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Présentation des données et des corpus de référence

Chapitre 1. Une ethnographie itinérante et combinatoire Matériaux et méthodes

II. Présentation des données et des corpus de référence

Pour décrire les données mobilisées dans cette thèse, je présenterai d'abord les espaces dans lesquels elles sont collectées, puis une typologie des différents corpus.

1. Les espaces de collecte des données : présentation des terrains

d'enquête

1.1. Le choix des terrains longs d'enquête

Pour analyser ce que produisait socialement l'exposition au changement environnemental, je me suis orientée vers une démarche comparative.

Le choix des terrains répondait à une triple exigence méthodologique : ils devaient permettre la comparaison, tout en facilitant l'isolement des paramètres ; ils devaient autoriser une investigation intensive, mais aussi faciliter une montée en généralité et l'identification des articulations d'échelles. Il était donc fondamental de ne pas considérer chaque terrain isolément des autres, mais de créer les conditions pour constituer globalement un ensemble d'observations qui soit cohérent.

J'ai d'abord construit une grille de caractérisation générale multicritères qui tentait d'intégrer à la fois des paramètres sociaux, économiques et environnementaux, et qui m'a également servi pour l'analyse. Cette grille, présentée à l'annexe 2, identifiait différents champs et interfaces entre ces champs, pour ensuite

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décliner des paramètres de choix et des variables (voir figure 1). Certaines de ces variables étaient déjà connues au départ, et ont pu donc être prises en compte dans le choix des terrains d'enquête. La détermination des autres variables a eu lieu en cours d'enquête.

Figure 1. Armature de la grille d'analyse mobilisée pour le choix des terrains17

Légende :

Quatre ensembles de paramètres ont été définis : des paramètres écologiques, destinés à prendre en compte l'état de vulnérabilité des écosystèmes locaux (par exemple, l'intensité des proliférations et des pollutions azotées ou les structures paysagères sur le territoire) ; des paramètres politiques, destinés à appréhender les dynamiques de gouvernance (par exemple, le poids des questions agricoles dans le débat public, le niveau d'institutionnalisation des politiques de l'eau...) ; des paramètres socio-démographiques ; et des paramètres concernant l'organisation spatiale des activités sur le territoire. Les interfaces entre ces quatre ensembles ont ensuite été explorées et caractérisées, comme autant d'éléments permettant une première description et une première comparaison : dynamiques identitaires associées à une forte liaison entre organisation spatiale et structures sociales sur le territoire, diversité des systèmes de production et des paysages, formes de prises en charge locales du phénomène, intensité et formes des mobilisations autour de la qualité de vie et de l'environnement. Une cinquième interface (ici, représentée au centre du cercle) a été définie : il s'agissait du degré de formalisation des enjeux et de mise en partage sur le territoire, pour appréhender le niveau de réflexivité intégré aux processus de gestion

Cette rationalisation a priori du choix des terrains est atypique. Elle aura, au moins, servi de base à une discussion avec les partenaires du projet et permis de faire valoir la rigueur de la démarche qui présidait au choix18.

