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Recherche 2 : Proximité des représentations

6.3 Résultats et conclusions

6.3.3. Les représentations du système

6.3.3.1. Sous l’angle inter-membres

Au niveau groupal, on constate que, parmi les sept équipes, trois groupes d’équipes peuvent être construit sur le critère de la distance moyenne entre les représentations individuelles au sein des équipes,

D

.j. (cf. tableau 10). Ainsi, en ce référant à la grandeur de l’effet : (

D

.j.-

D

...)/

δ

..., l’équipe D

se trouve à plus d’un écart-type au dessus de la moyenne générale, et les équipes G et H se trouve à plus d’un écart-type au dessous de cette moyenne.

δ

.jk

Modélisation de la représentation du système équipe

Cadre Organisationnel Pratique de Management Tache

Mode de travail En Equipe Equipe T RH 0 I DI DL C P Ta I H

D

.j. C .380 .284 .453 .314 .534 .343 .142 .170 .205 .195* .252 .297 D .272* .720* .390 .443 .655* .279 .344 .404* .188 .386* .279 .396* E .390 .624 .390 .390 .459 .272 .344 .390* .243 .195* .136 .348 F .443* .584 .183* .172* .350 .506* .211 .272 .112* .390* .323 .322 G .319 .631 .192* .319 .192* .167 .333 .083* .161 .296 .083* .253* H .252* .126* .371 .356 .378 .539* .000* .178 .229 .251 .136 .256* I .342 .362 .402 .447* .510 .399 .388 .229 .311 .340 .391* .375 Moyenne .343 .476 .340 .349 .440 .358 .252 .247 .207 .293 .229 .321 Ecart-type .068 .220 .107 .094 .149 .133 .141 .118 .063 .083 .113 .056

Tableau 10 – Synthèse des distances moyennes entre les représentations au sein des équipes par dimension de la modélisation, δ.jk. Significativité à +/- un écart-type.

Synthesis of averages distances between the representations within the teams by dimension of the modelling, δ.jk. Significativity in more or less one standard deviation.

A la lecture du tableau et de l’indice

D

.j., il est donc possible de définir ces trois groupes d’équipes tels que :

- L’équipe D, qui a une distance moyenne entre les représentations de ses membres relativement plus importante que les autres équipes, peut être considérée comme prototypique d’une équipe « dispersée ». Les représentations de ses membres bénéficient sans doute d’une proximité moins importante que dans les autres équipes. Ils ont a priori des représentations différentes quant à leur propre système, en termes de contexte organisationnel, d’encadrement, de tâches à réaliser et d’organisation du travail.

- Les équipes G et H, qui ont une distance moyenne entre les représentations de leurs membres relativement moins importante que les autres équipes, peuvent être considérées comme prototypiques d’équipes « proches ». Les représentations de leurs membres bénéficient sans doute d’une proximité plus importante que dans les autres équipes. Ils ont a priori des représentations similaires quant à leur propre système, en termes de contexte organisationnel, d’encadrement, de tâches à réaliser et d’organisation du travail.

- Les équipes C, E, F et I, qui ont une distance moyenne entre les représentations de leurs membres relativement moyenne par rapport aux autres équipes, peuvent être considérées comme

prototypiques d’équipes « médianes ». Les représentations de leurs membres bénéficient sans doute d’une proximité plus disparate entre les membres.

L’analyse du tableau 10 permet également de constater et de préciser plusieurs points :

- L’analyse par dimension confirme la catégorisation en trois groupes précédente. Ainsi, le nombre d’indices significatifs par dimensions est de deux pour l’équipe D, de trois pour l’équipe H et de quatre pour l’équipe G. Ces dimensions contribuent à modifier le système de représentation de chacune des équipes dans un sens « proche » ou « dispersé ».

- Il semble exister une disparité entre les distances moyenne par dimensions,

D

..k. Ainsi, toutes celles appartenant au « cadre organisationnel » (T, RH, O et I) et deux des dimensions appartenant aux « pratiques de management » (DI et DL) sont supérieures à .340, alors que toutes les autres sont inférieures à .300. Les distances entre les représentations au sein des équipes sont donc plus faibles sur la « tâche » (Ta) et le « mode de travail en équipe » (H, I). Dans l’hypothèse, où les échanges entrent les membres réduisent les écarts entre les représentations individuelles, cela peut traduire, pour toutes les équipes, une communication et des échanges d’informations au sein du système essentiellement centrés sur ces deux dimensions. D’ailleurs, la dimension qui connait les plus faibles distances, avec le moins de disparité entre les équipes, concerne la dimension « type de tâches » (

D

.jTa=.207). La tâche peut donc être considérée comme l’un des premiers objets de communication au sein des équipes.

