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Les gènes Slitrk humains sont situés sur trois différents locus, sur les chromosomes 3, 13 et X. Les gènes Slitrk1, Slitrk5 et Slitrk6 sont situés en 13q31.1, Slitrk 3 en 3q26.2, puis Slitrk2 et Slitrk4 en Xq27.3 et Xq27.2, respectivement (Aruga, Yokota, & Mikoshiba, 2003). Une analyse plus pointue des six gènes Slitrks révéla que Slitrk1 et Slitrk5 ne sont composés que d’un seul exon, alors que Slitrk3, Slitrk4 et Slitrk6 en contiennent deux. Slitrk2 est formé de trois exons, mais sa portion codante pour la protéine est contenue dans un seul exon, comme pour les autres Slitrks (Aruga et al., 2003). Chez la souris, les gènes Slitrks furent détectés sur les chromosomes 3, 14 et X, dans les régions homologues entre les deux espèces. Cette synténie chromosomale permet de conclure que l’organisation des gènes Slitrks est conservée entre l’humain et la souris. De plus, des homologues des Slitrks furent également identifiés chez le poulet et le xénope, suggérant que ces protéines se sont conservées au fil de l’évolution chez les vertébrés (Aruga & Mikoshiba, 2003).

système nerveux central, au sein des organes viscéraux et des structures de la tête chez la souris en développement (Aruga, 2003). Slitrk6 est également fortement exprimé dans les bourgeons gustatifs et l’expression de son ARNm se trouve augmenté au niveau des poumons chez la souris nulle pour le récepteur des glucocorticoïdes (Bird et al., 2007; Hevezi et al., 2009).

L’expression des ARNm de tous les membres de la famille Slitrk, à l’exception de Slitrk6, fut détectée par hybridation in situ à l’intérieur du système olfactif, dans les neurones du bulbe olfactif à E18.5, recevant les informations en provenance des neurones récepteurs olfactifs de l’épithélium olfactif. L’ARNm de Slitrk1 est exprimé au niveau de la couche glomérulaire (GL) en développement, et également au niveau de la couche des cellules mitrales (MCL) (Beaubien & Cloutier, 2009). L’expression de Slitrk2 fut détectée dans les cellules délimitant le ventricule olfactif (OV) et au niveau de la GL; il s’agit de plus du seul gène de la famille Slitrk

exprimé au niveau de la couche de nerfs olfactifs (ONL). Le gène Slitrk3 est fortement exprimé dans la couche granulaire (GCL) du bulbe olfactif. L’expression de Slitrk4 fut limitée à la MCL, alors que Slitrk5 montre un patron d’expression similaire à celui de Slitrk1, avec une expression au niveau de la GL et de la MCL (Beaubien & Cloutier, 2009). Les patrons d’expressions des Slitrks observés à E18.5 sont maintenus à P10, à l’exception de l’expression de Slitrk2 qui est perdue au niveau du bulbe olfactif à P10. L’expression de Slitrk1, Slitrk2 et Slitrk5 observée dans la GL à E18.5 disparait également à P10 (Beaubien & Cloutier, 2009).

Figure 16 : Expression de l’ARNm des membres de la famille Slitrk dans le cerveau en développement. Hybridation in situ de sections coronales de cerveau de souris à E18.5 avec une sonde d’ARNc spécifique pour Slitrk1 (A), Slitrk2 (B), Slitrk3 (C), Slitrk4 (D), Slitrk5 (E) et

Slitrk6 (F). Slitrk1-5 sont largement

exprimés dans le cerveau entier, alors que l’expression de Slitrk6 est limitée au thalamus. Slitrk1, 3, 4 et 5 sont fortement exprimés au niveau de l’hippocampe (H), alors que Slitrk2 est exprimé par le neuroépithélium (A-E). L’ARNm de Slitrk3 est détecté au niveau du ganglion trigéminal (TG) (C). Slitrk5 est exprimé par le noyau hypothalamique ventromédian (VMH) (E). Échelle = 1 mm.

