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Chapitre III PARTIE EXPERIMENTALE

1. Genèse du projet

3.1. Les orthophonistes

D’emblée, notre population a été déterminée par nos hypothèses de travail. Le critère d’inclusion à la population a été le suivant : un mode d’exercice libéral. Si le mode d’exercice salarié a été par conséquent un critère d’exclusion, nous avons cependant choisi de retenir les orthophonistes ayant un exercice mixte, c’est-à-dire travaillant à la fois au sein d’une institution et à la fois en cabinet libéral. Les raisons de ce choix sont les suivantes :

• nous ne savions pas à l’avance quels seraient les orthophonistes ayant ce genre d’exercice,

• le fait de travailler à la fois en salarié et en libéral n’entravait en rien le recueil d’informations pertinentes, il pourrait même expliquer certaines données. Nous avons toutefois pris soin de demander si l’exercice salarié était en lien avec le sujet abordé.

Dans un premier temps; nous avons choisi d’interroger les orthophonistes membres de l’un des quatre syndicats départementaux de Lorraine à savoir :

• le SOMM 54 • le SDOMEUSE • le SDOM 57 • le SDOV 88

Notre sélection a été motivée par plusieurs éléments :

• cette démarche présentait l’avantage de recueillir les témoignages d’orthophonistes tout venant,

• nous touchions par ce biais un nombre important d’orthophonistes,

• nous avons songé que leur appartenance au syndicat témoigné d’une implication dans la profession et que leur motivation à prendre le temps de remplir et de retourner le questionnaire n’en serait que plus forte.

Les quatre syndicats départementaux de Lorraine ayant consenti à transmettre le ques-tionnaire à leurs membres, ce dernier a pu leurs parvenir grâce à plusieurs listes de diffusion.

Le nombre de retour à notre questionnaire ne nous semblant pas suffisant, nous avons cherché à l’augmenter par d’autres biais, indépendamment d’une appartenance ou non à un syndicat. Ainsi, nous avons sollicité, dans un second temps, le secrétariat pédagogique de notre école de formation afin qu’il diffuse notre questionnaire, toujours par courrier électronique, à tous les maîtres de stage lorrains ayant signé une convention avec l’école d’orthophonie de Nancy. Nous nous sommes également tournée vers notre directrice de recherche qui nous a proposé de remettre notre questionnaire, au cours de l’une de ses formations, à tous les orthophonistes présents. A cette occasion, l’utilisation du format papier a bien entendu été nécessaire.

Notre population définitive est donc constituée de soixante-quinze orthophonistes installés en Lorraine17. Nous avons déterminé cinq variables lors de la constitution de cet échantillon :

• le centre de formation initiale,

• l'ancienneté dans la profession, de moins de 9 ans à plus de 20 ans, • les différentes formations suivies,

• le département d'exercice,

• le mode d’exercice, libéral ou mixte.

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Le premier volet du questionnaire nous renseigne sur le centre de formation et sur l’expérience professionnelle des orthophonistes qui ont accepté de participer à notre enquête.

Près de la moitié des orthophonistes interrogés a été formée dans la région, au sein de l’école de Nancy. La seconde part la plus importante a suivi son cursus universitaire dans l’un des centres de formation de Belgique.

Tableau 12 : Répartition des orthophonistes selon le centre de formation

Nombre d’orthophonistes Pourcentage

d’orthophonistes Bordeaux 1 1,3 % Lille 4 5,4 % Lyon 3 4% Nancy 36 48 % Nantes 1 1,3 % Paris 4 5,4 % Tours 1 1,3 % Belgique 25 33,3 %

La répartition de l’année d’obtention du CCO en grandes classes permet de se faire une idée de l’ancienneté professionnelle de la population. Nous avons arrêté la première classe aux diplômes reçus après 2002, date à laquelle la prise en charge des maladies neuro-dégénératives entrait dans le décret de compétences des orthophonistes.

Tableau 13: Répartition des orthophonistes selon l'année d'obtention du CCO

Diplôme reçu après 2002 Diplôme reçu de 1992 à 2002 Diplôme reçu avant 1992 Dénombrement 34 19 22 Pourcentage 46 % 25 % 29 %

46 % des orthophonistes interrogés ont obtenu leur diplôme depuis moins de neuf ans, ils constituent la part la plus importante de notre population. La politique de prise en charge des patients souffrant de MAD prenait ainsi toute son ampleur durant leurs années de formation.

Le troisième item de notre questionnaire met en lumière les formations éventuelles qu’ont suivies les orthophonistes en dehors de leur formation initiale.

Tableau 14 : Répartition des orthophonistes selon leur formation complémentaire

Nombre d’orthophonistes Pourcentage d’orthophonistes

En orthophonie 53 71 % En linguistique 3 4 % En psychologie 5 7 % En neuro-psychologie 1 1 % Autres 6 8 % Aucune 15 20 %

Les orthophonistes ayant suivi des formations complémentaires, au nombre de soixante, sont les plus nombreux. Les formations axées dans le domaine de l’orthophonie sont majoritaires, représentant pratiquement les trois quarts de l’échantillon. Etonnamment, 20 % des praticiens déclarent ne jamais avoir suivi de formation une fois leur diplôme obtenu.

Le second volet du questionnaire porte lui sur le lieu et le mode d’exercice des orthophonistes.

Tableau 15 : Répartition des orthophonistes de notre échantillon selon le département d’exercice

Meurthe-

et-Moselle Meuse Moselle Vosges

Dénombrement 19 9 44 3

Pourcentage 25 % 12 % 59 % 4 %

La répartition de notre population d’étude apparaît comme très inégale. Notre échantillon est majoritairement représenté par les orthophonistes mosellans (59 %). Loin derrière, les orthophonistes meurthe-et-mosellans constituent le second groupe le plus important (25 %).

Afin de savoir si cette répartition est proche de la réalité du terrain, nous nous proposons de confronter notre répartition à celle de l’ensemble des orthophonistes lorrains.

Tableau 16 :Répartition des orthophonistes libéraux selon le département d’exercice

Meurthe- et-Moselle

Meuse Moselle Vosges

Echantillon 25 % 12 % 59 % 4 %

Lorraine18 39 % 7 % 40 % 13 %

La répartition des praticiens en Lorraine est également disparate. Cependant l’écart entre la Moselle et la Meurthe-et-Moselle est quasi inexistant alors qu’il varie du simple au double dans notre échantillon. La Moselle est donc trop représenté par rapport aux autres départements dans notre étude.

Représentant 80 % de notre échantillon, les orthophonistes ayant une activité exclusivement libérale sont largement majoritaires. 17 % de notre population travaillent avec des patients atteints de pathologies neuro-dégénératives dans le cadre de leur salariat ou de leur vacation.

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Tableau 17 : Répartition des orthophonistes selon le mode d’exercice

Dénombrement Pourcentage

Libéral 60 80 %

Mixte _ sans lien avec

les pathologies neuro-dégénératives

12 16 %

Mixte ou vacataire _ en lien avec les pathologies neuro-dégénératives

13 17 %