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L ES MULTIPLES REFLETS OU STRATÉGIES NARRATIVES

I. Les consciences multiples à travers les modes narratifs

Les modes narratifs concernent la façon dont le narrateur présente et expose l’histoire. Selon Yves Reuter, il existe deux modes de narration : le mode

qui montre et le mode qui raconte. « Raconter, c’est expliquer. Expliquer pourquoi quelque chose est arrivée et décrire ce qui est arrivé coïncident. Un récit qui échoue à expliquer est moins qu’un récit ; un récit qui explique est un récit pur et simple. »1

. Tout récit est donc raconté, narré mais il peut l’être de multiples façons. C’est ainsi que l’on distingue ordinairement, deux imposants modes narratifs qui représentent les deux grands pôles vers lesquels tendent plus ou moins les récits.

Dans le premier mode, celui qui raconte, la médiation du narrateur n’est jamais masquée. Elle est plutôt visible. En effet, le narrateur ne dissimule pas sa présence. Le lecteur arrive facilement à distinguer que l’histoire est relatée par un ou plusieurs narrateurs, médiée par une ou plusieurs « consciences ». Ce mode, celui du raconter (appelé également diégésis) est incontestablement le plus fréquent en littérature, depuis les épopées jusqu’aux faits divers, en passant par les romans.

Dans le second mode narratif, celui du montrer (appelé aussi mimésis), la narration se démarque moins, elle est moins décelable, dans le but de donner au lecteur l’impression que l’histoire se déroule, sous ses yeux, sans aucune distance, comme s’il était au cinéma ou au théâtre. Ainsi se construit-il une illusion d’une présence immédiate. Todorov a également évoqué cet aspect de la narration, il a dit à ce propos que:

C’est à ces modes que l’on se réfère lorsqu’on dit qu’un écrivain nous « montre » les choses, alors que tel autre ne fait que les « dire ». Il existe deux modes principaux : la représentation et la narration. Ces deux modes correspondent, à un niveau plus concret, aux deux notions que nous avons déjà rencontrées : le discours et l’histoire. On peut supposer que ces deux modes dans le récit contemporain viennent de deux origines différentes : la chronique et le drame. La chronique, ou l’histoire, c’est croit-on, une pure

1

RICOEUR, Paul. Temps et récit. Tome 1, L’Intrigue et le récit historique [1984]. Paris : Seuil, 1991. (Coll. Points, Essais). p. 264

120 narration, l’auteur est un simple témoin qui rapporte des faits ; les personnages ne parlent pas ; les règles sont celles du genre historique. En revanche, dans le drame, l’histoire n’est pas rapportée, elle se déroule devant nos yeux (même si nous ne faisons que lire la pièce) ; il n’y a pas de narration, le récit est contenu dans les répliques des personnages.1

De ce qui précède il apparaît que le mode de narration qui s’applique le mieux au roman est le second mode : celui du montrer. En effet, dans Bleu Blanc

Vert la narration est établie de manière explicite et directe par les deux

protagonistes, en l’occurrence : Ali et Lilas et ceci sans passer par un médiateur. À travers leur narration – faite par alternance entre eux deux– ils font parcourir au lecteur, le récit de ses évènements, à son histoire, en passant par ses personnages. Les deux narrateurs prennent en charge cette narration tout au long du roman. D’ailleurs, ce dernier est réparti et disposé de telle manière à mettre bien en avant ce mode de narration. Tout le roman est divisé en plusieurs sous-chapitres –si l’on peut les nommer ainsi–, ayant en chapeau les pronoms Lui ou Elle. Les paroles des personnages sont présentées sans médiation, elles sont rapportées telles quelles, sous forme de monologues :

Je ne sais pas ce qui se passe en moi. Plutôt, je ne le sais que trop. Et c’est surtout le soir, après avoir quitté Ali, que je suis envahie d’un malaise diffus qui prend naissance dans mon ventre. C’est une attente. C’est une impatience. C’est une chaleur insinuée en moi comme un feu impossible à éteindre. (BBV, p. 93).

