Chapitre 2 : Etat de l’art des notations
2 Revue des notations existantes
2.3 Domaine : Travail Coopératif Assisté par Ordinateur
2.3.2 MABTA
La notation MABTA (Multiple Aspect Based Task Analysis) [Lim 2004] est dédiée à l’analyse des
besoins. Elle s’appuie sur un ensemble de concepts proche de l’ontologie de GTA et reprend les concepts de rôle, de tâche, de but, et d’objet. À l’aide de ces concepts, les auteurs identifient plusieurs aspects des systèmes collaboratifs qui conduisent à l’utilisation de quatre modèles :
1. Le premier est un modèle hiérarchique des rôles et des utilisateurs intervenant dans une application collaborative ;
2. Le deuxième est un modèle de tâche de groupe, qui décrit la collaboration et la
communication entre les acteurs d’un collecticiel ;
3. Le troisième est un modèle hiérarchique de tâches, qui permet d’affiner les tâches du
premier modèle, ainsi que d’introduire des tâches non collaboratives ;
4. Enfin, le quatrième modèle propose de représenter l’interface graphique abstraite du
système.
La Figure 49 décrit le modèle des rôles et des utilisateurs de l’application WCCM que nous avons produit lors la première phase de modélisation MABTA. Chaque utilisateur est identifié par une étiquette préfixée par la lettre U et un numéro d’utilisateur (ce qui donne la forme : Un). Des
relations peuvent ensuite être ajoutées. MABTA propose une relation est Hiérarchiquement
supérieur à, soit entre deux rôles, soit entre deux utilisateurs, et une relation Joue le rôle de qui permet d’associer un utilisateur à un rôle précis. Pour ces deux relations, la disposition verticale des
rectangles est importante, car c’est le rectangle le plus haut qui est soit Hiérarchiquement supérieur à
soit Joué par le rectangle le plus bas. La Figure 49 illustre les rôles que nous avons identifiés : le rôle
de Chef qui est joué par l’Utilisateur 1 et le rôle de Sergent qui est joué par l’Utilisateur 2. Nous
ajoutons un rôle nommé Utilisateur dont les rôles de Chef et de Sergent sont la spécialisation.
Figure 49 : Modèles de rôles et des utilisateurs MABTA.
La seconde phase de modélisation MABTA consiste à décrire la collaboration entre les utilisateurs à l’aide d’un modèle de tâches de groupe. Comme l’illustre la Figure 50, toute tâche collaborative est
typée et son type est indiqué par une lettre : C pour une tâche de coordination, S pour une tâche
mono-utilisateur, et D pour une tâche de prise de décision. Pour chaque utilisateur du système, une
colonne est utilisée pour décrire les tâches qu’il peut effectuer. Les tâches collaboratives sont reliées
entre elles au moyen d’une relation d’Influence, signifiant que la réalisation d’une tâche a une
influence sur la réalisation d’une autre tâche.
Pour l’application WCCM, la création d’un fantassin s’effectue en deux étapes illustrées à la Figure
50, tandis que le Chef peut donner son accord à la création en Acquiesçant. Le sergent peut
également Former un groupe tandis que le Chef peut Déplacer un groupe créé. Nous utilisons la
relation Influence pour signifier que la formation d’un groupe engendre la possibilité de le déplacer.
Sergent Chef
U1 : Utilisateur 1 U2 : Utilisateur 2
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Chapitre 2 : Etat de l’art des notations
Figure 50 : Modèle de tâche de groupe MABTA.
À la suite de la description du modèle de tâches de groupe, MABTA propose d’affiner ces tâches par le biais d’un modèle hiérarchique de tâche. Celui-ci permet également d’ajouter des tâches mono-utilisateur qui n’ont pas d’influence sur la collaboration. Nous représentons une partie du modèle de tâches de notre cas d’étude au sein d’une description où la répartition des les tâches entre les deux utilisateurs est exprimée par une séparation en deux colonnes. Le modèle hiérarchique de tâches permet d’exprimer une planification entre les sous-tâches. Cette planification s’exprime au moyen du
label Plan,suivi d’un ordre de réalisation des sous-tâches.
