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Les dispositifs de surveillance eectuent des mesures de manière non intrusive : ils prélèvent de manière transparente (en introduisant cependant des pertes de puissance) une partie du signal pendant sa transmission et eectuent une mesure analogique mais pas forcement transparente de la qualité du signal. [Kilper 2004] propose une série de techniques de surveillance possibles de type non intrusif pour répondre aux besoins des réseaux transparents : ces dispositifs vérient l'état du signal sans eectuer de conversions OEO. Les systèmes de mesure pour la surveillance des performances optiques sont appelés OPM. Diverses propositions d'OPM compatibles avec la transparence sont proposées dans la littérature [Meah 2005] ; ils sont capables de :

 avoir un contrôle plus ponctuel du réseau et permettre un meilleur fonctionnement des dispositifs de compensation ;

 favoriser les opérations de gestion du réseau, qui incluent le déclenchement des signaux d'erreur et la localisation des défaillances.

Ces mesures ne permettent aucun contrôle sur la connectivité de la couche transparente. Avec ces dispositifs, la localisation des sources de défaillance est plus dicile car le signal est vulnérable à des dégradations que le système de gestion ne peut pas détecter [Maeda 1998], [Machuca 2003]. En eet, si on n'eectue que des mesures sans aucune référence au BER, on ne peut connaître qu'une partie de l'état du signal. Par exemple, connaître le rapport signal à bruit ne donne aucune information sur les distorsions des impulsions causées par la phase non-linéaire ou par la dispersion chromatique : un signal peut posséder un bon OSNR et en même temps être trop distordu pour être bien détecté, [Strand 2002], [Maeda 1998].

3.5.1 Limites des contrôles opérés par les OPM

Une des problématiques des réseaux transparents est la localisation des sources d'erreurs quand sur le récepteur il s'avère que : le signal présente trop d'erreurs, n'est pas celui attendu, ou il n'arrive pas de signal, [Tkach 1998]. Comme énoncé dans la section précédente, pour mieux estimer la qualité du signal des nouveaux dispositifs de surveillance sont en cours d'étude, mais à cause de la nature transparente du réseau, toutes les erreurs ne pourront pas être détectées. Pour cette raison, les dispositifs de contrôle complètement transparents ne pourront pas être utilisés pour détecter la cause d'un mauvais adressage des signaux, quelquesoit le choix du type

d'adressage. Dans un réseau opaque, la conversion optoélectronique systématique permet de vérier à chaque n÷ud la présence d'un signal et son état ; si un signal est trop dégradé ou n'a pas été reçu, une alarme est lancée immédiatement et la cause d'erreur sera trouvée au niveau du lien traversé. Si un problème se présente au niveau de la matrice de brassage, puisque le tout est fait de manière électronique, l'erreur est immédiatement détectée avant que le signal puisse être transmis en ligne. Dans un réseau transparent, les logiciels de contrôle propres aux n÷uds ne peuvent pas vérier si le brassage a été bien eectué ni s'il y a eu des pertes de signaux ou des mauvais adressages à moins de rajouter un label lisible sans avoir besoin de détecter le signal. Ces méthodes utilisent généralement un système de surmodulation ou de codage CDMA (Code Division Multiple Access), [Shen 2000]. La [Tropic Net] propose d'ailleurs un produit destiné à gérer les longueurs d'onde en absence de détection. [Ciaramella 2005] également présente une méthode pour éviter de détecter des signaux qui ont été aiguillés vers les mauvaises interfaces pour des raisons de performances. Dans ce dernier cas l'erreur d'adressage est prévisible.

3.5.2 Une proposition opaque pour la résolution des problèmes de sur- veillance dans les réseaux transparents

Pour reporter le problème de surveillance du BER et d'autres mesures sur la QoS, [Kilper 2004] propose l'utilisation d'une conversion OE qui soit partagée par les signaux appartenant à un lien. Ce dispositif est réalisé avec un recepteur et un ltre optique accordable. Le ltre sélectionne périodiquement une longueur d'onde et l'envoie au recepteur qui opère une estimation numérique de la qualité du signal. Pour permettre une surveillance non intrusive, on utilise un coupleur prélevant une faible partie du signal. Avec un tel dispositif on peut aussi faire un contrôle sur l'occupation des canaux et donc savoir si l'opération de brassage a été bien eectuée. Grâce à telle opération on peut avoir une connaissance de la totalité du réseau échantillonné à certains moments et savoir quel signal est associé à chaque canal WDM. De plus, à l'aide de ce dispositif on peut eectuer des opérations de recherche et détection des sources de dysfonctionnement au moment d'une alarme. En eet, si une erreur a été détectée sur un signal, ce dispositif peut dans chaque n÷ud se dédier au contrôle du signal corrompu, en opérant comme si le signal était transmis dans un réseau opaque. De cette manière on arrive à établir la correspondance assez facilement les caractéristiques du signal sur les liens intéressés et découvrir les causes des défaillances rencontrées. Pour permettre une interaction ecace avec les logiciels de supervision des réseaux, le déclenchement des alarmes, etc., ces dispositifs doivent être placés dans chaque n÷ud, indépendamment de son architecture. L'ensemble des objets employés pour la réalisation d'un tel dispositif le rend plus cher par rapport aux OPM analogiques, mais en même temps il assure plus de fonctionnalités et permet une connaissance correcte de l'état du réseau et des signaux transmis. Nous avons expliqué pourquoi ce genre de dispositif est nécessaire au bon fonctionnement du réseau. Dans la suite de l'étude nous supposerons donc que ces dispositifs sont utilisés dans chaque n÷ud, même s'ils ne permettent pas la même exibilité qui caracté- rise les réseaux transparents (indépendance au débit, au format de transmission, au format de modulation, . . . ).