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Jalons pour une histoire du sport Gabonais à partir des années 1960

Mise en place du dispositif institutionnel du sport et des pratiques corporelles au Gabon à partir de 1960

3. Jalons pour une histoire du sport Gabonais à partir des années 1960

Le sport gabonais de la période postcoloniale est marqué par plusieurs événements

qui, pour les gabonais de cette époque ; u ils soie t ho es, fe es, jeu es ou e fa ts

constituent des moments qui marquent l histoi e spo ti e atio ale. Ils vont contribuer à structurer un mouvement donnant de la visibilité au sport et donc à promouvoir un mode

d a ti it i flue ça t du a le e t les ep se tatio s et les p ati ues des Ga o ais-e-s. Il est donc essentiel de clarifier ces moments-clés pour app he de le i eau d i se tio du

sport dans les consciences et les habitudes.

3.1. L’a ivée du Sa tos F.C du ésil et de Pelé au Ga o

L a i e du oi Pel et le Sa tos F.C à Li e ille e o stitue u sou e i

inoubliable et un élément important pour le sport gabonais :

« en 1967, les sportifs gabonais connaissent une joie extraordinaire doublée

d u e fo ida le fie t , le oi Pel , le plus g a d foot alleu de tous les te ps et

son équipe brésilienne du Santos arrivent au Gabon et, qui plus est, rencontrent

l uipe atio ale ga o aise. Ja ais foot alleu ga o ais a ait dispute le

ballon à Edson Arantes do Nascimento, le vrai nom de Pelé. Ce fut pourtant ce qui arriva, sur le stade même du Révérend Père Lefebvre, par un splendide 31 mai 1967 »259.

L a i e de l uipe du B sil s e pli ue d u e pa t par la volonté des autorités gabonaises à créer au sein de la jeunesse gabonaise un intérêt pour le football et d aut e

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pa t la olo t d ou e tu e, de s e p i e et de briller sur la scène internationale surtout

que cette équipe est o sid e à l po ue o e la plus g a de atio de foot all a e

des joueu s do t l i itatio peut être considérée et utilisée comme un moyen de diffusion facile de ce sport. E effet, l e gouement qui précède l a i e de l uipe silie e au Ga o est tel ue l o peut affi e sa s se t o pe ue le Ga o a jamais connu un tel événement. « Les milliers de supporters, qui, quelques jours avant la rencontre, courent dans tous les sens pou essa e de se p o u e des illets d e t e pou le at h du si le,

en sont encore à se demander comment tout cela a bien pu arriver »260. Mais ela est pas le fait du hasa d, a il s agit du Brésil qui, malgré son faux pas à la coupe du monde 1966 en Angleterre est o sid o e l u e des eilleu es uipes de foot all du o de a e

Pelé comme meilleur joueur du monde de cette époque.

Cet e e t est à ett e à l a tif de la F d ration Gabonaise de football de qui, ayant appris que le Santos F.C du Brésil effectue une tournée en Afrique, décide d a ueilli

cette prestigieuse équipe afi de sus ite da a tage l i t t des ga o ais pou la p atique de ce sport qui déjà, fait partie des pratiques quotidiennes des jeunes écoliers du pays, notamment à l ole de Mo tfo t, à l ole u ai e et . En effet, même si le football est une pratique populaire de la jeunesse, l a i e du B sil au Ga o va, pour les autorités gabonaises davantage être un stimulus pour cette jeunesse pour s i t esse da a tage à ce sport. Quel jeune gabonais de cette époque ne veut pas s appele ou s ide tifie à Pelé, Garrincha, Jairzinho, Didi ou Zagallo ? Quelle équipe africaine ne veut pas s ide tifie au

Brésil ? Auta t d l e ts ui peu e t e pli ue la olo t des autorités gabonaises à faire venir cette équipe du Brésil au Gabon. Les responsables du football gabonais sont de plus en plus motivés dans leur ambition par :

« La d faite su p ise u essuie le Sa tos au Co go-Léopoldville où les Brésiliens sont battus (1- . Le foot all ga o ais est à e o e t l u des eilleu s d Af i ue e t ale et les espo sa les spo tifs ga o ais se ette t à

espérer que leurs footballeurs feront aussi bien que les Congolais »261.

