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LE PATRIMOINE HISTORIQUE

Dans le document ROUTE 132 (Page 107-112)

L'OCCUPATION DU SOL

4.5 LES COMPOSANTES HISTORIQUE, PATRIMONIALE, ARCHEOLOGIQUE

4.5.1 LE PATRIMOINE HISTORIQUE

4.5.1.1 INTRODUCTION

A l'aide d'informations tirées du macro-inventaire du minis-tère des Affaires culturelles du Québec couvrant l'ensemble de la région de la Vallée de la Matapédia et deconsultations auprès de la M.R.C. et des municipalités concernées, nous nous attarderons aux bâtiments et structures qui sont les plus significatifs sur le plan ethnologique et culturel.

L'appréciation du patrimoine historique et culturel de la zone à l'étude fera appel à une synthèse très succincte des principaux faits marquants de la petite histoire locale et régionale alors que la dimension architecturale de l'habitat sera traitée à la section subséquente.

Il faut noter qu'aucun des bâtiments et constructions men-tionnés dans les paragraphes suivants n'a fait l'objet d'un classement de la part du ministère des Affaires culturelles

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ou d'une forme d'intervention quelconque en matière de pro-tection ou de mise en valeur à caractère patrimonial mis de l'avant par d'autres organismes publics.

Pour faciliter la compréhension et les références dans le texte, nous avons attribué à chacun des bâtiments et cons-tructions décrits, un numéro d'identification distinct, le-quel réfère à la figure 27 ainsi qu'à l'annexe 6 (série pho-tographique sur le patrimoine bâti).

4.5.1.2 HISTOIRE LOCALE ET REGIONALE

Le développement de Saint-Jacques-le-Majeur et de Sainte-Flo-rence tire ses origines de la fin du siècle dernier, période pendant laquelle le début de la colonisation dans la vallée s'est véritablement amplifié suite à la construction du che-min Matapédia (entre 1857 et 1862) et à la mise en opération

du chemin de fer Inter-Colonial, inauguré au cours de l'année 1874.

Secondé par un réseau ferroviaire indispensable à sa viabili-té, c'est l'exploitation des ressources forestières qui a vé-ritablement initié et orienté à l'origine le développement économique et l'implantation des établissements humains dans la Vallée. L'agriculture quant à elle n'a constitué très longtemps qu'une activité de subsistance.

Conséquemment, à la fin du XIXe siècle et au tout début du XXe siècle, on assiste à une croissance marquée de la

popula-tion et plusieurs paroisses sont érigées, dont Sainte-Floren-ce en 1910 et Causapscal en 1896; Sainte-Floren-cette dernière fut scindée en municipalité de village et de paroisse en 1928. Bénéfi-ciant d'une localisation avantageuse, i.e. la présence d'un important corridor de communication (chemin Matapédia et voie ferrée) et de sols propices à l'agriculture (dépôts alluvion-naires), Sainte-Florence et Saint-Jacques-le-Majeur représen-

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tent l'extrémité sud du véritable corridor de développement de la Vallée de la Matapédia et leur vocation a été, et de-meure, essentiellement agro-forestière.

L'implantation des premiers colons dans le rang I longeant le côté est de la rivière Matapédia, en aval de Causapscal (zone à l'étude) a coincidé grosso modo avec le développement du village appelé autrefois "Les Fourches" en raison de la ren-contre des rivières Causapscal et Matapédia, dans le secteur même où la vallée commence à devenir de plus en plus étroite.

Saint-Jacques-le-Majeur et Sainte-Florence font donc partie d'un corridor de développement qui fut à l'origine privilégié par la colonisation en raison de sa situation stratégique au chapitre des voies de communication.

Dès ses débuts, Saint-Jacques-le-Majeur (1) fut intimement lié au développement de Causapscal ("Les Fourches") dont les terrains furent acquis par Lord Mount Stephen, un des princi-paux dirigeants de l'Inter-Colonial Railways à l'époque. La colonisation de Saint-Jacques-le-Majeur s'est également réa-lisée de façon simultanée car la famille Heppell y érigea ré-sidence sur des terrains cédés par Lord Stephen qui était leur employeur (2).

La maison Heppell (no 29) d'après le macro-inventaire du mi-nistère des Affaires culturelles du Québec, est la première

Saint-Jacques-le-Majeur, dont l'érection en paroisse date de 1898, comprenait également à l'origine le territoire situé à l'intérieur des limites actuelles de la Ville de Causapscal. Son territoire fut modifié en 1928 lors de l'érection de la municipalité de village de Causapscal, cette dernière ayant acquis depuis lors son statut de ville.

Les familles d'Anjou, Blais, Lepage et Arsenault font partie également des premiers pionniers de Causapscal.

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résidence implantée dans Saint-Jacques-le-Majeur (auparavant paroisse de Causapscal).

La maison Angers (no 3) et les ponts couverts Heppell (no 24) et Plante ont également retenu notre attention sur le plan de la petite histoire de Saint-Jacques-le-Majeur.

La maison Angers a un caractère centenaire bien que l'année exacte de son érection demeure inconnue (d'après le macro-in-ventaire); son originalité est due principalement à son toit en mansarde à quatre versants, type très rare rencontré dans la région.

Le pont couvert est une structure qui se fait de plus en plus rare dans la Vallée de la Matapédia comme au Québec. Deux ponts couverts enjambent la rivière Matapédia dans les limi-tes du territoire à l'étude et ajoutent un élément pittores-que au paysage environnant. A environ 3 kilomètres au sud de la ville de Causapscal, en bordure ouest de la route 132, a été érigé en 1909 le pont Plante.

Le pont Heppell (24), quant à lui, est localisé à 2 kilomè-tres en aval du précédent et fut construit en 1908 par la famille du même nom.

La zone à l'étude recèle deux ensembles d'intérêt pour le pa-trimoine industriel, surtout en raison de leur caractère re-présentatif de l'industrie forestière de la vallée. Il s'a-git du moulin à lattes appartenant aux Scieries Heppell inc.

et de l'entreprise Lacroix Ltée qui produit du bois d'oeuvre.

Ces implantations industrielles sont munies "d'enfers" en forme de cane de métal qui permettent l'élimination des dé-chets de bois. Ces constructions sont en soi très typiques de l'industrie forestière dans la région de la Vallée de la Matapédia.

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Figure 11: "Enfer" localisé sur le terrain de l'entreprise Bois Lacroix Ltée.

L'implantation de l'industrie du bois de sciage dans la val-lée a obéi à des facteurs de localisation tels la proximité d'une agglomération, d'un cours d'eau (flottage du bois et énergie) et des routes et voies ferrées.

Au chapitre du patrimoine religieux, les cimetières de Cau-sapscal et de Sainte-Florence qui se retrouvent en bordure du tronçon à l'étude sont également des éléments d'intérêt pour la petite histoire locale.

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Précisons ici que le cimetière de Causapscal, localisé dans la paroisse de Saint-Jacques-le-Majeur, a été relocalisé il y a une quinzaine d'années, faute d'espace suffisant à son em-placement original compris dans la partie urbanisée de la Ville de Causapscal.

Finalement, les éléments ethnologiques et religieux que l'on retrouve dans un cimetière (plus particulièrement les char-niers des deux cimetières ainsi que le portail du cimetière de Sainte-Florence) ont également une dimension patrimoniale non négligeable.

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