II.3 Codes géométriques onstruits à partir de surfa es algébriques
II.3.4 Paires de diviseurs ∆ onvenables
Commençons parse donner un ahier des harges. On souhaite disposer des propriétés suivantes.
(a)
Onaimeraitqueles odesdiérentiels onstruitsàpartirde∆
,G
etdu ouple(Da, Db)
n'aientpasune oordonnéesystématiquementnulle.Onsouhaiteraitdon quepourtout pointP
appartenantausupportde∆
,ilexisteune se tiondeΩ
2(G − D)
quin'annule pasl'appli ationres
2
Da,P
.(b)
Notrebutestégalementd'obtenirunerelationd'orthogonalitéentreles odesCL,S(∆, G)
etCΩ,S(∆, Da, Db, G)
.Pour efaire,nousallonsutiliserlatroisièmeformuledesrésidus (théorèmeI.7.11) et adopterune démar hepro hede elle qui est utiliséedansle as des ourbes.1
Onasignaléense tionII.3.1que
∆
jouaitlerledudiviseurD
dansle asdes ourbes.Enréalité,dans le asdes odesdiérentielssurdessurfa esdeuxobjetsdedimensiondiérenteendossentlerlejouéparle diviseurD
dansle asdes ourbes.Ilyad'un téle0
- y le∆
etd'unautrelapairedediviseurs(Da, Db)
.Ladénitionsuivante répondà e ahierdes harges.
Dénition II.3.5. Soient
Da
etDb
deux diviseurs surS
dont les supports n'ont pas de omposanteirrédu tible ommuneetsoitD
lediviseurD := Da+ Db
.Lapaire(Da, Db)
est dite∆
- onvenablesiellevérieles onditions suivantes.(i)
Pour toutpointP
deS
,l'appli ation res2
Da,P
: Ω2(−D)P
→ Fq
estO
S,P
-linéaire. On rappellequeΩ
2(−D)
P
désignelabreenP
dutiréenarrièresurS
dufais eauΩ
2(−D)
(ii)
L'appli ation res2
Da,P
dénie i-dessusest surje tivepour toutpointP
appartenant au supportde∆
etnullepour toutautrepointdeS
.Attention.MêmesilespropriétésrequisesdansladénitionII.3.5sontd'ordregéométriques, 'est-à-direqu'elles on ernent
S
,lesdiviseursDa
etDb
sontrationnels, 'est-à-diredénis surFq
.Remarque II.3.6. Lastru turede
O
S,P
-module deFq
est induitepar l'appli ation d'éva- luationf → f (P )
. Aussi, la ondition(i)
signie que pour toute fon tionf
régulière au voisinage deP
ettoutgerme de2
-formeω
appartenant àΩ
2(−D)
P
,ona res2
Da,P(f ω) = f (P )
res2
Da,P(ω).
Notonségalementquesi
(Da, Db)
vérie(i)
,alorsl'appli ationres2
Da,P
s'annulesurm
S,PΩ2(−D)P
. Remarque II.3.7. Par unraisonnement analogue à elui qui est utilisé dans la remarque II.3.3, on montre aisément que si(Da, Db)
est∆
- onvenable, alors l'appli ation res2
Db,∆
vérie les mêmes propriétés de
O
S
-linéarité que res2
Da,∆
. Par onséquent la notion de∆
- onvenan eestsymétrique.(Da, Db)
est∆
- onvenable⇐⇒ (Db, Da)
est∆
- onvenable.
Nousallons maintenant donnerune ritèrede
∆
- onvenan e faisant intervenirdes pro- priétés d'interse tionentreles omposantesdesdiviseursDa
etDb
.PropositionII.3.8(Critèrede
∆
- onvenan e). Soit(Da, Db)
unepairedediviseursdontles supportsn'ontpasde omposanteirrédu tible ommuneetsoitD
la sommede esdeuxdivi- seurs.SiDa
etDb
vérientles onditionssuivantes,alorslapaire(Da, Db)
est∆
- onvenable. (1) Pour toutP
appartenant au support de∆
, il existe une ourbe irrédu tibleC
déniesur
Fq
,lisse enP
telleque,surunvoisinageU
deP
onaitDa+|U= C ∩ U
ouDb
+
|U
= C ∩ U
etmP(C, D − C) = 1.
