• Aucun résultat trouvé

L’intégration morphologique 1. La fonction et la forme

remarquables dans le fonction de chaque type de dents

2.2. Le groupe prémolaires et molaires

2.2.1. L’intégration morphologique 1. La fonction et la forme

Les prémolaires sont des dents de transition entre les canines préhensiles et les molaires broyeuses. Les premières prémolaires ont des cuspides plus aigües que les secondes et leur cuspide vestibulaire peut aider les canines dans leur fonction. Par contre, les secondes prémolaires possèdent des cuspides plus émoussées, dont on peut prévoir le rôle broyeur. Ces dents assistent les molaires dans leur fonction.

Aussi, les molaires jouent un rôle important dans le broiement des aliments au cours de la mastication ; de plus elles assurent le maintien de la dimension verticale d’occlusion.

a. Formes propres aux dents cuspidées

Les molaires possèdent des caractères anatomiques propres à chaque arcade dont le degré d’expression est plus intense sur chacune des premières molaires. Aussi, pour mettre en évidence les relations étroites entre la forme et la fonction occlusales des dents, retenons les plus représentatives d’entre elles. (Lautrou.A, 1996,(42)).

 Le pont d’émail

Le pont d’émail est aussi appelé crête oblique. Sur la première molaire supérieure, il possède la même direction que le sillon disto-vestibulaire de la première molaire mandibulaire.

Cette concordance des caractères anatomiques permet une bonne articulation statique lors de l’intercuspidation maximale (les deux cuspides centro et disto-vestibulaires de la première molaire mandibulaire sont « à cheval » sur le pont d’émail et celle-ci s’articule exactement avec le sillon disto-vestibulaire de la première molaire mandibulaire). Il existe là un véritable verrouillage de l’occlusion par les structures anatomiques occlusales.

Optimisation de la forme des dents en prothèse fixée : Intégration morphologique ; la fonction et la forme

Le pont d’émail va s’articuler dans le sillon disto-vestibulaire de la première molaire mandibulaire lors du mouvement du côté non travaillant. Il existe donc à ce niveau une étroite concordance entre les directions des structures anatomiques d’une part, mais aussi entre ces mêmes structures et la direction du mouvement, sous peine de créer des interférences occlusales.

Figure I.50 :

Les structures occlusales des premières molaires sont coordonnées entre elles et avec la direction du mouvement.

a) Parallélisme des directions du pont d’émail de la première molaire maxillaire et du sillon disto-vestibulaire de la première molaire mandibulaire.

b) Schématisation de l’articulation des premières molaires dans l’intercuspidation maximale en vue occlusale.

c) Schématisation de l’articulation des premières molaires dans un mouvement de diduction du côté non travaillant (diduction à gauche).(42)

Figure I.49 : concordance des caractères anatomiques des molaires maxillaires et

Optimisation de la forme des dents en prothèse fixée : Intégration morphologique ; la fonction et la forme

 Les cuspides d’appui

Les cupides d’appui, lors du mouvement de diduction du côté travaillant, vont quitter leurs emplacements de l’intercuspidation maximale pour s’articuler avec une embrasure occluso-vestibulaire ou linguale ou avec un sillon principal vestibulo-lingual, occluso-vestibulaire ou lingual . Chaque cuspide d’appui possède une obliquité qui est d’autant plus grande que la dent est antérieure et la direction des sillons et embrasures de chaque dent ou groupe de dent se doit

Figure I.51 :

Les prémolaires maxillaires ont une cuspide linguale mésialée et leur contour est fortement assymétrique.

a) vue occlusale de la 2.4.

b) Rapport cuspide-fosse marginales de 1.5. et 4.5. dans l’intercuspidation maximale.

c) Rapports d’occlusion de 1.4. et 1.5. avec 4.5. et 4.6. dans un mouvement de diduction, côté non travaillant (diduction à gauche).(42)

Optimisation de la forme des dents en prothèse fixée : Intégration morphologique ; la fonction et la forme

Ainsi, le respect des caractères morphologiques et architecturaux est la vraie réponse à la restauration de la beauté des choses vivantes dans leur forme et leur fonction. Malheureusement, les éléments prothétiques conçus pour s’intégrer au système stomatognatique sont généralement loin de respecter cet objectif et ne remplissent que partiellement leur rôle. La grande capacité d’adaptation de ce système repousse sans cesse le point de rupture.

Pour qu’une harmonie des rapports occlusaux se fasse, il faudrait que les contacts dento-dentaires soient plus légers au niveau antérieur que dans les secteurs postérieurs. Les contacts tripodiques entre les dents postérieures sont pertinents du point de vue mécanique, mais ils sont rares dans la nature où les rapports cuspides-crêtes marginales prévalent le plus souvent sur les rapports cuspides-fosses. Or, la précision des rapports dento-dentaires est facteur de stabilité occlusale. Précision signifie que ces contacts doivent être simultanés et aussi réduits que possible afin de modérer la force des charges occlusales.

D’un point de vue mécanique, trois contacts inter-arcade exactement situés permettraient d’assurer cette stabilité de l’occlusion.

Figure I.52 :

La nature des rapports occlusaux, cuspides-fosses, cuspides-crête ou tripodisme, n’a aucune importance dans la mesure où ils sont simultanés, ponctiformes, nombreux et engendrant des forces dont la résultante est parallèle au grand axe de la dent pour assurer la stabilité. Ces caractéristiques sont bien reproduites dans les relations cuspides-fosses obtenues par les dessins morphologiques dentaires de A.Tanaka, Prothésiste dentaire, Chicago (USA).

Dans ces rapports occlusaux, la forme des cuspides des dents postérieures dépend de la fonction qu’elles ont. En effet, il faut distinguer les cuspides guides et les cuspides d’appui. Toute cuspide forme le sommet des dents.

Optimisation de la forme des dents en prothèse fixée : Intégration morphologique ; la fonction et la forme

Les cuspides d’appui sont les cuspides vestibulaires des dents inférieures et palatines des dents supérieures. Elles supportent l’occlusion dans les mouvements de la mandibule et entretiennent des contacts antagonistes avec leurs deux versants. Elles sont de forme arrondies, elles maintiennent la dimension verticale d’occlusion, comme des « butées verticales », et elles broient les aliments en jouant un rôle de pilon.

Les cuspides guides sont entièrement en contact antagoniste par leur seul versant interne. Ce sont des cuspides moins convexes, à tendance rectiligne, et acérées.

Elles sont comme les parois du mortier face au pilon.

La hauteur mesurée de la pointe cuspidienne à un plan de référence horizontal passant pas le sillon principal, permet l’évaluation du relief occlusal caractéristique d’un sujet donné. Cette morphologie cuspidienne est plus précisément évaluée par l’inclinaison du versant cuspidien. Cet angle définit la pente cuspidienne.

Plus le relief est marqué par une forte pente cuspidienne, meilleures sont la fonction masticatoire et la stabilisation occlusale en O.I.M., mais plus le risque d’interférences occlusales est important.

Optimisation de la forme des dents en prothèse fixée : Formes dentaires axiales et fonctions de protection