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D. Analyse des données du terrain

D.4 Un patchwork de motifs

D.4.6 Motifs organisationnels

64 leur seront utiles à l’avenir. Nos résultats confirment par conséquent l’existence d’une stratégie de mise en activité des jeunes par le bénévolat, mentionnée dans notre revue de littérature (Ferrand-Bechmann, 2000 ; Demoustier, 2002 ; Simonet, 2002 ; Thibaut et al. 2007, Lyet, 1998).

D.4.6 Motifs organisationnels

Les caractéristiques pratiques de la tâche bénévole et de la gestion par l’organisation responsable du bénévolat sont des éléments qui influencent également le choix de faire du bénévolat comme l’ont montré diverses études. Nous nous sommes donc penchés sur le vécu et le ressenti des bénévoles de BIG concernant les aspects de l’organisme qui peuvent favoriser l’engagement. Pour ce faire, nous avons étudié l’influence du type de recrutement et de la définition de la tâche bénévole, de l’impact de la formation et des supervisions, du rôle de la réputation de Caritas Genève, de l’encadrement, ainsi que de la reconnaissance.

Un recrutement « sérieux »

Tout d’abord, nos résultats confirment qu’une définition précise du cadre du bénévolat encourage le passage à l’acte des bénévoles. Afin de s’engager dans le projet BIG, le jeune bénévole rencontre d’abord les deux collaboratrices du projet pendant un rendez-vous durant lequel le projet lui est présenté plus en détail, puis s’il souhaite s’inscrire, il signe un cahier des charges définissant sa

« mission », accepte la charte de Caritas, et accepte de suivre la formation et les supervisions prévues. Les jeunes ont trouvé ces procédures d’engagement normales. Elles posent un cadre clair et précis qui selon eux permet de comprendre qu’ils prennent un engagement sérieux : « faut un minimum de motivation et je pense que c’est un bon jaugeur c’est un bon indice » (E4). Ils soulignent également que « ça valorise ce qu’on fait pis c’est rassurant, c’est pas n’importe quoi, ça met un bon cadre justement et ça reconnaît un peu la valeur du bénévolat » (E5). Ce dernier extrait aborde également la question de l’importance de la reconnaissance de l’action des bénévoles dont nous discuterons ultérieurement.

Une définition précise de leur rôle en tant que bénévole permet donc de favoriser le recrutement, en les rassurant sur le sérieux du projet, ses limites, ou encore sur la possibilité d’arrêter. Nous reviendrons sur ce dernier aspect plus tard. Une bénévole dit, concernant les limites : « c’est plus

65 simple au cas où ça dépasse certaines limites (…) on peut lui rappeler non, moi je suis bénévole je suis là pour faire ça, ça c’est ma mission, vous étiez d’accord, je suis d’accord aussi et comme ça tout le monde se met d’accord autour d’un contrat ». Il est intéressant de noter à propos de cette déclaration que la bénévole parle de contrat et a une vision du bénévolat très proche du travail salarié. Il s’agit d’ailleurs de la seule personne qui distingue sa relation avec la personne âgée d’une amitié. Ceci s’explique notamment par le rapprochement qu’elle effectue entre son champ d’étude, la psychologie, et les visites à la personne âgée qu’elle effectue dans une optique très professionnelle.

Quant au type d’activité proposé, les bénévoles ont tous été attirés par le fait que le projet proposait des visites interpersonnelles, soit une action directe, concrète et de proximité, qu’ils opposent notamment à une récolte de fond. Ils sont, comme nous l’avons vu, très motivés par le désir de voir l’utilité de leur action. Nous retrouvons ici la valorisation des jeunes bénévoles pour le pragmatisme comme souligne Lyet (1998).

Rôle bénéfique de la formation et des supervisions

Parmi les modalités du projet BIG, la formation initiale obligatoire a été un aspect très favorable à l’engagement pour tous les jeunes. Ils reconnaissent qu’ils n’ont pas toutes les connaissances préalables nécessaires, notamment sur la vie des personnes âgées, et ont besoin d’apprendre et d’être formés pour savoir comment réagir, gérer les visites, et être préparés au mieux. Savoir qu’ils vont suivre une formation a également apaisé leurs inquiétudes : « c’est quand même des personnes vulnérables isolées et on est exposé, on y va seul, donc oui je pense que c’était important » (E5).