(2) Pourtoutpointgéométrique
P
deS
n'appartenant pasausupport de∆
,alors l'undes diviseursD∗= Da
ouD∗= Db
vérieles onditionssuivantes.Pourtoute omposanteFq
-irrédu tibleC
deD
+
∗
ontenantP
,on a: (a) la ourbeC
estlisse enP
;(b) la ourbe
C
apparaît dans la dé omposition deD∗
en ombinaisonZ
-linéaire de omposantesFq
-irrédu tiblesave le oe ient1
;( )
mP(C, D − C) ≤ 0
.Remarque II.3.9. Ce ritère, quoiquete hniqueprésenteunavantagemajeur,ilpermetde onstruire despaires de diviseurs
∆
- onvenables. La preuve de la proposition II.4.7 fournit unalgorithmede onstru tiond'unepaire∆
- onvenableétantdonnéun0
- y le∆
(voiraussi remarqueII.4.8).Avantde fournirune démonstrationde ette proposition,nous allonsfaire quelquesre- marques. Nous donnerons ensuite quelques illustrations pour tenter de se développer une
RemarqueII.3.10. Dansla ondition(2)delapropositionII.3.8,lefaitque
D∗
soitDa
ouDb
dépenddupointP
.End'autrestermes,en haquepointP
deS
évitantlesupport de∆
, les onditions(2a), (2b)et(2 )doiventêtrevériéessoit parDa
,soit parDb
.Parailleurs, lediviseurD∗
peut-êtrenulauvoisinage deP
( 'est d'ailleurs equi arrive enpresquetout pointdeS
).Dans e as,les onditions(2a),(2b)et(2 )sonttrivialementvériées.Defait, siau voisinage d'unpointP
deS
,l'un desdiviseursDa
ouDb
est nul, 'est eluique l'on hoisitpourjouerlerledeD∗
.Celapermetdeserameneràunnombrenidevéri ations.Danstout equisuivranousutiliseronsle odede ouleurssuivant.
D+
a
Da−
Db+
Db−
Nous allons illustrer les onditions du ritère. Pour e faire, nous allons représenter des situations dans lesquelles es situations sont vériées et d'autresdans lesquelles elles ne le sont pas.Ces onditionssont lo ales.Nous allonsdon présenterdeux séries degures. La premièresérie orrespondauvoisinaged'unpointdusupportde
∆
etlase ondeauvoisinage d'unpointgéométriquedeS
non ontenudanslesupportde∆
.En un point
P
du support de∆
. Dans le tableau qui suit, les gures de la olonne de gau he représentent des situations où la ondition (1) du ritère est vériée. Dans e tableau ainsique dans elui qui suit, onsupposeque les ourbesreprésentéesapparaissent dansl'expressiondeDa
(resp.deDb
)ave oe ient1
.Vériées Non vériées
P
P
P
P
P
Enunpoint
P
n'appartenantpasausupportde∆
.Lesguresdela olonnedegau he représententdessituationsoules onditions(2a),(2b)et(2 )sontvériées.Dansla olonne dedroiteellenelesontpas.Vériées Nonvériées
P
P
P
P
P
P
Remarque II.3.11. Le dernier exemple de la olonne de gau he peut surprendre. Pour le omprendre, on pourraseréféreràla remarqueII.3.10.
Ladémonstrationdelaproposition II.3.8né essitelelemme etle orollairequisuivent.
LemmeII.3.12. Soient
C
une ourbeFq
-irrédu tibleplongéedansS
etP
unpointlisse deC
.Soitω
une2
-formesurS
admettantunple simplelelong deC
.Alors, le1
-résidu deω
lelongdeC
vérieval
P(
res1
C(ω)) = mP(C, (ω) + C).
Remarque II.3.13. On déduit de e lemme que le diviseur
(
res1
C(ω))
surC
est égal ài∗((ω) + C)
,où
i
désignel'inje tion naturellei : C ֒→ S
.Cette relationestutiliséeparSerre dans[Ser59 ℄IV.8 lemme2, pour démontrer laformule d'adjon tion.Preuve dulemmeII.3.12. Soient
ϕ, ψ
etv
deséquationslo alesrespe tivesdesdiviseurs(ω) + C+, (ω) + C−
etC
auvoisinagedeP
.Soitu
unélémentdeFq(S)
telque(u, v)
soitune(P, C)
-paireforte.Ilexisteunefon tionh
surS
régulièreetinversibleauvoisinage deP
telle queω = hϕ
ψdu ∧
dv
v
.
