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remarquables dans le fonction de chaque type de dents

2.2. Le groupe prémolaires et molaires

2.2.2. Les formes dentaires axiales et les fonctions de protection

2.2.2.1. Les fonctions de protection

Dans trois secteurs principaux, les dents exercent leurs fonctions principales :

o sur elles-mêmes

o sur les tissus de soutien parodontaux o et sur les tissus mous avoisinants

Il existe une fonction de protection due à l’alignement des arcades dentaires. En effet, au sein d’une arcade dentaire, chaque dent doit présenter une relation correcte avec ses voisines et ses antagonistes afin d’assurer un fonctionnement harmonieux du système dentaire.

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Ceci participe alors à la sauvegarde du système dento-alvéolaire en présentant des caractères anatomiques qui :

o diminuent les forces qui s’exercent sur les dents lors de la fragmentation du bol alimentaire.

o empêchent la stase alimentaire et le dépôt de plaque dentaire microbienne en favorisant les actions naturelles et artificielles de nettoyage des surfaces dentaires et gingivales.

o assurent une stimulation gingivale due aux frottements engendrés par les aliments, les lèvres, les joues, et la langue.

De plus, il existe aussi des fonctions de protections sur les lèvres, les joues et la langue. Pendant la fonction occlusale la morsure des surfaces muqueuses environnantes par les dents est empêchée par les relations inter-arcades.

Le surplomb vestibulaire de toutes les dents maxillaires et les surfaces vestibulaires fortement convexes de toutes les dents mandibulaires refoulent les muqueuses labiales et jugales pendant la fermeture.

Le surplomb des molaires mandibulaires et la forte convexité des faces linguales maxillaires jouent un rôle identique du côté lingual.

Figure I.53 :

Rapports des lèvres et de la langue avec les dents antérieures (gauche) et des joues et de la langue avec les dents postérieures (droite). (42)

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a. Contour supra-gingival

Pour les situations où le parodonte a conservé son aspect intact et son niveau physiologique, il convient simplement de redonner à la dent son galbe naturel. En conséquence, le contour supra-gingival continu le profil d’émergence plat et reproduit la morphologie de la dent saine normale.

De plus, on peut remarquer que les dents présentent un profil géométrique complexe définit par plusieurs rayons de courbures qui déterminent aussi les bombés des dents.

Les contours vestibulaire et lingual sont toujours convexes et plus particulièrement au tiers cervical de chacune des dents. Sur chaque face de la dent, cette convexité est d’environ ½ millimètre, ce qui entraîne alors des mensurations plus importantes que celles présentes au collet. Pour les prémolaires et les molaires mandibulaires le relief est plus important sur les faces linguales, il peut atteindre 1 millimètre et est situé dans le tiers moyen ou même occlusal.

Figure I.54

:

La convexité des contours coronaires vestibulaire et lingual est de ½ mm en moyenne pour chaque dent, sauf pour les faces linguales des prémolaires et molaires

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Physiologiquement, quand ces contours sont normaux, le bol alimentaire est dévié lors de la mastication et ainsi ils ne viennent pas comprimer la région du sulcus gingival. De plus, ils assurent un massage physiologique de la gencive marginale en empêchant les dépôts de la plaque microbienne et les débris alimentaires.

Figure I.55 :

La convexité des contours coronaires participe au maintien de l’intégrité des tissus de soutien. Une convexité normale procure un massage physiologique des tissus gingivaux et évite la stagnation alimentaire.(42)

Il y a un sous-contour quand les contours coronaires sont trop plats ou que l’axe de la dent est mauvais. Ceci entraîne une accumulation de plaque microbienne et débris alimentaires à l’origine de l’inflammation gingivale.

Figure I .56 :

Une convexité insuffisante entraîne un bourrage des aliments et de la plaque dentaire dans le sulcus gingival (42)

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A l’inverse, il y a un sur-contour si les contours coronaires sont trop marqués. La plaque microbienne et les débris alimentaires risquent de s’accumuler au collet en y entraînant des caries cervicales ou une inflammation gingivale également.

