• Aucun résultat trouvé

Chapitre 1 – La méthodologie du projet

1.1 Revue de la littérature

1.1.2 Les études sur le système archivistique russe

Dans le cadre de notre mémoire, nous avons utilisé une documentation composée de plus de 200 ouvrages et articles, en langue russe, anglaise et française, pour trouver les informations nécessaires à notre étude historique et à notre analyse. On peut regrouper ces références en plusieurs catégories, chacune comptant des auteurs « vedettes ».

La première catégorie regroupe les références qui ont permis d’établir le cadre historique, politique et économique de la Russie au cours de la période 1991 à 2011. Pour

donner un aperçu des principaux événements survenus durant cette période sans entrer dans les débats historiographiques, nous avons utilisé un nombre restreint d’ouvrages. Ceux de l’historien M. Malia (1995) et des politologues F. Daucé (2008) et R. Sakwa (2008) ont fourni la matière principale pour relater les événements marquants survenus dans les champs politiques, économiques et sociaux. Certes, ces ouvrages ne sont pas tous exempts de biais potentiels - surtout Malia, qui est critiqué dans un article d’Y. Kotsonis (1999) - mais comme notre traitement visait les événements et non leur analyse, nous pensons que ces biais ont pu être évités.

La deuxième catégorie traite de l’histoire du système archivistique russe. Nous avons considéré les ouvrages historiques permettant d’avoir une vue d’ensemble de son évolution durant la période étudiée, mais aussi avant, pour en illustrer les racines. Celles-ci, notamment l’importance de la centralisation, sont couvertes par N.I. Himina (1998). Des études plus étendues, entres autres par A.G. Golikov (2005), P. Grimsted (1972, 1982) et V.V. Maksakov (1969), s’attachent également à l’histoire du système archivistique russe à l’époque tsariste puis communiste. Les changements archivistiques survenus lors de la fin de l’URSS sont dépeints en détails dans une succession d’articles de Grimsted (1989, 1991,

1992, 1993) ainsi que de G. Bolotenko (2003) et de R.G. Pihoja (1993). Enfin, I.V. Karapetyants a également publié des articles concernant l’évolution du système

archivistique russe au cours des 20 dernières années, soit en collaboration avec R. Nahuet (1998-1999), soit seule (2002a, 2002b). Il ne faut pas oublier non plus les travaux de l’archiviste et historien E.V. Starostine (1994, 1998, 2002) qui donnent des clés importantes pour la compréhension de l’évolution du système des archives en Russie.

Une troisième catégorie est composée d’études portant sur le système archivistique russe et sur ses éléments. La description du système avant la transition de 1991 est donnée dans les articles de F.M. Vaganov, ancien directeur de Glavarhiv (1988, 1991). Pour la période postsoviétique, plusieurs articles offrent des visions plus ou moins larges et complètes de ce système et constituent les premiers éléments à consulter pour tout néophyte. On retient notamment le travail de M.K. Akkerman (2011), les articles de A.N.

Artizov (1996a), V.P. Kozlov (2002, 2005), O. Leontieva (2002), L.M. Mel’nikova et N.S. Ševčenko (1992). Également, tout aperçu du système archivistique russe serait incomplet sans faire appel au manuel d’archivistique de E.V. Alekseeva, L.P. Afanas’eva et E.M. Burova (2007), ouvrage contenant les bases pour comprendre non seulement l’histoire du système archivistique, mais également son fonctionnement pratique. En effet, l’ouvrage détaille chaque fonction archivistique dans le contexte russe et, à cet égard, s’est révélé un outil de référence inestimable. Également, d’autres auteurs se sont penchés sur des aspects précis du système archivistique russe. On pense par exemple à F.X. Blouin (1988) et à son article sur le MGIAI, aux articles de T.I. Bondareva (2004a, 2004b) sur l’Agence fédérale des archives (Rosarhiv, plus loin – AFA) et à ceux d’E.C. Bridges (1988) sur le VNIIDAD et de M.V. Styegantsev (1994) sur le ROIA.