Le1
-résidudeω
lelongdeC
est¯h ¯ϕ ¯ψ
−1d¯u
et
¯h
estunefon tionsurC
régulièreetinversible auvoisinagedeP
.Par onséquentlavaluation enP
de¯hd¯u
estnulleetval
P(
res1
C(ω)) =
valP( ¯ϕ) −
valP( ¯ψ).
Deplus,mP(C, (ω) + C) = mP(C, ((ω) + C)+) − mP(C, ((ω) + C)−).
(II.1) Onutiliseensuiteladénition delamultipli itéd'interse tion,mP(C, ((ω) + C)+) = dimFqOS,P/(ϕ, v) = dimFqOC,P/( ¯ϕ) =
valP( ¯ϕ).
(II.2)Demême,
mP(C, ((ω) + C)−) =
valP( ¯ψ).
(II.3) En inje tant les résultats de (II.2) et (II.3) dans l'expression (II.1), on obtient le résultatCorollaireII.3.14. Soient
C
une ourbeFq
-irrédu tibleplongée dansS
etP
unpointlisse deC
.Soitω
une2
-formesurS
tellequeval
C(ω) ≥ −1
etmP(C, (ω) + C) ≥ −1.
Alors, pourtoutefon tionrationnelle
f
surS
régulièreauvoisinage deP
,ona res2
C,P(f ω) = f (P )
res2
C,P(ω).
Preuve. Soient
(u, v)
une(P, C)
-paireforteetf
unefon tionrationnellesurS
régulièreau voisinagedeP
. Ilexiste une fon tion rationnelleψ
surS
régulièreau voisinagedeC
telle queω = ψdu ∧dv
v
.
Posonsµ :=
res1
C(ω) = ¯ψd¯u.
Comme
ω
estdevaluationsupérieureà−1
etf
devaluationpositivelelongdeC
,ona res1
C(f ω) = ¯f µ.
D'aprèslelemmeII.3.12,lavaluationde
µ
enP
est supérieure ouégaleà−1
,don resP( ¯f µ) = ¯f (P )
resP(µ)
=⇒
res2
C,P(f ω) = f (P )
res2
C,P(ω).
Preuve dela propositionII.3.8. Soit
(Da, Db)
unepairedediviseursvériantle ritère, 'est-à-dire les onditions (1), (2a), (2b) et (2 ) de la proposition II.3.8. Montrons qu'elle vériealorsles onditions(i)
et(ii)
deladénitionde∆
- onvenan e.Condition
(i)
.SoientP
unpointappartenantausupport de∆
etω
ungermede2
-forme appartenant àΩ
2(−D)
P
. D'après la ondition (1), il existe une ourbeirrédu tibleC
qui est égaleàD
+
a
ouD
+
b
auvoisinagedeP
.D'aprèslaremarqueII.3.7,onpeutsupposersans pertedegénéralitéqueC
est égaleàD
+
a
auvoisinagedeP
.Defait, res2
Da,P(ω) =
res2
C,P(ω).
Deplus,lamultipli itéd'interse tion en
P
deC
etDb
estinférieureà1
donmP(C, (ω) + C) ≥ −1.
Ainsi, ommela
2
-formeω
estdevaluationsupérieureouégaleà−1
lelongdeC
,d'aprèsle orollaireII.3.14,l'appli ationres2
C,P
(don res2
Da,P
)restreinteàΩ
2(−D)
P
estO
S,P
-linéaire. Condition(ii)
.SoitP
unpoint deS
horsdu support de∆
. En ore d'aprèsla remarque II.3.7, onpeut supposer que leDa
est le diviseurD∗
de la ondition (2) de laproposition II.3.8.Par onséquent,toute omposanteFq
-irrédu tibleC
dusupport deD
+
a
ontenantP
est lisseen epoint,apparaîtdansDa
ave le oe ient1
etvériemP(C, D − C) ≤ 0.
(II.4)Soient
C
une telle omposanteetω
ungerme de2
-forme appartenantàΩ
2(−D)
P
.D'après la ondition(2b),ω
estdevaluationsupérieureouégaleà−1
lelongdeC
.D'aprèslelemme II.3.12,l'inégalité(II.4)entraînequele1
-résidures1
C(ω)
deω
le longdeC
estde valuation positiveenP
.Defait,le2
-résidudeω
enP
lelongdeC
estnul.Cetteassertionestvalable pourtoute omposanteFq
-irrédu tibledeD
+
a
auvoisinagedeP
,d'aprèsladénitionI.7.10, onendéduitqueres
2
II.3.5 Exemples de diviseurs