La formation leur offre des outils pour leur pratique bénévole qu’ils ont jugés utiles et adéquats pour leurs visites. L’importance de cette préparation permet non seulement de rassurer comme le dit cette bénévole : « même si j’étais stressée de la rencontrer, je savais déjà un peu comment m’y prendre et du coup ça me rassurait plus. C’est comme si on arrivait à un test et qu’on avait déjà révisé. » (E2), mais aussi, la formation « aide à embarquer dans le projet, à connaître les autres » (E6). Elle crée ainsi une dynamique de groupe et lie les participants. Cette cohésion de groupe est d’autant plus importante que le bénévolat est fait individuellement. Quant aux supervisions durant leur période de visites, ils les ont trouvées importantes pour se retrouver, avoir un sentiment

66 d’appartenance à un projet collectif11, faire des bilans, et surtout pour pouvoir partager leurs expériences : « parler de nos incertitudes, de comment ça se passe avec la personne âgée, voir ce que les autres vivent / pour discuter voir ce que les autres vivent, comment ils le vivent, comment ils réagissent. Pouvoir se soutenir. » (E6/E5).

Caritas : un nom rassurant

L’organisation responsable du projet, en l’occurrence Caritas, et sa réputation, ont-elles joué un rôle pour convaincre les jeunes à participer ? Il ressort que presque l’ensemble des jeunes, soit cinq sur six ne connaissait pas Caritas au moment où ils se sont intéressés au projet. Le nom de l’institution n’a donc pas joué un rôle majeur sur leur intérêt. Par contre, dans un second temps, avant de s’engager ils se sont renseignés sur l’association sur internet ou alors ils ont eu des échos rassurants par d’autres gens qui connaissaient et leur ont dit que c’était une “bonne association”.

Ceux qui ont cherché sur internet ont été séduits par le fait que c’est une organisation reconnue internationalement ou par la volonté de respect et d’ouverture à tous de Caritas : « Ce qui m’a plus dans la philosophie de Caritas c’était vraiment d’apporter son soutien à n’importe qui même si à la base ça avait un fondement religieux qui s’est mué petit à petit à un fondement plus profane, donc ça, ça m’a vraiment plu. » (E4). Ainsi, le nom de Caritas n’a pas joué un rôle fondamental dans l’émergence de leur primo motivation, toutefois, sa renommée et ses valeurs, découvertes dans un second temps, ont été source de confiance pour concrétiser leur intérêt à s’engager, comme l’exprime cette bénévole : « je pense que ça facilite (…) c’est quand même une institution, une association qui est bien connue à Genève donc je pense que voilà ça a une certaine valeur, on peut faire confiance, on sait quand on lit Caritas que c’est quelque chose de bien, bien construit, bien mis en place et pis que c’est reconnu » (E5).

Un encadrement équilibré : soutenant mais non contraignant

Castonguay, Vézina et Sévigny (2014) mettent en avant l’importance d’un encadrement adéquat, c’est-à-dire avec un soutien personnalisé et continu aux bénévoles, mais qui garantit également leur sentiment de liberté. Nous retrouvons très clairement l’influence d’un tel équilibre dans l’accompagnement dans les propos tenus par les jeunes bénévoles. D’une part, ils affirment unanimement qu’ils se sont sentis très bien accompagnés, écoutés et soutenus par la responsable

11 « se remémorer qu’on est pas seul à faire ça, qu’on est pas seul dans l’équipe, que c’est vraiment un projet porté

par plusieurs personnes » (E4).

