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Chapitre 4 : Parcours de vie

4.4 Parcours de vie des femmes joueuses

L’analyse du parcours de vie des participantes vise à mieux comprendre leur rapport avec les JHA, notamment à travers l’analyse des points tournants ayant parsemé les différentes trajectoires de leur parcours de vie. Différentes trajectoires du parcours de vie des joueuses sont ressorties au moment de l’entrevue comme étant spécifiquement liées à leur trajectoire de jeu : familiale et relationnelle, maternité, conjugale et professionnelle. La section qui suit présente chacune de ces trajectoires et met en évidence les événements ainsi que les points tournants ayant influencé la trajectoire de jeu des participantes. Seuls les événements auxquels les participantes ont accordé une signification particulière et qui ont entraîné des changements majeurs au sein de leur trajectoire de jeu, ont été considérés. La trajectoire de jeu sera d’abord présentée et ensuite les quatre autres types de trajectoires des participantes. Une attention est portée à la manière avec laquelle ces trajectoires interagissent avec leur trajectoire de jeu.

4.4.1 La trajectoire de jeu

La présentation de la trajectoire de jeu des participantes permet de comprendre l’évolution de celle-ci à partir de leur première expérience avec les JHA ainsi que la transformation de leur rapport aux JHA au fil du temps. Cette section présente le caractère dynamique des motivations des joueuses, le rapport qu’elles entretiennent à la fois avec les JHA et les environnements de jeu, les fonctions et les conséquences du jeu dans leur vie.

4.4.1.1 Premières expériences avec les JHA

Des participantes rapportent avoir fait leur première expérience avec les JHA durant leur enfance. Les propos des participantes illustrent le contexte de cette première expérience, expérience initiée sous forme d’activité familiale avec un membre de la famille. Il semble que ce premier contact, qui s’inscrit dans un contexte d’apprentissage, ait éveillé l’intérêt de certaines participantes envers les JHA.

Lorsque j’étais enfant, on avait des activités au chalet. Souvent, il y avait du bingo. On pouvait gagner 2 $ ou 5 $. Puis, c’est comme ça à l’âge de 5 ans que j’ai commencé à jouer aussitôt que je pouvais compter. (Nadine)

Chez nous, on jouait beaucoup aux cartes. On jouait aussi à l’argent. Fait que ça l’a commencé je vous dirais avant 10 ans, que je savais déjà jouer au poker. (Lucie) Je jouais au bluff avec papa. Tu sais, je jouais mes cartes et c’était le fun. (Monique)

D’autres participantes mentionnent, quant à elles, que c’est au passage à la vie adulte qu’elles ont fait leur première expérience de JHA, un moment-clé de leur trajectoire de jeu puisqu’elles pouvaient désormais s’adonner de façon légale aux JHA.

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Quand j’ai eu mes 18 ans, je suis allée à la pharmacie avec mon papa. J’ai acheté un 7 chanceux à 1 $ et j’ai gagné 77 $. Hey là, c’était avantageux ! (Nadine)

J’ai commencé à jouer très jeune. Je devais être au début de l’âge adulte vers 18 ans quand j’ai commencé à m’acheter des gratteux. (Josée)

Pour moi, le jeu a commencé à la journée que j’ai eu 18 ans. J’ai joué au bingo à la journée de mes 18 ans. La plupart des filles vont aller dans les bars, mais moi je voulais aller au bingo. (Julie)

4.4.1.2 Motivations à jouer

Cette section présente les différentes motivations à jouer des participantes ainsi que le caractère dynamique de celles-ci allant de l’appât du gain, au divertissement et à l’envie de se refaire. Il ressort également des propos des participantes des motivations à jouer pour s’échapper ou fuir les difficultés ou pour se récompenser.

