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Manifestations neuropsychiatriques et musculaires :

3-TDM cervico-thoracique :

C. Les manifestations cliniques :

6- Manifestations neuropsychiatriques et musculaires :

Les patients atteints d’adénomes parathyroïdiens rapportent des manifestations neurologiques non spécifiques, à type de léthargie, asthénie, fatigabilité, des symptômes dépressifs ou anxieux, des troubles de concentration, dont il est difficile de savoir s’ils sont attribuables à l’HPTP et s’ils vont s’améliorer avec son traitement (53).

Environ 1 à 2% des patients ayant une hyperparathyroïdie primitive de longue durée et non traitée développent une crise aiguë parathyroïdienne, caractérisée par une hypercalcémie sévère et des symptômes marqués d'hypercalcémie, notamment des troubles neuropsychiatriques (52).

Il s'agit habituellement de sujets âgés de plus de 55 ans, dont la présentation clinique est un syndrome confusionnel une fois sur deux et un coma dans l'autre moitié des cas (52).

Le syndrome neuromusculaire classique (myopathie avec trouble de la marche, amyotrophie, fasciculations et hyperréflexie) a virtuellement

7-Manifestations urinaires :

Le syndrome polyuro-polydipsique est très fréquent et précoce. Il est permanant réveillant le malade la nuit et modéré : 2à 3litres/24h.

Tableau 4: Les différentes manifestations révélatrices selon l’étude de J.L. Wémeau faite en 1989 (60)

D. Biologie :

1-L’hypercalcémie :

L’hypercalcémie est variable dans l’HPTP, en rapport avec l’importance de l’hypersécrétion de PTH. La calcémie totale peut être normale dans 5 à 22% selon les séries de la littérature (62). Toutefois, le calcium ionisé (CaI) est pratiquement constamment augmenté (98%). une calcémie totale normale peut s’expliquer par une hypoalbuminémie, une acidose, une carence profonde en vitamine D. La calcémie mesurée sera corrigée par l’albunémie ou la protidémie à l’aide de formule :

Calcémie corrigée = Ca mesurée (mmol/L) – 0,025 (A (g/L) – 40)

A = Albuminémie

La calcémie corrigée, même modestement augmentée, doit être confrontée à une PTH mesurée sur le même échantillon : si la PTH est haute ou normale haute inadaptée à la calcémie, le diagnostic est suspecté. Le calcium ionisé, plus précis que la calcémie corrigée, peut alors faciliter le diagnostic. Cependant, le dosage de la Cal ne peut être réalisé en routine, car le dosage doit être fait rapidement après le prélèvement et ne peut être transporté. En outre la congélation est proscrite. Ce dosage est donc utilisé seulement dans les cas difficiles et dans des laboratoires spécialisés (45).

Devant une normocalcémie, on élimine également une association de l’HPTP et d’hypothyroïdie, le traitement de l’hypothyroïdie démasquant

intermittente ou modérée ou débutante ou par une résistance à l’action de la PTH en périphérie au niveau de l’os et du rein.

Dans notre série, tous nos patients ont bénéficié d´un dosage de calcémie qui était variable entre 116 et 170 mg/l avec une moyenne à 133mg/l.

2-Dosage plasmatique de la PTH :

L’association « hypercalcémie, PTH élevée » fait le diagnostic de l’hyperparathyroïdie primitive dans la majorité des cas. La calcémie est parfois normale, mais cela reste exceptionnel, après mesure du calcium ionisé. Dans 10 à 20% des cas, la concentration de PTH est normale ou à la limite supérieure du seuil physiologique, ce qui indique toutefois une sécrétion inapproprié de PTH. Il faut néanmoins écarter une hyperthyroïdie et une sarcoïdose car elles sont associées à une inhibition de la sécrétion de PTH et l’hyperparathyroïdie sous-jacent ne peut être démasqué qu’après guérison (63).

Dans notre série, le taux de PTH était élevé chez tous les patients avec une moyenne de 591,7pg/ml.

3-Calciurie :

L’excrétion urinaire de calcium est élevée chez 30% à 40% des patients (45), due en grande partie à une synthèse accrue de calcitriol (sous l’influence de l’excès d’PTH et de l’hypophosphatémie), qui stimule l’absorption intestinale du calcium. Le second mécanisme pouvant en partie contribuer à l’hypercalciurie observée dans l’HPTP, est l’augmentation de la résorption osseuse nette sous l’influence de l’excès de PTH (59). Il permettra de faire un diagnostic

4-Phosphorémie :

Classiquement rapportée dans l'HPT, elle est inconstante. La phosphatémie est inférieure à 0,80 mmol/l dans 50 à 70 % des cas, rarement supérieure à 1 mmol/l, due à une diminution de sa réabsorption tubulaire, en raison de l’hypersécrétion de PTH. Mais la phosphorémie varie en fonction de l’apport nutritionnel et de la fonction rénale, et elle est normale plus fréquemment chez les femmes ménopausées (63).

5-Phosphaturie :

Elle est souvent augmentée > 800mg/24 heures. Ce paramètre est toutefois peu fiable.

Dans notre série, la phosphaturie n’a pas été mesurée. 6- Le dosage de la 25 (OH) vitamine D3:

Peut être utile pour rechercher une carence en vitamine D en particuliers lors des formes osseuses sévères et dans la population âgée. Le dosage de la 1,25 (OH) vitamine D3 n’a pas d’intérêt dans la démarche diagnostique. En revanche, ce dosage a permis de proposer des hypothèses pathogéniques pour expliquer les différentes présentations cliniques de l’HPTP. Une étude française publié en 2010 avait objectivé que la prévalence du déficit en vitamine D était de 51 % des patients atteints d’HPTP confortant ainsi les enquêtes internationales, et proposant de corriger la carence en vitamine D dans la population des patients ayant une HPTP, que ceux-ci fassent l’objet d’un projet chirurgical ou simplement de surveillance (45, 63).

7-Marqueurs osseux :

Les marqueurs de formation et de la résorption sont augmentés dans 75% des cas témoignant d’un remodelage osseux élevé avec un couplage persistant entre formation et résorption. Après le traitement chirurgical de l´adénome parathyroïdien, on note une augmentation des marqueurs de formation et une diminution des marqueurs de résorption, ce qui est en faveur d’activation préférentielle de la formation expliquant la récupération osseuse (63).

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