Chapitre 3. Quantification de la vascularisation utéro-placentaire
3.1 Imagerie histologique
3.1.2. Méthode de mesure
Les propriétés géométriques dans un espace tridimensionnel peuvent être quantifiées
par « jeté » aléatoire de sondes géométriques de dimensions différentes dans l’espace
et enregistrement des croisements avec les structures d’intérêt. Les sondes utilisées
contiennent volume, section en 2D, lignes et points.
Les points avec intervalles réguliers qui sont jetés dans un volume et le
nombre de points dans ce volume sont strictement proportionnels au volume mesuré.
L’orientation ou la forme de l’objet n’influencent pas ce résultat. Dans ce cas, les
points sont les sondes pour mesurer le volume.
Une grille de lignes parallèles avec un modèle quadratique régulier est jetée
dans un volume d’intérêt, le nombre de fois où un objet particulier dans ce volume est
touché par ces lignes sera lié à la fois à la surface de l’objet et à son orientation. Par
exemple, deux objets dans ce volume ont des surfaces identiques, celui
perpendiculaire à la direction des lignes serait touché plus souvent que l’objet qui est
parallèle aux lignes. Par conséquent, afin d’utiliser les sondes linéaires pour estimer la
surface d’une zone, l’orientation des lignes par rapport à la zone mesurée doit être
prise en compte. Si on élimine l’impact de l’orientation, le nombre d’intersections est
proportionnel à la surface d’intérêt.
La sonde en section 2D est souvent utilisée pour mesurer la longueur. Le
nombre de points de croisement entre la sonde et un objet linéaire est corrélé à
l’orientation d’un objet et à la longueur d’un objet. Par conséquent, une section
isotropique est nécessaire.
Les mesures de la densité de surface et de la densité de longueur sont
influencées par l’orientation. Les structures mesurées ou les sondes utilisées doivent
être isotropiques en 3 dimensions, c’est-à-dire sans variance des propriétés physiques
d’un milieu en fonction de la direction en 3 dimensions. Pendant la préparation de la
lame histologique, cet objectif peut être atteint par une section aléatoire uniforme
isotropique (IUR, isotropic uniform random), où les structures mesurées sont
isotropiques dans les 3 axes de l’espace. Dans ce cas, l’orientation des sondes utilisées
par rapport à la structure d’intérêt n’a plus d’importance. Néanmoins, la procédure de
préparation d’une section IUR est complexe en comparaison avec une section
traditionnelle. Une section aléatoire uniforme verticale (VUR, vertical uniform
random) est souvent utilisée notamment pour les tissus qui ont des orientations bien
définies, tels que la peau, les muscles et les os. Les structures mesurées ne sont pas
isotropiques, elles ont une orientation préférentielle : verticale. L’orientation autour
de cet axe vertical est véritablement isotropique. Ce type de protocole
d’échantillonnage est très facile à appliquer dans la pratique (Figure 13). Par
conséquent, une sonde orientée de telle sorte que la densité mesurée (Sv ou Lv) est
proportionnelle au Sin θ est nécessaire [102]. La combinaison de la section VUR et
des sondes orientées de cette manière est équivalente à une collection de sections IUR
dans l’espace tridimensionnel.
Figure 13. Exemple de génération de section VUR depuis un butternut. Le butternut a été tournée autour d’un axe vertical de manière aléatoire. Les sections parallèles à cet axe avec une position de départ aléatoire permettent d’obtenir un certain nombre de sections VUR [107].
Compter le nombre d’objets dans un volume d’intérêt n’est pas difficile en 3
dimensions. Chaque objet est attribué à un poids de « 1 » s’il est présent dans ce
volume, et à « 0 » s’il n’est pas présent. Ce poids ne dépend pas de la forme, de la
surface ou de l’orientation de l’objet, il indique simplement la présence ou l’absence
de l’objet. De cette façon, on est capable de compter le nombre d’objets dans un
volume d’intérêt en utilisant une sonde 3D. Les indices mesurés avec les sondes
correspondantes sont présentés dans la figure 14.
Figure 14. Relation mathématique entre les caractères structurels d’un objet en 3D (image de cube) et de l’interactions des sondes avec différentes dimensions avec les caractères de l’objet apparentes dans la section (images à droite). La densité volumique peut être calculée par le nombre de points touché par l’objet. La densité de surface peut être calculée par le nombre d’intersections entre la sonde linéaire et l’objet. La densité de longueur peut être calculée par le nombre d’intersection entre la section 2D et l’objet. La densité de nombre d’objets doit être mesurée par une sonde en 3 dimensions. Le tableau à droite montre les dimensions des sondes qui peuvent être liés à des paramètres structurels avec différentes dimensions. V :volume, A :dimension, L :longueur, P :points, S :surface, B :frontière, I :ordonnée à l’origine, Q :section transversale, N :nombre. D’après West 2012 [101].