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1.3. D IFFUSION DES SAVOIRS DANS UN CADRE MUSEAL

1.3.5.1. Préfigurations du développement durable dans les expositions

La diversification des activités proposées par le musée correspond également à une logique commerciale. Attirer des publics différents, souvent non habitués à entrer dans un musée, leur donner une "culture muséale" assurant une certaine fidélité de leur part font partie d'une stratégie économique visant à garantir une survie financière. Le problème des subventions est toujours un frein à la mise en œuvre de nouvelles expositions. Pour pallier à cette difficulté, les musées font souvent appel au "sponsoring". Si la recherche d'une synergie entre milieu scientifique et entreprises privées est tout à fait louable dans une premier temps, nous ne pouvons que regretter l'impact parfois négatif que ces dernières peuvent avoir sur le message diffusé. La "bonne conscience" et l'image de marque que s'achètent ainsi des entreprises telles que "Rhône-Poulenc Agro" en subventionnant la "Serre, jardin de demain" ou "Total" en finançant l'espace "Environnement" d'Explora ne sont que la partie émergée d'une publicité souvent insidieuse qui se glisse parfois jusque dans la muséographie adoptée. D'autant plus que le regard critique du visiteur n'est pas forcément en éveil vu le cadre institutionnel et la référence scientifique que ce dernier constitue.

1.3.5. LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS UN CADRE MUSEAL

Comme nous l'avons vu dans le chapitre traitant du développement durable, envisager la mise en place d'un processus de développement durable au sein d'une société sans utiliser les divers moyens qu'offre l'éducation informelle est pure utopie. Ce processus ne peut se mettre en place que si chacun en voit la nécessité réelle ou si l'évolution de la société dans laquelle nous vivons l'entraîne à accepter les valeurs inhérentes au concept.

La question déontologique de savoir si, dans un système démocratique, on peut délibérément influencer le mode de vie et de penser des gens en présentant une exposition favorable à la mise en place du développement durable trouve sa réponse dans l'éthique: en plus d'être un consensus mondial, le développement durable tient compte du principe éthique de responsabilité, principe fondé en réponse à un impératif de survie, (Jonas, 1984) et qui plus est, vise un mieux être global, indépendant de l'intérêt personnel et particulier (Hunyadi,1998). En d'autres termes, la survie de l'espèce et le mieux être de l'humanité prévalent à l'intérêt individuel.

L'Agenda 21 préconise d'ailleurs largement l'utilisation de l'éducation informelle et de son pouvoir d'influence sur les modes de vie lorsqu'il dit que: "Les pays et le système des Nations Unies devraient établir des liens de coopération avec les médias, comme avec les secteurs du spectacle et de la publicité, en engageant des débats destinés à mobiliser leur expérience aux fins de modeler le comportement public et les schémas de consommation, et de faire largement usage de leurs méthodes405".

Nous constatons que l'environnement muséal n'est pas mentionné dans cette citation.

Pourtant, plusieurs musées ont déjà tenté l'expérience de présenter si ce n'est le développement durable, du moins une partie de celui-ci dans leurs murs.

1.3.5.1. Préfigurations du développement durable dans les expositions

405 CNUED (1993) Action 21, Nations Unies, New-York, p. 232

Comme le rappelle Schiele (1995), l'éducation non formelle, et plus particulièrement les présentations muséales, s'inspirent de l'actualité "avec une prédilection pour les thèmes médicaux (Krieghbaum, 1967) et, plus récemment, pour les thèmes environnementaux (Schiele et al. 1991)406". "«La civilisation doit s'efforcer de maintenir un équilibre écologique avec le monde qu'elle habite» (Koster, 1998) car l'humanité -l'espèce humaine- et la Terre ont une histoire commune qui a commencé il y 4,5 milliards d'années. Or, comme s'accélère l'impact des activités humaines tant sur l'environnement que sur les sociétés, le moment est venu d'infléchir la course et de repenser nos façons de faire. Il est de la responsabilité des musées d'être cette conscience.407"Ainsi, bien que trop récent pour bénéficier d'une véritable

