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MASTER CONTRÔLE DE GESTION ET AUDIT ORGANISATIONNEL Établissements : Université Paris 13 ; Université Paris Descartes

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

Le master Contrôle de gestion et audit opérationnel est décliné en deux parcours sur les deux années de master (M1 et M2) : Contrôle de gestion et finance d’Entreprise Université Paris 13 et Audit des organisations et maîtrise des risques Université Paris 5. Il a comme objectif de former des professionnels dans les domaines de l’audit, du contrôle de la gestion et de la finance d’entreprise. Le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques est proposé en alternance en deuxième année de master (M2), avec un portage par la Faculté de droit de l’Université de Paris Descartes, les enseignements ont lieu à Malakoff. Le parcours Contrôle de gestion et finance d’Entreprise a lieu sur le campus de Villetaneuse.

ANALYSE

Finalité

Les connaissances et compétences attendues sont clairement exprimées et détaillées par parcours.

L’interdisciplinarité est mise en valeur en croisant la comptabilité, l’audit, le contrôle de gestion et la finance. Les compétences transverses sont par contre bien développées. Les sources d’information accessibles par les étudiants sont clairement explicitées.

Les métiers visés par cette formation sont bien explicités et en lien avec les enseignements dispensés avec un développement spécifique appréciable par mission. L’entrepreneuriat est explicitement exclu des débouchés possibles ce qui s’entend au vu des parcours proposés mais on peut s’interroger sur le débouché possible en recherche.

Positionnement dans l’environnement

Le positionnement en Ile-de-France est seulement brièvement expliqué et les niveaux local et national ne sont pas du tout présentés.

L’articulation avec la recherche est développée même si cela ne représente pas un enjeu majeur.

L’environnement socio-économique est globalement en cohérence avec les associations professionnelles de chaque parcours. Ceci est particulièrement le cas du parcours Contrôle de gestion de finance d’entreprise qui met en avant des partenariats avec l’association nationale des Directeurs Financiers et du Contrôle de Gestion, l’association national des masters Contrôle de Gestion et Audit Opérationnel ou encore l’Association Française de Finance. On regrette ainsi que les relations avec le monde socio-professionnel ne soient pas plus explicitées pour le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques.

La coopération à l’international est par contre uniquement adossée aux dispositions classiques comme la possibilité, mais non l’obligation, de faire un stage à l’étranger ou le programme European Region Action Scheme for the Mobility of University Students (Erasmus) Mundus. Pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise, il est fait état d’un certain nombre de cours en lien avec l’international mais sans développer davantage ou même préciser si certains sont réalisés en anglais. On remarque ici un premier développement important sur les perspectives d’améliorations notamment le partenariat envisagé avec l’association Chartered Institute of Management Accountants.

Organisation pédagogique

L’organisation pédagogique est lisible avec une spécialisation progressive. Les champs disciplinaires des deux parcours sont bien justifiés et détaillés. Les modalités d’enseignement sont clairement explicitées, en formation initiale uniquement pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise et en alternance en seconde année pour le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques. On s’interroge sur l’opportunité de développer d’autres modalités d’enseignements (tout en alternance par exemple).

La professionnalisation prend une place importante dans cette formation en raison tout d’abord de son organisation en alternance pour l’un des parcours Audit des organisations et maîtrise des risques et pour l’adossement aux associations professionnelles pour l’autre parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise.

On regrette toutefois que le stage ne soit pas obligatoire en master 1 Contrôle de gestion et finance d’entreprise. On s’interroge de plus sur l’existence d’une Unité d’enseignement (UE) « Entreprenariat – création d’entreprise » alors même que le dossier stipule clairement ne pas inclure l’entreprenariat dans les préoccupations du master. Enfin, si l’objectif de l’alternance à 100 % est atteint pour le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques, il n’est fait mention d’aucun outil ou dispositif particulier pour le suivi de ces apprentissages. Les dispositifs d’aide à la réussite présentent deux éléments marquants, l’individualisation pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise et une UE de méthodologie de l’insertion en entreprise pour le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques. On regrette que le dossier ne contienne pas plus d’informations sur la fréquence et le contenu des manifestations ponctuelles organisées avec les professionnels.

La place de la recherche se limite à l’exercice du mémoire dans l’organisation pédagogique pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise et est davantage développée pour le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques avec un enseignement à la recherche et un programme d’incitation à la recherche.

Les seuls outils ou supports présentés pour justifier de la place du numérique et les innovations pédagogiques sont Moodle et le serious game. S’il est rapidement évoqué la possibilité de faire appel à d’autres outils en perspectives d’améliorations, aucun projet n’est présenté en lien avec les enseignements des deux parcours.