Ainsi, nous décomposons la tâche Créer un fantassin en deux sous tâches successives : Sélectionner
un baraquement puis Créer un fantassin. La séquence est matérialisée par un Plan : 1 -> 2. De
manière similaire, nous avons décomposé la tâche Acquiescer en deux sous-tâches Entendre le type
d’unité créé et Donner son accord. Il convient de noter que nous avons déplacé la relation d’influence
entre la tâche Créer un fantassin et la tâche Acquiescer, qui est présente dans le modèle de tâches de
groupe (Figure 50). Elle relie maintenant la sous-tâche Créer un fantassin et la tâche Acquiescer. Ceci
exprime le fait que c’est à la suite de l’exécution de la demande de création d’un fantassin que l’autre utilisateur peut donner son accord à la création. Nous avons décomposé de manière assez
similaire les tâches Former un groupe et Déplacer le groupe. Toutefois, le plan de la tâche Déplacer le
groupe comporte une séquence suivie d’une concurrence entre les tâches Donner l’ordre de se déplacer et Indiquer une destination.
Acquiescer Former un groupe Créer un fantassin Chef (Utilisateur 1) Sergent (Utilisateur 2) C D D Déplacer un groupe D
Figure 51 : Décomposition hiérarchique en sous
Enfin, les auteurs de MABTA préconise
forme de maquettes. Une telle maquette est illustrée à la notation TaskMODL.
Conclusion sur MABTA
Pour conclure, MABTA permet au travers de ses quatre représentations de modéliser de manière complémentaire les objets graphiques manipulables (modèle de l’interface graphique), les tâches de bas niveaux qui manipulent ces objets (modèle hiérarchique de tâches), les tâches de haut niveau qui décrivent la collaboration entre les utilisateurs (modèle de tâch
utilisateurs et rôles intervenant dans l’utilisation d’un système collaboratif (modèle des rôles et utilisateurs).
Malgré cette complémentarité, les différentes représentations de MABTA ne permettent pas de modéliser précisément le comportement d’un système collaboratif. En effet, chaque représentation souffre d’un manque de précision dans les moyens d’expression (relation
de moyens d’expression (pas de représentation des modalités d’entrée ou de sor
MABTA est initialement destinée à l’analyse des besoins, ce qui explique pour une large part l’imprécision pour la spécification d’un système. En effet, une solution de conception produite à partir d’une analyse de besoins réalisée avec
notation.
: Décomposition hiérarchique en sous-tâches individuelles.
Enfin, les auteurs de MABTA préconisent de réaliser un modèle de l’interface graphique sous la forme de maquettes. Une telle maquette est illustrée à la Figure 39 dans la section consacrée à la
Pour conclure, MABTA permet au travers de ses quatre représentations de modéliser de manière taire les objets graphiques manipulables (modèle de l’interface graphique), les tâches de bas niveaux qui manipulent ces objets (modèle hiérarchique de tâches), les tâches de haut niveau qui décrivent la collaboration entre les utilisateurs (modèle de tâches de groupe) et les différents utilisateurs et rôles intervenant dans l’utilisation d’un système collaboratif (modèle des rôles et
Malgré cette complémentarité, les différentes représentations de MABTA ne permettent pas de ment le comportement d’un système collaboratif. En effet, chaque représentation
souffre d’un manque de précision dans les moyens d’expression (relation influence
de moyens d’expression (pas de représentation des modalités d’entrée ou de sor
MABTA est initialement destinée à l’analyse des besoins, ce qui explique pour une large part l’imprécision pour la spécification d’un système. En effet, une solution de conception produite à partir d’une analyse de besoins réalisée avec MABTA peut ensuite être décrite au moyen d’une autre de réaliser un modèle de l’interface graphique sous la dans la section consacrée à la
Pour conclure, MABTA permet au travers de ses quatre représentations de modéliser de manière taire les objets graphiques manipulables (modèle de l’interface graphique), les tâches de bas niveaux qui manipulent ces objets (modèle hiérarchique de tâches), les tâches de haut niveau qui es de groupe) et les différents utilisateurs et rôles intervenant dans l’utilisation d’un système collaboratif (modèle des rôles et
Malgré cette complémentarité, les différentes représentations de MABTA ne permettent pas de ment le comportement d’un système collaboratif. En effet, chaque représentation
influence) ou d’un manque de moyens d’expression (pas de représentation des modalités d’entrée ou de sortie). Rappelons que MABTA est initialement destinée à l’analyse des besoins, ce qui explique pour une large part l’imprécision pour la spécification d’un système. En effet, une solution de conception produite à MABTA peut ensuite être décrite au moyen d’une autre
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