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– 22 novembre 1993 Titre : Première Bougie

Signature : Le Réunionnais

Il s’agit d’un appel de une placé à droite du journal sur une colonne, bien en évidence. L’article est titré «Première bougie » et signé «Le Réunionnais». Il se décompose en trois parties principales : La première est une rétrospective des difficultés, contraintes et joies rencontrées par le journal avant son apparition. La deuxième affirme que le journal a réussi à se faire une place et liste les raisons. La troisième et dernière partie concerne les remerciements envers les lecteurs et les annonceurs.

«Première bougie»

1. Il y a un an, Le Réunionnais voyait le jour. La couleur venait éclairer le paysage médiatique de l’île. Toute une équipe relevait un défi que, paradoxalement, seule La Réunion pouvait autoriser : créer et faire vivre un journal quotidien dans un contexte de concurrence particulièrement vive. Le challenge n’en était que plus exaltant.

2. Après un an de parution sans défaillance, Le Réunionnais tient solidement sur ses jambes. L’équipe qui le confectionne chaque jour, la direction, la rédaction, les services techniques et

rotativistes, les porteurs à domicile, cette grande famille, donc, réussit chaque matin le pari de déposer dans votre boîte aux lettres, dans les kiosques ou sur le comptoir de la boutique, un journal qui n’a pas à rougir, sauf pour agrémenter ses pages de couleurs.

3. Lors du lancement du journal, le succès n’était pas acquis, dans un secteur d’activités déjà dense, à une époque où les ressources publicitaires subissent les effets de la crise, alors qu’elles sont indispensables à la vie d’un titre.

4. A force de pugnacité, de persévérance, de volonté, Le Réunionnais est parvenu à se faire une place honorable dans la presse locale.

Le pluralisme, qui connaît un regrettable déclin depuis vingt ans en métropole, ici, y a gagné. Et avec lui, le nécessaire débat démocratique devant animer une société à la recherche de sa triple identité culturelle, sociale et économique.

5. Tout au long de cette année, Le Réunionnais n’a cessé de s’améliorer. Cinq jours par semaine, il vous propose désormais 48 pages d’informations diversifiées. Il «colle» à l’actualité de l’île, qu’elle soit politique, judiciaire, sportive, culturelle ou économique.

Nos tiroirs cachent pal mal de projets qui verront prochainement le jour pour mieux vous informer et vous divertir.

6. Chaque matin, depuis un an, vous êtes de plus en plus nombreux à nous acheter et à nous lire. Ce n’est pas seulement nous qui le disons : le dernier sondage de «Médiamétrie» confirme cette percée.

communiquer. Le Réunionnais, c’est aujourd’hui une entreprise forte de 130 personnes déterminées à gagner. Ce sont aussi des dizaines d’emplois indirects pour assurer l’acheminement et le portage à domicile. En ce jour de fête, notre plus beau cadeau, c’est d’être présent dans des milliers de foyers réunionnais.

8. Nous ne manquerons pas de faire un clin d’œil en direction de tous ceux qui pariaient leur chemise sur notre mort inéluctable. Nous avons mouillé la nôtre et le résultat est là. Entre vos mains.

9. Merci à vous lecteurs, de nous être fidèles. Merci à vous, annonceurs, de la confiance que vous nous témoignez. A demain…

comme tous les jours.

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Î De quoi veut-on convaincre?

L’article sous entend que Le Réunionnais est désormais un journal admis par tous et qu’il a trouvé sa place dans le paysage médiatique. L’opinion proposée et sous-jacente consiste à dire que ses créateurs ont eu raison de le créer.

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Î Quelle est la dynamique argumentative et les arguments utilisés?

La dynamique argumentative relève de la qualification (présentation des faits) par un subtil jeu d’avance et de recul perceptible tout au long du texte: «Il y a un an» - «après un an» ; «lors du lancement» ; «tout au long de cette année» - «chaque matin» ; «chaque jour». Cette stratégie chronologique permet au lecteur de ne pas perdre le fil de l’article.