67 du projet et que cette “facilité de contact” était encourageante. Ils disent avoir eu l’espace souhaité pour faire des propositions et ont perçu une grande disponibilité pour poser leurs questions ou demander du soutien si besoin. D’autre part, le sentiment de contrainte ressort effectivement comme un aspect dissuasif à la poursuite de leur engagement. Ainsi, la possibilité d’arrêter facilement, de savoir que « c’était révocable en tout temps, sans conditions » (E4), a facilité leur décision de s’engager. Le respect des disponibilités et des envies des jeunes ainsi que de leur éventuel désengagement est donc un élément fort dans leur décision de s’engager et dans la motivation créée. En effet, le même bénévole qui souligne l’importance de ne pas se sentir contraint par le projet, exprime plus tard que même dans les périodes chargées, il n’a pas souhaité lâcher son engagement : « J’ai voulu aussi tenir parce que c’était quelque chose dans lequel je m’étais lancé, je voulais pas avorter ça au milieu de la route. » (E6). Cet exemple montre l’importance de garantir le sentiment de liberté des jeunes, aspect qu’ils valorisent grandement, et que ceci va paradoxalement encourager le maintien de leur engagement. En réalité, ils se sentent engagés vis-à-vis d’eux-mêmes et tenus à une certaine « droiture » dans leur parole. Leur sens fort de l’engagement touche à leur identité, à leur autodéfinition et à leurs valeurs. Leur propre narration d’eux-mêmes est donc une donnée explicative puissante du maintien de leur engagement, notamment en lien avec le sentiment d’échec qu’ils pourraient traverser s’ils « abandonnaient ou échouaient » selon leurs propres critères.

Ceci ne revient pas à dire que les jeunes n’ont pas ressenti de sentiment de contrainte durant le projet, mais ils ne l’attribuent pas à l’encadrement de Caritas. Ce sentiment est souvent lié à leurs valeurs et à leur souci d’aider les personnes âgées et de ne pas les blesser. Lorsque les jeunes évoquent les difficultés rencontrées lors des visites, la majorité les attribue à leur emploi du temps qui pouvait être chargé par moments, spécialement lors des périodes d’examens. Les visites deviennent alors plus contraignantes étant donné une disponibilité en temps moindre. Dans ces périodes, plusieurs jeunes se sont alors parfois sentis obligés de continuer jusqu’à la fin des six mois, poussés par un sentiment de culpabilité lié au fait de « laisser tomber » la personne isolée à qui ils rendaient visite. Malgré la possibilité claire d’arrêter, la conscience de l’importance de leurs visites pour les personnes âgées fait qu’ils peinent à se sentir libres d’arrêter : « Je me serais sentie un peu coupable d’arrêter. Parce que pour moi c’était comme si je l’abandonnais en quelque sorte.

Par rapport au fait que je me disais c’est très important pour moi d’être là, en même temps des fois ça pouvait être un peu beaucoup, pis j’avais pas envie qu’elle se sente abandonnée. J’aurais

68 eu… je sais pas quel argument j’aurais pu dire en fait, parce que c’est difficile à dire : c’est trop pour moi je peux plus venir te voir. C’est difficile à exprimer. » (E5). Un autre bénévole exprime que malgré l’aide fournie par la responsable de projet dans ce genre de situations, s’il avait dû arrêter son engagement ça aurait été difficile à vivre : « je sais que vous avez répété souvent qu’on pouvait arrêter quand on voulait, pis que les personnes âgées savaient que ça durait juste six mois, mais c’est sûr que… j’aurais eu la misère à mettre fin, j’aurais trouvé ça gênant « ah finalement j’ai plus envie de venir, je… » non j’aurais pas aimé ça. De dire à une personne âgée, j’ai plus envie de te voir, je trouvais ça rough, pis même si Aude arrête pis elle dit écoute ça marche pas, même juste passer par Aude pour faire ça c’est un peu plat, lâche. » (E6)

Reconnaissance par l’organisation

Un autre aspect que nous mentionnions précédemment qui, selon certains auteurs, favorise l’engagement est l’importance de la reconnaissance de l’action des bénévoles par l’organisation.

