• Aucun résultat trouvé

Le numéro 1 : premiers indices

Du 18 mai 1996 au 7 juin 1996

3. Analyse des résultats

3.1 Le numéro 1 : premiers indices

¾¾

¾¾ Le Réunionnais de manière générale : une présentation populaire

Analysons maintenant ce premier numéro afin de bien comprendre le message diffusé. Dans cette analyse, l’édito du fondateur qui est un article clefs du discours du journal ne sera que brièvement abordé puisqu’il subira plus loin une analyse détaillée selon la grille de lecture de Breton.

Ce numéro un se présente sur un papier glacé de grande qualité (du moins pour un quotidien) peut-être dans un souci de séduction - il est à noter que ce papier haut de gamme sera choisi pour les tous premiers numéros seulement (du 22 novembre 1992 jusqu’au 11 décembre 1992).

A partir du 12 décembre 1992 le journal reviendra à un papier beaucoup plus classique et moins onéreux. Ce numéro 1 est également distribué gratuitement (une indication le précise dans la zone du logo), pratique courante dans beaucoup d’organes de presse lors de la sortie du premier numéro considéré comme évènementiel. Cette technique est employée dans un objectif à la fois de séduction (il faut plaire au lecteur, lui donner un cadeau pour qu’il adhère) et commercial : en offrant le premier numéro, on sait aussi qu’il touchera un lectorat plus large. Ce numéro comporte une quarantaine de pages rubriquées de la manière suivante :

Le Réunionnais du 22 novembre 1992

Folios rubriques Illustrations

Une Titres de une + édito 2 dont une détourée

Page 2 Zoom 3

Page 3 La région + édito + point du jour

2 dont celle du fondateur

Page 4 et 5 Faits divers + brèves 3

Page 6 et 7 Aujourd’hui 4

Page 8 et 9 St-Denis + humeur du tang 3 + 1 dessin

Page 10 et 11 Ouest 5

Page 12 et 13 Sud 10

Page 14 Pub

Page 15 Est 4

Page 16 La région 1

Page 17 Jeunes 3

Page 18 Cultures 3

Page 19 Spectacles 3

Page 20 et 21 Pub

Page 22 La TV 3

Page 23 Courrier + jeux néant

Page 24 et 25 Les courses 3 + 1 dessin Pages 26 et

27

Services 1 + 1carte

Page 28 Océan Indien 3

Page 29 Monde 2

Page 30 Europe 2

Page 31 France 2

¾

¾

¾

¾ La mise en page : des informations «à voir»

 La pagination  Les rubriques  Les titres

 Les spécialisations du genre d’énoncé  Les colonnes, la surface

Mouilaud et Tétu (1989, p. 58) nous rappelle la notion suivante : «Il paraît tout à fait naturel aujourd’hui qu’un journal soit paginé numéro par numéro et indique par là que chaque livraison forme un tout » - «et c’est précisément pour lutter contre les aléas de cette vente, la discontinuité de l’achat que le feuilleton romanesque intervient. Sa succession dans le temps d’un numéro au suivant, en même temps que l’unité relative de chaque épisode, est le signe même de la discontinuité essentielle du journal. Le journal recommence sans cesse, mais, s’il reproduit sans cesse un modèle dont chaque exemplaire constitue à la fois la norme et son application, la lecture du journal est elle aussi toujours un commencement ou un recommencement ». Pour ces auteurs, la mise en rubrique est donc «une des conditions majeures de la production de sens du journal» parce qu’elle représente des «références» permettant une distribution des contenus.

Le Réunionnais n’échappe pas à une règle fondamentale héritée du début du siècle et appliquée par la plupart des journaux modernes : il présente une pagination continue qui lui est propre (40 pages), numéro par numéro, stratégie commerciale consistant à fidéliser le maximum de lecteurs puisque chaque numéro forme un tout indépendamment des autres. Certains articles reviennent régulièrement à la manière du feuilleton pour remplir également cette fonction de “fidélisation” : il s’agit d’un billet intitulé “le point du jour” en page 3 qui donne les tendances du

conseils, un point de vue sur tel ou tel thème, une photo encadrée en page 26 dans la rubrique “Services” qui présente à chaque numéro une nouvelle « playmate » et, bien-sûr d’une manière générale, la mise en rubrique des énoncés installe un paradigme, structure l’ensemble et sont autant de points d’ancrage réguliers pour le lecteur.