À E18.5, les gènes de la famille Slitrk, à l’exception de Slitrk6, sont fortement exprimés au niveau du cortex cérébral en développement et leur expression est maintenue à P10 (Beaubien & Cloutier, 2009). Le cortex cérébral chez l’adulte est composé de six couches distinctes, établies suite à la migration radiale des neurones corticaux de la zone ventriculaire proliférative à leur position finale dans le cortex entre E11.5 et E18.5, en réponse aux signaux locaux extracellulaires (Gupta, Tsai, & Wynshaw-Boris, 2002). Les axones de ces neurones corticaux répondront par la suite à divers signaux de guidage axonal pour rejoindre leurs cibles, incluant le thalamus, la moelle épinière et le cortex contralatéral (Canty & Murphy, 2008; D. J. Price et al., 2006). L’ARNm de Slitrk1 est principalement exprimé au niveau de la plaque corticale (CxP) et de la sous- plaque (SP), et de faibles niveaux d’expression ont été détectés dans la portion basale de la VZ (Beaubien & Cloutier, 2009). Slitrk2 est fortement exprimé dans la couche apicale de la VZ à E18.5, au niveau des cellules mitotiques actives, avec une faible expression au niveau de la CxP. L’ARNm de Slitrk3 put seulement être détecté dans une seule couche de la CxP, alors que l’expression de Slitrk4 et Slitrk5 fut détectée au niveau de la CxP et de la SP (Beaubien & Cloutier, 2009). À P10, l’expression de Slitrk1 est limitée aux couches corticales II à IV, et à la couche VI. L’expression de Slitrk2 et Slitrk4 se trouve diminuée, en comparaison à E18.5, alors que l’expression de Slitrk3 et Slitrk5 est maintenue et restreinte aux couches II à VI du cortex (Beaubien & Cloutier, 2009).

L’expression de tous les membres de la famille Slitrk fut également détectée à l’intérieur de l’hippocampe, à l’exception de Slitrk6 (Beaubien & Cloutier, 2009). L’hippocampe est une structure cérébrale faisant partie du système limbique et jouant un rôle majeur dans la mémoire à court terme et une variété d’autres processus mnésiques (Riedel & Micheau, 2001). Elle comprend également le gyrus denté, site de neurogénèse continue chez l’adulte et que l’on croit impliquée dans la formation de nouveaux souvenirs (Kempermann, 2002). L’ARNm de Slitrk1 est exprimé abondamment dans les régions CA1 et CA3 de l’hippocampe à E18.5 et P10. Son expression dans le gyrus denté ne fut pas détectée à E18.5, mais une faible expression y fut observée à P10 (Beaubien & Cloutier, 2009). De faibles niveaux d’expression de Slitrk2 et Slitrk4 furent détectés dans les régions CA1 et CA3 de la corne d’Ammon à E18.5 et P10, sans aucune expression dans le gyrus denté à E18.5 et une expression similaire à celle de Slitrk1 à P10. Les patrons d’expression de Slitrk3 et Slitrk5 sont similaires, avec un fort signal dans la formation hippocampale tout au long du développement (Beaubien & Cloutier, 2009).

L’expression de l’ARNm de Slitrk6 est fortement compartimentalisée dans le cerveau de la souris en développement (Aruga & Mikoshiba, 2003). Son expression fut détectée au niveau du septum dorsolatéral (DLS), une structure recevant des projections des neurones pyramidaux de la région CA1, et relayant l’information à diverses régions cérébrales (Beaubien & Cloutier, 2009). Son signal fut également détecté dans plusieurs structures thalamiques, incluant les noyaux paraventriculaires (PV), paraténiaux (PT),

antéromédians (AM) et ventrolatéraux (VL). De faibles niveaux de Slitrk6 furent détectés dans le noyau latérodorsal (LD), centromédian (CM), latéral postérieur (LP), ventropostérieur (VP), parafasciculaire (PF), complexe postérieur (Po), ainsi que dans le noyau genouillé dorsolatéral (dLG) (Beaubien & Cloutier, 2009).