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PRÉSENTATION GÉNÉRALE CHIFFRES CLÉS

Dans le document Areva 2005 annual report (Page 118-122)

(en millions d’euros, IFRS) 2005 2004

Chiffre d’affaires 1 921 1 946

Résultat opérationnel 208 231

Effectif en fin d’année 10 864 10 697

personnes personnes

Répartition du chiffre d’affaires 2005 par Business Unit et par zone géographique

57 % - France

27 % - Europe (hors France) 6 % - Amériques 10 % - Asie-Pacifique 81 % - Traitement et Recyclage

4 % - Ingénierie 6 % - Assainissement 9 % - Logistique

Le Groupe est leader mondial sur les marchés du cycle “ouvert”

et du cycle “fermé” qui sont les deux options de gestion offertes aux électriciens pour leur combustible usé :

•Le cycle ouvert consiste à considérer que le combustible usé est une matière non réutilisable. Le combustible usé est entreposé soit dans des piscines, soit dans des systèmes d’entreposage à sec au sein de sites dédiés à cet effet. Les solutions d’entreposage existant sur le marché peuvent permettre à l’électricien de gérer ses volumes sur des périodes de plusieurs dizaines d’années. L’enjeu à long terme sera le stockage définitif de son stock de combustible usé, dans le cadre de programmes souvent nationaux de gestion de déchets nucléaires.

•Le cycle fermé repose sur le fait que le combustible usé contient une quantité importante de matières valorisables capables de produire encore une grande quantité d’énergie. La solution consiste à traiter le combustible usé, pour séparer ces matières valorisables, l’uranium et le plutonium, des déchets ultimes qui ne représentent, eux, que de l’ordre de 4 % des volumes de combustible usé. L’uranium et le plutonium ainsi récupérés sont recyclés en combustibles pour les centrales nucléaires. Il s’agit d’un cycle de longue durée puisqu’une fois sorti du réacteur, le combustible usé subira un cycle de traitement d’une durée d’environ dix ans avant de pouvoir être réintroduit dans une centrale sous forme de MOX (à base de plutonium et d’uranium) ou d’URT (à base d’uranium de retraitement).

Les marchés de ces cycles sont caractérisés par de fortes barrières à l’entrée reposant à la fois sur des technologies de pointe et, pour le cycle fermé, sur une forte intensité capitalistique.

Selon l’étude OCDE d’avril 1994, il ressort que les cycles fermé (1) et ouvert ont un coût complet sensiblement identique et représentent une partie relativement faible du coût du kWh nucléaire (environ 6 %).

L’activité de traitement-recyclage bénéficie d’une forte visibilité liée à la durée du cycle de traitement-recyclage du combustible usé(environ dix ans à compter de la sortie du réacteur). Grâce à ses relations à long terme avec ses grands clients, le Groupe dispose aujourd’hui d’un carnet de commandes d’environ trois années de chiffre d’affaires. EDF s’est par ailleurs engagé sur le principe du traitement de ses combustibles usés sur la période post-2007, les conditions commerciales étant en cours de négociation. Enfin, le Groupe a mis en place des partenariats à long terme avec des clients étrangers visant à valoriser ses technologies.

(1) Le coût du cycle fermé tient compte de la valorisation de l’uranium et du plutonium récupérés lors de l’opération de traitement.

Les procédés développés et mis en œuvre par le Groupe dans le domaine du cycle “fermé” sont aujourd’hui éprouvés et ont permis d’atteindre la maturité industrielle. Le Groupe, qui entend promouvoir cette option auprès des pays nucléaires signataires du Traité de Non-Prolifération (TNP) et de leurs exploitants de centrales nucléaires, vise maintenant à améliorer encore l’efficacité industrielle et la compétitivité économique de cette solution.

L’option pour le cycle “fermé” dépend de décisions politiques nationales. Comme l’illustre le graphique ci-dessous, la France, le Japon, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine ont adopté la solution du cycle “fermé”. Les États-Unis, la Finlande et la Suède ont adopté un cycle “ouvert”. AREVA a initié une approche variable selon les pays afin de s’adapter aux spécificités locales. Des perspectives de développement pour les Business Units Traitement et Recyclageexistent dans certains des pays ayant adopté les solutions mixtes ou d’attente.

Politiques de gestion des combustibles usés par pays

Source : AREVA.

L’avance technologique et industrielle d’AREVA dans le Traitement-Recyclage, lui confère une position très favorable pour bénéficier du développement éventuel de cette option pour la gestion de fin de cycle du combustible. Afin de conserver son avance technologique et d’optimiser son outil industriel, les Business Units du Pôle consacrent environ 4 % de leur chiffre d’affaires aux dépenses de R&D.

4.6. Pôle AvalPATRIMOINE – SITUATION FINANCIÈRE – RÉSULTATS

L’objectif du Pôle est de consolider sa position de leader mondial et sa stratégie s’articule autour de quatre axes :

Conforter les activités de traitement et recyclage de combustibles usés en France.Le Groupe bénéficie d’une visibilité jusqu’en 2015 en raison de ses contrats avec EDF. Le Groupe s’emploie par ailleurs à renforcer et à prolonger son carnet de commandes.