De la sorte, il semble évident que le style direct est celui qui domine. Il apparaît alors que le mode de narration du corpus est incontestablement celui du « montrer » le mode mimésis.

Concernant Puisque mon cœur est mort le mode instauré est également celui du montrer ou le mimesis, car la narratrice se dévoile entièrement dans ses écrits. On arrive à visualiser la trame du roman à travers les récits d’Aïda. Cette

dernière en s’adressant à son fils défunt, se dévoile et expose l’histoire du roman, sans mettre une quelconque barrière entre elle, ses profondes pensées, ses ressentiments et le lecteur qui est comme un spectateur d’un dialogue unilatéral que tiendrait la mère meurtrie avec Nadir. L’ensemble du roman est construit de cette manière, en voici des extraits illustratifs :

121 Je vais essayer d'être plus directe : je ne me résous pas à la solitude et au silence. je veux juste prolonger les soirées que nous passions assis dans le salon, dans la cuisine ou dans ma chambre. Te retrouver chaque jour dans c'est même lieux. Continuer. Poursuivre nos conversations. Au sens premier du mot. C’est-à-dire, vivre avec toi. Reprendre le fil. Te confier les plus intimes de mes pensées. (PMEM, p. 19).

Le roman est donc formé de lettres de délivrances pour la mère mais cependant imaginaires, car elles ne parviendraient jamais à leur destinataire. La narratrice se dévoile totalement d’abord à son fils, puis au lecteur qui intercepte ses écrits intimes.

Quant à Pierre sang papier ou cendre le mode narratif est entièrement distinctif de celui des deux romans étudiés. En effet, la narration est faite de manière à raconter sous un œil surplombant toute l’histoire et relatant les faits à la troisième personne. Il s’agit donc du récit du diegesis. À cet effet, il parait clair que le narrateur ne dissimule aucunement les marque de son existence. Le lecteur sait que l’histoire est relatée par un narrateur. Yves Reuter en a parlé dans ses travaux, il dit à ce propos que :

Dans le diégesis, le narrateur parle en son nom ou, au moins, ne dissimule pas les signes de sa présence. Le lecteur sait que l’histoire est racontée, médiée par un ou plusieurs narrateurs, par une ou plusieurs consciences. Ce mode s’inscrit dans la tradition dominante de l’épopée du roman.1

Il apparait dans le roman en question que le narrateur soit un élément totalement dissociable de l’histoire. Dans la mesure où il s’agirait d’un aspect extra-diégétique, dans la mesure où le narrateur représente une conscience surplombant la totalité du récit à travers la narration qui est faite de manière classique, à la troisième personne :

Caché dans une anfractuosité de la roche, à l’abri derrière un nid de broussailles, l’enfant s’efforce de ne pas bouger. Il est à présent cerné par la nuit. Au cœur des ténèbres, la plainte des chacals ne cesse que pour mieux reprendre. Ils sont là, tout près, à l’affût. Ils sont des centaines, peut-être des milliers, dont le jappement aigu transperce la nuit, de part en part. De leurs yeux jaunes et luisants, ils scrutent les ténèbres pour y repérer quelque proie, ou encore une charogne. Quittant leurs gîtes, ils sont arrivés très vite, avant même que la nuit ait pris ses quartiers sur quelques arpents de terre, abusés sans doute par les fumées noires et denses qui oblitéraient le jour. (PSPC, p.

27).

