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Établissement : Université Paris 13 ; Université Paris Descartes

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

La licence professionnelle portée par l’Institut universitaire de technologie (IUT) Saint Denis, département Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA), forme des collaborateurs de cabinets comptables ou de directions financières. Elle se déroule en contrats de professionnalisation sur un an, et repose sur une combinaison d’enseignements et de présence en entreprise selon le modèle d’une licence professionnelle en alternance.

ANALYSE

Finalité

Cette licence professionnelle (LP) permet la formation de collaborateurs de cabinets comptables ou de directions financières plus particulièrement aptes à détecter les risques et les problèmes liés à la production des informations comptables, dans une logique de révision ou d’audit. Les compétences ciblées sont bien identifiées alliant des compétences fondamentales liées aux métiers de la comptabilité et les compétences spécifiques nécessaires aux enjeux de la révision.

Les profils de postes sont énoncés clairement mais semblent peut-être surdimensionnés pour un titulaire de LP (exemple : seconder un directeur financier dans une grande entreprise). Il serait souhaitable de les énoncer en deux temps : quels débouchés sont possibles directement après la licence professionnelle et quels métiers sont envisageables à terme.

La mention de poursuites d’études n’est pas en cohérence avec l’objectif d’une LP. De fait, les débouchés professionnels cités semblent plus en lien avec les débouchés inhérents aux poursuites des études présentées qu’avec ceux d’une LP.

Positionnement dans l’environnement

La formation s’insère dans un ensemble de formations pilotées par l’IUT GEA et trouve son prolongement à côté

Même si les LP n’ont pas vocation à être adossées à des équipes de recherche en gestion, la place des enseignants chercheurs en Sciences de Gestion est significative : 31 % des heures (hors animation des projets) sont assurées par des maîtres de Conférences relevant des laboratoires de l’Université Paris 13.

Le nombre précis et les thématiques de ces laboratoires ne sont cependant pas précisés.

Par sa nature, cette licence semble a priori bien insérée, trouvant sa place légitime dans l’environnement économique local et régional. Cependant, ce thème reste allusif. Aucune étude d’opportunité, de besoins n’est mentionnée et il est difficile d’apprécier la réalité de la demande du marché (aval). Le dossier fourni quelques précisions concernant les conventions annexées au dossier, mais rien ne détaille la variété et richesse des partenariats.

Aucune coopération internationale n’est évoquée pour cette licence en particulier, même s’il est fait mention des projets internationaux du département.

Organisation pédagogique

Elle s’adresse à des candidats ayant déjà des bases solides dans les domaines comptables et constitue a priori une dernière année de spécialisation avec des compétences bien ciblées en cohérence avec les objectifs annoncés. La formation assure une mise à niveau préalable intensive pour homogénéiser les profils d’origines variées (Diplôme universitaire de technologie (DUT), Brevet de technicien supérieur (BTS), licence deuxième année (L2). La formation dispense un enseignement professionnalisant permettant les dispenses des Unité d’enseignement (UE) 9, 10 et 12 du diplôme de comptabilité et de gestion (DCG).

L’ensemble de la maquette est clair, strictement conforme à la fiche répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), bien que les volumes horaires mentionnés dans le dossier ne correspondent pas à ceux de l’annexe (477 heures dossier contre 415 heures en annexe).

Elle est a priori ouverte aux VAP (validation des acquis professionnels) et VAE (validation des acquis de l’expérience) même si cette configuration n’a pas été utilisée.

La formation repose sur des stagiaires en contrats de professionnalisation. A ce titre, les stages occupent une place importante de la LP par le système d’alternance trois jours en entreprise (cabinet, directions financières) pour deux jours à l’IUT. Le stage compte pour 16,7 % des coefficients de l’évaluation et fait l’objet d’un mémoire et d’une évaluation avec deux enseignants, le tuteur et un éventuel représentant de l’Ordre des Experts comptables (OEC). Il est encadré par un enseignant référent qui assure deux visites de son étudiant et de l’entreprise d’accueil.

Les projets tuteurés sont importants en pondération : 25 % des European credits transfer system (ECTS). En revanche le volume horaire dédié n’est pas précisé et la description des projets, de leur encadrement et des modalités d’animation est trop allusive.

La place des stages et des projets est donc significative, globalement bien orchestrée et conforte la dimension professionnalisante de cette licence. Elle mériterait plus de détails sur la partie projet qui peut être délicate pour un travail de groupe avec des alternants.

La LP propose par ailleurs le passage des certifications Voltaire et Test of English for International Communication (TOEIC). Cependant il semble qu’elles ne soient pas obligatoires et n’interviennent pas dans l’évaluation (notes).

Elle offre une part large aux intervenants professionnels (43 %) :180 heures animées par des professeurs associés (PAST) sur 415 heures.

