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CHOIX DU SITE D'INSTALLATION

Dans le document INCUBATEUR A COURANT ASCENDANT (Page 44-48)

COURANT ASCENDANT

3.2 CHOIX DU SITE D'INSTALLATION

Le choix du site s'effectue habituellement de 9 mois à 1 an avant la date prévue d'installation.

Note : II est conseillé de faire appel à une personne compétente pour l'iden-tification des sites potentiels d'installation.

L'élément prioritaire à considérer est la proximité des sites d'installation et d'ensemencement des alevins en raison des avantages biologiques et économiques cités au chapitre 3. En tenant compte de cette con-trainte, la procédure générale consiste à :

1. Localiser, sur une carte topographique ou une photographie aérienne, les points d'accès aux sections de rivière à ensemencer.

2. Déterminer les sites potentiels d'installation à proximité des points d'ac-cès.

3. Visiter les sites potentiels d'installation pour vérifier les points détaillés ci-après. Plusieurs unités ont été installées en respectant ces exi-gences. Dans le cas où certaines des caractéristiques du site envisagé ne sont pas conformes à celles mentionnées ci-dessous, il est recom-mandé de faire appel à une personne compétente qui réalisera une étude plus poussée afin de déterminer si le site est acceptable et éventuellement, si des modifications pourraient être apportées à l'installation de l'incubateur pour l'adapter aux conditions particulières du site. Les caractéristiques à vérifier sont les suivantes :

3.2.7 Niveau de l'eau

II faut s'assurer que le cours d'eau ne s'assèche pas pendant la péri-ode hivernale, ce qui aurait pour conséquence le gel et la perte des œufs. S'il y a un doute, il est recommandé de vérifier le niveau de l'eau vers la fin de l'hiver (février, mars) lorsque les risques d'étiage sévère sont plus élevés.

Il est également conseillé d'effectuer une visite au printemps afin de connaître le comportement de la rivière en période de crue. On peut alors détecter la localisation des embâcles, l'ampleur des inondations et les détournements de lit. La présence de marques de glace sur les arbres et de corps flottants déplacés indiquent l'ampleur des crues.

Selon la rivière, ces informations peuvent être disponibles auprès du ministère de l'Environnement et de la Faune, au Service du réseau hydrique. De plus, une enquête auprès des gens du milieu fournit de bonnes indications.

3.2.2 Accessibilité

Le site doit permettre l'accessibilité à une rétrocaveuse et le transport du matériel en vue de l'installation. Une pelle mécanique sur chenilles larges peut s'avérer préférable en terrain marécageux ou difficile d'ac-cès. Le transport d'une partie du matériel pourrait également être effectué en hiver avec une motoneige, alors que le terrain est gelé.

3.2.3 Charge hydraulique

L'alimentation en eau parvient à l'incubateur par gravité à l'aide d'une conduite d'amenée. Le débit disponible sera fonction du diamètre de la conduite d'amenée et de la charge hydraulique. Cette dernière dépend de la hauteur entre le niveau d'eau au puits filtrant et le niveau d'eau à la surface de l'incubateur ainsi que des pertes de charge. La perte de charge est fonction, principalement, de la conduite d'amenée (rugosité et diamètre intérieur, longueur) et de la vitesse d'écoulement. En outre, tous les équipements connexes ajoutés à la conduite provoquent une perte de charge mineure. À cet égard, on peut mentionner : l'entrée, les jonctions, les changements de direction (coudes, courbe d'un rayon de courbure inférieur à 1,3 m pour un diamètre de conduite de 5 cm), les valves, robinets et changement de diamètre, etc.

Afin d'assurer l'écoulement du débit nécessaire à l'alimentation de l'in-cubateur, on doit, dans un premier temps, choisir un site où la dénivel-lation entre le niveau minimum du puits filtrant et le niveau d'eau à la surface de l'incubateur sera supérieure à la valeur spécifiée au tableau 6 pour une longueur de conduite et un débit donnés. Dans cette même opération, on localise le meilleur tracé pour l'enfouissement des con-duites et l'emplacement des composantes du système.