Appât du gain, divertissement et envie de se refaire

Certaines participantes rapportent avoir joué dans l’espoir de gagner un montant d’argent. C’était plus l’espèce d’espoir de ressortir avec un gain quelconque là. (Vanessa)

Parfois, j’aimerais ça avoir un gain. Je ne sais pas comment je vais me tenir tranquille là. J’aimerais ça avoir un gain. (Nadine)

Je voulais gagner de l’argent comme vite. Vu je gagnais souvent, bien je me disais que j’allais gagner. (Manon)

Du côté de Josée, qui joue à la loterie, elle rapporte avoir acheté des billets de loterie de plus grande valeur étant donné la probabilité des gains plus élevés, ce qui constituait un incitatif à jouer.

Les billets à 10 $, ils payent plus. Si tu joues un billet de 10 $ et que tu gagnes, bien tu peux gagner facilement 50 $. Tandis que les billets à 3 $, tu n’auras pas 50 $.[…] Dans ce temps-là, c’est plus attirant les billets à 10 $ […] J’aimais ça parce que je me disais que ça allait être le fun et que j’allais gagner des sous. (Josée)

Julie, quant à elle, mentionne avoir toujours aimé le jeu en général que ce soit ou non un jeu de hasard et d’argent. Elle rapporte comment l’appât du gain n’était pas l’élément central au début de sa trajectoire, mais plutôt le divertissement.

Je n’allais pas là pour me faire de l’argent parce que je sais comment la machine fonctionne. Je sais qu’il y a du hasard, je sais qu’il y a des roulettes et qu’il y a des milliards de combinaisons. Les machines, c’était vraiment pour me divertir. Si j’avais eu une machine à sous chez moi et qu’on aurait mis de la gomme à la place de l’argent, bien je jouerais. J’aime ça jouer. (Julie)

Julie rapporte toutefois que ses motivations ont changé au fil du temps, passant d’une motivation axée sur le divertissement à financière, ce qui illustre bien le caractère non statique des motivations.

Le premier but du jeu a toujours été le divertissement. Dans mes débuts, j’ai souvent eu des gains. J’ai souvent gagné des 1000 $ et des 1500 $, alors que j’avais mis moins que ça. Fait que j’y retournais en espérant gagner ce montant-là. J’ai compris assez vite que tu ne fais pas d’argent avec ça. (Julie)

Il semble que l’envie de se refaire devenait, pour certaines joueuses, une motivation de plus en plus centrale avec l’intensification de la fréquence du jeu ou des dettes. Manon souligne comment le jeu est devenu au fil du temps une « obligation » pour récupérer les sommes d’argent perdues : « Tu mets de l’argent et tu veux toujours te refaire fait que si tu perds, bien tu continues. C’est rendu une obligation parce que tu veux récupérer ton argent. » […] On se dit : « Peut-être que je vais me refaire et envoie donc un petit 20 $. »

L’envie de se refaire a favorisé pour Colette et Vanessa, la prolongation des sessions de jeu, ce qui a occasionné davantage de pertes.

Tu vas continuer jusqu’à temps que tu gagnes un montant. Tu penses gagner un 1000 $ et que tu vas te refaire. Tu penses que tu vas gagner un 1000 $ vu ça fait longtemps que tu joues. C’est comme épouvantable. (Colette)

C’était comme mon besoin d’aller jouer, that’s it. […] C’était souvent, disons pour me ressortir de la merde : « Bon, OK j’ai pris 300 $ que je n’aurais pas dû parce que ça payait telle ou telle affaire. Je viens de gagner 100 $, je ne me contenterais pas d’un 100 $. J’ai perdu 200 $. » Je me disais : « OK, regarde, je reviens à ce que j’ai perdu et je m’en vais. » (Vanessa)

Alors que pour d’autres, l’envie de se refaire a entraîné une succession d’épisodes de jeu dans le temps pour essayer de récupérer les pertes de la veille ou de la semaine. Monique, Josée et Marie- France affirment avoir joué le lendemain et parfois, le surlendemain.

