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remarquables dans le fonction de chaque type de dents

II. REPRODUCTION ET ADAPTATION DES CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES DANS LA

1.2. Caractéristiques à modifier

1.2.3. Les contours coronaires axiaux

1.2.3.1. Notions de limites en sur-contour ou sous-contour

horizontaux et de limites en surplomb ou retrait verticaux.

a. Dans le sens horizontal

D’après Holmes et coll (1989), on observe la situation horizontale de la limite prothétique marginale par rapport à la limite de la préparation. On parle de limite en retrait lorsque la couronne laisse « déborder » une partie du congé périphérique. A l’inverse, si c’est la couronne qui « déborde » du congé, on parle de limite en surplomb.

Figure II.19 : limite en surplomb et en retrait ;

Terminologie concernant l’adaptation

marginale en accord avec Holmes et coll.(d’après 33)

b. Dans le sens vertical

On prend arbitrairement comme référence l’angle d’émergence correspondant à un profil dans le prolongement radiculaire, un angle radiculaire plus ouvert représente un sur-contour vertical et un angle moins ouvert représente un sous-contour vertical.

Limite en surplomb

Limite en retrait

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : caractéristiques à modifier, contours coronaires axiaux

 Contour sous-gingival : le profil d’émergence

Kay décrit les contours prothétiques en distinguant, pour un profil à départ intra-sulculaire, deux parties complémentaires :

o un contour cervical intra-sulculaire jouant un rôle de soutien tissulaire sans compression ;

o un contour coronaire supra-gingival.

Ces deux zones dépendent de la morphologie dentaire, du biotype parodontal, et du niveau de l’attache épithéliale.

 Définitions : Profil d’émergence

Croll définit le profil d’émergence comme la partie du contour de la dent qui s’étend de la base du sulcus gingival vers l’environnement buccal en passant par la gencive libre. C’est le profil de la construction axiale prothétique au départ du joint dento-prothétique. (Croll.G ;1989(12)).

La zone d’information anatomique du profil d’émergence est la surface dentaire non préparée, située apicalement à la ligne de finition (dans le sens vertical). Elle permet au prothésiste de définir ce profil d’émergence. Son absence sur le modèle positif unitaire peut conduire au non-respect, par excès ou par défaut, du profil d’émergence et générer respectivement un sur ou sous-contour des restaurations prothétiques. (Bennani et coll, 2000(4)).

Les rôles détenus par un profil d’émergence sont les suivants : o il soutient les tissus environnants

o il prévient la récession gingivale o il pérennise la santé gingivale

o il souligne le caractère harmonieux et esthétique de la restauration

Figure II.20 : la Zone d’Information Anatomique du Profil

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : caractéristiques à modifier, contours coronaires axiaux

 Angle d’émergence

Estrabaud définit l’angle d’émergence formé par l’intersection du profil d’émergence avec le grand axe longitudinal de la dent.

Cependant la forme de la couronne au niveau sous-gingivale dépend directement de la morphologie et de la dimension des structures de soutien osseuses et surtout des tissus parodontaux supra-crestaux qui représentent selon Magne et coll ; le paramètre le plus important à prendre en compte pour le contour d’une prothèse fixée.

Il existe des biotypes épais où les tissus épais sont associés à une hauteur normale ou réduite des couronnes cliniques. Leur architecture est peu festonnée et les dents ont une forme plutôt carrée.

Figure II.21 : Les angles d’émergence molaire (gauche) et incisif (droite).(4)

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : caractéristiques à modifier, contours coronaires axiaux

Quant aux biotypes fins, les tissus parodontaux sont associés à des couronnes cliniques longues. La gencive est très festonnée et les dents sont plutôt triangulaires.

 Dessin du profil d’émergence

• Cas des classes I à III de Lytle

Dans un environnement tissulaire sain et normal, où la démarche prothétique est de reproduire les contours naturels de la dent, Stein définit la morphologie coronaire prothétique sous-gingivale en terme de « profil ou d’angle à émergence aplatie ». (Stein.R.S,1977(68)). Ainsi, la forme sous gingivale doit être « plate » et se fondre avec le profil « aplati » de la racine au niveau où la dent émerge du sulcus. Notons que la notion de profil plat ne doit pas être comprise comme verticale mais plutôt comme rectiligne. Alors, l’angle d’émergence serait simplement initié près de la jonction émail-cément par la fin de la surface radiculaire qui se prolongerait, en ligne droite, par le profil d’émergence de la couronne. (Estrabaud.Y,1994(16)).

Figure II.24 :Le joint dento-prothétique. Partie I. Facteurs cliniques et précisions du joint dento-prothétique.

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : caractéristiques à modifier, contours coronaires axiaux

En situation physiologique de santé gingivale le relief supra-gingival de la couronne se confond harmonieusement avec la partie libre de la collerette qui dans ce cas est mince. C’est pourquoi, dans cette configuration on peut envisager un contour coronaire très délicat au sein du sulcus afin de préserver la fine épaisseur de gencive qui le recouvre directement. Il se produirait une rétraction de cette collerette en présence d’un surcontour vertical. (WagmanS,1977(73)).

C’est pourquoi, une restauration « sur-contourée » ayant une limite cervicale intrasulculaire induit sur un parodonte fin et festonné, une inflammation gingivale (dégénérant en récession) et, sur un parodonte plat et épais, une hyperplasie et une poche parodontale.

De ce fait, une intégration d’épaisseur de matériau de restauration dans les limites normale de la racine doit être respectée. La partie prothétique sous-gingivale doit être réalisée de telle sorte qu’elle soit mince et dans le prolongement naturel de la racine, impliquant aussi une pénétration sulculaire la plus minime possible. Ainsi, on comprend que la réalisation d’un joint céramique-dent est quasi obligatoire pour préserver l’esthétique.

En situation normale de santé gingivale, la partie libre de la collerette est mince et se fond harmonieusement avec le relief supra-gingival de la couronne, la partie sous-gingivale de la couronne doit être discrète et délicate, au profil plat en faisant avec la racine un angle dit d’émergence. La mesure de ce dernier est donnée par l’intersection du prolongement du profil d’émergence de la couronne dans le sulcus avec l’axe longitudinal de la dent.

Figure II.25 : Profil d’émergence en situation de santé parodontale.(35)

Figure II.26 : Profil d’émergence dans un environnement parodontal

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : caractéristiques à modifier

Quand l’environnement gingival de la dent est perturbé puis modifié par la chirurgie parodontale la partie libre de la collerette prend un aspect massif, qui nécessite un soutien plus fort de la part de la restauration prothétique d’où un angle d’émergence plus marqué. (Graux.F et coll., 2000 (29)).