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Position du problème

Dans le document recherches sociologiques (Page 85-128)

LE CHOIX D'UNE ECOLE CATHOLIQUE par

1. Position du problème

Le pluralisme institutionnel, en particulier en matière d'enseignement, est une des caractéristiques marquantes de la société belge. Par pluralisme institutionnel, on fait référence à l'existence au sein de la société, de plusieurs ensembles d'institutions largement, sinon totalement autonomes les uns par rapport aux autres, qui se partagent la réalisation d'un objectif formellement identique, à savoir: l'éducation, la santé,

la solidarité ... (1) Dans un article précédent (Deprez, 1970), il a été suggéré qu'une telle situation renvoie à ce qu'on peut appeler le problème de l'intégration morale d'une société. Le pluralisme institutionnel manifeste tout à la fois et corréla-tivement:

- l'importance sinon le privilège accordé dans la société à la fonction d'endoctrinement ;

- l'existence d'un désaccord sur les contenus à transmettre dans l'exercice de cette fonction.

La question fondamentale posée par le pluralisme institu-tionnel consiste à se demander quel est le nombre et la nature des systèmes institutionnels en présence. Cette question ne peut en effet être résolue à-priori, indépendamment des objec-tifs précis de l'analyse. Une étude qui s'intéresserait par exemple aux processus de décision en matière d'implantations ou de nominations de personnel devrait, dans le domaine scolaire, tenir compte de l'existence d'au moins quatre grands réseaux (le réseau d'Etat, le réseau libre, le réseau provincial, le réseau communal). Du point de vue qui nous occupe cepen-dant la représentation du système institutionnel comme sys-tème dualiste semble la plus opportune.

Nous sommes en effet intéressé par le fait de savoir quels sont les parents qui placent leurs enfants dans tel réseau d'institutions plutôt que dans tel autre et pour quelles raisons ils agissent ainsi. De ce fait, nous sommes tenus de prendre comme hypothèse de départ le principe qui préside formelle-ment au fonctionneformelle-ment du pluralisme institutionnel: ce prin-cipe formel c'est, dans l'état actuel des choses, le libre choix du père de famille.

Que faut-il entendre par cette expression ? Pour répondre précisément à cette question, il est nécessaire de se référer aux textes qui sont à la base de l'organisation actuelle du système institutionnel: le Pacte scolaire du 20 novembre 1958 et la

(1) La notion de pluralisme institutionnel est d'usage courant en Bel-gique. ElIe y est d'aiIIeurs utilisée dans un sens conforme à certaines approches théoriques dans le domaine sociologique et ethnologique. Ainsi, par exemple, P. Van den Berghe (1967 : 69-71) définit le pluralisme par

« le caractère segmentaire des collectivités ou groupements et la poly-morphie des institutions». Le modèle proposé par J. Lefèvre (1972), qui distingue entre société homogène, société hétérogène et société plurale, en complétant l'approche fonctionnaliste à la lumière de l'analyse institution-neIle, va dans le même sens.

loi du 29 mai 1959. Selon ces textes, le libre choix des parents repose sur la réalisation pratique de deux conditions :

1. «Le droit des parents de choisir le genre d'éducation de leurs enfants implique la possibilité de disposer à une distance raisonnable d'une école correspondant à leur choix.

Indépendamment du droit qui lui accorde l'article 3, pre-mier alinéa, (2) l'Etat pour respecter le libre choix des parents est obligé:

- à la demande des parents qui désirent un enseignement non confessionnel et ne trouvent pas à une distance raisonnable une école dont au moins les deux tiers du personnel sont titulaires d'un diplôme de l'enseignement non confessionnel, soit d'ouvrir une école d'Etat ou une section d'école d'Etat, soit d'assumer les frais de trans-port vers une telle école ou section, soit d'admettre aux subventions une école libre non confessionnelle existante.

à la demande des parents qui désirent un enseignement confessionnel et ne trouvent pas à une distance rai-sonnable une école dont au moins les deux tiers du per-sonnel sont titulaires d'un diplôme de l'enseignement confessionnel, d'admettre aux subventions une école libre confessionnelle existante ».

