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PARTIE I . LE LANGAGE NON-LITTÉRAL ET LE DÉVELOPPEMENT DU

Chapitre 1. La métaphore : définition

1.4. Perspective communicative : la métaphore et le discours

Suite à l’arrivée de la linguistique de corpus dans les années 1980-1990, on tend aujourd’hui à se pencher de nouveau sur la métaphore d’un point de vue plus linguistique et

45 moins cognitif : « linguistic metaphorical expressions have their own specific communicative power that cannot be captured by general conceptual metaphors alone » (Kaal, 2012, p. 26).

Par exemple, Lynne Cameron (2003) collecte un corpus d’interactions dans une classe équivalente à notre CM2 en Angleterre et analyse les métaphores que l’enseignant produit afin de mener à bien ses activités pédagogiques et de présenter de nouveaux savoirs à ses élèves. Afin d’identifier et de quantifier la métaphore, Cameron la définit tout d’abord de la façon suivante : « a word or phrase that is clearly anomalous or incongruous against the surrounding discourse » (Cameron, 2003, p. 59). Sur un total de 26613 mots issus des transcriptions des enregistrements, 711 unités métaphoriques furent identifiées, ce qui représente une densité de 27 métaphores pour 1000 mots (nous reviendrons sur la procédure méthodologique de Cameron en section 7.1). Cameron remarque que certaines phases d’enseignement occasionnent plus d’instances métaphoriques que d’autres ; lorsque l’enseignante annonce le déroulement des activités, par exemple : « now what I’m going to do is to give you a little bit of information on which we can build our understanding of rock » (Cameron, 2003, p. 127). Elle remarque également que la métaphore prototypique A is (like) B est en réalité très rare (voir également Jamet, 2011) et que la majorité des métaphores relevées sont très conventionnelles, et souvent à pivot verbal : « the picture of metaphor in spoken discourse revealed here differs in many ways from the assumptions of metaphor theorists – that typical metaphor is nominal, vivid and active » (Cameron, 2003, p. 98).

Cameron nous apprend enfin que la métaphore a tendance à se produire en série, ou à répétition : « […] metaphors occurred in cluster or burst » (Cameron, 2003, p. 122, puis également Cameron et Stelma, 2004 ; et Cameron, 2007 et 2011).

La métaphore intéresse également les linguistes de corpus qui travaillent sur de larges corpus déjà existants (cf. the British National Corpus – BNC ; Consortium, 2007, etc.) afin de réaliser des études fines de l’utilisation littérale et métaphorique de certains lexèmes. On ne s’intéresse pas forcément à la raison pour laquelle l’énonciateur a produit une métaphore dans ces études mais plutôt à la façon dont un mot, une expression, ou une séquence en particulier, est typiquement utilisé. Par exemple, Alice Deignan (2005) se penche sur les lexèmes price et rise qui sont souvent utilisés de manière métaphorique d’après Lakoff et Johnson. Deignan génère des lignes de concordances à partir du Bank of English, relève les lexèmes qui sont co-occurrents avec ces derniers et observe si ces collocats ont un sens métaphorique :

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Figure 2. Exemple de concordances réalisées par Deignan (2005), p. 201

Dans la figure ci-dessus, Deignan s’intéresse à la collocation high price, et on remarque par exemple que cette séquence est utilisée de manière métaphorique notamment en (4) (you’ll continue to pay a high price in terms of insecurity) et en (5) (with the high price of death). Ce procédé permet d’évaluer la fréquence à laquelle certains lexèmes ou certaines collocations sont utilisés de manière littérale ou métaphorique dans une unité de discours donnée. Deignan (2005, pp. 206-209) trouve ainsi que certains collocats de price et rise sont systématiquement associés à leur sens littéral (cf. share, cut, half, sale, purchase et retail pour price), d’autres à leur sens figuré (cf. heavy dans heavy price, par exemple), et d’autres aux deux sens (cf. high dans high price, par exemple). Deignan et Cameron (2013) se penchent également sur UNDERSTANDING IS SEEING dans le Oxford English Corpus.