- Au sein des groupes constitués sur le critère

D

.j., et notamment du groupe qualifié de « médian », il existe des structurations différentes des représentations. Ainsi, les équipes C et E ont des indices,

D

.jk, proches de la moyenne générale. Ils correspondent donc à « des équipes moyennes ou sans écarts » sur chaque dimension. A l’inverse, les équipes I et F se comportent différemment. Ainsi, l’équipe I à deux indices par dimensions supérieurs d’un écart-type à la moyenne (

D

.7I=.447 et

D

.7H=.391). Cela conduit donc cette équipe vers un indice

D

.j. plus important (

D

.7.=.375) et la rapproche du groupe « dispersé ». En ce qui concerne l’équipe F, sur 11 dimensions, trois de ces indices,

D

.4k, indiquent des représentations « proches » (

D

.4T=.443,

D

.4I=.390 et

D

.4DL=.506) et trois indiquent des représentations dispersées (

D

.4O=.183,

D

.4I=.172 et

D

.4Ta=.112). Cette équipe diffère donc des équipes C, E, I et F, précédentes. Elle pourrait être qualifiée de « paradoxale » dans ces distances et dans son système de représentations.

6.3.3.2. Sous l’angle membre-manageur

Au niveau groupal, on constate que, parmi les sept équipes, trois nouveaux groupes d’équipes peuvent être construits, sur le critère de la distance moyenne entre les représentations individuelles et celle de leur manager,

Dm

.j. (cf. tableau 11). Ainsi, l’équipe I se trouve à plus d’un écart-type au dessus de la moyenne générale, et les équipes C et H se trouvent à plus d’un écart-type au dessous de cette moyenne.

A la lecture du tableau et de l’indice

Dm

.j., il est donc possible de considérer que :

- L’équipe I, qui a une distance moyenne entre les représentations de ses membres et son manageur relativement plus importante que les autres équipes, peut être considérée comme prototypique d’une équipe « dispersée ». Les représentations de ses membres bénéficient sans doute d’une proximité moins importante avec leur manager que dans les autres équipes. Ils ont a priori des représentations différentes de leur responsable quant à leur propre système, en termes de contexte organisationnel, d’encadrement, de tâches à réaliser et d’organisation du travail.

S

.jk

Modélisation de la représentation du système équipe

Cadre Organisationnel Pratique de Management Tache

Mode de travail En Equipe Equipe T RH 0 I DI DL C P Ta I H

Dm

.j. C .367 .333 .549 .450 .582 .336* .154 .184* .425* .267* .375 .366* D .272 .861 .805* .491 .638 .561 .385 .577 .217 .930 .272 .546 E .451 1.009* .527 .360 .451 .509 .385 .805* .198 .825 .333 .532 F .828* .694 .527 .272 .360* .491 .192 .509 .228 .660 .264 .457 G .373 .928 .850* .289 .527 .601 .333 .629 .258 1.146* .250 .562 H .333 .126* .418* .333 .591 .724* .000* .218 .238 .283* .252 .320* I .745* .497 .724 .918* .735* .518 .563* .279 .305 .498 .686* .588* Moyenne .481 .635 .629 .445 .555 .534 .288 .457 .267 .659 .347 .482 Ecart-type .216 .329 .164 .224 .123 .118 .185 .235 .078 .331 .157 .104

Tableau 11 – Synthèse des distances moyennes entre les représentations des équipes et le manageur par dimension de la modélisation, S.jk Significativité à +/- un écart-type.

Synthesis of averages distances between the representations of the teams and the manager by dimension of the modelling, S.jk . Significativity in more or less one standard deviation.

- les équipes C et H, qui ont une distance moyenne entre les représentations et leur manageur de leurs membres relativement moins importante que les autres équipes, peuvent être considérées comme prototypiques d’équipes « proches ». Les représentations de leurs membres bénéficient

sans doute d’une proximité plus importante avec celle de leur responsable que dans les autres équipes.

- et les équipes D, E, F et G, qui ont une distance moyenne entre les représentations des membres et celle de leur manageur relativement moyenne par rapport aux autres équipes, peuvent être considérées comme prototypiques d’équipes « médianes ».

L’analyse du tableau 11 permet également de préciser plusieurs points :

- Comme précédemment, l’analyse par dimension confirme la catégorisation en trois groupes. - La disparité des distances moyennes par dimension n’apparaît plus, sous l’angle des distances

membres-manageur. Les seules dimensions sur lesquelles les indices restent plus faibles son : la dimension « consultative» des pratiques managériales, la tâche et la dimension « Habilitation » du mode de travail en équipe. Sur ces trois dimensions, il semble y avoir un consensus « moyen » plus important. Néanmoins, la variabilité inter-équipes semble beaucoup plus importante. Alors que précédemment

δ

..k varie entre .063 et .200, dans le cas présent

S

..k varie .078 et .329.

- De la même façon,

S

… (=.104) est supérieur à

δ

… (=.056). La dispersion des équipes autour de l’indice

Dm

… de leur système de représentation est plus importante que précédemment.

- En ce qui concerne les différentes équipes, appartenant au groupe des « médianes », il ne semble pas y avoir de caractéristiques propres pour chacune d’entre-elles.

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