Valoriser ses technologies du cycle fermé au niveau mondial.

Le Groupe entend développer les technologies de fin de cycle en travaillant étroitement avec les différentes autorités en charge de cette question. Cette stratégie est déjà illustrée par deux références principales :

–Au Japon, le Groupe a organisé, depuis 1987, un important transfert de technologie auprès de ses clients partenaires japonais.

Les technologies développées dans ce domaine ont abouti à la construction d’une usine de traitement de combustible usé par JNFL (Japan Nuclear Fuel Limited) au Japon (Rokkasho-Mura) dont la mise en service industrielle est prévue pour 2007 avec une capacité de l’ordre de 200 TWh/an (soit l’équivalent de 800 tonnes de Métal Lourd irradié /an). Cette capacité est en tout état de cause inférieure à la capacité nécessaire pour traiter la quantité de combustibles usés actuellement déchargés des réacteurs japonais. AREVA poursuit les relations avec JNFL dans le cadre de l’assistance au démarrage de Rokkasho-Mura jusqu'à la fin 2007. De même, AREVA contribue au transfert de technologie de fabrication de combustible MOX et se propose d’assister JNFL lors du design, de la construction et de l’exploitation de leur future usine.

– Aux États-Unis, les technologies de traitement recyclage du Groupe sont à la base du programme EUROFAB (“MOX for peace”) qui consiste à construire sur le sol américain, pour le compte du Department of Energy (DOE), une usine de fabrication de combustible MOX à partir de plutonium américain d’origine militaire. En ce qui concerne le traitement, l’administration américaine avait fait le choix à la fin des années 70 du cycle

“ouvert”, comme réponse exclusive aux risques de prolifération associés à l’époque au changement de régime en Iran. À la suite de la publication de l’“Energy Bill” en août 2005, on assiste cependant à un fort regain d'intérêt pour un nucléaire durable dans un contexte de tension d'approvisionnement énergétique.

C’est ainsi que le lancement en février 2006 du programme GNEP (Global Nuclear Energy Partnership) par le DOE réouvre la voie du traitement-recyclage en lequel il voit une opportunité pour les États-Unis d'accroître les capacités de stockage de Yucca Mountain, de récupérer de manière maîtrisée les matières valorisables tout en réduisant les risques de prolifération. AREVA a pour objectif de participer activement à ces travaux sur l’aval du cycle, en réponse directe aux propositions de coopération internationale accrue de l’administration américaine.

Conforter sa position de leader sur le marché de l’entreposage des combustibles usés, en particulier aux États-Unis,où le Groupe est déjà leader dans le système d’entreposage, avec plus de la moitié de parts de marché. Les études se poursuivent sur la conception de l’installation de déchargement de combustibles usés du futur centre de stockage des déchets à Yucca Mountain.

Développer les produits et services associés au transport des combustibles et des matières nucléaires.

STRATÉGIE ET PERSPECTIVES

4.6.1.1. Chiffres clés

(en millions d’euros, IFRS) 2005 2004

Chiffre d’affaires 1 553 1 541

Effectif en fin d’année 6 284 6 209

personnes personnes

4.6.1.2. Métiers

Le traitement consiste à séparer, grâce à un ensemble d’opérations chimiques et mécaniques, les produits valorisables (uranium et plutonium) d’une part, et les déchets ultimes (cf. Lexique) que sont les structures métalliques des assemblages et les produits de fission, d’autre part.

Le recyclage consiste à récupérer, lors des opérations de traitement des combustibles usés, les matières énergétiques (uranium et plutonium), et à les recycler sous forme de combustible (MOX ou Uranium de retraitement) dans les réacteurs nucléaires. AREVA est le principal acteur sur le marché des technologies liées au traitement et au recyclage. Le Groupe se positionne depuis quelques années comme le premier producteur de combustible MOX dans le monde.

Dans une logique de développement durable et de protection de l’environnement, AREVA a développé des solutions de haute technologie permettant de séparer 96 % du combustible usé et de le recycler. Cette activité permet :

•la préservation des matières premières (uranium et plutonium) par leur recyclage sous forme de nouveau combustible,

•la réduction du volume et de la radiotoxicité des déchets (non recyclables) produits par les centrales nucléaires.

Par ailleurs, les Business UnitsTraitementetRecyclageréalisent des opérations de démantèlement d’installations en fin de vie.

Les matières traitées (uranium, plutonium et produits de fission) sont la propriété des clients, AREVA fournissant uniquement les services de transformation.

4.6.1.3. Moyens industriels et humains

Traitement

La Business Unit Traitements’articule principalement autour de deux établissements industriels : La Hague et Marcoule, situés respectivement dans la Manche et le Gard, en France.

L’établissement de La Hague

La vocation de l’établissement de La Hague est de traiter les combustibles nucléaires “usés” sortant des réacteurs producteurs d’électricité ou expérimentaux. Le traitement consiste à séparer l’uranium, le plutonium et les produits de fission :

•L’uranium est purifié pour atteindre les caractéristiques nécessaires à une réutilisation, puis concentré sous forme de nitrate d’uranyle liquide. Il peut ensuite être transformé en oxyde et être réutilisé, après enrichissement, dans la fabrication de combustible neuf (voir le Pôle Amont- Business Unit Chimie).

