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Mise en charge sur clayettes de pelouse artificielle

Dans le document INCUBATEUR A COURANT ASCENDANT (Page 93-98)

TRANSPORT DES ŒUFS ET MISE El\l CHARGE DE L'INCUBATEUR ^

de 42 620 œufs sera de 32 litres

6.6 MISE EN CHARGE DE L'INCUBATEUR

6.6.2 Mise en place des œufs

6.6.2.2 Mise en charge sur clayettes de pelouse artificielle

La procédure de mise en charge sur les clayettes de pelouse artificielle est la même que pour les clayettes de grillage de plastique. Les modi-fications suivantes s'appliquent cependant. L'incubateur peut contenir 16 couches de pelouse artificielle. Chacune des couches permet le dépôt de 3000 œufs environ pour un total de 50 000 œufs. La clayette aura été préalablement désinfectée et mise à tremper dans de l'eau chaude avant la mise en charge afin que les gerbes de plastique repren-nent leur disposition initiale (voir section 6.2]. La répartition des œufs dans les étamines restera la même et on videra le contenu de deux éta-mines sur chaque couche de substrat. Les clayettes pourront être retenues à l'aide de quelques cailloux.

Le repiquage des œufs est difficile à réaliser sur la pelouse artificielle.

Cette étape peut être éliminée, puisque les œufs iront se nicher indi-viduellement dans les gerbes de plastique (figure 9). Les œufs morts ne seront donc pas en contact avec les œufs vivants. Cependant, un repiquage pourrait être fait par le pisciculteur avant le transfert des œufs dans la boîte de transport.

7.

INCUBATION, ÉCLOSION, ÉMERGENCE ET DISPERSION

7.1 INCUBATION

Aucune visite de l'incubateur n'est recommandée.depuis sa fermeture à l'automne jusqu'à son ouverture au printemps suivant. Pendant la période hivernale, l'incubateur devrait rester fermé pour les raisons suivantes :

• La neige recouvrant l'incubateur agit comme isolant. Son enlèvement jumelé à l'ouverture de l'incubateur par temps froid peuvent causer du gel à la surface de l'eau.

• Les œufs sont fragiles avant le stade embryonné qui survient habituelle-ment vers la fin de l'hiver. Il faut donc éviter de heurter l'incubateur ou de déranger les œufs pendant cette période.

• L'ouverture de l'incubateur en hiver peut se traduire par la formation de glace qui peut empêcher la fermeture étanche du couvercle.

Au printemps, la première visite de l'incubateur se fait dès que l'accès au site est possible. Selon la région, cette première inspection s'ef-fectue entre la mi-avril et la fin mai. À cette époque de l'année, les œufs sains devraient avoir conservé leur teinte rosée et être parvenus au stade embryonné (stade auquel les yeux de l'embryon deviennent visi-bles à travers la coquille de l'œuf). Les œufs morts sont devenus blanchâtres et sont souvent recouverts de champignons d'apparence ouateuse (Saprolegnia sp.). Des larves d'insectes peuvent adhérer aux parois de l'incubateur. Ceci ne cause cependant aucun problème.

Au stade embryonné, les œufs sont redevenus moins fragiles, ce qui permet de déplacer les clayettes au besoin. Lorsque nécessaire, on peut réajuster le débit de l'eau (section 6.3). Si le débit maximal est inférieur à 50 l/min ou est réduit de moitié par rapport au débit maxi-mum initial, il est recommandé d'effectuer un lavage à contre-courant du puits filtrant afin de déloger les sédiments accumulés (voir section 10.5.2). On note la température et les observations jugées perti-nentes, telles la présence de sédiments sur les œufs ou une grande abondance d'oeufs morts. Le coffre est ensuite refermé en prenant soin de laisser une ouverture de 10 à 15 cm de hauteur. Une pierre ou un morceau de bois peuvent être coincés sous le couvercle. Ceci

Matériel

permet d'exposer l'intérieur de l'incubateur au cycle naturel de lumière et d'inciter les alevins fraîchement éclos à imiter le comportement naturel en rivière. Les alevins descendent vers le fond de l'incubateur et s'enfoncent dans le gravier.