Dans le paragraphe 1, l’auteur recadre en rappelant les faits, ce qui permet de se rendre compte chronologiquement de l’évolution du journal en utilisant au passage quelques métaphores évidentes.

Dès la première phrase, il utilise une métaphore de style «la couleur venait éclairer le paysage médiatique de l’île » qui fait résonance avec le titre «Première bougie». Ce type de métaphore donne une sensation de légèreté ; la couleur s’oppose au noir, l’obscurité à la lumière, ici l’auteur suppose que le paysage médiatique était dans l’obscurité.

Mais la majeure partie des figures de style de cette facture relevées dans le texte sont avant tout des métaphores de personnification.

La première métaphore de personnification se trouve déjà dans le titre

«Première bougie». Ce terme fait appel aux valeurs communes de tout un chacun : on sait que lorsqu’on souffle sa première bougie, on fête généralement un premier anniversaire. Dans cette même catégorie, «le Réunionnais tient solidement debout sur ses jambes» au paragraphe 2 est une personnification claire et précise. De plus, nous assistons dans cette même phrase à une amplification avec le mot : «solidement» qui vient en renfort au mot «debout». Ici, le journal insinue qu’il ne se contente pas d’être debout, mais qu’il est fort sur ses deux jambes, qu’il est donc bien ancré dans le paysage médiatique.

Nouvelle métaphore dans ce même paragraphe : «l’équipe qui le confectionne» : le verbe confectionner ramène au domaine de la couture, des métiers de précision puisque confectionner un vêtement nécessite du temps et de la patience. Ici, l’auteur insiste sur cette notion de temps et de méticulosité. Le choix de ce terme veut convaincre le lecteur que le journal ne s’est pas fait en un jour mais qu’il a fallu beaucoup de temps et de travail, qu’il soigne particulièrement ses parutions et par extension le lecteur. D’ailleurs, le mot équipe et la phrase suivante qui n’est tout simplement qu’une liste des différentes personnes travaillant à la création

confectionne chaque jour, la direction, la rédaction, les services techniques… etc».

Et notons encore une figure du même genre un peu plus loin lorsque le journal annonce «qu’il n’a pas à rougir», cet argument se termine d’ailleurs par une subtile pirouette en forme de jeux de mots «sauf pour agrémenter ses pages de couleurs», agissant ici comme une clôture définitive, allant de soi.

Au paragraphe 3, l’auteur revient sur la période de lancement et reconnaît les faits «Lors du lancement du journal, le succès n’était pas acquis dans un secteur d’activités déjà dense…».

Au paragraphe 4, tout en reconnaissant cet erreur de jugement, l’auteur, par une amplification destinée à attirer l’attention du lecteur «A force de pugnacité, de persévérance, de volonté» énonce son opinion central «Le Réunionnais est parvenu à se faire une place honorable dans la presse locale».

Il vient d’émettre son opinion, au paragraphe 5, il la valide en listant les raisons de cette réussite «le Réunionnais n’a cessé de s’améliorer. Cinq jours par semaine, il vous propose 48 pages d’informations diversifiés. Il colle à l’actualité de l’île qu’elle soit politique, judiciaire, sportive, culturelle ou économique».

Il est temps maintenant de courtiser le lecteur au paragraphe 6 «depuis un an, vous êtes de plus en plus nombreux à nous acheter et à nous lire».

Pour appuyer son hypothèse, l’auteur a ici à recours à un puissant argument de la compétence : «ce n’est pas seulement nous qui le disons : le dernier sondage «Médiamétrie» confirme cette percée». Il fait d’abord un constat «vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire», déclare son incompétence en faisant appel à une autorité experte en la matière :

«Médiamétrie ». Tous ceux qui gravitent dans le milieu de la presse reconnaît la compétence de cet organisme de contrôle.

A la séduction du lecteur, s’ajoute la séduction des annonceurs au paragraphe 7 que le journal déclare «de plus en plus nombreux à choisir nos colonnes pour communiquer».