Figure I.57 :

Une convexité exagérée entraîne une stase bactérienne et alimentaire sous le bombé et n’assure pas un massage suffisant.(42)

.

b. Les faces proximales

Elles sont beaucoup moins convexes que les faces linguales ou vestibulaires et sont souvent même concaves. Cette anatomie, limitée par le collet et par le point de contact inter-dentaire, crée un espace inter-dentaire gingival qui répond à l’embrasure gingivale. Ce volume est limité par la ligne de transition, ligne virtuelle difficile à définir qui se trouve à la jonction des faces convexe et concave. Cet espace ainsi défini enferme la papille gingivale cette ligne de transition possède en général le même

contour que celui de la face proximale. Figure I.58 : Les lignes de

transition entre les faces de chaque dent apparaissent en pointillé sur

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c. Les points de contact

L'espace interdentaire est délimité par le point de contact entre deux dents adjacentes et par le complexe ostéogingival qui les sépare. Les faces proximales des dents sont convexes au-dessus du point de contact et planes ou concaves en dessous, ce dernier secteur permettant le logement de la papille interdentaire. Chez le sujet jeune, dans des conditions de normalité anatomique, lorsque la gencive est en " bonne santé ", l'espace interdentaire n'existe que virtuellement.

Les dents contigües sont donc reliées par les points de contact qui délimitent les embrasures. Le point de contact est l'élément primordial de l'organisation des unités dentaires en arcade.

Il permet la cohésion et la participation globale des unités dentaires à l'effort masticatoire et assure la continuité de cette arcade.

Rôle du point de contact du point de vue de l'équilibre de la denture.

Les couronnes des dents, en contact les unes avec les autres dans le sens mésio-distal, forment un ensemble dont chaque élément est solidaire des éléments contigus. Cette solidarité fonctionnelle, assurée par les rapports des racines avec les parois alvéolaires, l'anatomie des racines, la présence des septa osseux, les différentes courbures de l'arcade et les points de contact interdentaires, est un facteur essentiel de cet équilibre.

Les points de contact assurent la répartition des forces de mastication et représentent un facteur important de la stabilité longitudinale de l'arcade. Ils sont protégés par les crêtes marginales dont les versants internes déclives tendent à ramener, en presque totalité, le bol alimentaire vers le centre de la couronne. Une faible partie seulement s'insinue de part et d'autre de la zone de contact, mais ces aliments sont orientés vers le vestibule ou la face, lorsque la papille interdentaire intacte empêche la stagnation alimentaire entre les dents.

Rôle du point de contact du point de vue parodontal.

Le point de contact représente un facteur très important pour le maintien de l'intégrité tissulaire du parodonte. En effet, la surface continue formée par les faces occlusales contiguës des dents, offre une protection remarquable des tissus mous de l'espace interproximal. La papille gingivale remplit elle-même un rôle protecteur vis-à-vis des tissus plus profonds (cément, ligament alvéolodentaire, os alvéolaire).

La disparition du contact, en favorisant la lésion de cette papille entraîne une parodontite locale.

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Point de contact et carie.

Il semble évident qu'un contact proximal normal, respectant l'intégrité de la papille et empêchant la pénétration alimentaire dans l'embrasure, constitue la meilleure prophylaxie de la carie à ce niveau. ((3) URL).

La localisation est normalement au tiers occlusal dans le plan vertical et au tiers vestibulaire dans le plan horizontal.

Ce sont les lignes de contour proximales de chaque dent et de sa voisine mésiale ou distale qui déterminent la localisation des points de contact.

Les dents sont alignées en arcades dentaires et leurs faces sont en contact par un point de contact qui, rapidement, va s’user et se transformer en surface de contact. Chez certains patients relativement âgés, on a donc ces surfaces de contact qui remplacent les points de contact, il est donc indispensable lors de la réhabilitation, d’adapter la réalisation prothétique transitoire à ces particularités anatomiques. Avant toutes réalisations provisoires, il est donc impératif de toujours regarder les dents voisines et symétriques afin de copier au mieux l’anatomie dentaire existante.

d. Les embrasures

Le point de contact voit ses extrémités se terminer soit sur l’embrasure cervicale qui abrite la papille soit sur l’embrasure occlusale.

Les embrasures interviennent au même titre que les faces vestibulaire et linguale dans les mécanismes de protection.

En effet, elles permettent l’échappement du bol alimentaire et réduisent ainsi les forces exercées sur les dents.

Au cours de la mastication, et des frottements engendrés par les joues, les lèvres et la langue, elles assurent une stimulation gingivale par leurs formes.

Par leur anatomie, elles favorisent aussi les actions naturelles et artificielles du nettoyage des surfaces dentaires et gingivales. (Lautrou.A , 1997(42)).