•Le plutonium est purifié pour atteindre les caractéristiques nécessaires à sa réutilisation, puis conditionné sous forme d’oxyde. Il peut ensuite être mélangé avec de l’oxyde d’uranium pour fabriquer un combustible neuf de type MOX.

•Les produits de fission (qui contiennent l’essentiel de la radioactivité des combustibles usés) sont calcinés et incorporés dans une matrice de verre inerte coulée dans des conteneurs standards de déchets (CSD-V) en acier inoxydable. Les structures métalliques des combustibles sont compactées et mises en conteneurs standards de déchets (CSD-C) en acier inoxydable.

Les conteneurs appartenant à EDF sont entreposés à La Hague dans l’attente d’un stockage définitif, ceux appartenant à des clients étrangers sont renvoyés dans leur pays d’origine.

L’établissement de La Hague dispose de deux lignes de production (UP2 et UP3) avec une capacité actuelle de traitement correspondant à une production électrique de 450 TWh/an (1 700 tonnes de métal lourd irradié /an) sur l’ensemble des deux lignes de production.

4.6.1. BUSINESS UNITS “TRAITEMENT” ET “RECYCLAGE”

4.6. Pôle AvalPATRIMOINE – SITUATION FINANCIÈRE – RÉSULTATS

L’établissement de Marcoule

La première usine de traitement, UP1, a cessé ses activités à fin 1997. Depuis 1998, l’établissement a entrepris les opérations d’assainissement de l’usine UP1, au travers de trois programmes dont le planning général s’étend jusqu’en 2040.

La propriété et le statut d'exploitant nucléaire du site sont en cours de transfert vers le CEA.

Mecagest et SICN

Dans une logique de cohérence métier, le périmètre des activités industrielles s'est élargi au cours de l'année 2005. Ainsi ont été rattachées à la Business UnitTraitement, deux nouvelles filiales, l'une tournée vers la production de conteneurs et l'autre vers le démantèlement de ses propres installations.

Recyclage

La Business Unit Recyclages’appuie sur deux établissements industriels situés en France et un sous-traitant en Belgique (Belgonucléaire).

MELOX S.A.

L’usine MELOX implantée sur le site nucléaire de Marcoule (Gard -France) produit à l’échelle industrielle des assemblages combustibles MOX qui sont élaborés à partir d’un mélange d’oxydes d’uranium et de plutonium et destinés aux centrales nucléaires de production d’électricité de différents pays. Démarrée en 1995, l’usine a atteint son niveau nominal initial de production (100 tMl/an) dès 1997. Aujourd’hui, elle se positionne comme le leader mondial sur le marché de la fabrication de combustibles MOX. En septembre 2003, le gouvernement français a autorisé AREVA à porter le niveau de la production annuelle de l’usine à 145 tonnes de métal lourd. Cette augmentation de production a permis de recentrer la fabrication de combustibles MOX réalisée en France sur la seule usine MELOX, après l’arrêt des productions de l’établissement de Cadarache fin juillet 2003.

En 2004, AREVA a déposé auprès de ses ministères de tutelle un dossier demandant l’autorisation de porter la production annuelle de combustible MOX à MELOX à 195 tonnes de métal lourd par an. Cette demande s’inscrit dans la stratégie d’AREVA de regrouper l’ensemble de ses productions de combustible MOX sur l’usine MELOX afin de répondre aux besoins de clients et de renforcer la performance économique de l’activité.

L’établissement de Cadarache

L’usine d’AREVA NC de Cadarache (Bouches-du-Rhône - France) a fabriqué le 16 juillet 2003 ses derniers crayons combustibles MOX destinés aux clients allemands. Par ailleurs l’usine a réalisé fin 2004, dans le cadre du programme Eurofab, les pastilles et crayons nécessaires à la fabrication de quatre assemblages précurseurs de combustible MOX à partir du plutonium d’origine militaire américain. La phase d’assemblage a été réalisée à MELOX début 2005.

AREVA se consacre désormais, sur l'établissement de Cadarache au conditionnement sous forme de crayons des rebuts issus de précédentes fabrications ainsi que de travaux de Recherche et Développement appliqués. Afin de se préparer aux phases d’assainissement et de démantèlement de l’installation qui démarreront progressivement sur les trois prochaines années, les méthodes de nettoyage et de démontage des équipements sont mises au point à petite échelle depuis mi-2003, la durée estimée des travaux étant de 10 ans.

Belgonucléaire - Usine de Dessel

Pour compléter les productions réalisées à MELOX et à Cadarache, AREVA a réservé une partie de la capacité de production de l’usine de Belgonucléaire située en Belgique à Dessel, dans le cadre d’un contrat commercial avec cette société jusqu’en 2006.

Belgonucléaire a annoncé fin 2005 qu’elle envisageait la fermeture de son usine de Dessel, en 2006.

Dans le document Areva 2005 annual report (Page 118-122)