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Appendice B : Grilles de Fortin

Grille 7 Observer-rated pain assessment instruments improve both the detection of pain and the evaluation of pain intensity in people

with dementia. ( Lukas et al., 2013) [Traduction libre]

Éléments

d’évaluations Questions fondamentales à se poser

Titre

Concepts clés : instruments d’évaluation de la douleur, détection de la douleur, intensité de la douleur, observateurs.

Population : personnes atteintes de démence Résumé

Le résumé comprend une présentation de la problématique, une méthode, des résultats ainsi qu’une conclusion.

Problème : Les instruments d'évaluation de la douleur cotés par un observateur pour les personnes atteintes de démence ont proliféré au cours des dernières années et sont surtout efficaces pour déceler la présence de la douleur. L'objectif de cette étude était de déterminer si ces outils peuvent également être utilisés pour évaluer l'intensité de la douleur.

Méthode : Conception quasi-expérimentale. La population ayant participé à l’étude était des personnes ayant des facultés cognitives intacts [Mini Mental State Examination (MMSE) ≥ 24, n = 60] et des facultés affaiblies (MMSE < 20, n = 65) dans des établissements de soins. Les participants ont été observés au repos et pendant un protocole de mouvement. Immédiatement après, l'observateur, n’ayant pas connaissance de l'état cognitif du participant, a rempli trois instruments d'évaluation de la douleur comportementale (Abbey Pain Scale, Pain Assessment in Advanced Dementia Scale (PAINAD), Non-communicative Patient's Pain Assessment Instrument (NOPPAIN)], avant de faire passer au résident une entrevue sur l'autoévaluation de la douleur.

Résultats : Des corrélations significatives ont été trouvées entre les mesures de la douleur évaluées par l'observateur et les mesures de la douleur auto-évaluées et elles étaient plus fortes chez les personnes atteintes de démence que chez les adultes cognitivement intacts. L'analyse de la fonction discriminante (DFA) a été révélée : (1) que l'utilisation d'instruments cotés par un observateur a amélioré la reconnaissance de la présence ou de l'absence de douleur jusqu'à 25,4 % (dans la démence) et 28,3 % (chez les adultes cognitivement intacts) par rapport au

hasard ; et (2) que les mêmes instruments ont amélioré la classification des résidents selon le niveau exact auto-déclaré de douleur de 42,5 % (dans la démence) et 34,1 % (dans les adultes cognitivement intacts) par rapport au hasard. Cependant, l’analyse de la fonction discriminante révèle également un taux considérable de " fausses alarmes " de douleur chez les personnes dont les facultés cognitives sont intactes et de " ratés " chez les personnes ayant une déficience cognitive.

Conclusion : L'utilisation de l'échelle Abbey Pain Scale, PAINAD ou NOPPAIN améliore à la fois la reconnaissance de la présence/absence de douleur ainsi que l'évaluation.

INTRODUCTION Problème de la

recherche L'évaluation de la douleur est un problème difficile pour les

personnes vivant dans des établissements de soins pour personnes âgées. L’auto-évaluation est souvent considérée comme le moyen le plus fiable pour identifier la présence, la localisation, l’intensité et la durée de la douleur. Au fur et à mesure que la démence progresse, l'utilisation de l'auto-évaluation de la douleur devient de plus en plus difficile, voire impossible. Ces dernières années, de nombreux instruments d’hétéro-évaluation, basés sur des indices comportementaux, ont été mis au point pour les patients atteints de démence. À l’heure actuelle, ils constituent le seul substitut fiable à l’auto-évaluation, mais il n’est pas certain que le score totale de ces échelles puissent mesurer l’intensité de la douleur.

Certains soutiennent qu'il est possible de recueillir de l'information sur l'intensité de la douleur à l'aide d'outils d'observation (Snow et coll., 2004 ; Husebo et coll., 2009), tandis que d'autres soutiennent qu'il n'y a pas encore suffisamment de preuves pour appuyer cette affirmation (Herr et coll., 2006b, 2010 ; Scherder et coll., 2009).

Plusieurs études récemment publiées ont trouvé une association modérée à sévère entre la douleur auto-déclarée et les scores de douleurs évaluées par hétéro-évaluation. Cependant, bien qu'une simple corrélation puisse estimer la force de la relation, elle ne permet pas de vérifier directement si les scores cotés par les observateurs permettent de distinguer avec précision entre les niveaux d'intensité, ni si ces outils sont meilleurs, pires ou identiques pour estimer la présence probable de douleur ou l'intensité estimée de la douleur.

Le résultat de ce débat a des implications importantes pour le traitement quotidien de la douleur ; par exemple, un score élevé sur un outil évalué par un observateur peut

aider un médecin à décider s'il doit administrer un simple analgésique ou un opiacé.

