtout religieuses :

«Ce rejet des pratiques sportives par la hiérarchie musulmane avait aussi une

sig ifi atio politi ue t s ette. Il pa ti ipait d u e fo e de sista e passive à

l h g o ie ultu elle eu op e e. Ce o po te e t est à app o he du efus des fa illes usul a es d e o e leu s e fa ts da s les oles f a çaises p se t es comme la voie la plus directe pour aller en enfer »183.

La ajo it des pa s de l AEF ta t pas i flue e pa des id ologies et o eptio s ultu elles usul a es, l i filt atio de la ultu e ph si ue o ide tale e a pas se heu te au es sista es u e AOF. E Af i ue e t ale, le p o essus d a ultu atio des

pratiques physi ues t aditio elles pa l i pla tatio et la diffusio des spo ts ode es a

se faire sans difficultés :

«Pou diffuse es ou elles p ati ues da s ’la asse , les ad i ist ateu s s ad ess e t d a o d ’au élé e ts u ils a aie t entre les mains. L ole

apparut immédiatement comme le cadre le plus structuré et le plus fiable pour

u app e tissage sui i de es p ati ues … . Elle o stituait le lieu où il tait le plus fa ile d agi . C est pou uoi, d s , le g al Claudel esti ait ue l’école i dig e devait se vi d’e e ple da s cette uestio de l’éducatio ph si ue et de la p épa atio ilitai e’’. De même, le gouverneur général Carde

i sistait su l i po ta e de l ole p i ai e ase de l’éducatio spo tive da s

les colonies ’où les générations actuelles devaient puiser le gout des sports … »184.

Cette logi ue pa g e gu e le Gabon et sa jeunesse (Cf. annexe n° 9).

182. Deville-Danthu B. Op. Cit. pp. 50-51. 183. Deville-Danthu B. Op. Cit p. 44. 184. Ibid., p. 35.

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L i t t a o d à et e t etie se justifie d u e pa t pa le fait u il renseigne sur le

ode op atoi e is e pla e pa le olo isateu pou ue les ga o ais s loig e t de leu s p ati ues ph si ues t aditio elles, et d aut e pa t permet de comprendre la situation du sport et des pratiques corporelles au Gabon.

En effet, le passage des pratiques physiques traditionnelles aux sports modernes est facilité par les ou s d EPS à l ole, la création des f d atio s spo ti es, l e t e au sein des institutions sportives internationales, le respect de la charte internationale du sport, la

atio du i ist e de la jeu esse et des spo ts a e l adoptio des textes réglementant la

p ati ue du spo t ou l e seig e e t de l EPS l e e ple du d et 1054 portant instructions officielles de l e seig e e t de l EPS au Ga o ,l ou e tu e des structures de formation des techniciens de sport et les enseignants d EPS ; bref par la mise en place des institutions occidentales. Pour réussir cette opération, le colonisateur procède à la négation des pratiques locales en instaurant à l i t ieu des i stitutio s ises e pla e des p og a es