2. «Dans les établissements officiels d'enseignement primaire et secondaire de plein exercice, l'horaire hebdomadaire com-prend au moins deux heures de religion et deux heures de morale ...

Le chef de famille, le tuteur ou la personne légale à qui est confié la garde de l'enfant est tenu, lors de la première inscription d'un enfant, de choisir pour celui-ci, par décla-ration signée, le cours de religion ou le cours de morale ».

(Moniteur Belge, 19 juin 1959).

Ainsi qu'il ressort des textes qui précèdent, la dimension fondamentale du libre choix consiste, pour le père de famille,

(2) Aux termes de l'article 3, premier alinéa: « L'Etat organise un enseignement gardien, primaire, moyen normal, technique et artistique et crée, là où le besoin s'en fait sentir, les établissements et sections d'établissements nécessaires à cet effet». (Moniteur Belge, 19 juin 1959).

dans la possibilité pratique de choisir entre un établissement confessionnel et un établissement non confessionnel. Il importe donc de définir le contenu des branches de l'alternative.

Par établissement confessionnel, il faut entendre un établis-sement scolaire dont l'objectif explicite est d'éduquer et de former les enfants en conformité avec les valeurs et les normes d'une confession religieuse déterminée. Pour utiliser le langage de P. Bourdieu (1966) et sans y mettre aucune nuance préjo-rative, il s'agit d'établissements qui visent à un «endoctrine-ment» religieux spécifique (3). Dans notre pays, les écoles confessionnelles sont quasi exclusivement des écoles catho-liques.

Réserve faite des écoles officielles confessionnelles dont il sera question plus loin, la plupart des écoles catholiques sont dites libres, c'est-à-dire qu'elles sont organisées par des per-sonnes privées. En fait, dans la quasi totalité des cas, ce sont des congrégations religieuses ou les autorités ecclésiastiques locales ou diocésaines qui constituent les pouvoirs organisa-teurs. Dans ce sens, on peut dire que l'école libre catholique est une institution d'Eglise. «L'enseignement catholique est une expression de la sollicitude qui anime toute l'Eglise à l'égard des jeunes générations et de l'établissement du Royaume de Dieu sur terre. L'école catholique forme un milieu dans lequel les éducateurs, pénétrés de l'esprit du Christ, aident les jeunes à réaliser leur croissance selon les exigences humaines et chrétiennes. Sa marque spécifique est de donner une orientation religieuse. Le Christ vit en elle: Il imprègne aussi bien les éducateurs et les élèves que la vie communau-taire de toute l'institution; »... L'éducateur catholique a reçu un mandat de l'Eglise pour transmettre les vérités révé-lées par le Christ et les conséquences qui en découlent. Tout le travail d'éducation et d'enseignement est donc à mettre sous le signe de la conception chrétienne de la pédagogie ».

(Suenens, L. J. et alii, 1964)

On le voit, l'orientation, l'esprit, le climat d'une école catho-lique ne souffrent, au niveau des principes, d'aucune ambiguïté.

Il n'en va pas de même par contre pour les établissements

(3) Par endoctrinement, on fait référence ici à l'ensemble des actions qui, dans un contexte institutionnel précis, ont pour but de faire intérioriser par les membres les principes d'une doctrine, quelle qu'elle soit.

non confessionnels, seconde branche du libre choix. La manière la plus simple de procéder serait sans doute de dire que les écoles non confessionnelles regroupent toutes celles qui n'appartiennent pas à la première catégorie. Mais cette défi-nition purement négative, outre qu'elle tend à faire croire que le choix d'une telle école est seulement l'expression d'un refus ou l'absence d'un choix positif, ne fournit aucune indi-cation sur le contenu concret de la non confessionnalité ou sur les formes possibles de celle-ci. Pour aboutir à une défini-tion plus positive, il importe de préciser les différences qui existent entre les notions d'enseignement non confessionnel, d'enseignement neutre et d'eseignement officiel.

L'enseignement officiel est celui qui est organisé par l'Etat, les provinces, les communes, les associations de Communes ou par toute personne de droit public. L'ensemble de l'enseigne-ment officiel est soumis, du point de vue «idéologique» au régime organisé par l'article 8 de la loi du 29 mai 1959, à savoir qu'il doit organiser le choix pour le père de famille entre le cours de religion et le cours de morale. Cela ne permet pas cependant de définir la totalité de l'enseignement officiel comme un enseignement non confessionnel.