Recension des écrits

Malgré certaines préoccupations (Schiavenato et Craig, 2010), l'autodéclaration est souvent considérée comme l'étalon-or de facto pour identifier la présence, la localisation, l'intensité et la durée de la douleur (AGS, 2002 ; Herr, 2011).

Les données cliniques confirment la fiabilité et la validité de nombreux outils d'autoévaluation, même chez les personnes âgées atteintes de démence légère à modérée, et suggèrent qu'ils devraient être utilisés dans la mesure du possible (Closs et coll., 2004 ; Pautex et coll., 2005 ; Taylor et coll., 2005 ; Pesonen et coll., 2009).

Au cours des dernières années, de nombreux instruments d'évaluation de la douleur évalués par des observateurs ont été mis au point pour les patients atteints de démence (Herr et al., 2006a ; Zwakhalen et al., 2006a).

Tous les instruments d'évaluation des observateurs utilisent des cotes de présence ou d'absence, d'intensité et de fréquence de certains types de comportements (Lukas et al., 2012).

Les combinaisons de comportements tels que la grimace faciale, les vocalisations négatives et le langage corporel spécifique fournissent un score global qui est habituellement interprété comme un indice de douleur probable (Gibson, 2006).

À l'heure actuelle, ils constituent le seul substitut viable à l'auto-évaluation (Herr et coll., 2010).

Certains soutiennent qu'il est possible de recueillir de l'information sur l'intensité de la douleur à l'aide d'outils d'observation (Snow et coll., 2004 ; Husebo et coll., 2009), tandis que d'autres soutiennent qu'il n'y a pas encore suffisamment de preuves pour appuyer cette affirmation (Herr et coll., 2006b, 2010 ; Scherder et coll., 2009).

D'autres encore contestent la possibilité d'obtenir des scores d'intensité de la douleur à partir d'outils d'observation (Bjoro et al., 2008 ; Wells et al., 2008).

Plusieurs études publiées récemment ont trouvé une association modérée à élevée entre la douleur autodéclarée et la douleur et les scores de douleur évalués par les observateurs (Jones et coll., 2005 ; Zwakhalen et coll., 2006b ; DeWaters et coll., 2008), appuyant ainsi la notion d'un score de gravité comportementale essentiellement additif.

La recension semblable s’appuyer sur des études fiables, cependant, il serait intéressant de comparer ces résultats avec des études plus récentes.

Cadre de recherche -

Buts et question de

recherche Le but de la présente étude était de déterminer la capacité

comparative des outils d'évaluation comportementale cotés par l'observateur d'identifier la présence de douleur et/ou l'intensité de la douleur chez une cohorte représentative de personnes âgées[Mini Mental State Examination (MMSE) ≥ 24] ayant une déficience cognitive modérée à grave (MMSE<20) et vivant dans des établissements de soins prolongés.

METHODE Population et

échantillon L'accord pour participer à l'étude a été obtenu de huit RACF

de banlieue représentant une base de population d'environ 1600 personnes âgées. Les établissements répondaient à des besoins de soins de faible niveau, de soins de haut niveau et de soins spécifiques à la démence.

Au total, 206 personnes ont été recrutées à l'aide d'une technique d'échantillonnage aléatoire stratifié assisté par ordinateur afin d'assurer un nombre suffisant de cas intacts, légers, modérés et graves de déficience cognitive (avec ou sans aptitudes à la communication verbale). Des critères d'inclusion ont été établis afin d'assurer la représentativité d'un échantillon hétérogène représentatif de personnes âgées vivant en établissement et présentant un large éventail de déficits que rencontre cette population. Il n'y avait aucune intention d'exclure quiconque de l'étude, sauf ceux qui étaient inconscients ou inconscients, selon la définition de l'échelle du coma de Glasgow (Teasdale et Jennett, 1974).

Critères d’exclusion :

Les analyses actuelles portent sur un sous-échantillon des 206 participants initiaux. Ont été exclus de l'analyse : (1) les résidents ayant une déficience cognitive légère (MMSE = 23-20 ; n = 19 ; fournir aussi clairement que possible deux groupes différents pour l'analyse et éviter les effets de chevauchement) ; (2) les résidents ayant une déficience cognitive, mais incapables de fournir une réponse verbale (n = 60 ; car l'autodéclaration est nécessaire comme principal comparateur dans cette étude) ; et (3) les résidents sans résultat au MMSE (n = 2). L'incapacité de communiquer a été déterminée en posant la question:'Ressentez-vous de la douleur, des courbatures ou des malaises maintenant ? Ceux qui n'étaient pas en