17 Source : Levain, 2014.

L'enquête exploratoire réalisée en 2010 en baie de Douarnenez m'incitait à privilégier des investigations supplémentaires sur ce terrain, et à saisir l'opportunité d'approfondissement que permet la capitalisation des terrains déjà investis au cours de recherches précédentes. J'avais choisi initialement la baie de Douarnenez en raison de sa forte exposition aux épisodes de marée verte, qui ne se traduisait pas, à l'époque, par des discours publics ni des mobilisations associatives. Il s'agissait d'un territoire où l'élevage hors-sol était très représenté.  Restaient  donc  à  choisir  deux  autres  terrains  d’enquête.  Il  était  fondamental  à  mon  sens  de  retenir l’une   des   deux   baies   costarmoricaines   historiquement   les   plus   touchées,   et   il   m’a   paru   plus   pertinent   de   retenir le terrain lannionnais, plutôt que celui de Saint-Brieuc, entre autres parce que l'élevage laitier y dominait, avec une orientation herbagère beaucoup plus prononcée que sur le reste du territoire régional. Il restait donc à trouver un site finistérien correspondant à un profil différent, et j'ai proposé la baie de la Forêt, en raison notamment de la forte attractivité du territoire du point de vue touristique que résidentiel. Par ailleurs, le débat public autour des marées vertes semblait à la fois, sur ce territoire, très récent et très intense. Une fois ce choix effectué, un second problème méthodologique se posait : au vu du nombre et de la taille des terrains retenus, comment conduire des enquêtes de façon suffisamment dense pour accéder à une compréhension en profondeur de la diversité et de l'intensité de l'expérience de confrontation aux proliférations d'algues vertes ? Car si le raisonnement initial se fondait sur l'échelle du bassin versant, comme entité territoriale et politique de référence, les bassins versants considérés restent, malgré leur taille relativement réduite, de larges territoires. Aussi ai-je identifié des « zones d'investigation intensive » sur lesquelles je me suis efforcée de concentrer les observations. Ces espaces servent aussi de base à la construction d'un réseau de relations durables qui permet d'assurer une continuité du suivi au delà de la présence physique sur le terrain. Le niveau de structuration des réseaux sur chacun des sites a constitué pour moi, pendant toute la durée de la recherche et encore aujourd'hui, un bon indicateur de l'état d'avancement du travail.

Carte 1. Les trois  principaux  terrains  d’investigation19

ils souhaitaient que soient retenus deux sites finistériens et un site costarmoricain. Cela ne posait pas de difficultés : les deux grands sites costarmoricains concernés par les proliférations d'algues (baie de Lannion et baie de Saint- Brieuc) avaient en commun d'avoir été très durement et très précocement touchés par le phénomène, et d'être particulièrement exposés dans les controverses les plus récentes. C'est en effet là-bas que les accidents sur les grèves avaient donné lieu, en 2008 et surtout en 2009, à un renouvellement des termes du débat et à un intense traitement médiatique.

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1.2. Présentation des trois terrains d'enquête principaux

La baie de Lannion et la Lieue-de-grève

Dans le cadre de l'approche comparative mise en place, le choix de la baie de Lannion a donc été réalisé en prenant en compte des paramètres écologiques (notamment ce qu'on pourrait appeler l'empreinte socio- écologique de la prolifération), d'organisation de l'espace, les caractéristiques des systèmes agricoles représentés sur le territoire et la dynamique de la société civile.

Carte 2.  Configuration  du  terrain  d’étude  sur  le  site  de  la  baie  de  Lannion  (Lieue-de-Grève)20

La Lieue-de-Grève est le nom de la longue grève de sable qui constitue le fond de la baie et que l'on aperçoit sur la carte 2. C'est là qu'aboutissent cinq petits fleuves côtiers, le Traou Bigot, le Kerdu, le Roscoat, le Yar et le Quinquis. C'est cette plage qui concentre l'essentiel des échouages d'algues vertes en baie de Lannion, les volumes ramassés étant parfois considérables (jusqu'au tiers des volumes régionaux), sur une espace très restreint. Il s'agit en effet d'une zone particulièrement sensible, qui réunit un ensemble de paramètres biophysiques particulièrement favorables au développement des algues vertes.

Illustration 1. La Lieue-de-Grève, vue du ciel... 21

Légende :

La photographie est prise à marée basse, et montre que la baie se vide presque totalement à chaque marée : son fond a une pente très faible et sa profondeur est limitée. On distingue, à l'Est, le bourg côtier de Saint-Michel-en-Grève, ainsi que la route départementale Morlaix-Lannion, très fréquentée, qui longe toute la baie. Les lits que les rivières tracent dans le sable fin et dur de la grève forment des linéaires plus sombres, qui aboutissent en certains points à une masse vert foncé ourlant la limite de la mer : un « rideau » d'algues vertes.