Les données du tableau 6 doivent être interprétées à titre indicatif plutôt que comme des absolus. Le calcul de ces valeurs se base sur plusieurs hypothèses : température de l'eau à 2°C, entrée d'eau incluse dans le puits filtrant, valve à vanne complètement ouverte au lieu d'une valve à bille, rugosité intérieure de la conduite S = 0,061 m (conduite neuve) et S = 0,305 (vieille conduite), conduite rectiligne n'ayant pas de courbe avec un rayon de courbure inférieur à 1,3 m. Ces calculs hydrauliques ne sont pas validés sur le terrain. Si l'on veut tenir compte de l'augmentation de la rugosité avec le vieillissement de la conduite, on augmente les valeurs de 12 % pour une température de 2°C et de

15 % pour une température de l'eau tout près de 0°C.

Dans certaines conditions où la dénivellation ne permet pas d'obtenir le début requis avec une conduite de 50 mm, une augmentation du diamètre de la conduite pourrait satisfaire l'exigence du débit.

Tableau 6 : Dénivellation minimale ou charge hydraulique (m) en fonction du débit recherché et de la longueur de la conduite d'amenée Débit

([/min] Longueur de la conduite (m) d'un diamètre de 50 mm (1J

25

Note 1 : En plus de la perte de charge majeure reliée à la conduite, ces valeurs prennent en compte de la perte de charge mineure pour deux coudes (90°), une valve et l'entrée.

Note 2 : À une longueur de 75 ou 100 mètres en plus des pertes de charges mentionnées ci-haut, les valeurs prennent en compte une jonction (contraction), pour une longueur de 200 mètres les valeurs prennent en compte de deux jonc-tions et pour 300 mètres 4 joncjonc-tions.

La figure 12 illustre la position de l'incubateur par rapport à la rivière ainsi que la charge hydraulique disponible.

+0,3m(V)—

Conduite d'alimentation en eau de 5,1 cm 0 (2")

Conduite d'évacuation en eau

de 10,2 cm 0 (4") Niveau de l'eau

du cours d'eau

(S'2")

Figure 12 : 3.2.4

Position de l'incubateur par rapport à la rivière.

Topographie

L'installation adéquate de la conduite d'alimentation est plus facile à réaliser lorsque la berge n'est pas abrupte. Dans le cas où la conduite se situe plus haut que le niveau supérieur de l'eau dans le puits filtrant, il peut y avoir formation de "poches d'air" dans la conduite d'eau.

3.2.5 Nature du sol

II est préférable que la nature du sol permette de creuser, car, dans la pratique courante, une bonne partie des équipements sont enfouis sous le niveau du gel qui se situe généralement en dessous de 1,2 m.

En effet, même si l'eau circule en permanence dans les tuyaux, il peut y avoir gel des conduites lorsque celles-ci sont installées en surface et sans protection. En hiver, la température de l'eau détournée de la ri-vière se situe très près du point de congélation et la vitesse d'écoule-ment de l'eau dans les tuyaux d'alid'écoule-mentation n'est pas assez élevée pour y empêcher le gel. La conduite pourrait également être installée à une profondeur plus faible en prenant soin de l'isoler au moyen de panneaux de mousse de polystyrène bleu. Le polystyrène doit être enfoui afin d'éviter la dégradation par le soleil ou par les rongeurs. Il est recom-mandé de consulter une personne compétente avant d'entreprendre de tels travaux.

3.2.6 pH

Dans certaines régions, comme la Côte-Nord du Saint-Laurent, il est préférable de vérifier le pH de l'eau et, plus particulièrement, le pH des petits cours d'eau. La présence d'ombles de fontaine est un bon indice que le pH se trouve dans les limites tolérables pour les salmonidés. En l'absence d'ombles de fontaine et lorsque le pH se situe en dessous de 5,2, le MEF recommande d'effectuer une série d'analyses supplémen-taires de la qualité de l'eau (alcalinité, sulfates, carbone organique dis-sous, calcium, aluminium filtré), afin de vérifier si la rivière répond aux normes d'incubation des œufs de saumon atlantique.

3.2.7 Température

Les sites potentiels répondant aux critères d'installation des incuba-teurs à courant ascendant sont fréquemment situés sur les tributaires des cours d'eau principaux. Il est alors nécessaire de bien vérifier si le régime thermique du tributaire est semblable à celui des zones à ense-mencer.

Si le tributaire se réchauffe plus lentement que la rivière, l'émergence des alevins aura lieu trop tard pour profiter de l'abondance de nourrit-ure nécessaire à leur développement. Inversement, un tributaire qui se réchauffe plus rapidement provoquera une émergence trop hâtive.

3.3 AUTORISATIONS REQUISES AVANT L'INSTALLATION

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