Divers auteurs (Bovay et al., 1994 ; Hong et al., 2009) trouvent que les actes de reconnaissance favorisent l’engagement. Les jeunes de BIG disent à ce propos qu’ils se sont sentis reconnus dans leur engagement par la qualité de l’encadrement : « rien que le fait d’offrir ce cadre, c’est une forme de reconnaissance justement que c’est important ce qu’on fait et que c’est valorisé. Parce que voilà on nous offre des outils pour bien le faire. » (E5). Ils mentionnent différents facteurs de reconnaissance qu’ils ont appréciés comme le fait d’avoir reçu un certificat de formation, les lettres d’invitation de Caritas à des événements, des formations et des conférences, ou encore un pot de miel reçu à Noël. La reconnaissance de l’organisation envers ses bénévoles est donc effectivement un facteur non-négligeable, puisqu’elle valorise les personnes engagées pour leur don de temps, d’énergie et de compétences. Le fait d’avoir des rapports validants avec l’organisation est donc important pour maintenir le désir d’engagement.

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Conclusion

Quels sont donc les facteurs d’influence particulièrement forts observés auprès des participants du projet BIG ?

À propos de l’impact d’une socialisation singulière, deux éléments particulièrement importants ressortent de notre étude. Les jeunes de BIG ont reçu dans leur contexte familial une valorisation forte de la famille, ainsi que du sens des responsabilités. Ils ont intégré l’idée d’un devoir de soin et de solidarité envers leurs proches et autrui, et cette centralité des liens familiaux les a sensibilisés à l’absence de ceux-ci, incarnée par l’isolement des personnes âgées. Ce sens des responsabilités s’observe dans l’action à travers leur fort sens du devoir envers leur engagement, ils ont donné leur parole et se sentent tenus d’honorer leurs visites.

L’échantillon observé atteint également une homogénéité des réponses concernant les systèmes de valeurs des bénévoles qui s’inscrivent dans un registre de valeurs humanistes et universalistes.

Nous avons vu qu’ils considèrent les valeurs de respect, de tolérance, de solidarité, d’égalité, d’inclusion, de justice et de bienveillance comme fondamentales. L’estime qu’ils portent à ces valeurs est héritée en partie de leur cadre éducatif, et notamment indirectement de la religion, bien que ces jeunes rejettent majoritairement les institutions religieuses. En effet, leurs cadres de références idéologiques s’ancrent historiquement dans la présence au sein de l’Occident d’une structuration des valeurs et de l’éthique par les principes religieux, néanmoins ces jeunes revendiquent ces valeurs sous une forme laïcisée et démocratique. Outre l’impact de la socialisation, nous observons aussi le rôle clé du vécu des jeunes, dans leurs parcours de vie, qui participe grandement à la réappropriation de ces valeurs par eux-mêmes. Il ressort que leurs expériences de situations d’injustice, d’isolement ou de prise de conscience de leurs statuts privilégiés, les ont touchés et ont renforcé leur conviction envers les valeurs précitées. Nous constatons dons que les expériences vécues par les acteurs, nommées ressources biographiques par Stangherlin (2006, p.150), constituent des éléments structurants de l’engagement.

Nous observons également que pour les bénévoles l’importance de la famille et du sens des responsabilités, consolidée par leurs expériences de vie, est transférée et généralisée au niveau plus large de l’humanité, perçue en quelque sorte comme une « famille humaine ». L’incidence de cette

70 transmission à large échelle ressort dans les valeurs humanistes qui animent ces jeunes et qui jouent un rôle crucial dans leur volonté de s’engager.

Ces motifs humanistes contribuent à construire leur conception du monde et de la société qu’ils souhaitent. Ainsi, leur volonté d’œuvrer en faveur des liens sociaux et pour une société plus conviviale et inclusive, découle de cette orientation humaniste. Les motifs civiques et citoyens mis en avant sont donc l’expression de ces systèmes de valeurs humanistes. Par ailleurs, ces cadres de références idéologiques sont à la base d’une critique forte du système capitaliste et individualiste prédominant. Les jeunes de BIG dénoncent dans l’ensemble ce système et lui attribuent la perte de liens sociaux qu’ils déplorent. La décision de s’engager bénévolement et de chercher à développer une relation avec une personne âgée est alors l’occasion pour eux de devenir des acteurs sociaux actifs face à cette problématique, mais c’est aussi une stratégie de résistance qui leur permet de s’extraire des échanges marchands. L’engagement est donc porteur d’un sens profond pour ces jeunes en leur permettant d’agir concrètement en faveur des aspects qu’ils valorisent sur un plan réflexif. Le bénévolat permet ainsi aux jeunes de répondre à un besoin de cohérence.