Le lundi normalement, on allait jouer au casino. Si on avait perdu, on essayait de se reprendre le lendemain. (Monique)

C’est comme devenu un cadeau empoisonné parce que quand je perdais au bingo, bien il fallait que j’y aille tous les jours pour me refaire. […] Fait que pour me refaire, j’avais augmenté quand même la fréquence. C’est un peu à la suite de ça d’ailleurs que j’y suis allée souvent. J’essayais dans la semaine de récolter mes sous tout simplement. (Josée) J’ai mis 2000 $ là-dedans cette semaine. C’est sûr qu’elle va me redonner mon 2000 $ aujourd’hui, demain ou après-demain […] Si je n’ai pas gagné aujourd’hui, je vais gagner demain. C’est toujours l’espoir de se refaire. (Marie-France)

Échappatoire et fuite

Certaines participantes mentionnent, de leur côté, avoir été portées à jouer lorsqu’elles vivaient des difficultés. Le jeu était également un moyen de fuir des situations difficiles.

Quand j’étais fâchée, j’avais tendance à sacrer mon camp et aller jouer aux machines. Tu sais, ça me défoulait. (Manon)

C’est le stress, le ci et le ça. J’avais besoin d’évacuer et je n’évacuais pas bien. Je ne savais pas où évacuer finalement. (Lucie)

C’était vraiment une évasion. C’était pour fuir et aller dans un milieu où il y avait du bruit et des lumières. Tu sais, c’est quand même joyeux là. Il y a de la musique, tu joues, tu entends le monde rire et jaser. (Caroline)

J’avais de la misère à gérer mon stress et mes émotions. Fait que c’était de même que j’allais m’évader et me réconforter là. (Marie-France)

Récompense

Marie-France explique comment le jeu constituait un moyen de se récompenser. Il semble aussi que le fait d’accomplir des réalisations l’amenait à jouer pour se féliciter : « Ce ne sont pas juste des choses qui ne vont pas bien qui nous amènent à jouer parce que quand ça va bien, il faut fêter ça. »

Je vais jouer parce que j’ai eu mon diplôme [nom du programme d’étude]. Je vais jouer parce que j’ai un nouvel emploi et je vais jouer parce que mon chum a eu une

Un des aspects qui ressort du discours de certaines participantes est le caractère dynamique des motivations à jouer qui illustre très bien l’aspect évolutif des trajectoires de jeu des participantes.

4.4.1.3 Rapport aux JHA

Un des aspects marquants de l’expérience des femmes joueuses concerne l’aspect évolutif de leur trajectoire de jeu, notamment en lien avec la progression de leurs habitudes de JHA et la transformation de leur rapport aux JHA.

Progression rapide

Certaines participantes mentionnent la progression rapide de leurs habitudes de JHA sans même qu’elles ne s’en rendent vraiment compte entraînant une dégradation de la situation.

J’ai commencé tranquillement à jouer et ça l’a été très rapide dès les premiers gains. […] ça dégénéré tellement vite qu’il était trop tard là. (Vanessa)

Je pense que pour la plupart, on ne s’en rend pas compte-là qu’on est déjà rendu dans le fond du baril. […] ça l’a été quand même assez vite. (Manon)

Sans m’en rendre compte-là, je me suis ramassée dans la merde pas à peu près là. Je n’étais plus capable d’arrêter de jouer. C’était épouvantable. Tu embarques là-dedans et tu ne t’en rends même pas compte. (Colette)

Moins stimulant

Lucie et Vanessa rapportent, de leur côté, comment le jeu est devenu au fil du temps moins stimulant qu’au tout début, ne ressentant plus le même sentiment d’excitation au fait de jouer et de gagner.

Le jeu est moins stimulant. C’est plus plate qu’avant. Au début, c’était plus le fun. Tu gagnes et tu retires un feeling. Je n’aime pas le feeling de maintenant par rapport à avant. (Lucie)

Si tu gagnes 100 $, tu te dis : « Voyons ! Qu’est-ce que je vais faire avec ça ? » […] Je veux dire si tu mets 20 $ et que tu es rendu à 30 $, tu n’es pas comme « Wohou ! Je le sors et j’ai gagné 10 $. » […] C’est sûr qu’au début 100 $ c’est comme « Wow ! », mais quand tu as goûté à des 1000 $ et que tu ressors avec un 100 $, tu n’es comme pas tant excitée. (Vanessa)

Notion de l’argent transformée

Caroline, Vanessa et Linda déclarent ne plus avoir eu conscience de la valeur de l’argent, à un certain moment donné, ce qui avait pour effet une banalisation de leurs pertes.