122 II. Instantanéité et antériorité à travers les voix narratives chez Maïssa

Bey

En nous basant sur les travaux d’Yves Reuters, nous avons distingué que les questions qui renvoient aux voix narratives : « qui parle et comment ? », renvoient directement aux rapports entre le narrateur et l’histoire qu’il relate. Ces questions-là permettent de discerner, tendanciellement, deux différentes manières de narrer. Par ailleurs, Gérard Genette a longtemps traité de cet aspect narratif dans ses travaux, voici un extrait où il expose cela :

Le choix du romancier n’est pas entre deux formes grammaticales, mais entre deux attitudes narratives (dont les formes grammaticales ne sont qu’une conséquence mécanique) : faire raconter l’histoire par l’un de ses « personnage », ou par un narrateur étranger à cette histoire. […] On distinguera donc ici deux types de récit : l’un à narrateur absent de l’histoire qu’il raconte (exemple : Homère dans l’Iliade, ou Flaubert dans l’Education sentimentale), l’autre à narrateur présent comme personnage dans l’histoire qu’il raconte (exemple : Gil Blas, ou Wuthering Heights). Je nomme le premier type[…], hétérodiégétique, et le second homodiégétique.1

Ainsi, selon Genette, l’attitude narrative adoptée dans Bleu Blanc Vert serait celle de l’homodiégétique car la narration dans ce roman, est faite par les deux protagonistes du récit, à savoir : Ali et Lilas, ce qui nous laisse dire qu’ils sont présents dans l’histoire qu’ils racontent. Selon Reuter, cette distinction fondamentale va entraîner la dominance de l’une ou de l’autre des deux grandes formes d’organisation du message : le discours ou le récit. Ainsi, la prédominance du discours à la 1ère personne serait dans le type de narration

homodiégétique et celle du récit à la 3ème personne dans le type de narration

hétérodiégétique.

En effet, dans le discours, l’énonciation ou les marques de la narration, apparaissent sous forme de pronoms personnels (je, tu, nous, vous), ces derniers renvoient aux participants à l’acte de communication. Après lecture, plusieurs de ces caractéristiques ont été décelées dans le corpus d’étude, comme il est possible de le voir dans l’extrait suivant :

123 J’ai beaucoup de chance. Je crois que je suis née sous une bonne étoile. Trouver un travail, mon diplôme encore tout frais en poche, sans même avoir postulé, et qui plus est dans un centre de santé à quelques centaines de mètres de chez moi, que demander de plus ? (BBV, p.124)

Cet aspect est décelable également dans la narration de Puisque mon cœur

est mort, dans la mesure où également, dans ce roman, Maïssa Bey a donné la

parole à son personnage principal à savoir Aïda, qui dans ses lettres joue, sans le vouloir semble-t-il, le rôle du narrateur, car il parait évident que la narratrice s’adresse uniquement à son fils. Le lecteur plonge dans ses écrits et pénètre dans l’environnement personnel et intime d’Aïda. En effet, c’est à travers les écrits de cette dernière que le lecteur perçoit l’histoire du roman ainsi que ses péripéties. On y retrouve donc, des prises de parole de Aïda marquées abondement par la présence des marques de la première personne :

De là où j’étais assise, prostrée, encore assommée par le Valium que l'on avait administré -une dose censée me neutraliser pendant des heures m’a-t-on avoué par la suite- et qui n'avait pas vraiment produit l'effet escompté, je voyais les femmes s’affairer dans la cuisine. Il y avait là, accourues très vite, les voisines, les tantes, les cousines, les amies. Prévenues par Amina qui, la première, a entendu mes cris et ouvert la porte. Actives, efficaces, elles ont très vite essuyé leurs larmes et ne se sont pas répandues en vaines lamentations. (PMEM, p.21)

On retrouve également dans ses récits une forte présence de la deuxième personne, dans la mesure où Aïda adresse l’ensemble de ses pérégrinations à son fils décédé. Ainsi, elle sollicite le lecteur au travers de son fils, par le biais de la deuxième personne, comme il est possible de le voir dans l’extrait ci-dessous :

J’essaie, pour toi, de revenir. De quitter les territoires sans fin de la détresse pour me remettre à suivre le cours de la vie. Pour tout te dire, je nage à contre-courant de la douleur qui a failli m'emporter, c'est pour toi que j'essaie de revenir sur la rive. C’est difficile. Les ressacs sont encore trop violents, trop souvent imprévisibles. (PMEM, pp. 19-20)