7.2 ECLOSION

Afin de surveiller le début de la période d'éclosion, les visites sub-séquentes devraient être espacées d'au plus une semaine. La date du début des éclosions varie selon les régions et les années, mais, au Québec, elle débute généralement en mai.

À mesure que les œufs éclosent, la surface des clayettes se vide. On peut voir quelques coquilles vides flotter entre les clayettes. Ces coquilles finiront par être emportées par le courant. Les alevins ne sont pas visibles, car ils sont dissimulés dans le gravier au fond de l'incuba-teur. En prévision de l'émergence des alevins, on installe une crépine à la sortie de la boîte de rétention. Cette crépine utilisée pour la réten-tion des alevins est illustrée à la figure 10, secréten-tion 3.1.4.4.

Quelques alevins vésicules peuvent émerger prématurément alors qu'ils ne sont pas prêts à chercher une source externe de nourriture. Ils se retrouvent dans la boîte de rétention. On les remet dans le comparti-ment central, comme expliqué plus bas, afin qu'ils terminent la résorp-tion de leur sac vitellin.

Chaque semaine, la visite de l'incubateur se déroulera de la façon qui suit.

• Petit couteau ou crayon.

• Feuilles de prise de données (en annexe).

• Crépine de rétention des alevins.

• Epuisette (habituellement utilisée en aquariophilie]

Étapes à suivre

Q Arrêter la circulation de l'eau.

Q Examiner les œufs sur les clayettes. On peut déplacer les clayettes pour l'examen.

• Si tous les œufs ne sont pas encore éclos, remettre les clayettes en place.

Quand l'éclosion est terminée, on n'aperçoit que des coquilles vides ou des œufs morts sur les clayettes. À partir de ce moment, procéder comme suit :

• Dénombrer les œufs morts sur la première clayette en les séparant à l'aide d'un petit couteau ou d'un crayon.

• Noter le numéro de la clayette et le nombre d'œufs morts sur une feuille de prise de données. Le dénombrement des œufs morts servira au calcul du taux d'éclosion et à l'estimation du nombre d'alevins pro-duits. Noter également la température et toute remarque pertinente, telle la présence de sédiments fins.

Q Répéter la procédure pour chacune des clayettes.

• Noter toute tendance dans la distribution des œufs morts d'une clayette à l'autre. Si la tendance se répète chaque année, elle pourrait être l'indice d'un problème de fonctionnement de l'incubateur : débit trop important ou insuffisant, blocage local causé par des dépôts de sédiments, etc. Des mesures correctives pourront être apportées.

• Prélever délicatement, à l'aide d'une épuisette, les alevins vésicules retrouvés dans la boîte de rétention.

• Les transférer au-dessus du gravier du compartiment central.

• Nettoyer et entreposer les clayettes comme indiqué à la section 9.2.

7.3 ÉMERGENCE

Selon la température de l'eau, entre 2 et 4 semaines après l'éclosion, les alevins en fin de résorption émergeront du gravier et remonteront dans la boite de rétention. On peut prévoir approximativement l'ap-proche de l'émergence en notant, à chaque visite, la température de l'eau. L'émergence débute quand la température se maintient au-dessus de 1O°C, les températures optimales se situant aux environs de

13 à 14°C.

L'émergence se déroule habituellement de la façon suivante :

L'émergence des alevins est répartie sur environ 10 à 15 jours. Dans un incubateur contenant 50 000 œufs, on peut s'attendre à plus de 2000 alevins par jour, pendant environ 4 à 6 jours. Ce nombre aug-mente jusqu'à un pic pendant lequel près de la moitié des alevins émer-gent. Ce pic dure de 2 à 3 jours.

La présence d'alevins dans le compartiment d'alimentation en eau doit être notée. Elle indique un manque d'étanchéité au niveau du joint entre les parois de l'incubateur et le grillage recouvrant le double fond. Le calfeutrage du joint devra être refait (section 9.7.1).

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