Et pourquoi ne pas égratigner au passage et sur un ton humoristique les concurrents au paragraphe 8 «ceux qui pariaient leur chemise sur notre mort inéluctable». Nous avons extrait dans ce même paragraphe une métaphore « Nous avons mouillé la notre » (notre = chemise) : cette maxime est couramment employée par une personne qui a pris de risques tout en courtisant encore le lecteur dans le dernier paragraphe : «merci à vous lecteurs de nous être fidèles» ; « merci à vous annonceurs de la confiance que vous nous témoignez».

Commentaire : Ce texte est-il argumentatif? A priori oui. Est-il convaincant? En surface oui, en profondeur non. Les figures de style employées en appui à l’argumentation sont là aussi de nature abstraite.

Notons encore une fois quelques données approximatives invérifiables :

«après un an de parution sans défaillance» (§ 2) – «le réunionnais est parvenu à se faire une place honorable» (§ 4) – «chaque matin, depuis un an, vous êtes de plus en plus nombreux à nous acheter et à nous lire» (§

6) - «chaque jour les annonceurs convaincus de l’impact du journal sont de plus en plus nombreux à choisir nos colonnes» (§ 7) – «… c’est d’être présent dans des milliers de foyers réunionnais» (§ 7) – «… le résultat est là» (§ 8). En se plaçant du point de vue du lecteur, cette affirmation peut être considérée comme une pure invention du journal. Où sont les chiffres qui prouvent que ces données sont réelles? L’exemple du sondage Médiamétrie sur lequel s’appuie l’argumentation n’est même pas convaincant «le dernier sondage de Médiamétrie confirme cette percée»

(§ 6), puisque le journal ne donne même pas la date de sa parution pour une éventuelle vérification par le lecteur. Le mot «dernier» n’est qu’une déclaration abstraite et douteuse. Cet article est donc un commentaire où

abstraits et émotionnels de courtiser le lecteur, de lui faire admettre que le journal a réussi son pari. Ce texte est loin d’être convaincant.

ARTICLE 4 – 12 décembre 1993

(supplément gratuit – numéro spécial) – Il s’agit d’un supplément de 16 pages. Précisons que ce supplément paraît un jour plus tard. Il devait logiquement sortir la veille, mais la rotative du journal est tombée en panne, un problème qualifié de «grave incident technique» par le journal dans un appel de une où il adresse ses excuses aux lecteurs et annonceurs.

Analyse du premier article :

Titre : «Mieux qu’hier, moins bien que demain»

Signature : «Le Réunionnais»

Il s’agit d’un article en page 3 d’un supplément gratuit de 16 pages paru en retard à cause d’une panne de rotative. Le titre de l’article «Mieux qu’hier, moins bien que demain» s’étale sur deux lignes et 4 colonnes.

Trois photos accompagnent le texte, dont une centrale représentant des hommes s’activant devant la rotative du journal et légendée comme suit

«Le Réunionnais est le premier quotidien en couleurs» . Les deux autres photos, apparaissant en plus petit et montrent deux personnes, l’une empilant les journaux, l’autre affectée au flashage.

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Î De quoi veut ont convaincre?

Que Le Réunionnais est un succès mais qu’il compte poursuivre son ascension. D’ailleurs, cette idée «d’obstination» est un thème récurrent tout au long du texte.

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Î Dynamique argumentative et arguments employés?

Là encore et sur le mode narratif, l’auteur revient sur les débuts du journal, relate les faits sur le mode chronologique : «Lorsqu’en novembre 1992» ;

«Pendant un an de parution» ; un long passage évoque la naissance du journal, puis l’auteur retrace son évolution sur une année et dresse le bilan actuel. Le titre «Mieux qu’hier, moins bien que demain» est une argumentation reposant sur l’opinion commune préexistant entre l’auteur et les lecteurs. Ce proverbe déjà utilisé par ailleurs et à de nombreuses reprises dans les colonnes du journal est devenu semble t-il un slogan que s’est approprié Le Réunionnais. «Cette opinion communément admise est souvent un lieu dégradé, devenu lieu commun à l’efficacité argumentative anémique» nous rappelle Breton (1996 : 55). Ici, l’auteur suppose que le lecteur connaît parfaitement cet adage. Il y a une notion de qualité qui s’oppose à la quantité pouvant être décrypter de la sorte : nous avons fait mieux qu’hier, nous ne savons pas si nous ferons autant que demain, mais nous tâcherons d’y parvenir.