E effet, att e l uipe du B sil à ette po ue e peut être, pour les responsables

politi ues de i po te uel pa s d Af i ue u u a gu e t de l giti atio de leu s Pou oi s et de justifi atio de toutes les stratégies mises en place pour la diffusion du

260. Mémorial du Gabon ; l âge de aiso -1969. p. 200 261. Ibid., p. 200.

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sport et des pratiques corporelles dans leurs pays respectifs ; quand bien même certaines stratégies peuvent être en inadéquation avec les réalités locales ; opération réussie puisque : « Le 30 mai 1967, Pel et ses o uipie s d a ue t à l a opo t de Li e ille. L e thousias e est à so o le. U a ueil de hef d Etat, e tout

cas par la ferveur populaire, est réservé aux Brésiliens. Bien entendu tout le

o de eut oi et tou he le oi … »262.

La a ifestatio de joie et de l e thousias e des ga o ais ui eulent tous voir et

tou he Pel est pas loin de ressembler à une émeute :

« Le se i e d o d e et la s u it , ga o ais et silie , o t p u ette

situation : pou ite à Pel d t e ictime des débordements désagréables,

oi e da ge eu , de ses illie s d ad i ateu s, ils o t is e pla e u dispositif sp ial. Lo s ue l a io s i o ilise su la piste de l a opo t, le oi appa ait et salue, ai le e, la foule ue le se i e d o dre a alors beaucoup de mal à

o te i . Co e u seul ho e, elle ie i e Pel , applaudit à tout o p e

et tente de briser la haie de policiers pour approcher son idole. Mais, sitôt que

l uipe silie e gag e le âti e t de l a opo t, le oi disparait comme enchantement : ul e le e a plus a a t l hôtel La ‘ side e . Situ e e o d de e , à uel ues dizai es de t es du l e L o M a, La ‘ side e est u ta lisse e t hôtelie de g a de lasse où est h e g l e se le de la

dél gatio silie e. Qua d la foule de l a opo t app e d ue ses idoles s t ou e t, elle ie t e fai e le si ge, ais le se i e d o d e est i po ta t et

igila t autou de l ta lisse e t, et il est pas fa ile de les app o he »263.

L es o te des silie s, de leu hôtel au stade du ‘ e d P e Lefe e pou la

reconnaissance des lieux est semblable à celle dont bénéficient le plus souvent les chefs

d Etat e isite offi ielle ; cest une véritable liesse populaire. Le 31 mai, le jour du match, alors que la rencontre a lieu à 16h, les tribunes du stade sont déjà remplies, et acheter un

illet d e t ée devient quasi impossible ; mais, la fédération gabonaise de football, dans son organisation a prévu quelques billets à cet effet. Les spectateurs partent des neuf provinces du Gabon pour suivre cette rencontre dont personne ne veut avoir des informations à partir

d u o pte e du du oisi . E effet, la o ilisation pour ce match ne touche pas seulement les populations résidant à Libre ille, ais aussi elles de l i t ieu du pa s ui h sitent pas à se rendre à Libreville malgré les difficultés en moyens de communication à

l po ue. C est o e u e adh sio totale de toute la populatio ga o aise autou d u

même idéal : leur équipe nationale. Cest une mobilisation totale et nationale :

262. Mémorial du Gabon ; l âge de aiso -1969 p. 201. 263. Ibid., pp. 201-202.

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« No eu so t, e effet, les spo tifs de l i t ieu du pa s, pa ti ipa ts, e ad eu s, di igea ts ou si ples spe tateu s, ui o t d id d effe tue le

déplacement dans la capitale pour suivre la e o t e… Da s tous les a es

proches du stade, les enfants et les moins jeunes sont accrochés aux branches,

l œil su l ai e de jeu. Da s les i eu les oisi s, le pu li est aussi o eu : il

e s agit pas fo e t de es uilleu s, ais sou e t de spectateurs munis de

illets ui o t pas pu t ou e de pla e à l i t ieu ou, pa fois, e pas pu

approcher les portes du stade. On frôle le drame : l tage d u âti e t où u t op g a d o e de pe so es o t p is pla e, s effo d e sous le poids de la

foule. Fo t heu euse e t, il a pas de o t, ais o e de a didats au spe ta le de o t t e o duits à l hôpital, as ass s, ja es is es ou côtes

f a tu es… »264.