"expographie", terme qui, à l'instar de la bibliographie pourrait exprimer le recensement des expositions traitant d'un même sujet, le développement durable se situe principalement dans la continuité des expositions traitant de l'environnement. Or, ce dernier, appréhendé trop souvent sous l'angle restreint d'un environnement "nature", reste principalement l'apanage des musées d'histoire naturelle. Néanmoins, la relation entre homme et nature se faisant de plus en plus présente dans les esprits, certains de ces derniers ont su tenir compte de ce nouvel état d'esprit et proposer aux visiteurs une réflexion dépassant la seule approche biologique, voire naturaliste de l'environnement. L'homme entrant donc dans les préoccupations écologiques et vice-versa, certains musées d'ethnographie se sont donc également mis en devoir d'aborder différents aspects de cette problématique.

Sans nous restreindre à un type de musée particulier, nous avons cherché, à travers le monde francophone, à aborder différentes manières d'entrer dans ce sujet. Les expositions que nous présentons dans ce travail ont donc été choisies en fonction de la diversité des approches muséologiques qu'elles proposaient. Pour rester le plus possible en adéquation avec notre propre problématique, nous avons également tenu à ne présenter que des expositions récentes, présentées en langue française, et proche de notre environnement culturel. La plus "vieille"

est celle de l'espace "Environnement" d'Explora de la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris qui a ouvert ses portes en 1992. Viennent ensuite celles de "L'air ou les malheurs de Zéphyr" et de "Nature en tête", toutes deux créées en 1996, celle de "La Serre, jardin de demain", réalisée en 1997, et enfin "Vivre ou survivre" qui a ouvert ses portes en 1998 et "Le Jardin Planétaire" en 1999. Nous avons conservé cet ordre chronologique dans leur présentation.

Les descriptions qui suivent ne se veulent pas exhaustives. Nous n'avons pas cherché à

"mesurer" ces expositions par rapport à leur surface de présentation, le pourcentage de texte qu'elles offrent en rapport à l'interactivité qu'elles proposent ou encore l'impact cognitif qu'elles ont sur leurs publics. Nous avons préféré conserver l'aspect "visite", tel que M.

Toutlemonde est appelé à la faire. Bien que visiteurs particuliers, nous nous sommes laissé aller aux ambiances, à la convivialité, au plaisir qu'elles offrent à travers les critères de la grille de lecture présentée au point 2.1.5. Le descriptif proposé dans ce travail est une véritable visite de l'exposition, afin que le lecteur, à travers son imagination et les quelques illustrations proposées, puisse suivre le fil conducteur et tenter de vivre à son tour les émotions que nous avons nous-mêmes ressenties.

406 SCHIELE, B. (1995) La médiation scientifique non formelle in Perspectives no93, L'enseignement des sciences pour penser le développement durable, Unesco, Paris, p.96

407 SCHIELE, B. (1998) La révolution de la muséologie des sciences, sous la dir. de SCHIELE et KOSTER, éd. PUL et Multimondes, Lyon - Ste-Foy (Québec), p. 137

1.3.5.2. Quelques expositions autour de ce sujet 1.3.5.2.1. L'espace "Environnement" d'Explora

Conception et réalisation La Cité des Sciences et de l'Industrie Chargé de projet Jean-Marc Providence

Soutien financier TOTAL

Lieu de présentation Exposition permanente dès 1992: Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, Paris Publics visés Non défini de manière spécifique

Animations annexes Atelier de prévision météorologique Documents en complément Guide d'Explora

a. Objectifs

"Avec 1000m2 d'exposition permanente spectaculaire, la cité des Sciences et de l'Industrie souhaite offrir au public les outils permettant d'accéder à une réflexion globale et cohérente sur l'environnement408".

b. Choix muséologiques

Cette exposition s'inscrit dans une démarche muséologique scientifique si nous tenons compte du contenu proposé et de la manière dont il est présenté, et ceci bien que certains "points de vue" soient proposés à la réflexion du visiteur. Elle offre avant tout des connaissances, tout en exposant quelques-uns des débats écologiques actuels. Au-delà de ces quelques débats, cette exposition ne propose pas une approche systémique de l'environnement. Celui-ci en reste à un environnement "nature", sans véritables liens avec les activités humaines, la démographie, la santé, l'économie, etc. Cette vision est confirmée par les concepteurs, lorsqu'ils parlent de l'environnement appréhendé comme "cadre de vie de l'homme". Pourtant, c'est dans le souci de favoriser une approche globale qu'ils ont choisi d'axer cette exposition sur l'écologie et la climatologie. "Souvent perçu à travers les différents effets, presque toujours négatifs, qu'ont sur lui les activités humaines, l'environnement pose toute une série de questions au quotidien.

