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Méthode et dispositif de collecte de données pour l'analyse des systèmes de production

Encadré 1 : Le système de vulgarisation par la formation et les visites

0.3.2. Méthode et dispositif de collecte de données pour l'analyse des systèmes de production

La démarche qui été utilisée associe trois échelles d'observations et d'analyses qui correspondent aux deux volets qui ont été explorés : il s’agit de l’étude des systèmes de production et de la commercialisation des produits dérivés du manioc.

L’analyse au niveau régional a mis en évidence les liens qui relient les agriculteurs aux consommateurs. Elle a permis d'avoir une vue d'ensemble sur le potentiel de l'offre et d’apprécier les marges bénéficiaires obtenus par les différents acteurs.

Les informations collectées dans la sphère villageoise ont permis de i) retracer l’histoire agraire ; ii) d’identifier les modes de gestion de l’espace et les rapports sociaux de production ; iii) de caractériser la structure des familles et d’apprécier le degré d’ouverture du village sur l’extérieur.

Les enquêtes et les entretiens ont été les principaux outils de collecte d'informations utilisés. Pour l'étude des systèmes de production des outils spécifiques ont été ajoutés pour l'analyse des pratiques agricoles. Il s’agit essentiellement du suivi des exploitations et de la méthode de champ-école.

Les enquêtes

La démarche qui a été utilisée comporte trois étapes :

1) La première étape comporte une série d’enquêtes exploratoires auprès de quelques agriculteurs et des responsables traditionnels (chef de village et chef de terre) des villages concernés. Des rencontres ont été organisés systématiquement dans chaque village les chefs traditionnels, les responsables des principaux groupements et associations villageoises. Les doyens d'âge ont été aussi rencontrés. Pour les autres agriculteurs, des séances d’entretiens ont été organisés avec de petits groupes de 4 à 10 personnes en utilisant comme repère les regroupements des habitations au sein des villages (Annexe 1). Les discussions qui ont été conduites individuellement ou en

53 groupes restreints ont permis d'appréhender le fond commun de connaissances. Les différentes entités sociales des villages ont été identifiés et les grands traits de leurs caractéristiques connus ;

2) La seconde étape a consisté à faire un recensement exhaustif de la population dans chacun des villages. La fiche de collecte de données a permis de recueillir les données structurelles de l’ensemble des exploitations agricoles (annexe 2). Il s’agit des informations portant sur :

- la structure des ménages (classification par sexe et par âge) ; - les animaux de trait et les équipements de culture attelée ; - la surface agricole détenue par exploitation agricole ; - la présence d’animaux d’élevage (petits et gros ruminants).

Le traitement des données a permis d'obtenir une liste qui a ensuite été utilisée comme base de sondage pour l'enquête sur les pratiques des agriculteurs.

3) La troisième étape a consisté en une enquête, pour collecter des informations sur les pratiques de production. L’échantillon comptait 30 chefs d'exploitations agricoles représentant entre 40 % et 60 % de l'effectif total des chefs d’exploitations agricoles de chaque village. Le questionnaire qui a été administré contient à la fois, des questions fermées pour la collecte des données structurelles et des questions ouvertes sur les pratiques (Annexe 3).

Le suivi des exploitations agricoles

Le but de cette activité est de permettre, par le suivi d’un échantillon d'agriculteurs, d’évaluer les performances agronomiques de leurs pratiques. Pour chaque village, un échantillon de 25 agriculteurs a été constitué sur la base d'un tirage aléatoire parmi les 30 qui avaient été enquêtés sur les pratiques. Les agriculteurs retenus ont été suivis durant toute une saison culturale du manioc, de la mise en place de la culture à la récolte (entre les mois de juillet 2013 et de décembre 2014). Les informations ont été collectées à l'aide d'une fiche conçue à cet effet (Annexe 4).

Les informations ont été collectées sur deux périodes : la première s’étalait du mois d’août à décembre 2013. Cette période est celle de la mise en place et de l'exécution des travaux d’entretien des parcelles avant la saison sèche. Durant cette période les informations collectées concernaient la mise en place des cultures et les premiers travaux d'entretien. La collecte a été suspendue au mois de décembre 2013. Elle a repris en juillet 2014, pour être clôturée en

54 décembre de la même année. Cette seconde période correspond à celle des récoltes et de la commercialisation des produits par les agriculteurs.