Du point de vue international, on remarque la volonté pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise de proposer de nouveaux enseignements orientés vers l’international. Mais le développement des langues est insuffisamment institutionnalisé au sein de la formation, mais des perspectives intéressantes sur ces enjeux sont évoquées.

Cette rubrique permet quand même d’expliquer pourquoi les deux parcours fonctionnent en complète autonomie. Ce fonctionnement est à déplorer dans la mesure où l’on ne peut donc parler d’une véritable mention. Le temps de transport est mis en avant mais il n’est pas évident de comprendre en quoi il peut impacter la coordination entre les deux parcours ou la mise en commun de certaines UE, enseignements, projets ou même encore conférences.

Pilotage

La diversité et l’équilibre de l’équipe pédagogique sont en adéquation avec les objectifs de chaque parcours.

Les responsables de parcours sont identifiés. On apprécie la synthèse sur les intervenants présentée pour le

des deux parcours. On s’interroge sur le rythme des rencontres ponctuelles avec les étudiants présentés par le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise et sur la réalisation d’une autoévaluation par les étudiants pour ce même parcours.

Les modalités d’évaluation des connaissances sont claires mais sont très différentes selon les deux parcours, en particulier l’usage du contrôle continu.

Le dispositif de recrutement est partiellement détaillé (au-delà des deux étapes de sélection des dossiers puis d’entretien), on y comprend que les deux parcours ont des approches différentes. Le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise met en avant une priorité pour les étudiants issus de la licence Economie et gestion parcours CGFEalors que le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques pratique un système de contingentement pour les étudiants de troisième année de licence (L3) Economie-Gestion. Le dossier ne comporte pas de données chiffrées sur les profils des étudiants candidats et recrutés.

On s’interroge également, de par la construction du dossier traitant de deux parcours séparés, sur l’existence d’une vraie mention.

Résultats constatés

Le dossier contient en annexes une analyse très partielle des résultats. On s’interroge devant le faible effectif pour le parcours Audit des organisations en première année de master (M1) (10 étudiants maximum) alors que le parcours CGFE varie entre 23 et 38 étudiants (toujours en M1). En deuxième année de master (M2), le parcours CGFE a entre 32 et 42 étudiants alors que le parcours Audit varie de 32 à 42.

Le pourcentage de réussite est de 88 % en M1 pour le parcours Audit et de 70 à 90 % pour le parcours CGFE. Ce taux de réussite est en moyenne de 80 % pour les deux parcours en M2.

Le suivi des diplômés est mis en avant avec l’enquête d’insertion 2016 du ministère de l’éducation nationale portant sur l’emploi des diplômés 2013. Cette enquête est mobilisée pour de nombreux masters mais on apprécie ici le fait que les résultats de la spécialité Audit des organisations et maîtrise des risques soient mis en avant, d’autant qu’ils sont satisfaisants. Pour autant, il n’est pas fait mention de l’usage des questionnaires réalisés. Pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise il n’existe pas encore de retour d’expérience ou d’analyse des données en raison de la jeunesse du parcours. Il manque certains outils de pilotage d’une mention notamment sur les aspects pilotage des contrats d’apprentissage, la satisfaction des étudiants et de l’insertion des diplômés.

CONCLUSION Principaux points forts :

● Partenariats avec les associations professionnelles pour le parcours Contrôle de gestion et finance d’entreprise.

● Outils et dispositifs de professionnalisation pour le parcours Audit des organisations et maîtrise des risques.

Principaux points faibles :

● Fonctionnement des deux parcours très séparé (absence de fonctionnement en mention, absence de projets communs).

● Insuffisant développement de la maîtrise d’une langue en l’état.

● Récolte et analyse insuffisantes des données relatives à la satisfaction, réussite et insertion des étudiants pour les deux parcours.

ANALYSE DES PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS

Il convient de noter un réel effort d’auto-évaluation.

Le master Contrôle de gestion et audit opérationnel est bien intégré dans son environnement socio-économique.

L’organisation des enseignements suit une progression logique et en lien avec des métiers et compétences clés.

Il devrait être possible de développer davantage le lien entre les deux parcours au travers de projets transversaux et de piloter d’abord par la mention et non par les parcours. Il est envisageable également de favoriser le développement de l’internationalisation avec notamment des enseignements en anglais. Enfin l’usage d’outils de pilotage des contrats d’apprentissage pourrait renforcer le suivi des étudiants alors que la systématisation du stage en master 1 pourrait encore améliorer la professionnalisation de la formation.

Département d’évaluation des formations

FICHE D’ÉVALUATION D’UNE FORMATION PAR LE HCÉRES

SUR LA BASE D’UN DOSSIER DÉPOSÉ LE 21 SEPTEMBRE 2017

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