(…) Mais cette vision globale reste abstraite: c'est à l'échelle locale que les enjeux environnementaux sont perçus par une communauté donnée (…). L'écologie et la climatologie font figure de sciences majeures puisqu'elles s'attachent à donner une vision globale du fonctionnement de la biosphère, c'est-à-dire de l'ensemble des milieux de la planète où existe la vie.409"

L'exposition est découpée en trois actes: la climatologie, l'écologie et l'environnement, mais sans que ceux-ci ne soient délimités visuellement. Les mises en scène sont classiques, faisant fréquemment recours au texte et aux vitrines et découpent de manière cartésienne les savoirs présentés.

c. L'environnement scénographique

L'environnement scénographique se veut plus spectaculaire que véritablement diversifié.

L'interactivité est limitée à des bornes offrant des logiciels interactifs, caractéristiques d'éléments de "savoir plus". C'est le règne des panneaux à lire, des modélisations statiques, des vidéos et des boutons à presser.

408 Information Presse de la Villette, Cité des Sciences et de l'Industrie, présentation de l'Ilot environnement, Paris

409 Extrait du dossier de presse de l'espace "Environnement" de la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, Paris, p. 43

Ajoutons l'intégration d'un élément intitulé "le grand manège de la forêt", réunissant dans un espace circulaire 52 postes de télévision synchronisés. Une description plus détaillée de cet élément est présentés dans la partie "descriptif de la visite".

d. Présentation

Cette exposition, créée par la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, est permanente.

Située dans l'espace Explora, elle côtoie depuis 1997 la "Serre", espace dédié aux biotechnologies végétales. Bénéficiant de l'aura de la Villette, il nous a paru intéressant d'approcher un exposition sur l'environnement conçue par un Centre de Culture Scientifique, Technique et Industriel (CCSTI) et non par un musée au sens stricte du terme.

e. Descriptif de la visite

"Placée sous le signe du ciel et de la terre, l'exposition exprime les liens multiples qui existent entre les diverses composantes de la planète: sous la grande toile inclinée aux taches sombres et claires, voûte céleste ou voûte forestière, une sphère émerge du sol, brune comme la terre, quadrillée d'un réseau qui évoque parallèles et méridiens. En parallèle à la façade sud du bâtiment, une série de vitrines verticales présente les questions que nos sociétés se posent sur l'Environnement. De part et d'autre, les ensembles Ecologie et Climatologie apportent au débat une base scientifique.410"

La logique du visiteur ne suivant pas forcément celle du concepteur, nous avons commencé notre visite par l'espace climatologie (éléments 16 à 22 sur le schéma), puis nous avons passé par les douze colonnes de l'espace environnement (éléments 1 à 5), pour terminer par l'écologie (éléments 8 à 15). Notons que les éléments 6 et 7, présentés comme appartenant à l'espace environnement n'ont pas été reconnus comme tels, vus leur emplacement et leur proximité avec les éléments de l'écologie.

• Climatologie

L'espace, comme tous les espaces d'Explora, n'est pas délimité par des parois. Seul élément que nous pourrions considérer comme faisant partie d'un éventuel "sas d'entrée", la simulation d'une tornade. Un panneau indique qu'il suffit au visiteur de se placer devant l'expérience pour enclencher cette dernière, le phénomène physique qui intervient n'est donc pas des plus clairs… Pour trouver une explication à ce phénomène, il faut contourner le socle de l'expérience. Un panneau indique alors qu'il "suffit de créer un courant d'air ascendant au sein d'une masse d'air en rotation411"…

Passé cet objet plutôt attractif, bien qu'assez inutile, le visiteur se trouve confronté à une série de cinq grands panneaux placés à 45° de l'horizontale. Ceux-ci abordent:

- Les climats du passé

- La météorologie des moyennes latitudes - La circulation océanique profonde - Les cyclones tropicaux

- El Nino.