Les rubriques sont placées au sommet, en caractères gras et en majuscules, centrées sur la page et cernées de chaque côté par un filet.

Un surtitre en caractères minces mais très visibles introduit le titre en corps gras. Les articles se présentent le plus souvent sur trois et quatre colonnes. Mais il arrive qu’ils soient sur deux ou carrément une colonne lorsqu’on veut donner un coup de projecteur particulier à l’événement, alors que les articles de une s’étalent eux sur une ou deux colonnes. Les rubriques offrent une diversité informationnelle proche du Parisien.

Ce découpage des informations (région, aujourd’hui, ouest, est…) ancre chaque page dans un catégorie bien définie et répond à une certaine organisation. Cette stratégie vise et fidélise également une catégorie bien particulière de lecteurs puisqu’en ouvrant le journal au prochain numéro, celui-ci saura où aller chercher l’information qui l’intéresse en premier lieu.

«Le titre» poursuivent ces auteurs (1989, p. 66) «a contribué de façon décisive à l’organisation spatiale de la page en même temps qu’il constitue le premier indicateur de la valeur d’une information. C’est le titre d’abord, qui supporte la valeur illocutoire du discours du journal : la valeur d’une information en effet ne provient pas seulement de l’originalité de son contenu, elle réside d’abord dans le fait que le journal la retient comme information, et c’est le titre qui manifeste cette valeur. Dans le titre, le journal indique deux choses : il informe sur un contenu, et il montre qu’il informe. Dans le titre, séparé de l’article, typographiquement, spatialement, graphiquement, le journal brandit sa capacité à pouvoir

D’une manière générale, les surtitres/titres/titrailles (mise en forme des énoncés) au sein du journal sont légions et en gros caractères créant ainsi une nette séparation entre la région-titre et le chapeau. Ils occupent presque toute la largeur de la page (impossible de les manquer), mêlent les lettres capitales et le bas de casse, le maigre et le gras, un peu comme les journaux à sensation ou populaires. Ils rompent avec la traditionnelle lecture horizontale et verticale en introduisant des filets, des typographies différentes et beaucoup de variables visuels. C’est l’aspect visuel qui prime. Certains titres sont en créole d’autres en français, ils reflètent le sentiment identitaire (ex : «à la mode de chez nous» (page 2) -

«Bientôt, l’île sur le petit écran… » (page 17), «ces métros qui apprennent le créole» et «Dann tan lontan» (page 18), «Un one man show réunionnais»; ils sont également de nature informative et introduisent le sujet qui va être développé avec parfois quelques jeux de mots et un effet spectaculaire ou d’amplification (ex : «à la mode de chez nous » page 2 –

«L’alcool sera aussi au banc des accusés» page 4 – «Saint-Denis consomme 78 000 m3 par jour» pages 6 et 7 – «Le retour de l’Albatros»

page 10).

C’est l’actualité locale qui est privilégiée, l’actualité nationale n’est pas négligée mais arrive en dernière position comme c’est le cas traditionnellement dans les tous journaux locaux. Les photos prennent autant de place que certaines informations et cette logique spatiale de la page se donne davantage «à voir» qu’ «à lire». Les articles sont courts, vont à l’essentiel, les informations sont diversifiées et variées. Une même page offre ainsi au lecteur des surfaces variables qui orientent son regard dans plusieurs directions à la fois. Les références visuelles et informatives varient sans cesse avec des encadrés multiples, parfois grisés, colorés ou légèrement inclinés, de nombreuses petites brèves, beaucoup d’images expressives, de dessins inattendues… bref, le journal est un moment de détente, de loisir. Il veut divertir tout en donnant quelques informations. Nous pouvons donc aisément dire que ce n’est

pas un journal de «débats ou d’opinion» pour informer mais un journal d’informations pour divertir.

