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Montage automatique de systèmes de fichiers avec /etc/fstab

Dans le document Red Hat Enterprise Linux 3 (Page 125-130)

5. Gestion du stockage

5.8. Commentaires sur les sauvegardes

5.9.5. Montage automatique de systèmes de fichiers avec /etc/fstab

Lorsqu’un système Red Hat Enterprise Linux vient d’être installé, toutes les partitions de disque définies et/ou créées lors de l’installation sont automatiquement montées lors de chaque démarrage du système. Mais que se passe-t-il lorsque des disques durs supplémentaires sont ajoutés à un système, une fois l’installation terminée ? La réponse est "rien du tout" car le système n’était pas configuré pour effectuer une montage automatique de ces derniers. Toutefois, il est possible de changer cette situation.

Pour ce faire, il suffit d’utiliser le fichier/etc/fstab. Ce dernier est utilisé pour contrôler les sys-tèmes de fichiers qui seront montés lors du démarrage et pour fournir les valeurs par défaut aux autres systèmes de fichiers qui seront peut-être montés manuellement de temps à autre. Ci-après figure un extrait de fichier/etc/fstabtype :

LABEL=/ / ext3 defaults 1 1

/dev/sda1 /boot ext3 defaults 1 2

/dev/cdrom /mnt/cdrom iso9660 noauto,owner,kudzu,ro 0 0

/dev/homedisk /home ext3 defaults 1 2

/dev/sda2 swap swap defaults 0 0

Chaque ligne représente un système de fichiers et contient les champs suivants :

Identifiant des systèmes de fichiers — Pour les systèmes de fichiers sur disque, il peut s’agir d’un nom de fichier de périphérique (/dev/sda1), de la spécification d’une étiquette de système de fichiers (LABEL=/) ou d’un lien symbolique géré pardevlabel(/dev/homedisk)

Point de montage — À l’exception des partitions swap, ce champ précise le point de montage à utiliser lorsque le système de fichiers est monté (/boot)

Type de système de fichiers — Le type de système de fichiers existant sur le périphérique spécifié (notez bien qu’il est possible de préciserautoafin de choisir une détection automatique du système de fichiers à monter ; cette option est très utile dans le cas d’unités de support amovibles telles que des unités de disquettes)

Options de montage — Une liste d’options séparées par des virgules pouvant être utilisées pour contrôler le comportement demount(noauto,owner,kudzu)

Fréquence de vidage — Si l’utilitaire de sauvegardedumpest utilisé, le numéro inséré dans ce champ contrôle la manière dontdumptraitera le système de fichiers spécifié

Ordre de vérification des systèmes de fichiers — Détermine l’ordre selon lequel le contrôleur de systèmes de fichiersfsckeffectue la vérification de l’intégrité de systèmes de fichiers

5.9.6. Ajout/Suppression de stockage

Bien que la plupart des étapes nécessaires à l’ajout ou à la suppression de stockage dépendent plus du matériel du système que du logiciel du système, certains aspects de la procédure sont toutefois spécifiques à votre environnement d’exploitation. Cette section examine les étapes spécifiques à Red Hat Enterprise Linux qui doivent être suivies pour ajouter ou supprimer du stockage.

5.9.6.1. Ajout de stockage

Le processus permettant d’ajouter du stockage à un système Red Hat Enterprise Linux est relativement simple. Ci-après figurent les étapes spécifiques à Red Hat Enterprise Linux :

Partitionnement

Formatage de partiton(s)

Mise à jour de/etc/fstab

La section suivante examine chacune de ces étapes de manière plus détaillée.

5.9.6.1.1. Partitionnement

Une fois le disque dur installé, il est nécessaire de créer une ou plusieurs partitions afin que Red Hat Enterprise Linux puisse utiliser cet espace.

Pour ce faire, il est possible de procéder de plusieurs manières :

Utilisation du programme utilitaire en ligne de commandefdisk

Utilisation departed, un autre programme utilitaire en ligne de commande

Bien que les outils puissent être différents, les étapes de base restent les mêmes. L’exemple ci-dessous inclut les commandes nécessaires pour effectuer ces étapes à l’aide defdisk:

1. Sélectionnez le nouveau disque dur (le nom du périphérique peut être déterminé en suivant les conventions de nommage de périphérique soulignées dans la Section 5.9.1). Avecfdisk, cette opération est effectuée en incluant le nom du périphérique lorsque vous lancezfdisk: fdisk /dev/hda

2. Consultez la table des partitions du disque dur pour vous assurez que les informations relatives au disque dur devant être partitionné sont bien correctes. Dans notre exemple,fdiskaffiche la table des partitions à l’aide de la commandep:

Command (m for help): p

Disk /dev/hda: 255 heads, 63 sectors, 1244 cylinders Units = cylinders of 16065 * 512 bytes

Device Boot Start End Blocks Id System

/dev/hda1 * 1 17 136521 83 Linux

/dev/hda2 18 83 530145 82 Linux swap

/dev/hda3 84 475 3148740 83 Linux

/dev/hda4 476 1244 6176992+ 83 Linux

3. Supprimez toute partition inutile qui pourrait déjà exister sur le nouveau disque dur. Pour ce faire, utilisez la commandeddansfdisk:

Command (m for help): d Partition number (1-4): 1

Ce processus devrait être répété pour toutes les partitions inutiles présentes sur le disque dur.

