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Les bords incisifs et le profil incisif  Les bords incisifs

remarquables dans le fonction de chaque type de dents

II. REPRODUCTION ET ADAPTATION DES CARACTERISTIQUES MORPHOLOGIQUES DANS LA

1.1. Caractéristiques à reproduire

1.1.1. Les incisives centrales maxillaires

1.1.1.3. Les bords incisifs et le profil incisif  Les bords incisifs

Chez les adolescents, vu de face, le bord incisif présente des mamelons qui tendent à disparaître avec l’âge. Cette morphologie particulière du bord incisif, qui est inclinée dans le sens vestibulo-lingual, couplée avec le phénomène de réflexion totale, est responsable de la formation d’une fine bande opalescente typique des incisives maxillaires. La position apicale du bord palatin par rapport au bord vestibulaire doit donc être reproduite dans les restaurations en évitant de créer un aspect non naturel, manifestement artificiel.

En effet, il existe des relations particulières entre certains points de la ligne incisive maxillaire et la lèvre inférieure dans le plan vertical. On sait que l’épaisseur de la lèvre inférieure diminue progressivement de sa partie centrale vers les commisures. L’observation confirme souvent cette morphologie schématique, mais révèle de nombreuses différences touchant essentiellement son bord supérieur et son épaisseur. Ces variations sont des expressions concrètes des axiomes « les formes créent les relations et les relations créent les formes ». Elles ne sont pas dues au hasard mais sont le résultat d’une stimulation de la lèvre par le bord libre des dents lors des mouvements de la bouche. Une observation des particularités dento-labiales naturelles montre que les différences majeures de largeur et d’épaisseur dento-labiales pourraient être en rapport avec l’agencement particulier des dents antérieures, alors que des caractéristiques anatomiques plus subtiles, situées sur le bord de la lèvre supérieure en son milieu, pourraient être reliées à l’espace inter-incisif et même dicter la forme du bord des incisives centrales maxillaires. (Rufenacht.C.R, 2000 (61)).

Figure II.4 : Il existe des relations directe entre les dents maxillaires et le dessin de la lèvre inférieure, dictées par la nature de l’effet stimulant des bords des incisives sur la lèvres au

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : les incisives centrales maxillaires

Une dépression triangulaire au niveau du bord supérieur de la lèvre inférieure se trouve en général semblable mais en inversé dans le dessin de l’espace inter-dentaire avec les angles incisifs mésiaux fermés ou peu arrondis, alors qu’une dépression centrale de la lèvre légère, douce et convexe est en relation avec des angles incisifs mésiaux plus arrondis.

Le dessin particulier des bords des incisifs est relié à l’extension de cette dépression centrale affectant le bord supérieur de la lèvre et se terminant par des convexités nettes de chaque côté.

A l’inverse, on associe habituellement à un bord de lèvre droit ou légèrement convexe vers les extrêmités un angle incisif plus carré.

Ainsi, il est nécessaire de considérer ces éléments d’esthétique relationnelle et d’observer les caractéristiques morphologiques susceptibles d’améliorer nos restaurations et de leur donner le naturel requis par le contexte.

Le dessin du bord supérieur de la lèvre inférieure semble naître de relations conflictuelles avec l’espace inter-incisif. S’il révèle la nature des angles mésiaux et du bord des incisives centrales maxillaires, la lecture correcte des bosses ou protubérances qui peuvent s’observer au bord supérieur de la lèvre inférieure pourrait renseigner sur la situation initiale des incisives latérales. Toutefois, il faut garder à l’esprit que c’est bien la forme des lèvres qui s’adapte à la forme des dents et donc la forme des lèvres observée en clinique, ne doit pas dicter la forme et l’agencement des dents. C’est pourquoi, on optimisera les aspects

Figure II.5 :a)et b) une embrasure incisive très ouverte avec des angles mésiaux légèrement arrondis des incisives centrales maxillaires est à mettre en rapport avec une concavité triangulaire au centre de la lèvre inférieure.

c) un petit élargissement de cette dépression labiale à une

embrasure incisive proportionnée et des angles mésiaux

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : les incisives centrales maxillaires

esthétiques, fonctionnel, et biologique en modifiant la forme de la dent prothétique par rapport à une situation initiale qui ne répond pas à ces critères.