Les genres d’énoncés «brisent l’unité énonciative du journal» (idem, 1989, p. 66). Ce sont les éditoriaux, les billets d’humeur, les billets de une, la chronique, les brèves… Le Réunionnais foisonne de ce type d’énoncés permettant de distinguer «information et commentaire» (ex : «le point du jour» de Alix Dijoux, qui est un chroniqueur politique reconnu au sein du journal) ; «l’humeur du tang» ; mais aussi les brèves souvent encadrés ou entre filets afin de bien les différencier de l’information générale. Si les brèves varient continuellement, «le point du jour» et «l’humeur du tang»

sont au contraire des rendez-vous permanents.

¾¾

¾¾ Les variables visuels : un effet de type tabloïd

 La colonne  Les titres  La couleur  Les illustrations  La typographie

«La colonne détermine un mode de lecture. Actuellement, tout ce qui excède la largeur d’une colonne dispose de caractères typographiques différents ; l’unité rédactionnelle se trouve ainsi assurée, en même temps que l’unité référentielle. Le jeu des colonnes permet ainsi la juxtaposition d’unités différentes et identifiables, car la colonne est l’élément de base de l’unité informationnelle» (Mouillaud et Tétu : 1989, p. 67). Qu’on privilégie quatre ou cinq colonnes importent peu mais «c’est toujours le rapport des colonnes entre elles qui détermine la force d’une information, parce que ce rapport est toujours parfaitement visible». Ce qui n’est possible que dès l’instant où la page suit un plan, «autorise la perception simultanée, et non

Que constate t-on dans Le Réunionnais? Le journal utilise beaucoup d’artifices typographiques (encadrés, filets, couleurs, détourages photographiques, dessins…), tout dans la page est mis en valeur et mobilise le regard par l’opposition entre elles des unités rédactionnelles.

L’ensemble n’est pas très symétrique contrairement aux journaux à débat (ex : Le Monde). L’œil du lecteur est sans cesse suscité, orienté dans une explosion de variables visuelles qui donnent l’impression en quelque sorte de ne plus savoir à quelle information se vouer. En outre, la surface du journal paraît plus large et l’information plus horizontale . Les articles sont dispersés sur la page et orientent vers une lecture horizontale. Or, «Notre regard dont l’amplitude théorique est égale en largeur et en hauteur est éduqué à percevoir les largeurs plus facilement que les hauteurs» (idem).

Il y a donc une volonté d’orienter la lecture de la part du journal et la dispersion des articles montre une tendance vers le populisme (c’est la caractéristique classique des «tabloïds» par exemple).

Cette tendance, poursuivent ces auteurs, peut être également perçue comme «le signe que le journal se contente d’enregistrer l’événement. La page devient une sorte de sismographe, qui trace les poussées évènementielles à l’instar des poussées telluriques. Il donne le sentiment de suivre la pression des évènements et de les livrer avec une apparence qui est analogique de l’importance du réel : la page sera ainsi une figure diagrammatique du réel».

C’est le cas des articles au sein du journal. Le Réunionnais informe, survole l’événement, donne beaucoup de petits détails sans vraiment entrer dans le vif du sujet afin d’avoir une analyse critique de l’information.

Et cette stratégie estiment Mouillaud et Tétu «est le premier effet idéologique de la mise en page : donner au journal une représentation analogique du monde».

Le Réunionnais présente l’information de manière spectaculaire, explosive et ainsi, donne plutôt l’illusion du réel qu’il prône plutôt que l’exactitude de

d’élite est particulièrement importante puisqu’elle participe à un certain équilibre dans la lecture qui donne au lecteur l’impression que le journal maîtrise parfaitement le réel qu’il livre, d’où sa forme la plus répandue dans la PQR et même locale puisque les journaux concurrents (Jir, Quotidien, un peu moins Témoignages) sont plutôt dans la logique d’une lecture verticale. Cette maquette particulière aux multiples variables visuelles (taille des titre en perpétuel mouvement, beaucoup de photos et peu de textes, couleur…) rompant avec la lecture verticale puis horizontale (de haut en bas et de droite à gauche) pour privilégier une lecture d’abord horizontale puis verticale n’est pas sans rappeler le modèle du journal Le Parisien (limitation des contenus à peu près à un titre et une photo).