Illustration 2. La Lieue-de-Grève, à hauteur d'homme... 22

Légende :

Un bel après-midi de mai 2011, la marée commence à descendre. Le bourg et l'église de Saint-Michel-en-Grève apparaissent à droite. Le drapeau bleu témoigne d'une orientation Nord-Nord-Ouest du vent, fréquente dans cette région et propice aux échouages à cette extrémité de la baie. La « saison » des algues a commencé depuis un mois environ et elles sont ramassées quotidiennement. On distingue une fine couche d'algues que la marée descendante commence à déposer sur le sable.

21 Source : Google Maps, consulté le 22 juillet 2013. 22 Source : Alix Levain

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Les concentrations et les flux de nutriments dans la baie sont sensiblement inférieurs à la moyenne régionale. Les structures paysagères ont été moins affectées qu'ailleurs par les remembrements ruraux des années 1960. Il n'y a pas de gros pôle urbain sur le bassin versant, mais la proximité de Lannion a favorisé, ces dernières années, l'installation d'actifs sur le territoire. Le tourisme est une ressource très ancienne sur le secteur, Plestin-les-Grèves et Saint-Michel-en-Grève étaient deux stations balnéaires connues dès la fin du XIXème siècle. Etant donnée la taille modeste du bassin versant23, l'enquête en immersion que j'ai réalisée entre avril et juillet 2011 m'a permis de circuler sur l'ensemble de ce territoire de façon intensive.

La baie de Douarnenez et le Porzay

La baie de Douarnenez constitue un ensemble beaucoup plus vaste, ouvert vers l'Ouest sur la mer d'Iroise. Les rivages en sont plus découpés, alternant estrans24 rocheux et plages de sable. Les proliférations algales touchent aussi depuis longtemps son littoral, mais de façon plus variable. La baie est alimentée par de petits cours d'eaux côtiers, en très grand nombre (entre 20 et 30) et la plupart à faible débit.

Carte 3. Configuration du terrain d'étude sur le site de la baie de Douarnenez25

Au Nord, la presqu'île de Crozon constitue un pôle touristique de premier plan. Le fond de la baie, le Porzay, concentre une partie importante de l'activité agricole. Au Sud de la baie, le pôle urbain de Douarnenez a longtemps accueilli une importante activité de pêche et des industries de poisson. Cette activité a pratiquement disparu aujourd'hui. La baie accueille, à l'Est et au Sud, un tourisme plus diffus et plus local. L'agriculture pratiquée est diversifiée sur le pourtour de la baie, mais le Porzay constitue un pôle agricole majeur à l'échelle régionale, favorisé par les conditions climatiques et la richesse des terres. Toutes les

23 Il est en fait, nous l'avons vu, constitué de plusieurs petits bassins versants, comme c'est souvent le cas dans les baies bretonnes.

24 L’estran  est  la  partie  du  littoral  qui  se  situe entre les limites des plus hautes et des plus basses marées. 25 Source : Levain et Squividant, 2014, modifié d'après Google Earth, 10 avril 2013.

productions animales y sont fortement représentées, en très majeure partie en hors-sol. Le remembrement a remodelé en profondeur le paysage, devenu très ouvert. Les longues plages qui le bordent sont, dans la baie, les plus touchées par les échouages, en raison à la fois des importants flux de nutriments apportés par les rivières du Porzay et de l'orientation des vents dominants et des courants, qui font circuler les algues dans la baie. J'ai retenu ce territoire comme zone d'investigation intensive, car il concentre à la fois la plus forte activité agricole et les plus importants échouages d'algues. Mais le fait d'avoir déjà enquêté plusieurs mois sur les communes du Porzay m'a toutefois permis, lors de l'enquête en immersion réalisée entre mai et août 2012, de compléter mes observations sur une autre saison et d'élargir à d'autres espaces.