Sous la direction de Jules Onwanlélé comme arbitre central assisté de Toussaint Anguilé dit Aspro et de Frey Congo tous gabonais, le match se termine par un score de quatre buts à zéro en faveur de Pelé et de ses coéquipiers du Santos. Le Gabon dispute ce

at h e l a se e de so g a d ga die de l po ue Walke Biki da less uel ues

jours avant la rencontre et remplacé par Kengué. Malgré cette défaite, les gabonais manifestent leur satisfaction car pour eux, leur équipe conduite par Coniquet, Mickala, Chakirou, Ondounga Pépé, Ossamane, Minko, Mikotet et Christian Adiahénot, les grands

o s du foot all ga o ais de l po ue s est plutôt ie o po t e fa e à l u e des

meilleures équipes du monde avec en son sein le roi Pelé, meilleur joueur du monde :

« Fi ale e t, le B sil l e po te pa -0. Cependant, ni les joueurs, ni les spectateurs, ni les dirigeants ne sont pas déçus : on savait les visiteurs plus forts ; on a vu le meilleur footballeur du monde évoluer en chair et en os et on sait que

est là le ge e d e e t u o e it u u e fois. Li e ille et le Ga o spo tif e l ou lie o t pas… »265.

M e si l uipe du Ga o est battue, les autorités gabonaises auraient pu se saisir

de ette o asio e s appu a t su e ue ela a provoqué dans les rapports que les populations gabonaises pouvaient avoir avec la pratique sportive et notamment le football.

Mais cela nest u u e goue e t e e tiel do t les o s ue es e sont que de

courte durée.

264. Mémorial du Gabon, Op. Cit, p. 204. 265. Ibid., p. 205.

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3.2. Le début des difficultés du football et du sport Gabonais

Les années 1970 constituent la période au cours de laquelle le sport et notamment le football a marqué la vie nationale au Gabon tant sur le plan social que sur le plan politique avec, e t e et le g e de lA.S.S. ; la d â le de l uipe atio ale à B azza ille en 1972 ; et la oupe du Ga o à pa ti de et d aut es e e ts ta t au i eau

atio al u i te atio al.

3.2.1. Le règne de courte durée de l A.“.“.

Le championnat national de football de 1969-1970 se caractérise par des violences dans les stades lors des matchs opposant le plus souvent les équipes des scolaires notamment le lycée national Léon Mba et le lycée technique, les deux plus grands lycées de l po ue. C est ai si ue « ette a e-là, lorsque le lycée Léon Mba remporte le championnat : les palabres sont tels que les autorités sportives décident de ne plus admettre la participation de clubs scolaires dans le championnat civil »266. Face à cette situation, les responsables des équipes scolaires décident de contourner cette décision politique en créant une seule et même équipe : l A.“.“ Association Sportive solidarité), composée des trente meilleurs footballeurs de tous les établissements scolaires de Libreville à savoir le lycée Léon Mba, le lycée technique, le collège Bessieux, le collège moderne dAk et le oll ge Montfort. Les joueurs non scolarisés sont libérés et intégrés les équipes civiles de leur choix. Par ailleurs, il faut signaler que la formation de l uipe de l A.“.“ e o e e que les scolaires évoluant dans des équipes scolaires de Libreville ; car les équipes scolaires des autres villes du pays ne sont pas o e es du fait u à ette po ue, les uipes de l i t ieu e fi ie t pas d u e ad e e t et des st u tu es leu pe etta t o seule e t d o ga ise u ha pio at da s leu lo alit s espe ti es ais aussi ne participent pas au championnat national. Ainsi, les joueurs évoluant dans ces différentes uipes ont pas u e g a de p o a ilit d t e e a u s pa les espo sa les du foot all national.