4. Créez la (ou les) nouvelle(s) partition(s), en vous assurant bien de préciser la taille souhaitée ainsi que la type de système de fichiers. En utilisant la commandefdisk, ce processus com-portera deux étapes — d’une part la création de la partition (avec la commanden) :

Command (m for help): n Command action

e extended

p primary partition (1-4) p

Partition number (1-4): 1 First cylinder (1-767): 1

Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK: +512M

D’autre part, le choix du type de système de fichiers (avec la commandet) : Command (m for help): t

Partition number (1-4): 1

Hex code (type L to list codes): 82

Une partition de type 82 correspond à une partition swap Linux .

5. Enregistrez vos modifications et quittez le programme de partitionnement. Dansfdisk, il suffit d’utiliser la commandew:

Command (m for help): w

Avertissement

Lors du partitionnement d’un nouveau disque dur, il estessentield’être certain à 100% que le disque sur le point d’être partitionné est bien celui que vous souhaitez utiliser pour cette opération. Dans le cas contraire, vous risqueriez de partitionner par erreur un disque dur qui est déjà utilisé, entraînant par là-même la perte totale des données contenues.

Assurez-vous également de bien avoir choisi la meilleure taille de partition possible. Réfléchissez bien à ce point avant de prendre une décision car il est beaucoup plus difficile de modifier ultérieure-ment la taille d’une partition, que de passer un peu de temps maintenant à considérer la chose.

5.9.6.1.2. Formatage de(s) partition(s)

Sous Red Hat Enterprise Linux, le formatage de partitions est effectué à l’aide du programme utilitaire mkfs. Toutefois,mkfsn’effectue pas l’enregistrement sur le disque dur, des informations spécifiques au système de fichiers ; il s’en remet à un des nombreux autres programmes qui eux, créent le système de fichiers.

Il convient maintenant d’examiner la page de manuel relative àmkfs. fstype traitant du système de fichiers que vous avez retenu. Par exemple, consultez la page de manuel relative àmkfs.ext3 pour obtenir la liste des options s’offrant à vous lors de la création d’un nouveau système de fichiers ext3. En général, le programmemkfs. fstype fournit des valeurs par défaut acceptables pour la

plupart des configurations ; ci-après figurent certaines des options que les administrateurs systèmes changent couramment :

Détermination d’une étiquette de volume dans/etc/fstabafin de l’utiliser plus tard

Choix d’un pourcentage inférieur pour l’espace réservé au super-utilisateur (dans le cas de grands disques durs)

Choix d’une taille de bloc et/ou d’un nombre d’octets par inode non standard, dans le cas de con-figurations devant prendre en charge des fichiers soit très volumineux, soit très petits

Recherche des blocs défectueux avant le formatage

Une fois que tous les systèmes de fichiers ont été créés sur les partitions appropriées, le disque dur est alors configuré de manière adéquate pour son utilisation.

Ensuite, il est toujours recommandé de vérifier votre travail en montant la (ou les) partition(s) manuel-lement et en vous assurant que tout est bien correct. Une fois cette opération effectuée avec succès, il est alors possible de configurer votre système Red Hat Enterprise Linux de sorte qu’il monte automa-tiquement le (ou les) nouveau(x) système(s) de fichiers lors de chaque démarrage.

5.9.6.1.3. Mise à jour de/etc/fstab

Comme il l’a été souligné dans la Section 5.9.5, vous devez ajouter la (ou les) ligne(s) nécessaire(s) dans/etc/fstab, afin de garantir le montage du (ou des) nouveau(x) système(s) de fichiers lors de chaque démarrage. Une fois/etc/fstabmis à jour, testez votre travail en exécutant une commande mount"incomplète", c’est-à-dire en ne précisant que le périphérique ou le point de montage. Pour ce faire, une des commandes semblables à celles figurant ci-dessous suffira :

mount /home mount /dev/hda3

(En remplaçant bien sûr/homeou/dev/hda3par le point de montage ou le périphérique correspon-dant à votre situation particulière.)

Si l’entrée appropriée dans/etc/fstabest correcte, la commandemountobtiendra les informations manquantes dans ce fichier et finira l’opération de montage.