Repérons également beaucoup de métaphores de personnification. La naissance du journal dès le début est comparé à un bébé qui vient de naître «ce bébé marche aujourd’hui - il se tient sur ses deux jambes » ;

«nous avons été des dizaines à accompagner ses premiers pas ». Des arguments d’amplification sont visibles au paragraphe 5. «Avec nos atouts et nos défauts, nos forces et nos faiblesses, nos enthousiasmes et nos passages à vide, notre fougue et nos maladresses, nos expériences et nos découvertes » et … «nombre croissant d’acheteurs, de lecteurs, d’abonnés » et de nombreuses interpellations directes aux lecteurs. «Vous étiez des milliers à nous attendre et nous avons raté le rendez-vous avec vous». «Ce sont vos encouragements de tous les matins» et quelques métaphores de style «demain ses rayons seront encore plus éclatants»

Commentaire : ce texte vise à convaincre mais il est loin d’être un texte argumentatif. Sur le mode narratif et chronologique «Lorsqu’en novembre 1992» ; «Pendant un an» (phrase redondante répétée à deux reprises), il tente d’émouvoir en utilisant des figures de style jouant sur l’émotion, l’esthétisme et le jeux de mot. Il s’agit donc d’une prose émotionnelle où l’auteur tente d’amadouer le lecteur en comparant la naissance du journal à la naissance d’un enfant. Les termes à connotation émotionnelle sont d’ailleurs nombreux au paragraphe 1 : «émotions poignantes» ; «ceux qui laissaient perler quelques larmes » ; «aucune tâche ne peut être menée à bien sans passion, sans enthousiasme, sans amour». Remarquons encore une fois le thème récurrent du pluralisme : «nécessaire pluralisme» (§ 5)

C’est donc une rhétorique plutôt qu’une argumentation. Ce texte ne va surtout convaincre que ceux qui ont vécu ou participé à la naissance du journal ou les personnes sensibles à l’aspect affectif des choses.

ARTICLE 5 – 12 décembre 1993 Titre : «Construire l’avenir»

Signature : Armand L. Apavou

Il s’agit d’un appel de une apparaissant sur une colonne en page 3 de ce numéro spécial non paginé. Il est accompagné d’une photo de son auteur : Armand L. Apavou. La photo est cadrée en hauteur et laisse apparaître la moitié du personnage. Il tient dans les mains un livret ou un cahier. L’article titré «Construire l’avenir» pose encore une fois le problème de la nécessité d’avoir créé un journal. Les raisons évoquées sont les suivantes : débat démocratique et développement de l’île.

« Construire l’avenir »

1. Il y a un an, en décidant de lancer un nouveau titre sur le marché

compte tenu de la qualité des produits déjà disponibles sur la place et du climat économique difficile.

2. Cette première année d’existence du Réunionnais a confirmé ce que nous pensions alors, mais elle nous a donné aussi beaucoup de raisons d’espérer. Grâce à vous tous, lecteurs, annonceurs, dépositaires, nous avons pu trouver un lectorat nouveau, ainsi que le confirment les éléments publiés dernièrement dans le cadre de l’enquête Médiamétrie.

3. Je le disais dans notre premier numéro : Le Réunionnais ne souhaite prendre la place de personne mais, au contraire, apporter un espace d’expression et de liberté supplémentaire aux réunionnais. Nous avons apportés également, j’en suis persuadé, une dynamique certaine à l’ensemble de la profession et elle aura été profitable à tous.

4. Au moment où le département aborde une phase capitale de son évolution, le pluralisme de la presse est un élément déterminant de ce choix du développement que nous devons tous partager. Le développement est indissociable du débat démocratique qui a lieu à travers la presse. Il impose, en contrepartie, à celle-ci, une rigueur permanente dans le traitement de l’information. C’est la ligne de conduite que nous nous sommes fixée en créant Le Réunionnais. Nous nous y tiendrons, sans faille, car l’île doit vite retrouver la sérénité qui a longtemps été la sienne.