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Ai si, l uipe de l A.S.S est formée que par les trente meilleurs footballeurs scolaires évoluant à Libreville et qui marquent non seulement le football scolaire et universitaire, mais aussi le foot all atio al de lépoque. Parmi ces joueurs, on peut citer :

« Alain Ondo, Vincent Mavoungou, Aloise Allogho, Mikouma, Mboungani,

Pie e Odou ga P p , Tapo o, O t h a, G a det, M l Lu i e , Attisso,

Adzabe Gondet, Bwama, Emane Zézé, Hervé Ossamané, et Mihindou entre autres. En fait, les meilleurs footballeurs du pays »267.

Pe da t p s de t ois a s, le g e de l A.S.S est sans interruption et sans partage au

i eau atio al, a l uipe est composée de tous les meilleurs joueurs de football gabonais. Si tous ces joueurs sont tous des s olai es, ela peut s e pli ue pa le fait ue les

établissements scolaires sont sans doute des lieux où la pratique sportive et notamment du football a une facilité de diffusion et par conséquent un nombre important de pratiquants :

« Pe da t t ois a s, le pu li au a d eu ue pou ette uipe ui a pou

elle la jeunesse, le savoir-fai e te h i ue et ta ti ue, la olo t et l appli atio

de la jeunesse, le talent sur tous les plans. De 1970 à 1972, cette équipe va régner sa s i te uptio i pa tage su le foot all atio al, da a t le pio à

toutes autres équipes dont, petit à petit, le titre de gloire le plus recherché est

de e u la ussite d u s o e ho o a le o t e l A.S.S »268.

En 1970 et 1971, cette équipe est championne du Gabon. Malgré cette hégémonie au niveau national, l A.S.S d o t e son inexpérience des compétitions internationales en

oupe d Af i ue où l uipe se fait battre au Cameroun par le Canon de Yaoundé au match aller par un score de sept buts à trois et concédera un match nul deux buts partout à Libreville. Entrainée par Thomas Souah et ensuite Hermano Lopez, cette équipe a un défaut, celui de toutes les équipes scolaires dont on ne peut regrouper les joueurs que pendant la période scolaire, car chaque joueur prenant la direction de son choix à chaque période de

a a es. Les espo sa les politi ues de l po ue, e e te ps di igea ts de lu s

souffrant en cette période de la domination de cette équipe qui est devenue la bête noire de toutes les autres, vont profiter de cette occasion pour demander la dissolution de

l A.S.S o pos e e g a de pa tie des joueu s a a t pas t dispo i les pou l uipe

nationale qui doit se e d e à B azza ille pou p e d e pa t à la p e i e oupe d Af i ue

centrale en 1972 :

267. Ibid., p. 193.

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« E , alo s ue l A.S.S ie t de e po te le ha pio at haut la ai , il

ne se trouve que deux de ses joueurs pour faire partie de la sélection nationale qui se rend à Brazzaville. Et, bien entendu, nombreux sont les dirigeants sportifs

ui oie t da s ette d fe tio , l u e des auses p i ipales de la d â le de ette uipe atio ale. D auta t ue l u i ue ut ussi e te e o golaise l a t o t e le T had, pa Mikou a Soukouss , u joueu de l A.S.S. Si les

autres avaient été là, les choses ne se seraient certainement pas passées comme

ela , e te dait-on dire ici et là »269.

C est ai si u est dissoute l A.S.S, e ui e a ua pas de provoquer une déception

ta t au i eau de l uipe u au i eau du pu li pou ui, ette d isio est u «une

a œu e des di igea ts des lu s i ils, tout heu eu de se d a asse d u e uipe do t l e iste e sig ifiait pou eu , la el gatio de leu s p op es uipes au se o d pla »270.

T s d çus suite à ette a œuvre, de nombreux joueurs décident de mettre fin à leur carrière sportive au niveau national exceptés Tapoyo et Mikouma ; pour ne consacrer leur

te ps u à leu s tudes u ils vont pou la plupa t pou sui e à l t a ge d auta t plus ue

la majorité est en classe de terminale. Ce préjudice porté au sport scolaire constitue un indice important pour le début des difficultés du sport Gabonais.