Illustration 3. Les côtes du Porzay, à hauteur d'homme26

Légende :

Sur cette photographie prise à partir d'un petit cap rocheux, à la mi-juin 2010, on distingue en contrebas la masse gris- vert d'un marais littoral planté de roseaux, ainsi que tout contre les quelques pointes qui se dessinent à l'horizon, des amas d'un vert plus vif correspondant à des échouages d'algues vertes localisés. Cultures et prairies s'étendent, dans le Porzay, jusqu'à la mer, sur un littoral très peu urbanisé.

La baie de la Forêt

En baie de la Forêt, petites plages, anses, rias et pointes rocheuses alternent avec régularité, offrant des paysages très contrastés sur la côte, depuis longtemps mise en valeur pour attirer les visiteurs. C'est en effet l'un des pôles touristiques majeurs du Finistère. Les exutoires des cours d'eau sont, à la différence des deux autres sites, de véritables petits estuaires. Le Minaouët, le Moros, le Saint-Jean et le Saint-Laurent (regroupés au sein du bassin versant du Lesnevard) sont les principaux.

26 Source : Alix Levain

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Carte 4. Configuration du terrain d'étude sur le site de la baie de la Forêt27

Une activité agricole importante et diversifiée subsiste en amont des bassins versants, ainsi que sur la commune de Trégunc, à l'Est de la baie. Mais l'agriculture a quasiment disparu des communes littorales. Le territoire est en effet largement urbanisé, du fait à la fois de la proximité avec Quimper, des résidences secondaires et des infrastructures touristiques. Si la baie de la Forêt est également propice au développement des algues vertes, la biomasse d'algues ne s'échoue que très partiellement, et principalement sur deux plages très fréquentées du fond de la baie, sur les communes de Fouesnant et de La Forêt-Fouesnant. Des échouages plus occasionnels ont lieu à l'Est de la baie, sur les plages concarnoises.

Illustration 4. La baie de la Forêt vue du ciel28

Légende :

La configuration complexe du fond de la baie apparaît bien sur cette vue aérienne. Sur les deux côtés du chenal menant au grand port de plaisance de Port-la-Forêt, aménagé dans les années 1970, on voit les deux plages les plus touchées par les échouages d'algues vertes dans la baie : le Cap Coz, à l'Ouest (rive droite), et Kerleven, à l'Est (rive gauche). Un éperon rocheux artificiel sépare le chenal de la plage de Kerleven. La masse plus sombre qui le jouxte et longe la plage est un échouage d'algues vertes. Sur la rive gauche, on distingue une grande vasière, dans laquelle se concentre l'essentiel de l'activité conchylicole présente dans la baie. Le rivage est fortement artificialisé et les mouvements d'eau et de sédiments nécessitent des interventions fréquentes, notamment pour désenvaser le port.

27 Levain et Squividant, 2014, modifié d'après Google Earth, 10 avril 2013. 28 Source : D’après  Google Maps, consulté le 7 août 2013.

Illustration 5. Une portion du rivage touchée régulièrement par les échouages d'algues vertes : la plage du Cap Coz, à Fouesnant29

Légende :

L'arrière-saison (ici en septembre 2011) est souvent, en raison de l'orientation des vents dominants, une période d'échouages importants sur la plage du Cap Coz. Le Cap Coz, l'une des trois « stations balnéaires » historiques de la commune de Fouesnant, est la seule qui se trouve en fond de baie. C'est une plage très fréquentée l'été, très appréciée pour son orientation, son caractère abrité et la qualité de son sable. Elle est bordée d'un dense cordon de résidences secondaires et de structures d'accueil pour touristes. La photographie est prise en milieu d'après-midi. On remarque les nombreuses marques laissées par les pneus des tracteurs, qui ont effectué un ramassage minutieux en début de matinée. Depuis, la marée descendante a de nouveau déposé une fine couche d'algues vertes. Les activités nautiques sont très développées sur cette plage de dimensions modestes. Au loin, la ville de Concarneau.