Les champs-école

Un champ-école paysan est un programme éducatif non formel, étagé au long d’un cycle cultural, ayant pour objet une culture spécifique dans les champs des paysans. Les activités se calent sur les différents stades de développement de la plante et sur les pratiques de gestion qui leur sont liées. Le processus est participatif, centré sur les apprenants, et se base sur une approche d’acquisition de connaissances par l’expérience.

Le principe fondamental d'un champ-école consiste à évaluer de manière participative, une technique ou une innovation, à travers un dispositif qui comprend, une parcelle expérimentale placée à côté d’une parcelle paysanne. La parcelle expérimentale appelé « Champ école » est conduite selon un itinéraire technique qui permet à la variété cultivée d’exprimer tout son potentiel productif. Alors que libre cours est donné aux agriculteurs pour la conduite de leur parcelle. Des discussions sont organisées aux différents stades du cycle de développement du manioc pour discuter des pratiques agricoles (FAO, 2014). À cet effet, des informations sur les pratiques culturales, les rites et l’organisation sociale de la production ont été collectées (Annexe 5)

a) Les enquêtes pour la collecte de données de commercialisation

Le public cible pour cette enquête est constitué de commerçants (grossistes, demi-grossistes et détaillants), vendeurs des produits dérivés du manioc. Dans cette étude nous n'avons pas recherché une représentativité statistique de notre échantillon. Notre objectif était de fournir une vision d'ensemble de la commercialisation du manioc dans notre terrain de recherche. Le segment offre de la filière étant couverte par l'étude des systèmes de production, cette enquête, a été focalisé sur les commerçants (grossistes, collecteurs, détaillants). Les informations sur les autres acteurs (transporteurs, administrateur de marché, institutions de micro finance) ont été collectées par des entretiens.

Le marché (au sens de lieu physique d'échanges marchands) a constitué l'élément structurant de notre échantillon. Dans un environnement économique dominé par le secteur informel et caractérisé par l'atomicité de l'offre des produits vivriers, ces lieux sont des endroits privilégiés pour l'étude des relations marchandes.

L'envergure et le rayonnement d'un marché dépend en premier du niveau de développement de sa région de rattachement. L'accessibilité en toutes saisons, la position géostratégique au

55 carrefour des grands axes de communication, ou la proximité d'une frontière peuvent être des éléments importants. Enfin, dans le domaine des produits agricoles, les potentialités naturelles d'une région ou le dynamisme de ses agriculteurs peuvent constituer des facteurs de développement. En fonction de tous ces critères on distingue quatre types de marchés aux caractéristiques décrites ci-dessous.

1) Les marchés hebdomadaires généralement situés dans les chefs-lieux des cantons. Le jour de marché est choisi de manière à permettre une rotation des commerçants dans tous les principaux marchés du canton ou de la sous-préfecture en une semaine. Ce sont les lieux de rencontre entre les populations des villages (venus vendre leurs produits, ou rechercher de produits manufacturés) et des commerçants venus acheter de produits agricoles ou proposer des articles.

2) Les marchés des chefs-lieux des sous-préfectures. La différence entre ces marchés et les précédents est qu’ils ont des activités tous les jours de la semaine. Il existe toutefois un jour de marché hebdomadaire durant lequel le volume des activités s’accroît considérablement par rapport aux autres journées. Dans le domaine de la commercialisation des produits agricoles au Tchad, les marchés hebdomadaires des chefs-lieux des cantons et ceux des sous-préfectures diffèrent très peu, en ce qui concerne la qualité des acteurs (souvent les mêmes), les pratiques commerciales, les volumes de transaction et les prix.

3) Les marchés des chefs-lieux des départements. Ils se tiennent tous les jours. Mais les marchés des départements de moindre importance ont gardé le caractère hebdomadaire que le faible niveau de développement économique de la région n’a pas permis d’effacer. 4) Enfin, les marchés des chefs-lieux des régions comme ceux de la ville de Moundou sont les destinations finales des produits agricoles collectés aux échelons inférieurs. Ces marchés sont aussi les centres d’agrégation vers N’Djamena ou vers les pays voisins pour les produits comme l’arachide ou le sésame.