E effet, alo s ue l A.S.S. devient la meilleure équipe du championnat de football, sa dissolution par les autorités gabonaises parait contradictoire. Mais les raisons profondes de

ette d isio peu e t s e pli ue pa le fait ue le pou oi e pla e ite ue ette

situation de domination pa l A.S.S. à t a e s le spo t d eloppe des ell it s de o u e e

politique.

3.2.2. La coupe du Gabon d o e oupe de l i d pe da e des années 1970.

Les décisions des autorités gabonaises de dissoud e l A.S.S. et à suspendre la

pa ti ipatio de l uipe atio ale au o p titio s i te atio ales pe da t deu a s suite

à la mauvaise prestation de Brazzaville, suscite au niveau national un intérêt pour la coupe du Gabon. Pour les clubs civils, cest une opportunité qui leur est offerte ; a l A.S.S ui est

pou es lu s u ita le au he a , les e p ha t de ille au ha pionnat, a disparu de la scène sportive nationale. Ainsi, certains clubs émergent et participent aux différentes coupes continentales africaines. Cest le cas de Zalang de Libreville qui remporte

269. Ibid., p. 195.

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la coupe du Gabon édition 1974 ; ce qui lui permet de prendre pa t à la oupe d Af i ue des

clubs champions en 1975.

Mais l a e tu e de cette équipe e oupe d Af i ue est de courte durée, car, face au

Clu Athleti ‘e aissa e Aiglo du Co go C.A.‘.A , l uipe ga o aise est battue au match aller à Brazzaville par trois buts à un, et au match retour à Libreville par quatre buts à zéro. E , est u lu de la apitale o o i ue, l A.S Poli e de Po t-Gentil qui est champion du Gabon et représente le pa s e oupe d Af i ue; l a e tu e est aussi de courte durée car face au tout puissant Mazembé du Zaïre (actuelle R.D.C), les policiers de Port-Gentil sont battus à Kinshasa par deux buts à zéro au match aller et concéderont un match nul 1 but partout à Libreville.

La coupe du Gabon prend alors une tournure plus politique que sportive; car cest u e o asio pou les s le tio s p o i iales de s aff onter, et les finales se jouent en

p se e de tous les espo sa les politi ues du pa s pa i les uels le Chef de l Etat. E

effet, le fait que la coupe du Gabon mette aux prises les sélections provinciales, et que la

fi ale se joue le aout de ha ue a e, date de l a essio du pa s à l i d pe da e, et

en p se e du Chef de l Etat fait de cet événement, un moment au cours duquel le football devient un outil de propaga de de g a de e e gu e e ue d i st u e talise ta t l o ga isatio ue les sultats.

Auta t ette situatio a ait l a a tage de sus ite l i t t des jeu es da s des

provinces pour la pratique sportive, autant elle présentait des signes de divisions et

d aff o te e ts i te p o i iau . E effet, les populatio s de ha ue p o i e o sid aie t la i toi e de leu uipe o e u o e d affi e leu galit ou leu sup io it su d aut es p o i es, e d auta t plus ue la o positio de ha ue équipe provinciale avait un caractère ethnique.

Les dis ou s te da t à o fi e des st ot pes de sup io it ou d i f io it d u e eth ie ou d u e p o i e se o solide t. La i toi e du Mo e Ogoou fa e à l Estuai e la

capitale du pays) en demi-finale de l ditio de sus ite aup s des populatio s de ette

province un sentiment de reconnaisse nationale ; a les populatio s d aut es p o i es sont souvent traitées de « oussa des, illageoises,….» pa elle de l Estuai e la apitale.

Afin de mettre fin à ces tendances de division nationale par équipes provinciales interposées, Alexandre Sambat (ancien homme politique gabonais) décide vers les années 1984 de l o ga isatio d u e oupe du Ga o pe etta t à ha ue foot alleu d i t g e