En effet, il faut distinguer à cet égard l'enseignement orga-nisé par l'Etat et celui qui est organisé par les pouvoirs subordonnés. L'enseignement d'Etat est nécessairement neu-tre. Par contre, l'enseignement organisé par les provinces et par les communes peut être réparti en trois catégories : - l'enseignement officiel confessionnel;

- l'enseignement officiel non confessionnel engagé;

- l'enseignement officiel non confessionnel neutre.

Cette situation a été expressément consacrée par les négo-ciateurs du Pacte scolaire qui, s'ils ont établi l'obligation théo-rique d'organiser le choix entre la religion et de morale, ont cependant laissé aux pouvoirs subordonnés le droit de nommer le personnel enseignant en toute liberté et d'organiser un enseignement ou neutre, ou engagé, dans un sens ou dans l'autre. Ainsi une administration communale a-t-elle le droit, par exemple, de décider explicitement que les écoles qu'elle organise sont des écoles d'inspiration catholique et de choisir le personnel enseignant en conséquence. C'est d'ailleurs la

com-position du corps enseignant qui a été retenue comme critère légal pour déterminer le caractère idéologique des établisse-ments organisés par les pouvoirs subordonnés : selon qu'il y a ou non les deux tiers au moins du personnel d'un établisse-ment qui sont titulaires d'un diplôme de l'enseignement non confessionnel, cet établissement est lui-même considéré comme non confessionnel ou comme confessionnel.

II ressort de ce qui précède que l'orientation ou le climat idéologique de l'enseignement officiel est caractérisé par une profonde hétérogénéité. Même si l'on accepte de faire abstrac-tion de l'enseignement public confessionnel en l'assimilant au reste de l'enseignement catholique, il n'est pas possible de défi-nir l'orientation «doctrinale» de l'enseignement officiel non confessionnel à l'aide d'un concept positif univoque: même d'un strict point de vue légal, le concept de neutralité ne suffit pas à lui seul à rendre compte de la situation réelle.

On peut cependant soutenir raisonnablement la thèse selon laquelle la neutralité «idéologique» constitue pour l'enseigne-ment officiel non confessionnel le pôle positif de référence. En tant que service public, l'enseignement officiel s'impose de respecter toutes les convictions philosophiques ou religieuses des parents dont les enfants leur sont confiés.

Au niveau des principes, cette tendance à la neutralité peut se définir dans les termes suivants: «La neutralité implique pour le maître, le refus de témoigner devant ses élèves en faveur d'un système religieux ou philosophique quel qu'il soit.

Se refusant dans l'intérêt bien compris de la chose publique, à mettre en cause n'importe quelle croyance ou conviction, proscrivant tout prosélytisme déclaré ou caché, aussi bien de la part des enseignants que de la part des élèves, l'école neutre, dans un climat positif fonde son enseignement sur la diversité reconnue des idées ... Il s'agit en somme de donner aux jeunes une ouverture d'esprit à la pluralité des valeurs qui constituent l'humanisme occidental... L'école neutre contribue ainsi à déve-lopper l'esprit de tolérance et à préparer les jeunes à leur tâche future de citoyens qui, bien que d'appartenance philo-sophique ou politique variée, sont appelés à collaborer frater-nellementà l'édification d'un monde meilleur (Commission per-manente du Pacte Scolaire, 1970).

Cependant, si la neutralité constitue le principe positif de

légitimation de l'enseignement non confessionnel, on doit recon-naître également que celui-ci est caractérisé par un pôle néga-tif, ou si l'on veut, par une tendance purement privative. En effet, du point de vue de critères organisationnels précis, l'enseignement officiel non confessionnel peut être décrit comme un ensemble d'organisations dans lequel le fait catho-lique est objectivement minorisé. Ainsi, le ministère de l'Edu-cation nationale est-il quasi automatiquement dévolu, même dans les gouvernements que dominent les partis confessionnels

(P.S.C. - C.V.P.), à des personnalités du monde non catholique.