Je jouais et je me disais « Ce n’est pas si grave de l’argent de toute façon. Ce n’est pas si important que ça. » Je me disais : « De toute façon, je ne ferais rien avec cet argent-là. » (Caroline)

J’y suis déjà allée avec un 20 $ et c’était à peu près tout ce qu’il me restait : « Regarde, je ne peux pratiquement pas être pire que ça ou presque pour quelques jours. », mais quand tu reviens et tu as besoin de lait, tu te trouves un petit peu… (Vanessa)

C’était peut-être inconscient, mais de jouer un peu plus ou un peu moins c’était comme : « Tant qu’à être dans marde, je suis aussi bien être dans la marde solide. » (Linda)

Monique et Suzie soulignent, quant à elles, avoir un rapport à l’argent différent dans le jeu comparativement à dans la vie en général. La valeur de l’argent semble moindre dans le jeu.

Je pouvais mettre 500 $ dans une machine, mais m’acheter une paire de bottes à 50 $, c’était trop cher. (Suzie)

Une bonne paire de souliers, c’est au moins 200-250 $. Je trouve ça cher et ça ne va même pas me prendre une heure à le dépenser au casino. (Monique)

Expérience positive de jeu

Il semble que l’expérience de jeu chez certaines participantes active différents sens tels que l’odorat, l’ouïe ou la vue. Monique, Suzie et Josée soulignent comment les effets sonores provenant des appareils de loterie vidéo ou des terminaux de loterie ainsi que la faible luminosité à l’intérieur des environnements de jeu ont suscité des réactions.

Il faisait noir et je me suis dit : « Me semble, j’aime la senteur. » (Monique)

Tu arrives, tu t’installes et tu mets ton manteau sur la chaise. Ensuite, tu choisis ton jeu et ça commence. Tu ressens véritablement un bien-être physique. Il y avait une détente et j’étais bien. (Suzie)

C’est quand j’entends les bruits sur le terminal de Loto-Québec et qu’on me dit que je gagne. C’est la sonnerie, c’est juste la sonnerie. Quand ça fait « ding, ding, ding. » (Josée)

Caroline et Monique mentionnent comment le fait de jouer dans un environnement de jeu bruyant a eu un impact sur leur condition médicale ou physique. Les stimulations visuelles comme les jeux de lumières et de couleurs des ALV auraient gardé Caroline éveillée.

Je faisais de l’apnée du sommeil. Bien, j’ai associé ça moi à quand je devais être fatiguée. Fait que ça me stimulait. C’était le fun ! Il y avait des bruits et des lumières. Fait que, ça me gardait éveillé. (Caroline)

J’ai de l’arthrose et tu oublies tout ton mal. Tu ne sens pas ta fatigue. C’est assez fort. Je vous dis, c’est inimaginable. (Monique)

Des participantes rapportent l’impression d’avoir été en relation avec l’ALV durant le jeu. Elles décrivent ce lien comme étant fort et parfois même fusionnel.

À un moment donné, la relation avec la machine ça devient quasiment fusionnel. (Suzie) C’était comme un amant là. C’est fou ! Je ne pouvais plus m’en passer, ça me le prenait là. (Manon)

J’avais l’impression que je jouais avec quelqu’un. (Julie)

Du côté de Josée, qui joue à la loterie, elle raconte même avoir personnifié son billet de loterie sous la forme d’un homme de Loto-Québec. Celui-ci représentait un rival contre qui elle voulait absolument gagner.

C’est comme si je jouais contre un homme de Loto-Québec. C’est comme si c’était lui mon adversaire et qu’il fallait que je joue contre lui. […] Tu sais, c’était un rival pour moi et je pensais toujours de l’avoir. (Josée)

Certaines participantes rapportent avoir l’impression d’être hypnotisées par l’ALV, ce qui avait pour effet de créer en quelque sorte une coupure dans le temps et l’espace.