À ce stade, vous pouvez être plus ou moins certain que/etc/fstabest configuré de manière à monter automatiquement le nouveau stockage lors de tout démarrage (ceci étant, si vous pouvez vous permettre d’effectuer une redémarrage rapide, c’est encore mieux — juste pour vous assurer que tout fonctionne bien comme vous le souhaitez).

5.9.6.2. Suppression de stockage

Le processus consistant à supprimer du stockage d’un système Red Hat Enterprise Linux est relative-ment simple. Ci-après figurent les étapes spécifiques à Red Hat Enterprise Linux :

Supprimez les partitions du disque dur dans le fichier/etc/fstab

Démontez les partitions actives du disque dur

Effacez du contenu du disque dur

Les sections suivantes abordent ces sujets de manière plus détaillée.

5.9.6.2.1. Suppression des partitions du disque dur dans/etc/fstab

À l’aide de l’éditeur de texte de votre choix, supprimez la (ou les) ligne(s) correspondant à la (ou aux) partition(s) présentes dans le fichier/etc/fstab. Il est possible d’identifier les lignes appropriées en suivant l’une des méthodes suivantes :

En établissant la correspondance entre le point de montage de la partition et les répertoires figurant dans la deuxième colonne du fichier/etc/fstab

En établissant la correspondance entre le nom du fichier de périphérique et les noms de fichiers figurant dans la première colonne du fichier/etc/fstab

Astuce

Assurez-vous de bien rechercher dans le fichier/etc/fstabtoute ligne identifiant les partitions swap qui sont présentes sur le disque dur devant être supprimer ; il est très facile de ne pas les prendre en compte.

5.9.6.2.2. Fermeture de l’accès avecumount

Ensuite, il est nécessaire de mettre fin à tout accès au disque dur. Dans le cas de partitions contenant des systèmes de fichiers actifs, cette opération peut être effectuée à l’aide de la commandeumount. Si une partition swap est présente sur le disque dur, il y a deux possibilités : soit la partition est désactivée avec la commandeswapoff, soit le système est redémarré.

Pour permettre le démontage de partitions avec la commandeumount, il est nécessaire de spécifier soit le nom de fichier de périphérique, soit le point de montage de la partition :

umount /dev/hda2 umount /home

Une partition ne peut être montée que si elle n’est pas déjà montée. Dans le cas où la partition ne pourrait pas être montée bien qu’étant au niveau d’exécution normal, démarrez en mode de secours et supprimez l’entrée/etc/fstabde la partition.

Lors de l’utilisation deswapoffpour désactiver l’échange de mémoire (ou swapping) sur une parti-tion, il est nécessaire de préciser le nom du fichier de périphérique correspondant à la partition swap : swapoff /dev/hda4

S’il n’est pas possible de désactiver l’échange de mémoire sur une partition swap à l’aide de la commande swapoff, démarrez en mode de secours et supprimez l’entrée de la partition dans /etc/fstab.

5.9.6.2.3. Effacement du contenu du disque dur

L’effacement du contenu d’un disque dur sous Red Hat Enterprise Linux est une procédure relative-ment simple.

Après avoir démonté toutes les partitions du disque dur, exécutez la commande suivante (en étant connecté en tant que super-utilisateur) :

badblocks -ws device-name

device-name correspond au nom de fichier du disque dur que vous souhaitez effacer, en excluant le numéro de partition. Par exemple,/dev/hdbpour identifier le deuxième disque dur ATA.

Lorsquebadblocksest en cours d’exécution, la sortie suivante apparaît à l’écran : Writing pattern 0xaaaaaaaa: done

Reading and comparing: done Writing pattern 0x55555555: done Reading and comparing: done Writing pattern 0xffffffff: done Reading and comparing: done Writing pattern 0x00000000: done Reading and comparing: done

Gardez bien à l’esprit quebadblocksenregistre en fait quatre arrangements différents de données sur chaque bloc du disque dur. Dans le cas de grands disques durs, le processus peut prendre beaucoup de temps — souvent plusieurs heures.

Important

De nombreuses entreprises (et ministères) disposent de méthodes spécifiques pour effacer des données contenues sur des disques durs et autres supports de stockage d’informations. Assurez-vous detoujourscomprendre et respecter ces obligations ; dans bien des cas, leur non respect ont des conséquences juridiques. L’exemple décrit ci-dessus ne devraient en aucun cas être considéré comme la méthode absolue pour effacer un disque dur.

Toutefois, cette méthode est beaucoup plus efficace que l’utilisation de la commanderm. En effet, lorsqu’un fichier est effacé à l’aide de la commanderm, cette dernière ne fait qu’identifier le fichier comme étant effacé — ellen’efface pasle contenu du fichier.

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