 L’embrasure cervicale et la papille

Les espaces gingivaux sont normalement remplit par la papille. Cette dernière est en réalité constituée de deux papilles, l’une vestibulaire et l’autre soit palatine ou linguale. Sous le point de contact, elles sont réunies par un col appelé « col de Cohen ». Cette zone est peu ou pas kératinisée est constituée donc une région de moindre résistance à la pénétration microbienne

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et aux agressions, il correspond en outre à une zone difficilement accessible aux techniques conventionnelles de brossage.

Ce sont les proximités radiculaires entre les dents, la hauteur des dents, la forme des faces proximales et des points de contact, la distance qui sépare ces derniers de la crête osseuse et l’angulation de la racine qui conditionnent l’existence et la forme des papilles. D’après les études menées par Townsend, il y a en moyenne 4.5 à 5 mm de hauteur entre l’extrémité papillaire et le sommet de la colerette. (Townsend.C.L, 1993, (71)).

La gencive inter-dentaire occupe l’embrasure sous la zone de contact des dents. Elle qui tend à suivre le relief osseux sous-jacent est affectée par l’aspect morphologique des structures dentaires qu’elles affleurent. C’est ainsi que, sous la zone de contact inter-dentaire, la gencive dessine un col dont la surface de contact entre les dents détermine l’extension. Plus cette surface est importante, plus le col est étendu et concave tandis que le sommet de la papille devient convexe en l’absence de point de contact. On trouve donc un col important à forte concavité dans les secteurs cuspidés, tandis que dans les secteurs antérieurs, sa concavité diminue pour laisser place à une forme plate voire convexe. (Fleiter.B, et coll., 1992, (21)).

Figure I.60 : embrasures cervicales et papilles inter-dentaires.(d’après 29)

De manière générale, plus les racines seront proches, plus la papille sera haute et convexe et, au contraire, plus les racines seront éloignées, plus les papilles seront aplaties.

Ainsi, on comprend que cette embrasure occupée par la papille est délimitée par les faces proximales des dents qui présentent une forme de contour plane pour ne pas comprimer le parodonte.

Ces embrasures présentent un angle fermé.

Les embrasures sont toujours constituées de deux parties symétriques par rapport à un axe médian. Le non-respect de cette règle peut entraîner des problèmes de compression de la papille créant ainsi des conditions défavorables pour les lésions parodontales.

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L’embrasure occlusale qui n’est pas directement en rapport avec la papille interdentaire n’échappe pas à cette règle.

En effet, si la crête marginale d’une dent n’est pas située à la même hauteur que sur la dent adjacente, il se produit dans cette zone une accumulation alimentaire qui, sous l’effet des forces de mastication, peut franchir le point de contact et comprimer secondairement la papille.

 L’embrasure occlusale

Les embrasures occlusales augmentent en volume à mesure que l’on passe des incisives centrales vers les canines. L’ensemble des bords libres, des pointes canines et cuspidiennes constitue la silhouette occlusale.

Figure I.61 : embrasures cervicale et occlusale (29)

Figure I.62 : embrasures palatine et vestibulaire(29)

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 Forme de contour des embrasures proximales

Pour déterminer la forme de contour proximale la mieux adaptée, il convient de prendre en considération la situation de la dent sur l’arcade qui conditionne l’importance des paramètres esthétiques et phonétiques, les capacités de nettoyage du patient (son habilité et sa motivation) pour ce qui concerne le maintien en santé du parodonte, mais aussi la nature et les conditions de terrain qui va accueillir nos restaurations. Ce dernier aspect, qui intègre le niveau gingival après remise en santé parodontale, et tout à fait déterminant puisque la forme de contour gingivale détermine et limite la forme de contour dentaire (comme nous l’avons vu dans la partie sur l’aspect esthétique). C’est donc logiquement en se basant sur les conditions parodontales en présence que nous allons définir quels compromis adopter dans le dessin des contours coronaires proximaux.

e. L’indice mésio-distal de Le Huche

Il correspond à la différence des diamètres mésio-distaux de la couronne et du collet.

L’indice est fort quand cette différence est importante, les faces proximales de la couronnes divergent, le septum inter-dentaire est large, la crête alvéolaire est haute, arrondie et laisse une faible hauteur de cément supra-alvéolaire découverte

Au contraire, l’indice est faible quand cette différence est peu marquée. Les faces de la couronnes sont alors parallèles, le septum est étroit, la crête alvéolaire est effilée, fuyante et découvre une large plage de cément supra-alvéolaire.

Figure I.63 : a) indice fort b) indice faible (42)

II. REPRODUCTION ET ADAPTATION DES