L’échantillon a été constitué à partir d’un échantillonnage stratifié à deux niveaux : le premier niveau correspond aux départements et le second aux sous-préfectures. Si l'on s'en était tenu strictement aux limites administratives, seuls les départements de la Tandjilé-Est et ceux des Monts de Lam auraient dû être retenus. Les départements du Lac Wey et celui de la Kabbia ont été inclus dans l’échantillon à cause de l'importance des marchés de Moundou pour le premier et celui de Pont Carol pour le second.

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1) Le marché de la ville de Moundou dans le département du Lac Wey

La ville de Moundou est le premier pôle économique du Sud du Tchad, et son marché est celui qui draine une bonne partie de la production des villages du terrain d'étude. Le marché de Moundou est également ouvert sur ceux des pays voisins, surtout le Cameroun, grâce à une voie bitumée qui relie Moundou à la ville camerounaise de N’Gaoundéré, où se situe le début du chemin de fer qui conduit au Port de Douala.

2) Le marché de Pont Carol dans le département de la Kabbia

Pont Carol est une petite agglomération situé à 35 km de la ville de Kélo, sur la route nationale qui relie le Tchad au Cameroun, en passant par Pala et Léré, sur sa frontière Sud-ouest. Le rayonnement du marché et le niveau des transactions qui s’y déroulent dépassent de loin l’emprise territoriale de Pont Carol et sa démographie. C'est l'un des grands marchés de commercialisation des produits vivriers de la zone soudanienne, et le plus important centre de collecte des produits vivriers destinés à l'exportation à partir du sud-ouest du Tchad.

Les enquêtes exploratoires avaient permis de constater que la distinction entre grossiste et demi grossiste, était très difficile à faire, si on utilise comme critère de différenciation les volumes de transactions annuelles des produits dérivées du manioc. Il n’existe pas de grossiste ou de demi- grossiste spécialisé uniquement dans la vente des produits dérivés du manioc. La part des produits dérivés du manioc dans le stock dépend des choix stratégiques du commerçant et non de la disponibilité du produit sur le marché. Un demi-grossiste peut brasser annuellement des quantités de produits dérivés de manioc plus importantes qu’un grossiste. Par ailleurs, la plupart des grossistes sur les marchés ne vendent pas les produits dérivés du manioc, à cause de la détérioration du produit en cours de stockage. Les commerçants qui stockent les produits dérivés du manioc sur plusieurs mois ont évoqué des cas de détériorations par pourriture dû à un séchage insuffisant des produits. Une détérioration en cours de stockage est incompatible avec les stratégies de ventes spéculatives pratiquées par les commerçants grossistes. La distinction entre grossiste et demi-grossiste a été faite en fonction des volumes globaux de vente de produits vivriers vendus par les commerçants et non par rapport aux volumes de transaction sur les produits dérivés du manioc.

57 Tableau 1 : répartition de l'échantillon des commerçants

Région Département Marché Détaillant Grossiste Total Logone

Occidental

Lac Wey Moundou* 18 11 29

Logone Oriental Monts de Lam

Béssao 10 7 17

Gadjibian 8 0 8

Bidanga 2 0 2

Tandjilé Tandjilé Est

Kélo* 7 4 11

Bitikim 2 2

Dogou 6 6

Mayo-Kebbi Kabbia Pont Carol 5 1 6

Total 58 23 81

* Marché des chefs-lieux des départements

Un échantillon de 90 commerçants (60 détaillants et 30 grossistes ou demi-grossistes) avait été retenu. Dans la réalité le nombre total de grossiste présent sur les marchés visités était inférieur au nombre retenu. En définitive, notre échantillon comprenait 81 commerçants dont 58 détaillants et 23 grossistes et demi grossiste répartis entre huit marchés (tableau1).

La collecte des données s'est déroulée du 28 février au 30 mars 2014. Les données ont été collectées par quatre enquêteurs utilisant deux questionnaires semi-qualitatifs : le premier a été adressé aux grossistes et le second aux détaillants (Annexe 5 et 6).