Même si elle fut très loin d’apporter une modification aussi nette comme la photographie, «L’impression de la couleur a depuis longtemps exercé une fascination qui a motivé son apparition et son développement alors même que son coût la rendait difficilement exploitable et rentable. La couleur apporte quelque chose de plus. C’est un facteur supplément de différenciation» (ibid, 1989, p. 72). Le Réunionnais utilise la couleur sur la première, deuxième, troisième et quatrième de couverture. Ainsi que sur les quatre pages centrales, les autres pages intérieures du journal sont en noir et blanc.

Le titre représente une région à part du journal. «Il constitue une unité de découpage de la strate et une unité de découpage de la colonne. Le titre constitue la clé de voûte du dispositif entier du journal. C’est pourquoi le titre ne représente pas simplement une variété d’énoncé dans un corpus linguistique, ni un item dans le flux des informations, mais l’inscription du journal par excellence» (ibid, 1989, p. 115). Les titres extérieurs (en général la couverture et la dernière de couverture) sont des pages

qu’après avoir été filtrés et classés par les titres-rubriques ; plus on pénètre l’intérieur du journal, moins on a affaire à des informations proprement dites et davantage à des programmes et à des services»

poursuivent Mouillaud et Tétu. Les titres «externes» (ouvert) dépendent de l’événement et les titres «internes» (fermés) ne changent quasiment pas.

¾

¾

¾

¾ Les illustrations : une mise en scène du réel

 Les photos  Les dessins

«La taille, le nombre et l’emplacement des photographies a fortement contribué à modifier la lecture du journal. La photographie, on le sait, parce que ses caractéristiques techniques lui permettent d’enregistrer le réel, présente un caractère analogique beaucoup plus accusé que les autres formes de représentation graphique ou picturale. Cette analogie fonde pour le lecteur le crédit du dire vrai qu’il peut accorder au journal. Il est possible de dire, un peu schématiquement, que l’information (le savoir) s’accompagne plus ou moins nécessairement et volontairement d’une persuasion (le faire croire) que représente la photographie » (idem, 1989, p. 78).

La une du numéro 1 comporte deux photos : une petite à droite montrant deux jeunes filles en dessous féminins, aux visages radieux sous le titre suivant : «Ah! Les modes de chez nous». Sa disposition discrète à droite prouve qu’il s’agit d’un événement secondaire contrairement à la photo centrale, détourée et visiblement plus travaillée. Nous apercevons un homme en ciré jaune (il s’agit sans doute d’un agriculteur puisqu’il est question de sécheresse) qui se tient le visage entre les deux mains, l’air grave et désespéré. Sur sa tête, une main anonyme déverse de l’eau par

Ici, outre le fait qu’elle représente l’événement puisque centrale, la photo colle au message principal exprimé dans le titre : «Il n’y a plus d’eau » - la photo joue ici sa fonction analogique du réel qu’on donne à voir au lecteur et cet effet de réalité est renforcée par la couleur. Elle remplit aussi une fonction symbolique sur le ton humoristique : cet arrosoir d’eau qu’on déverse sur la tête du personnage signifie implicitement qu’il est urgent de trouver de l’eau pour arroser la terre (symbolisée ici par un agriculteur). Le signifiant est égal au signifié.

Remarquons également le travail technique qui caractérise cette illustration peu commune. Les détails et l’expression du visage sont très marqués. Cette finesse de détourage montre clairement qu’il s’agit de l’œuvre de professionnels rompus à l’exercice de la photographie et de la PAO. Ici, la photo s’apparente même à une photo artistique (soignée et travaillée). La photo ne semble pas avoir été «prise sur le vif», instantanée exactement comme la petite photo à droite qui montre justement l’inverse.