On recense cependant plus d’études sur l’utilisation de la métaphore dans des textes de différents genres et registres (cf. presse, littérature, politique, religion etc.). Par exemple Boers et Demecheleer (1997) ont étudié les métaphores en Économie en anglais, français, et en flamand. Ils ont trouvé que ces trois langues avaient recours à des domaines sources communs pour décrire l’économie (PATH, WARFARE et HEALTH CARE) mais aussi à des domaines qui leur sont propres, relevant de stéréotypes nationaux (GARDENING pour les Britanniques et COOKERY pour les Français : flourishing companies, branches of a company, pruning costs vs. to swallow subsidies, salami-slicing tactics, to feed the economy growth ; Boers et Demecheleer, 1997, p. 128). Boers (1999) conduit une étude similaire avec un corpus d’articles tirés de The Economist dans lequel il recherche toutes les réalisations du domaine source HEALTH durant une année entière de publication. Il remarque que les numéros d’hiver contiennent plus de métaphores en rapport avec ce domaine que tous les autres numéros de l’année : certainement parce que nous sommes, d’après lui, plus souffrants durant cette saison.

Boers en conclut que nous avons recours à des domaines sources qui nous apparaissent

47 personnellement comme les plus saillants à un moment T. Shen et Balaban (1999) se penchent également sur des textes de presse et remarquent qu’un même concept peut être envisagé de façons différentes au sein d’un même énoncé: « Before landing in the Labor Party (POLITICS IS A JOURNEY), he had first flirted with the Likud party (POLITICS IS ROMANTIC RELATIONS); nevertheless, his roots have always been in the labor party (POLITICS ARE PLANTS) » (d’après Shen et Balaban, 1999, p. 148). Charteris-Black (2000) remarque que le choix d’une métaphore peut orienter notre perception de certains concepts : par exemple, des domaines sources animés sont très souvent utilisés pour décrire l’économie (SICKNESS, HEALTH, HUMAN LIFE CYCLE, FAMILY) ; à l’inverse, le marché économique est davantage approché par le biais de concepts inanimés (LIKIDS, BALLS) donnant l’impression que celui-ci s’apparente à une force naturelle sur laquelle l’homme ne peut agir (Charteris-Black, 2000, pp.155-160). Les études menées par Semino (2002) et Charteris-Black et Musolff (2003) sur des textes de presse aux lendemains de la mise en place de l’Euro en tant que monnaie unique en anglais, en italien et en allemand, ainsi que l’étude de Koller (2004) sur les concepts WAR, SPORT et GAME dans le monde des affaires commerciales peuvent également être citées. On cherche donc ici à dégager les métaphores conceptuelles à partir de textes idéologiques ou spécialisés afin d’établir la façon dont certains concepts sont perçus et mentalement envisagés (cf. Charteris-Black, 2004 et Semino, 2008 pour des études exhaustives de la métaphore dans les discours politiques, la presse sportive et financière, la Bible, le Coran, la littérature, les sciences, l’éducation, la publicité et le domaine médical). Charteris-Black (2004), Koller (2004, 2009), ainsi que Nerlich et Koteyko (2009) et Cowling (2009) donnent ainsi naissance à une nouvelle perspective disciplinaire sur la métaphore, Critical Metaphor Analysis, dont la visée est de révéler les partis-pris idéologiques et/ou le contenu implicite et dissimulé de textes spécialisés. C’est une approche qui met l’accent sur le contexte social dans lequel les textes sont rédigés et où l’on suspecte une utilisation délibérée et calculée (donc consciente) de la métaphore pour réaliser certains effets pragmatiques tels que convaincre, rallier, guider ou évaluer (Charteris-Black, 2004, pp.10-11) : « one aim of critical metaphor analysts is to make people aware of the double agenda that lies behind some ideological metaphor use for persuasive purposes » (Kaal, 2012, p. 33). Jamet (2008) met par exemple en exergue certaines