Ces panneaux contiennent principalement du texte. Nous avons évalué qu'il faut en moyenne 10 minutes pour prendre connaissance d'un panneau entier, si nous nous arrêtons aux différents graphiques, schémas et maquettes qu'ils proposent. Ces dernières, souvent en trois dimensions, sont statiques et nécessitent souvent une bonne maîtrise de l'abstraction. Un panneau s'étalant sur près de cinq mètres présente la modélisation en météorologie.

- Modèles atmosphériques - Modèles océaniques - Modèles météorologiques.

Pour chacun d'eux, un dispositif informatique propose des explications complémentaires à celles données par écrit. Notons que le dispositif consacré aux modèles océaniques était en panne.

410 Guide d'Explora (1992) L'ìlot environnement in Guide d'Explora, Cité des Sciences et de l'Industrie, La Villette, Paris, p. 40 411 Tiré du panneau explicatif de la tornade

Environnement

Douze types de problèmes en lien avec l'activité humaine sont présentés sur douze colonnes.

- Biodiversité - Désertification - Déforestation - Réchauffement - Pollution de l'air - Bruit

- Usages de l'eau - Pollutions marines - Pollution radioactive

Ces neuf premières ne bénéficient que d'une mise en scène rudimentaire d'images encadrant du texte écrit. Celle sur les pollutions marines bénéficie en plus d'un commentaire sonore.

Nous ne pouvons nous attarder sur toutes. A titre d'exemple, nous mentionnons que la pollution nucléaire est abordée tant par son aspect militaire lié aux bombes atomiques que par son aspect production d'énergie, sans qu'aucune distinction ne soit clairement établie. De plus, les déchets des hôpitaux ne sont pas mentionnés explicitement en tant que tels. L'effort de vulgarisation laisse beaucoup à désirer. L'utilisation de termes scientifiques non expliqués est courante. Millisieverts ou tétrabecquerels apparaissent ainsi sans correspondance ni possibilité offerte au visiteur pour comprendre et s'approprier un tel langage.

Trois problèmes bénéficient, en plus du texte, de vidéos.

- Pluies acides - Ozone - Déchets

Les films, créés expressément pour le contexte de l'exposition sont tous très caricaturaux. La situation mise en scène pour les pluies acides propose un dialogue entre un chauffeur (SNCF?) français et une écologiste allemande. Si les propos en eux-mêmes font appel à l'ensemble des causes et des conséquences liées à cette problématique, les problèmes sont posés de manière binaire, laissant croire qu'une solution est possible. Celle-ci est d'ailleurs naïvement et clairement proposée à la fin du film. Après avoir fait le tour des problèmes liés aux industries, la faute est mise sur la circulation routière. Mais l'introduction des pots catalytiques apparaît comme la solution définitive à adopter. En conclusion, le message émis revient à dire que, celui-ci étant maintenant introduit sur toutes les nouvelles voitures vendues en France, le problème n'existe plus…!

Une approche tout aussi ingénue est faite pour l'ozone. Notons d'ailleurs qu'aucune distinction n'est faite entre les problèmes d'ozone en basse altitude et ceux qui apparaissent en haute atmosphère. Seuls ceux-ci semblent d'ailleurs préoccupants. Mais, comme pour les pluies acides, les politiciens, grâce à l'efficacité des médias, ont pris conscience des problèmes évoqués par les scientifiques. Ils ont alors pris des mesures auprès des industries françaises qui ont cessé de produire de tels produits. Donc, plus de problème d'ozone. La dernière phrase du film "mais l'ozone aura-t-il dit son dernier mot?" ne parvient pas à enlever le positivisme naïf et binaire de l'ensemble.

Le film sur les déchets se préoccupe plus particulièrement des emballages. Nous ne nous étendrons pas sur la mise en scène. Nous ne relevons que le message qui sous-tend l'ensemble du film. Pas d'économie qui "roule" sans inconvénient…

Jusqu'à présent, aucun siège, aucun banc n'est proposé au visiteur. Toutes les lectures, toutes les visions de vidéo, toutes les écoutes se font en station debout.