Les ouvrages et articles consacrés à la législation archivistique russe ont constitué une base majeure de nos sources documentaires. Ils peuvent être divisés en plusieurs sous- catégories. Tout d’abord, on retrouve ceux offrant un survol de l’évolution de cette législation archivistique. Nous pensons ici à Artizov (1996a, 1996b, 2002b), à I.G. Asfandijarova (2008a, 2008b), à Burova (2000), à M.V. Larin (2010) et à V.A. Tjuneev (1998). En complément, il faut mentionner le recueil de lois archivistiques publié en 2002 sous la direction d’Artizov, ainsi que l’article récapitulatif d’E.A. Košeleva (2003). À cela, il faut ajouter une longue liste d’articles commentant différents actes de la législation archivistique, en majorité les lois d’archives. En parlent abondamment Artizov (2002a, 2004, 2005b, 2006), Burova (2004b), N. Hramcovskaja (2005), Kozlov (1997b, 2005b) et I.E. Romašin et K.A. Spiček (2005). Ces références sont importantes afin d’avoir une bonne idée des points forts et faibles de la législation et des débats qu’elle a générés. Sans compter les références plus théoriques traitant des liens entre le droit et le monde des archives russes. En traitent notamment Alekseeva (2003), Burova (1997) et A.G. Čerešnja (2003). Enfin, quelques publications plus isolées sont d’un intérêt particulier, comme par exemple le projet de loi d’archives développé par un groupe d’archivistes et de juristes soviétiques en 1990 (Baturin 1990) ainsi que le manuel de droit des archives publié en 1986

par O.V. Šemeleva qui nous a permis de comprendre les conceptions juridiques qui existaient avant 1991.

Un autre groupe de références nous a été utile : celles consacrées aux différents aspects des archives non-étatiques. Plusieurs portent sur les archives des banques, comme les travaux de B.V. Albrecht (1997), A.I. Pegov (2005) et surtout È.S. Seleznëva (2008). D’autres traitent notamment des multiples aspects du travail avec les documents des dossiers professionnels8. Il s’agit d’Artizov et S.D. Mjakušev (2005a), de M.Ju. Boldyreva (2005) et de T.M. Gorjaeva (2004). Plusieurs manuels ont également été publiés sur les différents types d’archives non-étatiques : celui d’Albrecht (2005c) sur les archives des organisations commerciales; ceux de Burova (1987 et 2010) sur les archives non-étatiques en général. D’autres auteurs se sont penchés sur la législation relative aux archives non- étatiques, notamment P.A. Kjung (2009), M.D. Naderšina (2003), I.A. Krylova (2003), T.V. Kuznecova (2004) et V.S. Mingalev (2009). À l’exception des rares références portant sur les services privés d’archives (Albrecht 2009a, 2009b), l’écrasante majorité des références concernent les différents aspects du travail archivistique avec les archives non- étatiques (évaluation, accroissement) ainsi que leurs relations avec les archives d’État. La liste d’auteurs est longue, et compte, entres autres, M.D. Aksenova et D.M. Volodihin (1997), Albrecht (2003a, 2003b, 2004, 2005a, 2005b), V.D. Banasjukevič (1996), N.N. Bendik (2007), Burova (2004a, 2007), T.A. Bykovoj (2004), Čerešnja (2004a, 2004b), D.S. Šaburov (2002), etc. Enfin, quelques références nous ont permis de nous familiariser avec la situation des archives privées à l’époque soviétique, notamment O.V. Kolosova et V.V. Caplin (1965) et Maksakov (1957).

Toutes ces études ont fourni différents points de vue provenant de la communauté archivistique russe, de la part d’auteurs travaillant dans le domaine des archives ou bien occupant des positions officielles dans les institutions archivistiques. L’apport de leurs travaux s’avère par conséquent inestimable.