Quant à Pierre sang papier ou cendre la voix narrative est totalement

hétérodiégétique. La narration est faite à la troisième personne par un narrateur

extérieur à la trame narrative. Une conscience absente comme personnage et en dehors de la fiction relatée telle une voix-off. Il s’agit d’un récit où l’énonciation est masquée, jusqu’à donner l’impression qu’il s’agit d’un compte rendu. Les pronoms dominants renvoient aux personnages mentionnés dans l’écrit, ceux dont

124 parle le narrateur, notamment le il désignant l’enfant et le elle pour Madame Lafrance. Comme il est possible de le relever dans l’extrait suivant :

À présent, il compte. Il nomme un à un tous ceux qui désormais n’entendront plus ses appels, ne prononceront plus son nom et bientôt ne seront plus que des ombres peuplant sa mémoire. Il doit, il doit invoquer un à un les suppliciés. Et en les nommant, les forcer à exister encore un peu, car bientôt ils seront oubliés par l’histoire. Mais en ce moment leurs cendres sont encore chaudes. Encore frémissantes. (PSPC, p.28)

Additionnellement à ceci, le type homodiégétique se caractérise par la présence des indicateurs spatio-temporels qui se réfèrent au moment et au lieu de l’énonciation (aujourd’hui, hier, demain, il y a deux jours, maintenant…), il s’agit de « repérages spatio-temporels situés par rapport au moment de l’énonciation »1 ces indicateurs sont présents tout le long du texte des narrateurs-personnages présents dans l’histoire, comme le montre les extraits suivants :

Bleu Blanc Vert :

« Toute la journée, je montais, je descendais. Je frappais aux portes. » (BBV, p.22)

« Hier soir, Hamid, mon frère m’a dit qu’on continuait à se battre]...[ Ceux qui ont fait la guerre contre les Français se battent aujourd’hui entre eux. » (BBV, p.29)

« Il m’a semblé entendre des coups de feu cette nuit. Ce matin j’ai demandé à Maman si j’avais rêvé. Mais c’étaient des vrais coups de feu. » (BBV, p.33) « On a changé d’adresse. On a changé de maison. Mais on est toujours dans le même immeuble. Maintenant on habite dans l’appartement de Mme Lill. » (BBV, p.152)

Puisque mon cœur est mort :

« Je porte aujourd’hui le poids d’une double culpabilité : d’abord n’avoir pas su te protéger, surtout me dire que je suis peut-être à l’origine de ta mort. Et il me faut vivre avec ça. » (PMEM, pp.28-29)

« Sourire quand j’avais envie de pleurer, me taire quand j’avais envie de crier. Mais c’était un autre temps. Le temps où le soleil éclairait encore le monde. Maintenant, je ne veux plus, je ne veux plus faire semblant.» (PMEM, p.86)

Ce type de narration se caractérise également par la présence de temps verbaux qui renvoient au moment même de l’énonciation, notamment : le présent et le passé composé, mais aussi le futur, l’imparfait ainsi que le plus que parfait,

125 comme il est possible de le relever dans les extraits ci-dessous relevés de Bleu

Blanc Vert et Puisque mon cœur est mort :

J’ai demandé à maman si elle avait connu les derniers occupants. Maman se souvient de tout. Et même si elle ne fréquentait pas beaucoup les français, elle saluait toujours ceux et celles qu’elle rencontrait devant la porte de l’immeuble, dans le hall d’entrée et dans les cages d’escalier. Certains ne répondaient pas. Ils faisaient semblant de ne pas la voir. ]...[On ne peut pas croiser un voisin, arabe ou français, sans lui souhaiter un bon jour ou un bon soir. (BBV, p. 23)