• Ecologie

Un aperçu historique de l'écologie en tant que science est proposé à travers des panneaux présentant quelques grands chercheurs. Leur faisant face, des instruments d'observation montrent l'évolution de ceux-ci à travers le temps. Si dans la définition donnée de cette

science nous retrouvons le lien qui unit l'homme à son environnement, la suite de l'exposition fait totalement abstraction de celui-ci.

Passé ce couloir, le visiteur arrive dans un espace "à découvrir en famille412". De grandes colonnes en bois (représentant peut-être les arbres d'une forêt?) abritent de petites

"animations"… statiques! Celles-ci proposent quelques connaissances sur la vie de certains habitants des forêts tempérées : le coucou, les mésanges, la prédation, l'évolution du sol, la symbiose des champignons et des arbres, etc. La plupart proposent une reconstitution de paysage et un jeu de lumière suit un récit en illuminant certains points de la scène. La vulgarisation proposée n'est pas faite en fonction d'un âge particulier et sa qualité varie beaucoup. La station debout et la longueur des récits ne favorise pas l'attention assidue. De plus, certaines aberrations apparaissent. Par exemple, la vie des mésanges est racontée, mais aucune mésange "vraie" n'est proposée, ni en image, ni naturalisée. Seule des représentations en bois (?) sont offertes au visiteur. L'histoire du coucou est une animation filmée, réalisée uniquement par des mains. Mains grises pour le coucou, mains vertes pour la fauvette, mains rouges pour le rouge-gorge, etc. Jamais une vraie photo de l'un de ces oiseaux.

La mise en scène abordant l'évolution des sols propose une découpe verticale des vingt premiers centimètres du sol. On y voit des vers de terre, des cloportes grandeur nature…mais les vaches, chevaux et autres animaux qui broutent et vivent à la surface n'ont évidemment pas leur véritable dimension. Il faut une certaine imagination et une grande habitude de la perspective pour comprendre ce changement d'échelle. Etc.

La sortie de cet espace se fait par un immense cercle de vidéos incrustées dans le sol (v.

élément no 13 sur le schéma). Cet élément est: "Le grand manège de la forêt, l'écosystème de la forêt à la manière d'une comédie musicale. Un spectacle électronique de Michel Jaffrennou413". Sur une musique de fête foraine, un commentaire passe des oiseaux migrateurs à l'éclosion des bourgeons, du renard au cloporte en passant par le jaunissement des feuilles et le recyclage. "Les aventures du carbone, de l'oxygène et de la lumière au cours de la photosynthèse, l'étourdissant manège final où la matière se recycle en permanence et l'énergie se dissipe irrémédiablement, sont le fruit d'une véritable mise en scène414". Sur les écrans, des symboles chimiques se bousculent et se poursuivent, un renard poursuit un lièvre d'un écran à l'autre, des feuilles tombent en cascade. Une jolie prouesse technologique, bruyante et fatigante pour les yeux, mais dont le message reste totalement obscur.

• Ecosystèmes

Bien que cet espace ne soit pas mentionné comme tel, nous avons regroupé en son sein les différents éléments qui traitent de la diversité des climats et donc des biotopes qui s'y développent. Nous ne nous attardons pas sur ces différents éléments qui n'ont de différents que l'aspect extérieur. Tous sont conçus sur la base de textes illustrés, que ces illustrations soient des schémas, des dessins, des paysages en trois dimensions, etc.

f. Limites

Les limites de cette exposition sont en relation étroite avec la muséologie et la scénographie utilisées. La manière de divulguer le message et le choix de celui-ci interviennent également comme des facteurs limitants.

412 Inscription sur le premier pilier cylindrique situé au milieu.

413 La Cité (1992) L'Ilot environnement in Information Presse de la Villette, Cité des Sciences et de l'Industrie, Paris

413 La Cité (1992) L'Ilot environnement in Information Presse de la Villette, Cité des Sciences et de l'Industrie, Paris