Ainsi également, a-t-on fait admettre que les établissements non confessionnels ne devraient pas avoir dans leur corps enseignant plus d'un tiers de diplômés de l'enseignement catho-lique. Il sort du cadre de notre propos de faire l'analyse des processus qui permettent de rendre compte de cette situation.

Cependant, on peut suggérer que la minorisation objective du fait catholique dans l'enseignement public non confessionnel est corrélative et de la position dominante de l'enseignement catholique au niveau de la société globale et de l'hostilité anté-rieure des catholiques à l'égard de l'enseignement public.

En résumé, le système actuel du pluralisme institutionnel a pour objectif d'assurer le libre choix des parents entre:

- un enseignement catholique homogène ou exclusif.

- un enseignement non confessionnel dont l'orientation idéo-logique oscille entre un pôle positif de neutralité et un pôle privatif de minorisation du fait catholique.

Selon la logique du pluralisme institutionnel, le choix d'un établissement scolaire est d'abord une affaire de convictions religieuses ou philosophiques. L'enseignement confessionnel libre est subsidié pour permettre aux parents qui désirent un enseignement homogène catholique de disposer des établisse-ments nécessaires; l'enseignement public non confessionnel est organisé de façon à satisfaire les préférences de tous les autres parents et en particulier, par la force des choses, de ceux qui désirent un enseignement non catholique.

On peut cependant se poser la question de savoir si l'élément

«idéologique» est le seul élément ou même l'élément déter-minant qui préside au choix des parents. Selon la logique du libre choix, la préférence donnée à l'enseignement catholique serait avant tout le signe d'une motivation religieuse

exclu-l'live; par ailleurs et corrélativement, le choix d'une école non confessionnelle signifierait normalement une conviction non catholique ou une attitude religieuse plus ouverte.

Ce schéma correspond-il à la réalité? C'est la question à laquelle cet article s'efforcera de répondre.

II. Les caractéristiques de l'échantillon

Pour expliquer les caractéristiques de l'échantillon, il importe tout d'abord de préciser que les résultats sur lesquels se fonde cette analyse constituent une sorte de sous-produit d'une enquête de portée plus générale. L'objectif fondamental de cette enquête était en effet d'étudier la problématique du choix des études secondaires, en s'efforçant de préciser la part respective des contraintes objectives et des systèmes de valeurs dans la détermination des projets de carrière sco-laire que les parents font à propos de leurs enfants (4).

Les caractéristiques de l'échantillon ont été déterminées en fonction de cet objectif général et aussi, de manière non moins contraignante, en fonction des ressources disponibles.

L'intention initiale était d'étudier le problème du choix des études secondaires dans toute la Wallonie. Toutefois, pour limiter les frais d'enquêtes dûs à une trop grande dispersion géographique de l'échantillon, il a été décidé de restreindre la population de l'étude à trois grandes régions: la province de Hainaut, la province de Namur, l'arrondissement de Nivelles

(soit la région du Brabant wallon).

On peut cependant considérer que cette délimitation ne met pas fondamentalement en cause la représentativité de l'échan-tillon par rapport à la Wallonie toute entière. En effet, la province de Hainaut présente dans le domaine de l'enseigne-ment nombre de traits structurels comparables à ceux de la province de Liège, tandis que la province de Namur peut, sans forcer les choses, être considérée comme très proche de la province de Luxembourg. De ce fait, les résultats de l'enquête peuvent être étendus dans une très large mesure à

l'ensem-(4) Le choix des études secondaires est une étude menée sous la direction de P. de Bie par C. Leplae, G. Deprez et J. Nizet; les résultats sont en cours de publication.

ble de la Wallonie, même si, au sens le plus strict, ils ne sont représentatifs que de la région prise en considération.

Cette délimitation géographique étant établie, et compte tenu des moyens disponibles, il a été décidé de limiter le nombre des sujets interviewés à 300 personnes (5). Celles-ci ont été identifiées de la manière suivante :

1. Tirage au sort de 31 établissements (1 sur 4).

On a établi un inventaire complet de tous les établisse-ments qui, dans l'aire géographique retenue, dispensaient un enseignement pour garçons en première année du cycle secondaire inférieur (de formation générale, technique, ou professionnel); un classement alphabétique a ensuite été constitué, lequel a servi de base à l'élaboration d'une somme cumulée des effectifs, chaque établissement étant ainsi identifié par un ensemble de numéros correspondant à l'importance de sa population scolaire; le tirage des éta-blissements s'est fait au moyen de tables aléatoires.