« dérives » de la métaphore dans le discours politique dont l’usage peut mener à la stigmatisation d’un groupe et souligner des ressemblances qui ne sont pas justifiées au profit du propagandisme (Jamet, 2008, pp. 213-215)

48 Entre 2005 et 2010, Gerard Steen est à l’origine d’un projet soutenu par l’organisation de la recherche scientifique des Pays-Bas : Metaphor in discourse: Linguistic forms, conceptual structures, and cognitive representations. Quatre doctorantes ont eu pour mission d’étudier la distribution, les fonctions et les origines conceptuelles des métaphores produites dans quatre types de discours extraits du BNC-Baby (textes de presse, académiques scientifiques, littéraires et de transcriptions de conversations naturelles et spontanées – Dorst, 2011 ; Herrmann, 2013 ; Kaal, 2012 ; Krennmayr, 2011 ; Krennmayr et Steen, 2014 ; Steen, Dorst, Herrmann, Krennmayr, et Pasma, 2010). C’est un des premiers projets avec celui de Cameron (2003) qui tentent de quantifier la métaphore. Steen et ses collègues emploient une procédure de comptage proche de celle des travaux du Pragglejazz Group (2007), « MIP » (the Metaphor Procedure Identification), sur laquelle nous revenons en détail dans le chapitre 7. En moyenne un mot sur 7,5 s’est révélé être utilisé de manière métaphorique à travers tous les registres des différents corpus, ce qui équivaut à une densité de 13,6 % de mots métaphoriques pour 86,3 % de mots littéraux (et 0,1 % de comparaisons). Cela peut paraître peu mais cette densité équivaut à un mot métaphorique par proposition, en moyenne. Chacun s’est ensuite concentré sur la classe grammaticale des mots métaphoriques relevés et ont trouvé que les noms, les verbes et les prépositions (cf. being in love) étaient les formes grammaticales les plus sujettes à une utilisation figurative dans leurs données.

Jusqu’ici, nous nous sommes penchés sur des études dans le domaine de l’écrit. Une approche multimodale de la métaphore n’a cependant pas été négligée : si le langage et la pensée semblent être les principaux supports de la métaphore, les gestes, la prosodie et les images, qu’elles soient statiques ou animées (spots publicitaires, etc.) peuvent également être de nature métaphorique (Casasanto, 2008 ; Cienki et Mittelberg, 2013, Cloiseau, 2007 ; Forceville et Urios-Aparisi, 2009 ; Godfrey, 2011 ; Müller et Cienki, 2009 ; Müller et Tag, 2010 et Ritchie, 2008). En ce qui concerne les gestes, Cienki (1998a, 2013) et Cienki et Müller (2008a, 2008b) montrent que des gestes métaphoriques peuvent apparaître seuls, accompagnés de langage littéral, ou de langage métaphorique (on parle alors de « verbo-gestural metaphors »). Très souvent ces gestes précèdent les mots avec lesquels ils sont associés, ce qui marquerait l’activation du domaine source et soutiendrait une vision incarnée de la métaphore. De par ces réalisations non-verbales de la métaphore en conjonction avec le verbal, Cornelia Müller propose une approche dynamique de la métaphore (the Dynamic View, Müller, 2008) :

49 […] metaphoricity is not merely a property of a linguistic item but the cognitive achievement of a speaker/writer or listener/reader. The problem of dead versus live metaphors reveals that metaphoricity is by nature gradable; it may be more active in one context and less active in another one, which turns the question of a fixed property – dead versus alive – into a question. (Müller, 2008, p. 1)