On voit que cette photo a été expressément fabriquée pour la une. En fait, il s’agit ici d’une photo-montage très courant dans les magazines et tout l’art d’une photo-montage consiste justement à donner l’illusion d’avoir été sur place alors qu’on n’y était pas. Cela signifie clairement que le journal n’a pas eu le temps ou n’a pas voulu se déplacer sur l’événement pour capter précisément le réel (qui aurait logiquement pu être l’image d’une terre desséchée où d’un agriculteur montrant ses cultures meurtries par le soleil, à titre d’exemple).

En la regardant indépendamment du texte, la photo serait surprenante, amusante mais peu parlante. Le texte, ne serait-ce que le titre, paraît ici indispensable pour en saisir le sens.

En conclusion, cette Une est donc une mise en scène du réel et la scène est touchante, proche (comme si on y était) et suscite la curiosité (l’image

d’authenticité mais également d’appartenance locale puisqu’il s’agit bien d’un Réunionnais qu’on met en une et non un personnage quelconque. Et par cette image, le journal véhicule un discours social : en mettant un Réunionnais en une, le journal pense bien que les réunionnais se reconnaîtront à travers lui.

¾¾

¾¾ Le nom de journal : sentiment identitaire et ambiguïté

Mouillaud et Tétu considèrent le nom du journal à la fois comme

«minimal» et «dominant» (1989, p. 101). La propriété première du nom disent-ils, est d’être le premier énoncé que le journal offre à la vue dans l’espace et dans le temps. C’est aussi la région par laquelle chaque journal entre en relation avec le lecteur représentant ainsi et en même temps «le lieu d’une coupure à l’intérieur de chacun». Le nom du journal n’est perçu que lorsqu’il est en concurrence avec un autre nom de journal, et à partir du moment où il est extrait du paradigme, il devient «le journal», et il perd son nom, le nom qui lui est propre. Le nom du journal n’est plus alors l’objet de la lecture, il en devient l’enveloppe. (idem, 1989, p. 102)

Le nom Le Réunionnais est placé bien en évidence, au sommet de la une accompagné de la date du jour, du numéro du journal, du prix et de la mention «Le journal», mention qui peut être facilement remplacée par une autre du genre «Le supplément », «Le gratuit » « Le sport »… etc. Le nom du journal «Le Réunionnais» prend un peu plus de la moitié de la page. Il se présente dans un rectangle bleu clair en majuscule avec quelques différences typographiques. Le R de «Réunionnais» est plus gros que le reste. En outre, «Le» ainsi que le «R» présentent juste en dessous un bandeau rouge légèrement incliné vers la droite qui fait particulièrement ressortir ces deux lettres «Le R».

Un soleil au style naïf, dont le centre est jaune et le pourtour rouge, vient

rouge du logo, la couleur jaune est une couleur qui «flashe», qui exprime la joie, la gaieté, la bonne humeur comme la connotation du soleil qui est en rapport avec le slogan de lancement du journal «Le soleil à rendez-vous avec la une» (en corrélation avec la chanson de Charles Trenet). Les trois couleurs prédominantes (bleu, blanc, rouge) sont très proches du nom de journal du Parisien (cf. reproductions des deux unes page 89).

Que constate t-on? La place du nom du journal Le Réunionnais ne diffère pas de la place commune que s’attribue les autres journaux en général.

Placé de la sorte, au sommet de la pyramide «considéré comme le degré zéro», le nom constitue d’une certaine manière sa carte de visite, son logo qui le différencie des autres. Cette position frontale et sommitale en fait l’énoncé dominant. Dans cet espace autorisé, «le nom de journal rempli alors la double fonction de désigner à la fois une altérité et une identité»

expliquent Mouillaud et Tétu (1989, p. 103). Notons que si le nom du journal est systématiquement placé au sommet comme identité propre, il arrive qu’il soit décliné à l’intérieur du journal ou carrément extrait de son contexte original lorsque l’événement l’exige, lors d’une célébration

expliquent Mouillaud et Tétu (1989, p. 103). Notons que si le nom du journal est systématiquement placé au sommet comme identité propre, il arrive qu’il soit décliné à l’intérieur du journal ou carrément extrait de son contexte original lorsque l’événement l’exige, lors d’une célébration

Documents relatifs