2. Tirage au sort des sujets.

Au sein de chacun des établissements retenus, il a été pro-cédé au tirage aléatoire d'un nombre d'élèves proportionnel à l'importance de la population de l'établissement par rap-port à la population totale des 31 établissements; pour chaque élève, on a également tiré au sort deux remplaçants de façon à pouvoir faire face aux refus éventuels. L'identi-fication des pères de famille a été faite à partir des fichiers des établissements que toutes les directions concernées ont accepté de mettre à la disposition des enquêteurs - ce dont nous les remercions vivement.

En résumé, l'échantillon est constitué par 304 pères de familles dont un fils au moins avait suivi en 1967, les cours de première année de l'enseignement secondaire, dans un éta-blissement situé en Wallonie, et plus précisément dans la pro-vince de Hainaut, dans la propro-vince de Namur ou dans l'arron-dissement de Nivelles.

(5) En fait, 304 personnes ont été interviewées, un enquêteur ayant interrogé à la fois les sujets retenus et leurs premiers remplaçants. Il a été décidé de prendre en considération les 4 interviews supplémentaires qui ont résulté de cette démarche.

III. L'analyse des résultats

A. L'influence des convictions religieuses

Dans la logique du pluralisme institutionnel, on doit s'atten-dre à ce que le choix d'une école catholique soit étroitement lié à l'intensité des convictions religieuses du père de famiIIe.

En vue de tester l'importance de cette relation, chaque sujet de l'échantillon a été classé sur une échelle d'intégration reli-gieuse à trois niveaux :

forte intégration : assitance à la messe dominicale ou pen-dant la semaine et communion fréquente sans qu'elle soit pourtant hebdomadaire;

intégration modérée ou faible : assistance à la messe domi-nicale et communion pascale, ou assistance irrégulière à à la messe et participation sacramentelle épisodique, ou encore pratique saisonnière sans participation sacramen-telle;

intégration nulle: ni pratique, ni communion.

La relation entre le degré d'intégration religieuse du père de famille et le choix du type idéologique d'établissement est donnée au tableau I.

Tableau 1

Pourcentages de choix d'un établissement catholique ou officiel selon le degré d'intégration religieuse du père de famille *

Degré d'intégration Type idéologique Total

religieuse du père de l'établissement % N

catholique officiel

Fort 78,3 21,7 100 46

Moyen 58,2 41,8 100 110

Nul 26 74 100 104

N == 260; X2

=

41,56; P

<

.001

'" Le terme «officiel l> peut être considéré comme synonyme du terme

«non confessionnel»; en effet, après vérification, aucun établissement officiel de l'échantillon ne s'est révélé être confessionnel.

La relation indiquée par les résultats est très claire: au fur et à mesure que le degré d'intégration religieuse du père s'intensifie, la probabilité pour un enfant d'être placé dans un établissement catholique s'accroît. Cependant, si la physiono-mie générale des résultats est très nette, deux phénomènes ne manquent pas de surprendre. Le pourcentage des pères de familles très catholiques qui placent leur fils dans une école officielle (22

%,

soit plus de 1 sur 5) paraît assez élevé. En effet, si l'on sait l'importance que les autorités ecclésiastiques accordent à la fréquentation d'un enseignement catholique (6) et si l'on admet que les catholiques fortement intégrés à

La relation indiquée par les résultats est très claire: au fur et à mesure que le degré d'intégration religieuse du père s'intensifie, la probabilité pour un enfant d'être placé dans un établissement catholique s'accroît. Cependant, si la physiono-mie générale des résultats est très nette, deux phénomènes ne manquent pas de surprendre. Le pourcentage des pères de familles très catholiques qui placent leur fils dans une école officielle (22

%,

soit plus de 1 sur 5) paraît assez élevé. En effet, si l'on sait l'importance que les autorités ecclésiastiques accordent à la fréquentation d'un enseignement catholique (6) et si l'on admet que les catholiques fortement intégrés à

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