Un autre pôle de motifs qui émerge de notre étude comme jouant un rôle crucial dans la décision de ces jeunes de s’engager et de maintenir leur activité réside dans la dimension personnelle. Nous observons que le sentiment d’utilité, le plaisir et l’accomplissement personnel des jeunes sont des variables très importantes et recherchées par les bénévoles. Nous avons vu que le sentiment d’utilité de son action est nécessaire pour le maintien de la motivation du bénévole, tout comme le plaisir.

De plus, notre analyse montre que la prise de conscience de leur capacité et le développement de compétences au fil de leur activité contribuent à leur épanouissement personnel. Le bénévolat leur permet ainsi de renforcer leur estime d’eux-mêmes. Cette opportunité d’affirmer sa valeur et de construire son identité s’exprime également à travers les motifs professionnels. En effet, nous constatons que certains jeunes de BIG sont motivés en partie par la possibilité d’améliorer leur employabilité ou de tester leur « vocation ». La majorité reconnaît avoir songé à cet engagement comme une opportunité d’acquérir des qualités et une expérience qu’ils pourront ensuite valoriser lors d’une recherche d’emploi. Toutefois, ces motifs professionnels ne sont pas prédominants dans leur décision. Les jeunes sont certes conscients de l’apport stratégique que leur engagement peut représenter, particulièrement sur un marché de l’emploi où toujours plus d’expérience est requise et où il est compliqué de trouver un stage, mais ces motifs ne suffisent pas, à eux seuls, à les pousser

71 à s’engager sur six mois à hauteur d’une à deux heures par semaine. L’importance des motifs humanistes et personnels sont bien plus décisifs à long terme. Le motif professionnel visant à « tester leur vocation » évoqué par certains s’apparente quant à lui surtout à une recherche d’eux-mêmes, visant à mieux savoir qui ils sont et ce qu’ils souhaitent dans une perspective d’accomplissement personnel.

Le bénévolat permet donc comme le dit Jovelin (2005) de « conquérir une identité » et favorise la réalisation d’un « idéal de soi contemporain » en créant notamment chez l’individu - par un rapport à un soi engagé dans l’action - un rôle, un sentiment d’utilité, une valorisation de soi, de la sociabilité et une affiliation associative (Vermeersch, 2004, p.699). L’engagement bénévole offre des ressources identitaires qui permettent au bénévole de penser le rapport à son passé et à son avenir, ainsi que de conquérir estime de soi, reconnaissance et dignité comme le montrent Bénédicte Havard Duclos et Sandrine Nicourd (2005). Nous constatons dans notre analyse que ces aspects constituent des motivations importantes pour les bénévoles interrogés, le bénévolat leur permettant la construction d’un sens biographique, soit de mettre en sens leurs trajectoires, notamment en leur offrant une possibilité d’adéquation avec leurs idéaux.

Enfin, il ressort de notre étude que les motifs organisationnels jouent un rôle clé pour la concrétisation de l’engagement. Alors que l’ensemble des motifs humanistes, civiques et citoyens, et relationnels nourrissent le désir de s’engager chez les jeunes et que les motifs personnels constituent des attentes décisives des jeunes, les aspects organisationnels sont déterminants à l’heure de passer à l’acte. Des modalités sérieuses et précises définissant leur rôle, ainsi que

Enfin, il ressort de notre étude que les motifs organisationnels jouent un rôle clé pour la concrétisation de l’engagement. Alors que l’ensemble des motifs humanistes, civiques et citoyens, et relationnels nourrissent le désir de s’engager chez les jeunes et que les motifs personnels constituent des attentes décisives des jeunes, les aspects organisationnels sont déterminants à l’heure de passer à l’acte. Des modalités sérieuses et précises définissant leur rôle, ainsi que