Les données de l'enquête ont été complétées par les informations collectées par des entretiens auprès des autres acteurs intervenants ou susceptibles d'intervenir dans la commercialisation. Il s'agit des :

‐ organisations des producteurs ; ‐ transporteurs ;

‐ ONG et services de l’État intervenant dans la zone d’étude ; ‐ responsables des institutions de micro finance ;

‐ responsables traditionnels et communaux (pour les aspects organisationnels et les prélèvements de taxes).

b) Les enquêtes complémentaires hors des sites du projet

La zone d'étude du projet de recherche-développement dans lequel les travaux ont été réalisés a été circonscrite à deux départements de la zone soudanienne du Tchad. La dynamique qui a abouti à l'état actuel de la culture du manioc dans les sites retenus par le projet a commencé au

58 milieu des années 1990, avec l'appui technique et financier des partenaires internationaux. C'est une période relativement récente, comparée à l’ancienneté de la culture du manioc au Tchad. Les enquêtes ont donc été élargies à d’autres villages situés dans les premières régions à partir desquelles la culture du manioc s’est étendue au reste du Tchad.

Les deux types d'enquêtes réalisées précédemment ont été répétées : il s'agit de : ‐ l'enquête sur les pratiques agricoles

‐ l'enquête sur la commercialisation

Les mêmes objectifs et principes d'échantillonnage ont été utilisés pour les enquêtes les enquêtes complémentaires.

Échantillonnage et déroulement de l'enquête sur les systèmes de production

Cette enquête s'est déroulée dans les circonscriptions administratives du Moyen-Chari et du Mandoul Oriental. Parmi les six départements que comptent les deux régions, quatre se retrouvent dans le bastion d'origine de l'introduction du manioc au Tchad.

L'unité administrative de base de l’échantillon a été le canton, et les quatre départements retenus en comptent 32. De manière aléatoire, dix cantons ont été retenus.

Les exploitations agricoles ont été choisies de la manière suivante :

- dans chaque canton, un choix raisonné de cinq villages a été effectué de manière à avoir une répartition spatiale aussi représentative que possible ;

- Dans chaque village, dix agriculteurs cultivant le manioc ont été recensé de manière aléatoire. Le critère utilisé a été la culture du manioc sur une superficie d'au moins un hectare par l’agriculteur. Cinq exploitations agricoles ont été sélectionnées, de manière aléatoire, dans la liste des dix retenues. Dans le cas où il existe sur la liste une exploitation qui possède une grande superficie cultivée en manioc qui se dégage nettement des autres, elle est choisie systématiquement avant les quatre autres tirages. Cela a permis d’avoir une représentativité des grands agriculteurs de manioc. La structure de l'échantillon est synthétisée dans le tableau 2.

59 Tableau 2: échantillonnage de la 2e enquête sur les systèmes de production

Département Sous-préfecture Canton Nombre de Villages

Nombre des Agriculteurs

Bahr-Kôh Balimba Balimba 5 20

Barh-Sara Moïssala Békourou Dilingala Doubadéné 5 5 20 20

Békourou 5 20 Mandoul Oriental Bédaya Bédaya 5 20 Béssada Béssada 5 20 Mouroumgoulaye Mouroumgoulaye 5 20 Koumra Koumra 5 20

Grande Sido Danamadja Maro Danamadja Maro 5 5 20 20

Komogo Komogo 5 20

Total 55 220

Échantillonnage et déroulement et déroulement des enquêtes sur la commercialisation

La même stratification à deux niveaux (départements et sous-préfectures) utilisée dans les enquêtes commercialisation dans les sites a été retenue.

Le questionnaire a été adressé à 59 commerçants répartis entre 29 détaillants et 30 grossistes et demi grossiste répartis dans 7 marchés (tableau 3).

Tableau 3 : échantillonnage de la 2e enquête sur la commercialisation Région Département Sous-

préfecture Nombre commerçants Détaillants Grossistes Mandoul Barh-Sara Moïssala 12 5 7 Mandoul Oriental Koumra 12 11 1 Bédaya 5 4 1 Total Mandoul 29 20 9 Moyen- Chari

Grande Sido Danamadji 3 4

Barh-Kôh Sarh 11 3 8

Grande Sido Sido 5 - 5

Maro 10 6 4

Total Moyen-Chari 29 9

TOTAL GENERAL 59 29 30

Les mêmes questionnaires qui ont été utilisés dans la zone d’étude ont servi pour la collecte des informations. L’enquête a été effectuée entre les mois de mars et avril et a duré 45 jours. Les données ont été collectées par des enquêteurs formés à cet effet.