Müller avance ainsi que l’aspect non-littéral d’une métaphore n’est pas une propriété fixe de cette dernière : il y a, au contraire, des degrés de métaphoricité (ou plutôt des degrés d’activation) qui dépendent essentiellement de deux facteurs qui ne sont pas inhérents à la métaphore – l’énonciateur et le contexte de production. Müller s’attache tout au long de son ouvrage à montrer que la dichotomie « alive metaphors versus dead metaphors » n’est pas satisfaisante et propose les notions de « sleeping » et « waking » en remplacement : une métaphore en apparence morte peut être (ré)activée. Müller prend l’exemple de l’énoncé

« Laurenz Meyer certainly does not want to put the leader of the CDU, Angela Merkel, in the shade, but he does want to create a distinctive image of himself » (Müller, 2008, p. 2). Hors contexte, l’expression conventionnelle put in the shade peut apparaître comme morte du point de vue de l’énonciateur de par son usage courant et fréquent, or Müller nous apprend qu’il s’agit d’une légende associée à deux photos dans un journal : l’une montrant l’ombre du chef de l’Union Chrétienne-Démocrate d’Allemagne et l’autre montrant Lorenz Meyer qui regarde en direction de cette ombre. Pour Müller, cette juxtaposition prouve que le sens figuré de certains signes linguistiques particuliers (guillemets, comparateurs tels que like, so to speak, literally, ou des apparitions en séries – Burgers, Van Mulken, et Schellens, 2013 ; Cameron et Deignan, 2003 ; Cameron et Stelma, 2004 ; Goatly, 1997). Ainsi un élément capital de la notion de métaphoricité chez Müller (2008) est l’activité cognitive de l’énonciateur et de son interlocuteur en contexte : seule cette dernière permet de savoir si l’aspect métaphorique d’une forme lexicale est actif ou non à ce moment précis. Plus on dispose d’indices

50 multimodaux (linguistiques, gestuels, prosodiques, etc.) qui pointent vers le domaine source, plus ce dernier serait actif au moment de sa production (Müller, 2008, pp.192-195 et 196-202). Le degré d’activation d’une métaphore est donc une propriété du traitement mental de l’énonciateur, et non pas de la forme non-littérale. C’est en cela que la métaphore est un phénomène dynamique : la métaphoricité d’une forme est une question d’activation à un moment T. Toute instance d’allure métaphorique n’est pas forcément produite (et ne sera pas forcément perçue) de la sorte par tous à tout moment.

Nous en venons alors au chercheur à qui l’on doit cette troisième perspective discursive sur la métaphore (Metaphor in communication pour reprendre ses mots) : Gerard Steen (2008, 2011a, 2013). Steen fait le même constat que Müller : toute métaphore n’est pas forcément perçue et traitée en tant que telle – c'est-à-dire par le biais d’une relation inter-domaines impliquant une certaine comparaison entre deux entités ou deux concepts. Par exemple, le sens figuré de gold mines dans encyclopedias are gold mines (a source of something valuable) est sûrement directement généré sans aucune attention pour les origines sémantiques de cette collocation (Steen, 2008, p. 216). Une particularité des métaphores conventionnelles est qu’elles sont associées à des concepts particuliers ou ont une définition spécifique dans notre esprit en raison d’une certaine régularité de fréquence. Malgré son hypothèse d’absence de liens inter-domaines pour ces métaphores, Steen les considère comme étant toujours métaphoriques (encyclopedias are gold mines relève du non-littéral bien que l’utilisation de gold mines ait un sens spécifique conventionnel et attesté) : tout ce qui n’est pas à comprendre « au premier degré » est de nature métaphorique pour lui, comme nous le verrons en 7.1 lorsque nous aborderons sa méthode d’identification de la métaphore. Les métaphores conventionnelles demanderaient donc une réflexion mentale moins intense du fait de sous-entendus récurrents qui deviennent eux-mêmes conventionnels (Nacey, 2013, p. 11).