La machine nous hypnotise. C’est comme si tu avais des œillères de chaque côté. Tu es complètement hypnotisée par la machine. (Suzie)

Je pense que les machines hypnotisent à ce point-là. […] Tu te fais complètement hypnotiser, mais je ne sais pas comment ça se fait. Tu as beau te dire « Je vais juste jouer un 20 $ et je m’en vais », mais ce n’est pas ça. (Colette)

Certaines participantes expriment, quant à elles, avoir l’impression d’être dans une bulle coupée du monde extérieur et de la réalité.

Tu es dans une bulle et ils ne veulent pas que tu sortes de ta bulle. Quand on sort de là, on revient à la réalité. C’est comme si tu avais été en dessous de l’eau. Tu es vraiment dans une bulle là. (Caroline)

En avant de l’appareil de loterie vidéo, on est dans une bulle. (Marie-France)

C’est comme si j’étais dans une bulle-là. Et puis, aller jouer sur l’heure du dîner et appeler pour dire que je ne rentrais pas pour rester assis là. Il n’avait comme rien d’important. J’étais dans cette bulle-là et il n’avait pas grand-chose qui me faisait changer d’idée. (Vanessa)

4.4.1.4 Rapport aux environnements de JHA

Les environnements de jeu dans lesquels se déploie l’offre de jeu et gravitent les joueuses sont également des éléments contextuels importants à considérer. Cette section présente comment les interactions avec les différents acteurs et éléments issus des environnements de jeu ont eu un impact sur le rapport aux JHA des participantes.

Ambiance

L’ambiance unique du casino semble être un aspect important qui ressort de l’expérience des joueuses et qui le différencie des autres établissements de jeu. Suzie exprime son attachement profond pour le casino pour l’ambiance glamour.

C’était pour la détente du jeu, le glamour du casino et l’atmosphère qui y régnait. C’était ça qui m’attirait, mais ça m’a bifurqué vers la dépendance. (Suzie)

J’aime mieux le casino. C’est beaucoup plus joyeux. Il y a de la musique et il y a de l’entertainment. Tu sais, c’est plus agréable. Puis tu te sens mieux par exemple dans un casino. (Caroline)

On est bien par l’ambiance intérieure. On se sent comme enveloppée. (Marie-France)

Plus qu’un lieu de jeux

Des participantes racontent d’ailleurs que le fait de jouer au casino revêt plusieurs avantages. La programmation de spectacles et d’activités semble avoir favorisé une expérience de jeu agréable et positive, alors que le jeu n‘était pas toujours au centre de l’activité.

C’était surtout pour voir les spectacles et non pour jouer. C’était certain qu’on jouait un petit peu avant et un petit peu après, mais ce n’était pas un problème. […] On pouvait jouer 20 minutes avant et 20 minutes après, mais c’était tout. (Suzie)

J’ai aimé ça et je m’ennuie encore. On avait des nuits gratuites là et j’allais à la piscine extérieure. C’était le fun, j’aimais ça. J’allais à la piscine et il avait en plus un beau foyer. Je me payais un verre. […] Les fins de semaine, il y avait même une madame qui venait chanter. Tu sais, comprends-tu ? (Monique)

Aspect sécuritaire

La sécurité des lieux de jeux est également un aspect important ayant mené Suzie à choisir de jouer au casino plutôt que dans un bar. La présence d’agents de sécurité fut sécurisante pour Suzie: « Une autre chose qui m’attire du casino par rapport aux bars, c’est la sécurité. Il y a des agents de sécurité qui circulent. Si moindrement il y a quelqu’un qui crie, fait quelque chose ou a trop bu, on le sortait. Ton bien-être est accentué du fait que tu te sens en sécurité. »

Alors que le casino semble perçu comme un environnement sécuritaire, certaines participantes rapportent des caractéristiques moins attrayantes au fait de jouer dans les bars. Pour Suzie et Caroline,

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