5. Mais notre pays doit aussi placer son évolution dans le cadre régional où de nombreux défis sont à relever. Il importe que les réunionnais y participent pleinement, avec leurs talents et leur

C’est cette volonté de construire qui doit nous animer tous dans le difficile combat quotidien contre le chômage et toutes les formes d’exclusion.

6. Le Réunionnais a apporté sa contribution à cette démarche en créant ou en maintenant près de 150 emplois dans le secteur de la presse. Plus que tout autre remède, notre île a surtout besoin aujourd’hui d’actes de foi en son avenir.

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ÎÎ De quoi veut-on convaincre?

L’auteur veut convaincre le lecteur que Le Réunionnais a trouvé sa place dans la presse quotidienne régionale locale. Sur le mode narratif et chronologique «Il y a un an » ; «Cette première année »… il tente de montrer l’évolution du journal et l’opinion proposée est la suivante : la création du journal apporte plus de démocratie et participe au développement de l’île. Ces deux thèmes présents dans les paragraphes 4 et 5 sont d’ailleurs récurrents dans le texte et renforcés par cette phrase du paragraphe 4 «le développement est indissociable du débat démocratique qui a lieu à travers la presse».

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Î Pour savoir s’il s’agit d’un texte argumentatif, repérons dans un premier temps les figures de style et dans un deuxième temps la dynamique argumentative puis les arguments utilisés?

Là encore, c’est l’argument d’autorité qui prédomine renforcée par la photo du fondateur et auteur de l’article. Comme dans l’article 1 (le premier édito) La personne qui s’exprime a l’autorité pour le faire, sa compétence est connue de l’auditoire. Dans un premier temps, l’auteur rappelle les faits de manière chronologique : «il y a un an» (§ 1) : naissance du journal dans un contexte difficile ; «Cette première année»

premier numéro» (§ 3) : le journal ne veut prendre la place de personne mais offrir un nouvel espace d’expression. Cette manière de procéder relève d’un argument de type conservateur. En effet, l’auteur réactive des circuits anciens. Pour tenter de montrer qu’il tient sa parole, il rappelle aux lecteurs les promesses annoncées, en donnant des périodes précises.

Jusqu’ici, la dynamique argumentative reposait sur un rappel des faits.

Dans un deuxième temps, au paragraphe 3, il donne un première raison à sa thèse : Le Réunionnais a trouvé sa place dans le paysage médiatique avec cette phrase : «nous avons apportés, j’en suis persuadé une dynamique certaine à l’ensemble de la profession et elle aura été profitable à tous». Signalons encore une fois la subjectivité de cette déclaration qui ne s’appuie sur aucuns chiffres. Maintenant, pour appuyer cette thèse, l’auteur va avoir recours à un puissant argument de valeur passant par l’affirmation de valeurs communes «l’appartenance réunionnaise», en principe partagée par son auditoire. Ici, le développement de l’île est associé au débat démocratique et en axant son argumentation sur cet aspect, il espère toucher un auditoire large puisqu’il présuppose que tous les réunionnais devraient être concernés par le développement de l’île de part leur appartenance réunionnaise.

D’ailleurs, à cette étape de son discours, l’auteur s’inclut lui-même dans le processus d’argumentation avec la première personne du pluriel tout en interpellant directement le lecteur «ce choix du développement que nous devons partager» (milieu du paragraphe 4). En se mettant au même niveau de celui qu’il tente de convaincre, il donne plus de poids à son argumentation en espérant séduire le lecteur.

Maintenant, toujours dans ce même paragraphe, l’auteur va donner sa solution d’un meilleur développement de l’île : «le développement est indissociable du débat démocratique qui a lieu à travers la presse» (§ 4).

débat démocratique qui adhèreront à l’opinion écartant bien-sûr ceux qui

débat démocratique qui adhèreront à l’opinion écartant bien-sûr ceux qui

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