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Maladies auto-immunes

Dans le document LE SANG DE CORDON : OBTENTION ET APPLICATIONS (Page 180-184)

Les lésions de la moelle épinière

II.2.6. Maladies auto-immunes

Le concept de l’utilisation des CSH est né de quelques observations initiales chez des patients traités par greffe de moelle, allogénique ou autologue, pour une hémopathie maligne ou une affection tumorale et présentant simultanément une MAI associée, dont la rémission fut observée après la greffe de moelle[288].

Depuis, un programme coordonné à l’échelon international a contribué au développement de l’utilisation des cellules souches hématopoïétiques (CSH) tout d’abord issues de la MO et du sang périphérique , puis récemment issus du SC ,pour le traitement des maladies auto-immunes (MAI) sous l’égide de l’European group for Blood and Marrow Transplantation (EBMT working party on autoimmune diseases) en lien avec l’European League Against Rheumatism (EULAR) et l’International Bone Marrow Transplant Registry (IBMTR) en Amérique du Nord [289](tableau 5).

Les résultats encourageants des essais de phase II ont permis de concevoir un nombre croissant d’essais prospectifs randomisés en Europe et aux États-Unis pour comparer l’efficacité de la greffe de CSH et de CSM du SC aux traitements conventionnels.

Tableau 5 : Nombre de greffes de CSH pour MAI rappor à 2017, indications et suivi

immunes et auto-inflammatoires : recommandations de la Société francophone de greffe de moelle et de thérapie cellulaire.

III.2.6.

La sclérose en plaques (SEP), affection système nerveux central (S

complexes, associant lymphocytes T, lymphocytes B, cellules microgliales et cytokines, qui conduisent à une démyélinisation et une dégénérescence axonale (et neuronale), substrat de l’apparition et de l’aggra

greffes de CSH pour MAI rapportées en France de 1996 ndications et suivis des autogreffes de CSH dans les maladies auto

inflammatoires : recommandations de la Société francophone de greffe de moelle et de thérapie cellulaire. Bull Cancer (2017)

.1. La sclérose en plaque

La sclérose en plaques (SEP), affection démyélinisant inflammatoire du système nerveux central (SNC), fait intervenir des mécanismes auto

complexes, associant lymphocytes T, lymphocytes B, cellules microgliales et cytokines, qui conduisent à une démyélinisation et une dégénérescence axonale (et neuronale), substrat de l’apparition et de l’aggravation d’un handicap tées en France de 1996 dans les maladies auto-inflammatoires : recommandations de la Société francophone

inflammatoire du NC), fait intervenir des mécanismes auto-immuns complexes, associant lymphocytes T, lymphocytes B, cellules microgliales et cytokines, qui conduisent à une démyélinisation et une dégénérescence axonale vation d’un handicap

considérable dans le traitement de la SEP .Ces nouveaux traitements incluent la remyélinisation par voie exogène [291] c’est-à-dire la greffe de cellules potentiellement myélinisantes. Différents types cellulaires sont évalués. Les CSM semblent avoir essentiellement un effet immuno-modulateur (étude européenne en cours).

Récemment [292], un essai international (ASTIMS) (intensification et autogreffe au cours de la sclérose en plaque) est en cours , et a comme objectif ,de comparer les résultats de la greffe de CSM à ceux de la mitoxantrone et pour lequel 15 des 30 patients nécessaires ont été inclus.

III .2.6.2. La sclérodermie

La sclérodermie systémique est une maladie auto-immune rare associée à un dysfonctionnement des cellules immunitaires, des fibroblastes et des cellules endothéliales. Il existe deux principales formes selon l'extension cutanée, les formes limitées et les formes diffuses. Quel que soit son type, la sclérodermie systémique est associée à un risque important d'atteinte viscérale, particulièrement digestive, pulmonaire, cardiaque ou rénale, qui réduit significativement la survie[293]. Actuellement trois essais sont en cours [294][178] [179], comparant la greffe de CSH avec ou sans TBI (essai européen Autologous Stem Cell Transplantation In Scleroderma (ASTIS) et un essai américain monocentre (ASSIST)) aux bolus mensuels de cyclophosphamide pendant un an. L’essai européen ASTIS comparant la greffe de CSH aux bolus mensuels de cyclophosphamide (750 mg/m2 pendant 12 mois) a inclus, en octobre 2007, 106 patients sur les 120 nécessaires. Les résultats de ces essais permettront de déterminer si la greffe de CSH apporte un bénéfice suffisant , pour justifier d’autres études , et ce afin d’améliorer son efficacité ou sa sécurité.

III.2.6.3. Le lupus érythémateux systémique

Le lupus érythémateux systémique est une affection chronique marquée par une succession de poussées s’accompagnant d’une altération de l’état général et de périodes de rémission sans symptôme. Il n’existe pas de traitement curatif ; les seuls traitements disponibles visent à réduire l’inflammation et la douleur associée, et à prévenir les complications. En revanche , de nouvelles perspectives thérapeutiques sont à l’étude. Pour cela , un essai européen de phase II b (ASTIL) destiné aux patients atteints de LED sévère après six mois d’un traitement de référence (variable selon les centres) est en cours sous l’égide de L’EBMT et de l’EULAR [1] [2].

III.2.6.4. La maladie de Crohn

La maladie de Crohn fait partie des maladies inflammatoires chroniques intestinales. D’origine méconnue et multifactorielle, elle atteint différentes parties du tube digestif et se caractérise par des phases de poussées et de rémissions [298]. La greffe de CSH pourrait représenter un traitement efficace dans les formes sévères, résistantes aux traitements médicaux. Ce traitement est capable d'induire une rémission clinique et endoscopique prolongée (3-18 mois d'après la présentation à la DDW digestive disease week). Cependant, cette efficacité est peut-être liée à l'utilisation de la cyclosphophamide. Dans un essai pilote, Stallmach et al. ont en effet rapporté une évolution favorable chez 8 patients ayant une maladie de Crohn sévère résistante aux corticoïdes [299]. Le traitement, qui consiste en des perfusions mensuelles de 750 mg de cyclosphophamide, semble capable d'induire une rémission prolongée. De nombreuses observations démontrant une rémission durable après autogreffe pour des affections sévères résistantes à tous les traitements médicaux et

chirurgicaux préalables ont conduit à la mise en place d’un essai européen de phase II b comparant la greffe précoce versus retardée à un an, après mobilisation de CSH dans les formes sévères résistantes au traitement classique.

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