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Loi HPST ou loi relative aux hôpitaux, aux patients, et à la santé territoriale :

2. Présentation et Analyse des résultats :

Cette enquête à touchée 128 Pharmaciens d’officine de 33 villes du royaume du Maroc : Agadir, Ait Melloul, Benguerir, Beni mellal, Berrchid, Biougra, Casablanca, El Jadida, Fès, Fkih Bensaleh, Guelmim, Harhoura, Inezgane, Kenitra, Larrache, Marrakech, Mdiq, Mekness, Nador, Oujda, Rabat, Safi, Salé, Sefrou, Settat, Sid El Mokhtar, Tanger, Tantan, Taourirt, Taza, Temara, Tetouan, Tifelt.

- Les premières questions ont permis de dresser le profil général des pharmaciens d’officine qui ont répondu au questionnaire :

- Ainsi, la moyenne de l’année d’obtention du diplôme de pharmacie de l’échantillon est de : 1998,50. Elle s’inscrit dans une limite inférieure de 1976 et une limite supérieure de 2019,

- Le nombre moyen des années d’exercice officinal des pharmaciens de l’échantillon est de 18,80 ans, qui s’organise entre 6 mois et 39ans. - 83,60% des pharmaciens de l’échantillon exercent dans le milieu

urbain, 13,30% dans le milieu périurbain et 2,34% dans le milieu rural. - La majorité des pharmaciens d’officine qui ont participés au sondage soit 98,44 % traduisent un besoin d’évoluer et de développer leurs compétences au sein de leurs officines, et 96,09% pense qu’une formation initiale seule, ne peut suffire à un exercice approprié de la pharmacie.

Comme le montre, le camembert ci-dessous, 97,65 % des pharmaciens d’officine de l’échantillon sont conscient de la nécessité de suivre une formation continue pour développer leurs compétences et leurs connaissances.

Figure 6: Réponses des pharmaciens d’officine

Le graphe ci-dessous montre les différentes formes d’activités de formations continues, suivies par les pharmaciens d’officines du sondage. Leur participation se fait le plus souvent à travers les journées pharmaceutiques à 25,90% ou sous forme de congrès, ateliers à 19,82% ou encore sous forme de diplôme universitaire à 6,53% et rarement en E-Learning à 1.84%

Comme il apparait sur le graphique ci-dessous, les organismes qui organisent le plus d’activités de formation continue pour les pharmaciens d’officine sont les Laboratoires Pharmaceutiques avec un pourcentage d’environ 29%, comparé à celui de l’Ordre des Pharmaciens avec un pourcentage de 15,12%, de la Faculté de Pharmacie avec 14,20% et des Sociétés Savante avec 9,26%

On remarque que de plus en plus de laboratoires investissent dans l’organisation des formations continues pour les pharmaciens d’officines, de sorte qu’ils sont devenus les principaux prestataires. La question de l’objectivité et de l’indépendance de ces formations est alors en droit d’être posée.

Le conflit d’intérêt existant entre les objectifs commerciaux des laboratoires-fabriquant et les objectifs sanitaires des praticiens de santé remet en question la crédibilité du contenu de ces formations ainsi que le choix des thèmes proposés.

Suivant des règles de sponsoring strictes, les laboratoires peuvent continuer à financer les manifestations de formation continue, mais l’éthique déontologique impose de mettre à disposition des praticiens de santé, toutes les informations nécessaires pour émettre leur propre jugement. Aucune interférence ni dirigisme ne doit se faire dans le contenu scientifique, les produits ne doivent être cités que par leurs DCI, et jamais par leur nom commercial, et aucune publicité ne doit se faire au sein du lieu de la formation.

En d’autre part, on remarque aussi l’implication des syndicats dans la formation continue, avec un pourcentage de 26.94% qui peut être expliqué par une demande de leur pharmaciens adhérents.

- Concernant la fréquence de la participation aux manifestations de formation continue : Plus de la moitié des pharmaciens du sondage, soit 52,46% participent de façon très irrégulière à des activités de formation continue voire 2 à 4 fois maximum par An. Cela n’est guerre suffisant pour avoir un impact réel dans leur pratique officinale. Ainsi l’organisation de la formation continue et le suivi de sa réalisation par les autorités compétentes est nécessaire pour impliqué

Figure 9 : Les jours de la semaine les plus favorables à l’organisation d’activités de formation continue

Cette courbe indique les jours de la semaine les plus convenables aux pharmaciens de l’échantillon pour participer à des manifestations de formation continue.

On retient une préférence pour le samedi avec un pourcentage d’environ 30%, le dimanche avec 17% et le vendredi avec 13%.

On retient que, la participation des pharmaciens à des manifestations de formations continue sera plus élevée en fin de semaine.

Figure 10: Préférence des pharmaciens de l’échantillon pour le lieu des manifestations de la formation continue

La majorité des pharmaciens d’officines du sondage soit 83,33% souhaitent effectuer leur formation continue en dehors de leur officine (formation en présentielle).

Cela peut s’expliquer par le fait, que l’apprenant adulte est sensible au cadre dans lequel se déroule son apprentissage.

Les prestataires des activités de formation continue doivent porter plus d’importance au lieu d’organisation de la FC qui doit être agréable et propice à

Figure 11: Evaluation à la fin de l’activité de formation continue

64,84% des pharmaciens de l’étude pensent qu’il est nécessaire d’évaluer ses connaissances à la fin d’une activité de formation continue, tandis que 32,81% ne sont pas du même avis.

Le deuxième pourcentage peut se justifier par une appréhension des évaluations, un phénomène assez courant chez l’apprenant adulte qui peut se rattaché aux souvenirs stressants des examens passés à la faculté, ravivant sa peur de l’échec.

Bien que nécessaire, cette évaluation des connaissances ne doit porter ni de jugement ni de ségrégation au sein de la collectivité. Elle doit être anonyme, et réalisé par une approche collaborative entre le pharmacien-apprenant et le formateur afin de déterminer ensemble ses acquis mais aussi ses besoins et lacunes à comblés.

Figure 12: Répartition des pharmaciens de l’échantillon sur la question de l’obligation de la formation continue

Plus de 86 % des pharmaciens d’officine du sondage exige l’obligation légale de la formation continue et 8,75% ne sont pas du même avis.

Les chiffres expriment la disposition des pharmaciens pour la légalisation de l’obligation de la formation continue.

Ce graphique indique les raisons qui pousse le pharmacien d’officine à ne pas participé à des activités de formation continue. On remarque qu’elles sont principalement le manque de temps et l’éloignement du lieu de la formation.

Ainsi il est important de pensé a rendre accessible la formation continue pour tout les pharmaciens par une régionalisation du dispositif de formation continue et par l’adoption de la formation à distance (E-Learning).