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2.1 CADRE D’ETUDE

2.1.1 Présentation de la zone d’étude

Le tronçon Godomey - Pahou (16.5 km) est localisé graphiquement au milieu du « Grand Cotonou », c’est-à-dire l’ensemble des agglomérations Abomey Calavi, Cotonou et Ouidah dans la république du Bénin. Il fait partie du corridor Abidjan - Lagos traversant le Bénin d'ouest en est sur 124 km en longeant la bordure sud du pays (façade Atlantique). Le projet se situe donc dans une bande étroite entre 6° 30' et 6° 35' de latitude Nord et entre 1° 30' et 2° 35' de longitude Est.

Figure 1 : Localisation géographique de la zone du projet (en rouge) (Source : Image maps.google.com modifiée)

Tronçon Godomey-Pahou en rouge

Figure 2 : Localisation géographique du tronçon. (Image google maps)

2.1.1.2 Climat

Le climat de la zone du projet est de type sub-équatorial à quatre saisons :

- une grande saison sèche, de décembre à mars, caractérisée par un régime d'harmattan du nord;

- une grande saison des pluies d'avril en juillet, caractérisée par des orages et vents violents venus du sud-ouest ;

- une petite saison sèche, entre août et septembre ; - une petite saison des pluies en octobre et novembre.

Ces indications calendaires sont des estimations moyennes, les débuts et fins de saisons pouvant fréquemment être avancés ou retardés d'un mois d'une année sur l'autre, d'autant que le nombre de jours de pluies est relativement réduit.

Le climat dans le Golfe de Guinée et sur l'Atlantique centre-est est largement influencé par les caractéristiques météorologiques de la zone intertropicale de convergence (ZIC) qui se déplace de part et d'autre de la côte béninoise. La zone du projet est ainsi soumise à deux régimes alternatifs de vents :

- des vents chauds et humides soufflant du sud-ouest, et amenant des masses d'air marin tropical. Ces vents ont une vitesse moyenne de 5 m/s ;

- des vents chauds et secs venant du nord-est (harmattan) et amenant des masses d'air continental. Ces vents, avec une vitesse moyenne de 2 à 3 m/s, ne sévissent que pendant une courte période (1 à 2 mois) dans la zone du projet.

La durée journalière moyenne d'insolation varie entre 4 heures de juin à juillet à 7-8 heures de novembre à avril.

2.1.1.3 Relief

Les sols de la zone du projet se différencient d'après le substrat géologique et la présence plus ou moins affleurant de la nappe phréatique.

On distingue essentiellement deux grands types de sols dans la zone du projet.

1. les sols ferrugineux tropicaux lessivés (sans concrétions) sur sables quaternaires. Ces sols sont développés sur les cordons intérieurs de la zone littorale, en position relativement haute, exondée, donc intéressante pour le tracé routier. Il s'agit de sols légers à faible teneur en argile (< 10 %) ainsi qu'en matières organiques (1 % en surface).

Ces sols acides (pH entre 4,8 et 6) sont perméables, pauvres en éléments nutritifs et peu cultivés. Ce type de sols prévaut du PK 0 au PK 15 environs.

2. les sols hydromorphes moyennement organiques sur matériau alluvial fluviatile. Ces sols sont développés dans les zones marécageuses et certains fonds de vallées. Ils sont très hétérogènes (matériau d'origine variable) mais toujours riches en matières organiques mal décomposées en surface (horizon para-tourbeux) eu égard à la présence d'une nappe permanente à très faible profondeur. Leur texture est variable le plus souvent limoneuse en surface et sablo-argileuse en profondeur. Ils sont acides, voire très acides (pH < 5) et inaptes à la culture, sauf, après aménagement, à la riziculture. Ce type de sols prévaut dans les environs du PK 13 au PK 16.

Figure 3 : Cartographie géo-morphographique et pédologique de la zone du projet.

(Source : Rapport d’EIES du projet/LOUIS BERGERS SAS)

2.1.1.4 Réseau hydrographique

La topographie quasi plane, l'altitude presque partout inférieure à 10 m, le caractère perméable de la plupart des sols et la proximité de la mer font que les nappes phréatiques bordant la route sont généralement très superficielles avec un battement oscillant entre la surface et quelques mètres de profondeur. Ces nappes, épaisses d'une dizaine de mètres, et fortement minéralisées sont donc particulièrement vulnérables aux pollutions de la surface, notamment les fosses septiques nombreuses en milieu urbanisé. Elles n'en sont pas moins exploitées par des puits, pour des usages cependant principalement limités au nettoyage des habitations et des objets et à l'arrosage des plantes et cultures.

Sous la nappe phréatique, séparée de celle-ci par une couche argileuse peu perméable, existe fréquemment un aquifère inférieur dont le plafond se situe autour de 20 m de profondeur. L'eau de cette nappe est moins minéralisée que celle des nappes phréatiques.

Figure 4 : Hydrographie le long de la RNIE1 entre Pahou et Sémé (CENATEL, 2008) (Source : Rapport d’EIES du projet/LOUIS BERGERS SAS)

2.1.1.5 Végétation

La zone du projet est une zone très urbanisée, ce qui fait qu’on n’y distingue aucune formation végétale. Cependant, nous notons la présence d’arbres dans les maisons, aux alentours du tronçon et lieux publics tels que les cocotiers, les manguiers, les colatiers, etc...Notons également qu’il existe également la forêt classée de Pahou, site RAMSAR depuis 2001 mais elle n’est pas traversée par le projet.

2.1.1.6 Environnement humain et socio-économique

La zone du projet regrouperait actuellement un peu plus de 330 000 habitants, dont plus de la moitié dans l'Arrondissement de Godomey. Il peut être considéré que près de 75 % de cette population est urbaine. (Source : Rapport d’EIES du projet/LOUIS BERGERS SAS)

nord, présentait en 2002 une densité moyenne de 322 hab./km2. (Source : Rapport d’EIES du projet/LOUIS BERGERS SAS)

De nombreux groupes socioculturels sont présents dans la zone du projet, notamment dans les zones urbaines, mais 2 groupes sont dominants en termes d'effectifs. Le groupe le plus représenté est celui des Fon, dont la langue est également la plus parlée en dehors du français, langue officielle. Les Fon sont les plus nombreux. Le groupe des Adja, qui compte plusieurs sous-groupes (Pédah, Watchi, Sahoué), est très minoritaire sur la zone du projet. Parmi les autres groupes, beaucoup moins représentés, on compte les Yorouba, les Peulhs, les Dendi et les Bariba. (Source : Monographie de la Commune d’Abomey-Calavi, 2006).

2.1.2 Généralités sur le projet