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1. L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

1.2 L’ ACTIVITÉ PHYSIQUE EN MILIEU SCOLAIRE

1.2.1 Les recommandations en termes de prescription d’activité physique

Les recommandations en matière d’activité physique prescrites par l’Organisation mondiale de la Santé (2010) ont été présentées comme étant un point de départ scientifiquement fondé et dédié à la promotion de l’activité physique au niveau mondial. Les lignes directrices de ces recommandations sont en fonction d’une catégorie d’âges entre 5 à 17 ans, 18 à 64 ans ou les

65 ans et plus (Organisation mondiale de la Santé, 2010). L’objectif de cet essai est en lien avec la compétence de l’ensemble 3. Celle-ci vise le développement de l’autonomie des étudiantes et des étudiants par rapport à leur santé. Dans l’intention de susciter la pratique d’activité physique chez les étudiantes et les étudiants dans le cours d’éducation physique ainsi que pour leur futur, la catégorie « adultes » correspondant aux 18 à 64 ans semble être un choix cohérent.

Avant d’énoncer les recommandations en termes de prescription d’activité physique, il faut comprendre et distinguer les termes loisir, activité physique utilitaire, sport, activité physique et faire de l’exercice. Selon Santé Canada (2018), les loisirs sont considérés comme étant une « expérience qui découle de la participation librement choisie à des passe-temps physiques, sociaux, intellectuels, créatifs ou spirituels qui renforcent le bien-être individuel et collectif » (p. 15). Ainsi, les loisirs correspondent à disposer de ses temps libres en dehors de ses contraintes et occupations quotidiennes. Toutefois, rien ne stipule que les loisirs sont nécessairement actifs sur le plan physique. L’activité physique utilitaire correspond à « l’activité physique exercée principalement pour accomplir un travail ou des tâches ménagères, faire des courses ou se déplacer, conformément à ses propres valeurs et pratiques culturelles » (Santé Canada, 2018, p. 15). À cet égard, cela suppose qu’une personne est active, sans toutefois préciser l’intensité de l’effort. Santé Canada (2018) définit le sport comme étant « l’acquisition des compétences, des connaissances et des attitudes fondamentales nécessaires à la participation au sport organisé et non organisé » (p. 15). Sans aucun doute, le sport incite l’individu à être physiquement actif pour y participer. Pour sa part, l’activité physique réfère à « tout mouvement du corps produit par les muscles squelettiques, qui nécessite une dépense d’énergie » (Santé Canada, 2018, p. 15). Conséquemment à cette description, l’activité physique décrite ici

correspond à un large éventail d’activités favorables à l’acquisition d’un mode de vie physiquement actif. Finalement, l’exercice est une sous-catégorie de l’activité physique plus délibérée, structurée, répétitive, et qui vise à améliorer ou à entretenir un ou plusieurs aspects de la condition physique (Organisation mondiale de la Santé, 2018). Bien sûr, au-delà de l’exercice, toute autre activité physique, que ce soit pour les loisirs, pour se déplacer d’un endroit à l’autre, ou dans le cadre de l’activité professionnelle, a des effets bénéfiques sur la santé (Organisation mondiale de la Santé, 2010). Considérons qu’une activité physique supplémentaire d’intensité modérée ou vigoureuse permet d’améliorer la santé (Organisation mondiale de la Santé, 2010).

Vu l’importance de l’activité physique pour la santé publique, l’Organisation mondiale de la Santé (2010) a émis des recommandations mondiales visant à encourager la pratique de l’activité physique et à en valoriser les bienfaits auprès de la population. Ces recommandations s’appuyant sur une base scientifique sont énoncées en fonction du type, de la fréquence, de l’intensité, de la durée et de la quantité totale d’activité physique afin d’en retirer des bienfaits pour la santé (Organisation mondiale de la Santé, 2010). Dans le tableau 1, se retrouve la définition des énoncés utilisés par l’Organisation mondiale de la Santé (2010) afin d’établir les niveaux recommandés d’activité physique.

Tableau 1. Définitions des concepts utilisés pour les niveaux recommandés d’activité physique

Concepts Définitions

Type d’activité physique Mode de participation à l’activité physique. L’exercice physique peut prendre des formes diverses : endurance, force, assouplissement, équilibre.

Durée Période de temps pendant laquelle une activité ou un exercice est pratiqué. La durée est généralement exprimée en minutes.

Fréquence Nombre de fois où un exercice ou une activité est pratiqué. La fréquence s’exprime généralement en séances, épisodes ou périodes par semaine. Intensité L’intensité désigne le rythme auquel l’activité est pratiquée ou l’importance

de l’effort nécessaire pour pratiquer une activité ou un exercice.

Volume On peut définir l’exposition à un exercice d’endurance comme l’interaction entre l’intensité, la fréquence et la durée de la période, ainsi que la longueur du programme. Le produit de ces caractéristiques peut être considéré comme le volume.

Activité physique d’intensité

modérée Sur une échelle absolue, il s’agit d’une activité physique dont l’intensité est 3 à 5,9 fois supérieure à l’intensité du repos. Si l’on considère la capacité personnelle d’un individu sur une échelle de 0 à 10, elle est généralement de 5 ou de 6.

Activité physique d’intensité

soutenue Sur une échelle absolue, il s’agit d’une activité physique dont l’intensité est au moins 6 fois supérieure à l’intensité du repos chez les adultes et, en règle générale, au moins 7 fois supérieure à l’intensité du repos chez les enfants ou les jeunes gens. Si l’on considère la capacité personnelle d’un individu sur une échelle de 0 à 10, elle est généralement de 7 ou de 8.

Activité d’endurance L’activité d’endurance permet d’améliorer la fonction cardio-respiratoire. Citons à titre d’exemple la marche rapide, la course, le vélo, la corde à sauter et la natation.

Source : Organisation mondiale de la Santé, 2010, p. 16.

Du point de vue des lignes directrices de recommandation en matière d’activité physique, on prescrit aux adultes un minimum de 150 minutes d’activité d’endurance cardiorespiratoire à intensité modérée par semaine (ou 75 minutes à intensité élevée), réparties en plusieurs moments dans la semaine. Pour observer des bienfaits supplémentaires, on suggère de faire au moins 300

minutes d’activités cardiorespiratoires à intensité modérée par semaine. De surcroît, il est prescrit d’ajouter des activités d’endurance musculaire, et ce, deux fois par semaine afin de contribuer à la préservation de la densité osseuse et de la masse musculaire (Organisation mondiale de la Santé, 2010).