Enfin, les étudiants bénéficient d’un atelier « projet professionnel » animé par deux coachs professionnels.

La licence propose l’ensemble des leviers de professionnalisation utiles à la bonne insertion des étudiants.

Hormis la méthodologie «mémoire » présentée, et l’intervention d’enseignants chercheurs, il n’y a pas de place particulière pour la recherche dans les enseignements, ce qui reste en cohérence avec l’esprit d’une LP.

L’utilisation de l’Environnement Numérique de Travail (ENT) n’est pas développée et le dossier insiste sur les travaux de groupe et l’acquisition de compétences élémentaires liées à la présentation de travaux avec des outils professionnels mais classiques. L’ensemble reste allusif.

L’ensemble des moyens pédagogiques semble classique et cohérent avec les objectifs de formation de type Licence professionnelle mais ne repose pas sur les outils numériques.

La formation n’est certes pas tournée vers l’international et ne semble pas le nécessiter compte tenu de ses débouchés professionnels.

Pilotage

L’équipe pédagogique est constituée d’universitaires (36 %), de professionnels (43 %) qui assurent 31 % du volume horaire. Elle est cohérente avec la formation et ses objectifs. La LP bénéficie par ailleurs d’un secrétariat dédié.

La qualité des professionnels est en cohérence avec la variété des thèmes du programme.

Cependant, le fonctionnement de l’équipe n’est pas développé hors la régularité de ses réunions (hebdomadaire).

Un conseil de perfectionnement existe mais sa présentation est sommaire. Il est dédié à la résolution des problèmes pédagogiques des étudiants en difficulté ce qui ne devrait pas être sa fonction. Il est présenté comme dispositif d’aide à la réussite des étudiants et non comme outil de pilotage de la formation.

Il se réunit une fois par an semble-t-il.

Sa composition n’est pas précisée.

Aucun outil spécifique d’auto évaluation n’est mentionné, et les retours d’évaluations par les étudiants ne sont pas présentés, hormis la grille d’évaluation vierge qui leur est soumise (annexe).

Les modalités d’évaluation des étudiants sont classiques, fondées sur le contrôle continu ; les stages font l’objet d’un mémoire et d’une soutenance déjà évoqués. L’introduction à venir d’une simulation d’entreprise a pour but de développer les compétences transverses d’autonomie, travail de groupe, coopération.

Un dispositif anti plagiat est mis en place.

Il n’est pas fait mention explicitement d’un livret d’étudiant ou de portefeuille de compétences

Les recrutements sont basés sur l’étude de dossiers puis entretiens. Le fonctionnement en commission de sélection n’est pas précisé mais il semble que seul le responsable d’année soit en charge de cet aspect. Les critères d’appréciation des candidats sont détaillés.

L’accès par Validation des acquis de l’expérience (VAE) ou Validation des acquis professionnels (VAP) est possible mais aucun dossier n’a été déposé pour l’instant.

Les dispositifs d’aide sont ceux d’une formation classique : tuteurs, espaces de travail.

Résultats constatés

Les effectifs ont été de 14, 9 et 10 pour un nombre de dossiers de 60, 80, 100. Le nombre de candidats augmente chaque année, mais l’effectif de la promotion s’est réduit. Par ailleurs, l’origine BTS est stable, alors que le nombre de DUT et L2 baisse : une analyse de cette situation est utile.

Les taux de réussite sont bons pour peu que ce soit pertinent sur des promotions aussi restreintes : 93 % en 2014-2015 et 89 % en 2014-2015-2016.

Le suivi fait l’objet d’une enquête interne : téléphone et mails. Cependant le taux de retour semble faible (50 % et 55 %) compte tenu des effectifs (de 15 à 10 par an). Une cérémonie de remise des diplômes permet de réunir et suivre les anciens. La poursuite d’étude est élevée au regard des chiffres fournis et du taux de retour (34 % sur 2015-16, calculés sur une base de 55 % de retour et un effectif de 9 stagiaires). Elle ne correspond pas à la finalité d’une licence professionnelle.

Au regard des données fournies, l’insertion reste faible (21,5 %, avec un taux de réponse de 50 %) en 2014-2015 (part significative des poursuites d’études 14 %). Pour l’année 2015-2016, il n’y a aucun chiffre concernant l’activité professionnelle des diplômés. Cette situation mérite une analyse à l’occasion des travaux du conseil de perfectionnement. Cela peut s’expliquer partiellement par la poursuite en DCG pour la validation des dernières UE de l’examen d’état. La nature précise des postes et type d’entreprises (cabinets, etc.) n’est pas précisée. En lien avec les remarques précédentes, la part de poursuite d’études n’est pas en cohérence avec l’objectif

CONCLUSION

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