Figure II.6 :b) une courbe déprimée du bord supérieur de la lèvre inférieure avec une épaisseur augmentée aus extrêmités atteste de l’arrondi du bord incisif.

c)une dépression triangulaire de la lèvre inférieure bordée de protubérances des tissus labiaux est à mettre en rapport avec une forme inversée des bord incisifs.(61)

Figure II.7 :a) et b) Une lèvre inférieure qui se soulève en son centre avec un bord supérieur droit est reliée à une extension des incisives centrales maxillaires, pourvues de bords incisifs droits et d’angles mésiaux carrés. c) Ce caractères doivent être reproduits dans les éléments prothétiques pour obtenir un bon résultat esthétique.(61)

Figure.II.8 :l’observation des variations d’épaisseur de la lèvre, de la nature et de la

situation des « protubérances » peut

apporter des informations quant à la réalisation des

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : les incisives centrales maxillaires

En clinique, l’alignement précis des incisives latérales sur une arcade dentaire parabolique est une illusion et n’existe qu’en orthodontie et prothèse amovible. Dans la nature, les arcades dentaires présentent toujours des malpositions plus ou moins importantes des incisives latérales en raison de leur propre forme, de la ligne des collets, et des rapports dento-labiaux. Ces trois éléments sont inséparables et conséquentiels. C’est l’espace disponible entre les canines et les incisives centrales qui dicte la situation des incisives latérales. Cette situation a été décrite comme idéale quand leurs collets sont plus bas que ceux des incisives centrales. La pratique clinique montre que cette différence de position des collets est toujours en rapport avec la direction axiale de la dent, que ce soit dans le plan sagittal ou frontal, ceci en raison de la réduction de l’espace disponible.

D’un point de vue esthétique, ces variations de l’axe de l’incisive latérale ne la compromettent pas. En effet, elles rompent la monotonie engendrée par un alignement parfait, dans la mesure où elles établissent des rapports esthétiques appropriés avec les particularités morphologiques de la lèvre inférieures.

Ainsi, pour personnaliser l’agencement dento-facial, le positionnement de l’incisive latérales joue un rôle important. Mais, ce positionnement réclame une appréciation subtile de paramètres aussi divers que le dessin de la lèvre, le niveau de la ligne des collets, la normalité de longueur de la couronne clinique et l’espace disponible auxquels il faut ajouter les exigences fonctionnelle et phonétique. (Rufenacht C.R, 2000 (61)).

Figure II.9 : a)et b) un rapport direct existe entre l’inclinaison des dents et le niveau des collets. c)pour une dent de longueur donnée et des niveaux de collets différents, la stimulation de la lèvre et son épaisseur peuvent être identiques.(61)

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : les incisives centrales maxillaires

 Le profil incisif

Trois segments d’inclinaisons différentes peuvent diviser la face vestibulaire d’une incisive centrale : le tiers cervical, le tiers moyen et le tiers incisif. Ils sont responsables de la forme convexe de la face vestibulaire, que l’on apprécie mieux sur une vue de profil.

Figure II.10 : mesure de l’épaisseur d’une incisive centrale naturelle.(23)

Reproduction et adaptations des caractéristiques morphologiques en prothèse fixée : les incisives latérales maxillaires

 Considérations prothétiques et applications

L’épaisseur d’une incisive centrale naturelle à la jonction du tiers moyen et du tiers incisif varie entre 2.5 mm (pour une dent fine) et 3.3 mm (pour une dents épaisse).

On accepte une épaisseur de restauration ne dépassant pas 3.5 mm, bien que cette valeur soit supérieure à celle normalement trouvée sur des dents naturelles.

Idéalement, lors de la préparation de la dent, les faces vestibulaires et linguales doivent être réduites jusqu’à l’épaisseur nécessaire pour le matériau choisi.

C’est pourquoi, avant de réaliser cet acte irréversible il faut commencer par réaliser une clé en silicone à partir du projet en cire (wax-up), qui permettra de situer exactement le bord incisif de la préparation.

Une des erreurs les plus fréquentes observées sur les restaurations des dents antérieures est qu’elles présentent un profil vestibulaire en sur-contour en raison d’une inclinaison insuffisante de la préparation du tiers incisif. (Dawson.P.E, 1983 (14)).

Chiche et Pinault proposent, pour détecter cette inadéquation du profil incisif, de mesurer l’épaisseur de la restauration à la jonction du tiers incisif et du tiers moyen. Par l’observation du bord incisif, la confirmation de l’erreur du positionnement de ce dernier peut être apportée. En se trouvant au-delà de la ligne vermillon de la lèvre inférieure, le bord incisif provoque des problèmes phonétiques lors de la prononciation du f.