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Thème 2 les pratiques publiques et les pratiques privées

A. La politique de l’enseignement théorique et pratique de l’informatique

Cette vision concerne l’enseignement théorique de l’informatique portant sur un programme d’enseignement/apprentissage pour la culture générale des apprenants en Informatique. Cette théorie est accompagnée par des séances de travaux pratiques et dirigés sur les ordinateurs en salle de CRM et au laboratoire informatique. Cette politique est la plus ancienne et se rencontre surtout au niveau de l’enseignement secondaire. Ce que confirment ces propos d’un responsable

« Pour l’instant, il s’agit surtout de l’option disciplinaire. À côté de l’action disciplinaire, les pratiques que nous favorisons sont celles d’appropriation des TIC pour améliorer l’enseignement ceci est visé à terme mais on est dans une phase où il faut s’approprier l’environnement. Les autres pratiques liées à la production des ressources pédagogiques contextualisées Il n’y a pas encore un cadre destiné à valider les ressources pédagogiques ni des dispositifs pour faciliter la production des ressources pédagogiques » Res3.

Au Cameroun on dénombre 357 établissements d’enseignement secondaire public et 3 ENIET (Écoles Normales d’Instituteurs de l’Enseignement Technique) C’est par cet ordre d’enseignement que l’informatique et les TIC entrent dans le système éducatif en 2001.

L’enseignement secondaire se subdivise en secondaire Général et en secondaire Technique. Dans les enseignements secondaires, l’on est plutôt favorable à la création des Centres de Ressources Multimédias et des Laboratoires Informatique pour l’enseignement de l’Informatique de la classe de sixième en classe de Terminale.

Ces environnements sont de deux types : Il s’agit de laboratoire informatique dans les établissements scolaires où l’on retrouve dans une même salle : matériels (ordinateurs en réseau connectés ou non aux réseaux Internet, imprimantes, scanner, photocopieur, tableau blanc) ; et des CRM ou « Centres de Ressources multimédia ». Dans les CRM où en plus des équipements que l’on retrouve dans les Laboratoires informatiques, l’on a d’autres ressources pédagogiques numérisées comme les (Cdroms) et des ressources humaines (personnels en charge du CRM : moniteurs, et chef de centre de ressources multimédia) ces derniers se rencontrent dans les Lycées d’enseignement Général

Dans l’enseignement Technique en plus des CRM tels que nous les connaissons dans l’enseignement général, l’on a des variantes internes dues aux spécificités de ce type de

formation professionnelle ici l’espace des établissements scolaires comporte un « cadre multimédia au service de la pédagogie » par filières professionnelles comportant entre 10 et 30 ordinateurs connectés au réseau Internet, un tableau blanc et des dispositifs de vidéo projecteurs et d’autres espaces numériques disséminés au sein de l’établissement 12 salles environ équipés d’un ordinateur et dispositifs vidéo projecteurs où les enseignants projettent les cours ou les ressources pour les apprenants.

Les infrastructures développées relèvent soient du financement de l’État, de la coopération, des collectivités communales, des élites ou du partenariat avec le privé. Ce sont les infrastructures suivantes :

• En 1990 premières informatisations de certains établissements scolaires d’enseignement techniques par la coopération canadienne. C’est l’ère du projet SOFATI

• En 2001, c’est la construction et l’équipement des 17 premiers Centres de Ressources Multimédias dans les lycées d’enseignement général par les pouvoirs publics avec l’appui du CFA Stephenson de Paris.

• 2005 création des CRM dans 4 Lycées Techniques avec en plus le partage des flux Internet avec les Mairies et les télécentres communautaires des mairies membres de l’AIMF (Association Internationale des Maires Francophones) grâce à un partenariat avec le Ministère des enseignements secondaires selon les déclarations d’un responsable.

• En 2006, il y a la construction des CRM dans les lycées et CES des zones rurales et urbaines grâce au partenariat secteur privé secteur public.

• 2007, c’est l’année de la construction des salles spécialisées dans les Lycées techniques et les CETIC par le Projet PAREFOP (Projet d’Appui à la Reforme de la Formation Professionnelle). sur fonds public pour l’enseignement de la Bureautique et autres spécialités de l’enseignement Technique.

• En 2007, il y a eu extension des CRM dans les Lycées Techniques avec la construction et l’équipement de 4 lycées techniques à travers le pays par le gouvernement camerounais. L’année suivante, soit en novembre 2008 c’est le lancement des e- schools dans 6 provinces du Cameroun dont deux provinces anglophones et 4 provinces francophones par le NEPAD.

Les pratiques sont alors celle de la formation présentielle. La politique centralisée malgré la diversification des sources d’équipements. A cet effet, un responsable affirme

« Au niveau des établissements, il appartient à une communauté de préciser la politique de son établissement dans le cadre définit par le ministère. Les élites, les mairies peuvent construire des CRM, appuyer l’État par rapport à la veille technologique, financer le matériel et payer les salaires des enseignants, il n’y a pas de barrières mais ces initiatives ne doivent pas être contradictoires Elles doivent se dérouler dans le respect de la réglementation publique et les programmes officiels et dans le cadre partenariat défini par les pouvoirs publics ».

Dans ce contexte, les enseignants comme les chefs d’établissements s’appuient sur les prescriptions politiques pour enseigner l’informatique. Le respect de ces réglementations semble de l’avis des responsables nécessaires pour préserver l’harmonie des enseignements et l’objectivité des évaluations. Seulement, les enseignants qui sont les praticiens ne sont pas toujours de cet avis. Un enseignant déclare

« Il existe un programme de formation pour tous les établissements du pays. Ces programmes publics ne tiennent pas compte de l’ambiguïté du manque de formation chez les enseignants, encore moins des besoins particuliers selon les régions du pays, des structures d’accueil, des apprenants et de la culture. » ENS2