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2.1 CADRE D’ETUDE

2.1.2 Généralités sur le projet

Le tronçon Godomey-Pahou constitue une petite portion du corridor Abidjan – Lagos et permet de relier la capitale du Bénin à la frontière du Togo. L’entreprise en charge des travaux est l’entreprise chinoise China Railway N°5 Engineering Group (CREG). Le projet est financé par la Banque Mondiale et en partie par l’Etat béninois.

Techniquement, il s’agit de procéder au réaménagement et au renforcement de cette route avec un doublement de la chaussée avec contre-allées. Il s'agit de construire une route 2x2 voies en gardant approximativement l'axe actuel, ce qui entraînera la destruction de la chaussée existante qui sera partiellement occupée par le terre-plein central. La nouvelle route comportera ainsi :

 un terre-plein central de 1,60 m occupé par un séparateur physique

 bandes dérasées gauche (BDG) de 0,50 m chacune (entre terre-plein et chaussée)

 chaussées de 7 m de large séparées

 2 accotements de 1,40 m

 2 bandes dérasées droites (BDD) de 0,50 m chacune (entre chaussée et accotement)

 2 accotements, ou, plus précisément "îlots techniques", recevant les caniveaux de drainage, les réseaux électrique actuels et les autres réseaux à venir (télécom, etc.) et supportant l'éclairage public, de 2,30 m de large 2 contre-allées latérales de 5 à 8 m de large, revêtues de pavés autobloquants, permettant les dessertes locales, la circulation des piétons et éventuellement celle des deux roues.

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2.1.2.2 Impacts du projet sur l’environnement et le social Impacts positifs du projet

Les impacts positifs du projet concernent principalement l'environnement humain et socioéconomique, en dehors de l’amélioration du drainage transversal de la route qui permet une meilleure circulation des eaux pluviales. Les effets décrits ci-après concernent la zone du projet et s'ajoutent aux effets macro-économiques du projet dont la mise en œuvre contribuera également à améliorer les échanges dans la zone dudit projet et avec les pays voisins que sont le Nigéria et le Togo.

La réalisation des travaux entraînera directement la création de nombreux emplois dont bénéficieront les populations riveraines et plus particulièrement les hommes. Il s’agira essentiellement du recrutement de la main d’œuvre locale pour l’exécution des travaux, par l’entreprise.

Une fois la route aménagée, les usagers bénéficieront de conditions de circulation beaucoup plus fluides et sécurisées. Un des principaux impacts positifs sera également l’amélioration des conditions de sécurité pour les riverains. L’amélioration du drainage et le revêtement des accotements se traduiront par une diminution des points de stagnation et, par-là, de l’incidence des maladies liées à l’eau parmi les riverains. L’aménagement entraînera également une hausse de la valeur des terrains et bâtiments attenants à la route. De manière moins nette, mais néanmoins non négligeable, l’amélioration des conditions de circulation provoquera une diminution des nuisances liées à la pollution atmosphérique et au bruit, relativement à l’intensité du trafic.

Impacts négatifs du projet

En ce qui concerne l'environnement naturel (biophysique), les impacts négatifs les plus importants sont liés, en phase de travaux, aux pertes de sol et de végétation naturelle. Ces impacts se produiront principalement, non pas sur l’emprise de la route étant donné que l’élargissement de la chaussée se fera essentiellement en zone urbaine, mais sur la zone d’extraction du sable limoneux, principal matériau utilisé dans le cadre de ce projet. Egalement, les travaux entraînent des émissions atmosphériques polluantes comme le SO2 et le NOx

notamment au niveau de la fabrique d’enrobé (béton bitumineux), beaucoup d’émissions de poussières sur le site de travaux routiers.

De nombreux arbres d’alignement seront néanmoins abattus sur les premiers km de la route.

Une fois la route aménagée, peu d’impact sur le milieu naturel sont à prévoir, si ce n’est ceux liés à l’augmentation du trafic (pollution des sols et des eaux).

En ce qui concerne l'environnement humain, les principaux impacts attendus en phase de construction seront liés aux destructions de biens privés, qui ne comprendront en principe aucune habitation, mais uniquement des extensions de commerces telles que terrasses de bar et restaurant, étalages d’articles sur dalle de ciment, kiosques, présentoirs informels, installés abusivement dans l’emprise de la route (20 m de part et d’autre de l’axe). De nombreuses extensions commerciales en « dur » menacées par la route, ont été inventoriées. Ces destructions entraîneront logiquement des pertes de chiffre d’affaires pour ces commerçants.

Pendant la phase d'exploitation, la seule conséquence négative de l’aménagement sera liée à l'augmentation potentielle de la propagation du Sida et des IST parmi les populations riveraines, liée à l'accroissement du trafic et à la fréquentation accrue de l'axe par des groupes vulnérables tels que les chauffeurs routiers ou les populations migrantes.

Cependant, le Bénin présente à présent une longue expérience de la gestion de cette pandémie.

(Source : Rapport d’EIES du projet/LOUIS BERGERS SAS)

2.1.2.3 Synthèse des mesures d’atténuation contenues dans le PGES En ce qui concerne le milieu biophysique, il s’agit de :

 sauvegarder la flore située en dehors de la plateforme utile (emprise des travaux)

 restaurer/aménager les bases et zones d’emprunt après les travaux

 bâcher les camions transportant les matériaux et arroser régulièrement les chantiers et les déviations.

 évaluer correctement les puissances des gisements avant l’ouverture des zones d’emprunts ‘latérites, sables)

 sauvegarder la terre végétale.

Concernant l’environnement humain et socio-économique, il s’agit de :

 sensibiliser les différents acteurs sur les aspects ci-après : -sites d’emprunt et carrières

-dédommagement des sinistrés

-ouvriers allochtones sur les us et coutumes locales

 établir de contrats à tous les travailleurs.

 recruter pour les travaux non qualifiés la main d’œuvre locale

 sensibiliser les ouvriers sur les IST, MST/VIH-SIDA

 veiller au respect des normes au travail

 avoir une équipe médicale au niveau de la base principale

 construire des ralentisseurs, autres que les dos d’âne, qui garantissent à la fois la sécurité des usagers/populations riveraines et la durée de vie de la chaussée aux points sensibles avérés (marché, infrastructures scolaire, sanitaire, etc.)

 couvrir au besoin les caniveaux en agglomération

 réglementer de façon stricte la circulation de la machinerie lourde

 limiter la vitesse lors des déplacements de la machinerie.