Je viens de me réveiller. C’est ta voix qui m’a tirée du sommeil. Tu étais là, près de moi. Penché sur moi, tu me secouais et me disais, doucement, sans colère, sans aucune trace de reproche dans la voix : Où étais-tu ? Dès que je me suis redressée, tu as disparu. Où étais-tu ? Trois mots suspendus dans un cercle de feu. Celui que je n’ai pas traversé. Que j’aurais dû traverser pour te rejoindre. Pour être là, debout, dressée à tes côtés. Pour tendre la main et détourner la lame. Je n’étais pas là. (PMEM, p. 116)

Il ressort de ce passage que la narration dans notre corpus d’étude recourt aux temps verbaux qui servent le type de narration immédiate et instantanée, à l’image des temps utilisés dans l’extrait ci-dessus : le passé composé, le plus que parfait, le présent, l’imparfait. Ceci confirme, encore une fois, l’appartenance de la narration du roman au type narratif homodiégétique. C’est dans ce sens que le troisième point traitera des perspectives narratives du récit.

Quant à Pierre sang papier ou cendre, où la narration est hétérodiégétique, nous relevons plutôt des repérages temporels s’effectuant entre les moments de l’énoncé. Ainsi, dans ce type de récit, le temps dominant du passé sera le passé simple à côté de l’imparfait et du plus que parfait, cependant dans notre corpus, on retrouve également, parmi les temps utilisés, les temps du discours, à savoir le présent et le passé composé, peut être dans l’intention de faire vivre l’Histoire racontée comme un moment vécu relevant d’un passé proche. C’est également une manière d’accrocher le lecteur et de le faire plonger plus facilement dans l’Histoire du passé algérien. Pour ce qui est des marqueurs temporels, ça sera davantage des dates, par exemple : « " le 18 juin ", ou " ce jour là " , " la veille " , " le lendemain " , " deux jours avant " , " ce mois-là " , " trois ans après " … »1, comme il est possible de le voir dans le passage ci-dessous :

126 En ce matin du vingt-deux Dhou el-Hidja de l’année mille deux cent quarante-cinq, correspondant au quatorze juin de l’an mille huit cent trente du calendrier grégorien, les canons ne sont pas encore armés. (PSPC, p. 11)

En ce matin du quatorze juin mil huit cent trente, la flotte française, partie de Toulonle vingt-cinq mai, aborde une terre inconnue. Cette terre, c’est l’Algérie, une vaste et nouvelle Amérique, peuplée, leur a-t-on dit, de moustiques mal armés, inconstants, lâches et malpropres.

À l’orée du jour précédent, des hommes en armes ont émergé des collines. Le piétinement de leurs chevaux était si puissant que la terre en était ébranlée. Un jour de juin – juin est décidément propice aux conquérants – de l’an mil huit cent quarante-cinq, dans le fracas des armes et le tumulte des mêlées, la mort est venue, richement harnachée, portant drapeaux et suivie de cent clairons sonnant des tintamarres. C’est ainsi que l’enfant l’a vu arriver. (PSPC, p. 28)

Pendant qu’à l’entrée des cavernes les soldats s’affairaient, fourgonnant dans les brasiers pour attiser les feux, l’enfant n’a pas détourné les yeux. Ce n’est que bien plus tard. Bien longtemps, après avoir vu la premier gerbe enflammée, sous les hourras de la troupe, qu’il entendu les premiers cris des assiégés. (PMEM, p. 32)

De ce fait, il semble que dans les textes des deux premiers romans nous sommes dans le discours, l’impression de subjectivité est nette avec les pronoms (« je », « tu ») ainsi que le présent qui relie le temps de l’énonciation et le temps de l’énoncé. Par contre dans le troisième roman, qui est sous forme d’un récit, le message présente sous une façade d’objectivité, sans intrusion du narrateur, avec toujours la troisième personne, le passé simple et des phrases déclaratives, cependant, il nous a été possible de relever après approfondissement de lecture quelques bribes de subjectivités. D’autant plus qu’il existe des traces de discours, même si elles sont dominées et moins nettes fonctionnellement ; le présent et le