L'enquête en immersion a duré de février à mai 2012. Durant toute cette période, j'ai habité Concarneau, sur le port. La baie est de petite taille, et j'ai pu travailler sur l'ensemble du bassin versant sans difficulté. C'était d'autant plus nécessaire du fait de deux forts clivages : celui existant entre la zone côtière et l'arrière-pays d'une part, celui existant entre l'est et l'ouest de la baie d'autre part.

1.3. Présentation des terrains d'enquête secondaires

En parallèle ou en alternance avec ces terrains longs, j'ai réalisé des terrains plus courts, destinés à me permettre de suivre les acteurs les plus mobiles ou les plus extérieurs au territoire, ou d'enquêter sur les espaces où les proliférations étaient évoquées ou susceptibles de l'être.

Le suivi des instances et des arènes institutionnalisées

L'un des corpus de données les plus significatifs de la thèse est constitué par les observations résultant du suivi d'un certain nombre d'instances mises en place aux échelons régional et plus local, ainsi que d'arènes institutionnalisées plus ponctuelles au sein desquelles les sujets qui nous intéressent ont été discutés.

Les Comités régionaux de suivi du Plan algues vertes et les instances locales de gouvernance de la qualité de l'eau

Les sources principales sont constituées de quatre sous-corpus d'observations réalisées au sein d'instances instituées par le Plan de lutte contre les algues vertes (PAV). Celui-ci est paru le 5 février 2010, suite au

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rapport de la première Mission Interministérielle sur les algues vertes constituée à la fin de l'été 2009 par François Fillon, alors Premier Ministre, à la suite de l'accident du cavalier et de son cheval à Saint-Michel- en-Grève. La comitologie du Plan (figure 2) prévoyait la mise en place de trois instances principales : le Comité de pilotage, le Comité scientifique et le Comité régional de suivi.

Je   n’ai   pas   eu   d’accès   direct   au   Comité   de   pilotage   et   je   n'ai   pu   l’aborder   qu'au   travers   de   sources   complémentaires (les entretiens et prises de parole publiques des membres).

J'ai entretenu avec le Comité scientifique Algues vertes un rapport particulier au cours de cette recherche. Ma première sollicitation pour assister en tant qu'observatrice aux travaux du Comité a été débattue en son sein et certains membres s'y sont fermement opposés. Par contre, j'ai entretenu au cours de l'enquête des relations très suivies avec une partie de ses membres, ce qui m'a permis de reconstituer en partie le mode de fonctionnement et le processus de construction des avis du Comité. Enfin, les avis du Comité sont rendus publics, ce qui permet de les analyser dans le détail, et ils ont été localement très débattus.

Le Comité régional de suivi du plan algues vertes a pris un caractère central dans le dispositif d'observation. Bien sûr, parce que la Préfecture de région m'a autorisée à y participer. Mais aussi parce qu'il s'agit d'une arène très large, dans le cadre de laquelle s'opérait une rencontre entre institutions, porteurs de projets, représentants professionnels et associatifs, ainsi que plus occasionnellement avec les médias et les scientifiques. Enfin, je dispose d'une série continue sinon complète30, pendant les trois ans qu'a duré la recherche, ce qui permet de repérer une succession d'états de la problématique et d'appréhender finement les dynamiques d'acteurs.

Figure 2. Comitologie simplifiée du Plan de lutte contre les algues vertes31

L'ensemble de ces instances est de création nouvelle ; officiellement, il ne se substitue ni ne vient modifier aucun autre dispositif de pilotage ou de coordination préexistant dans le domaine des politiques de l'eau ou agricoles. Ceux-ci sont déjà nombreux ; ils continuent à exister par ailleurs aux échelons régional et départemental, dans des cadres qu'on peut qualifier de relativement rigides et confidentiels. J'ai eu accès à quelques uns d'entre eux.

A cet égard, la situation des instances locales est beaucoup plus contrastée. Le Plan algues vertes intervient dans un contexte où un certain nombre d'instances préexistent dans le cadre de la gouvernance locale de l'eau et où celle-ci   se   restructure   autour   de   l’adoption   des   Schémas   d’Aménagement   et   de   Gestion   des   Eaux