Dans les travaux issus du projet Metaphor in Discourse de Steen et al. (2010), 99 % des métaphores identifiées dans la presse, la littérature fictionnelle, les conversations spontanées et le discours académique se sont avérées être de nature conventionnelle, ce qui veut donc dire que presque la totalité des métaphores auxquelles nous sommes exposés au quotidien ne sont finalement pas traitées par le biais d’une reconstruction de sens à partir de la reconnaissance de relations inter-domaines : « most metaphor is largely a matter of fairly automatic word choice as well as word combination in conventionalized language variety » (Steen, 2011b, p. 586). Ce qui est métaphorique pour le linguiste ne l’est donc peut-être pas pour le

51 psycholinguiste (Steen, 2008, p. 220). Nous sommes donc face à un paradoxe que Steen pense pouvoir résoudre en adoptant une approche discursive sur la métaphore : une métaphore ne possède pas seulement une forme linguistique et une structure conceptuelle, elle revêt également une fonction communicative. Pour lui, une question fondamentale a été négligée jusqu’ici dans la littérature : celle du caractère conscient / inconscient, et donc délibéré / non-délibéré, que les instances de langue métaphoriques peuvent présenter (Steen, 2013, p. 179).

Steen définit ce qu’il nomme les « métaphores délibérées » de la façon suivante :

A metaphor is used deliberately when it is expressly meant to change the addressee’s perspective on the referent or topic that is the target of the metaphor, by making the addressee look at it from a different conceptual domain or space, which functions as a conceptual source. (Steen, 2008, p. 222)

Steen présente alors l’exemple de la métaphore Juliet is the sun de William Shakespeare : « it cannot be anything but a deliberate invitation for the addressee to adopt a different perspective of Juliet from a truly alien domain that is consciously introduced as a source for reviewing the target » (Steen, 2008, p. 222). Une métaphore délibérée peut apparaître comme étant nécessairement une métaphore créative lorsqu’on lit ce passage, mais Steen nous rappelle qu’il est tout à fait possible d’utiliser une métaphore conventionnelle de manière délibérée : on en trouve beaucoup dans la presse par le biais de jeux de mots et de croquis (comme on a pu le noter précédemment avec la métaphore accompagnée de photos chez Müller, 2008). Les métaphores délibérées sont donc celles dont la relation inter-domaines implique l’utilisation d’un domaine source afin de réévaluer un domaine cible sous un autre angle. Au contraire, les métaphores non-délibérées n’ont pas vocation à évoquer ouvertement une relation inter-domaines vive dans l’esprit de l’interlocuteur afin de changer son point de vue sur une entité spécifique : elles présentent un sens figuré conventionnel saillant fréquent.

La fonction communicative de la métaphore pour Steen est donc d’encourager son interlocuteur à percevoir une relation inter-domaine entre deux entités et d’adopter un nouveau point de vue sur un référent donné. Ainsi, les termes délibéré / non-délibéré renvoient à des fonctions communicatives, des moyens de manipuler les perspectives d’un discours à des fins communicatives. Cette notion est importante car elle montre que la métaphore n’est pas seulement un phénomène linguistique et cognitif, c’est un phénomène qui possède également une dimension interpersonnelle : « A separate communicative dimension

52 also reinstates the traditional distinction between metaphor as a tool for rhetoric versus metaphor as a tool for more general concerns of language and thought » (Steen, 2008, 238).

Dans le cadre du présent travail, cette perspective communicative donne lieu à de nouvelles implications et de nouvelles difficultés potentielles pour un enfant qui acquiert sa langue maternelle et un apprenant de langue seconde : toute métaphore rencontrée pour la première fois sera certainement perçue comme créative et délibérée. Seules l’exposition à la langue cible et la fréquence d’occurrence des métaphores conventionnelles pourront faire prendre conscience à ces sujets que certaines de ces instances ne sont que des « façons de parler », des « expressions populaires » pour décrire un concept spécifique. Plus particulièrement concernant les apprenants en milieu institutionnel, l’accès à ces instances est limité : la tâche de se familiariser avec ces dernières sera donc d’autant plus difficile.