60 0.3.3. Le traitement et l’analyse des données

a) Les entretiens et les questionnaires semi-quantitatifs

Les informations collectées lors des entretiens ont été traitées au fur et à mesure par les méthodes d'analyse du discours et d'analyse de contenu. Les données des enquêtes par questionnaires semi-qualitatif ont été saisies et traitées avec le logiciel Sphinx. Les réponses aux questions ouvertes sont traitées selon la méthode de l’analyse du contenu. Le logiciel Excel a également été utilisé.

b) L’évaluation technique et économique des systèmes de culture

La méthode utilisée pour l’évaluation technique et économique des systèmes de culture et des systèmes de production s’inspire de celle utilisée, entre autres institutions, par la Chaire d’Agriculture Comparée de AgroParisTech (Cochet et Devienne, 2004 ; Dufumier, 2006 et Cochet, 2011) et par l’Institut des régions chaudes du pôle SupAgro de Montpellier (Ferraton et Touzard, 2009).

Pour l’évaluation économique, le mode de calcul, repose sur la valorisation, aux prix du marché, de la totalité des productions de l’unité considérée, sans tenir compte des quantités qui sont vendues, autoconsommées ou offertes en don.

c) Les indicateurs de mesure

Les données utilisées pour l’évaluation des performances techniques et économiques ont été collectées sur les parcelles des agriculteurs qui ont été suivis.

Mesure des rendements

Le manioc était récolté progressivement en fonction des besoins de consommation et des ventes, contrairement aux céréales dont la production pouvait être connue assez facilement à la récolte. Il a été mis en place une méthode pour mesurer les rendements des champs de manioc. Dans chaque village, un échantillon de dix sacs de manioc provenant de dix producteurs a été pesé et a permis d’obtenir une moyenne qui a été considérée comme le poids moyen d’un sac de manioc frais par village.

Dans chaque parcelle de manioc trois carrés de rendements de 10 m x 10 m ont été posés à équidistance suivant la diagonale du champ. Les récoltes de ces carrés ont été conditionnées en sacs et convertis en poids en utilisant la moyenne qui a été calculée précédemment. La moyenne des rendements obtenue à partir des trois carrés de rendements a été extrapolée à la

61 superficie totale du champ pour obtenir le rendement à l’hectare permettant ainsi de calculer la production obtenue sur tout le champ.

L’unité de mesure utilisée pour comparer la productivité des différentes cultures entre elles est le rendement par kilogramme à l’hectare. Le rendement calorique a été utilisé pour la comparaison des performances entre les céréales et le manioc.

Le produit brut

Pour calculer le produit brut, la production obtenue pour la culture a été multipliée par son prix pratiqué sur le marché. Pour ce faire les prix moyens annuels de 2014 ont été utilisés. Il s'agit des prix sur les principaux marchés de vente fréquentés par les agriculteurs de notre terrain d'étude. Les prix ont été obtenus auprès des services de l'ONDR dont les agents recueillent les prix des principales denrées alimentaires les jours de marchés hebdomadaires, et calculent ensuite une moyenne mensuelle. Excepté le coton-graine dont le prix de 240 FCFA/kg, fixé depuis 2013 est stable, les cours des autres productions sont soumis à une grande variabilité interannuelle et saisonnière. Les prix moyens annuels utilisés pour les calculs des produits bruts surestiment les revenus réels des petits agriculteurs qui vendent généralement juste après les récoltes alors que les prix sont à leurs plus bas niveaux. Il diminue par contre les revenus réels des grands agriculteurs qui ont des réserves financières et des capacités de stockage leur permettant de patienter et de vendre lorsque les prix atteignent les niveaux qu’ils jugent suffisamment rémunérateurs.

Le produit d’un système de culture est la somme des produits bruts de toutes les cultures entrant dans le système.