• Aucun résultat trouvé

LE CONCEPT DE BIO-ELECTRONIQUE (19) (67) (68) (69) (70) (71)

HISTORIQUE

Pouvant parfaitement s’associer à la notion de ternaire aromatique, la bioélectronique possède des origines lointaines, puisque depuis très longtemps l’humanité connait les effets de l’électromagnétisme sur le vivant, sans la définir de manière mesurable et scientifique. Elle expliquerai par exemple certains cas dits de « sorcellerie », notamment les traitements reposant sur la « notion de magnétisme animal » prodigués par le Docteur Frantz-Anton Mesmer au 18e siècle à l’origine d’un

MESURABLES NON MESURABLES MAIS

72

grand nombre de guérison mais également d’échecs inexpliqués qui auraient en fait pour cause l’absence de connaissance du terrain du malade.

Il fallut attendre 1948 et l’ingénieur des eaux et égouts Louis Claude Vincent (LCV) pour la codifier et la faire de nouveau connaître, cette fois-ci de manière scientifique, en définissant l’état biologique des liquides en solution par des chiffres.

Ces recherches s’initièrent lorsqu’il observa qu’en fonction de leur qualité acide ou alcaline les eaux permettaient le développement de MO ou végétaux différents. De là, il établit la relation avec le corps humain composé de 70 à 80 % d’eau, et entreprit une analyse scientifique du terrain biologique pour élargir ces principes de l’eau à l’Homme. Sa théorie se confirma après la réalisation de multiples mesures bio-électroniques sur le sang, lui permettant ainsi de définir objectivement les états de santé et de maladie.

Puis, en 1954, devenu professeur à l'École d'Anthropologie de Paris, il poursuivit ses recherches accompagné d’autres scientifiques (notamment les Dr P. Bosson, J. Rousseau, F. Morell...) pour finalement en 1972, proposer une définition globale du terrain biologique humain par une approche énergétique objectivée par plus de 60 000 mesures réalisées sur le sang, la salive et l'urine des malades. Cette même année est créée une société internationale, la SIBEV puis après la mort de LCV est fondée l'Association pour la Recherche et les Applications en Biophysique et en Biologie Electronique (1989) qui prendra en 1998 le Nom d’A.B.E. (Association de Bio-Electronique), ayant pour objet l'actualisation, la diffusion de la méthode, ainsi que l'enseignement de la Bio-électronique.

Indépendamment, des travaux et des découvertes en relation avec le pH et le rH2 avaient été menés peu avant les travaux de LCV par d’autres chercheurs notamment Charles Laville et Fred Vles. Depuis, plusieurs dizaines de travaux relatifs à la BE ont été publiés et de nos jours elle est fréquemment utilisée dans des pays tels que l’Allemagne, la Suisse, le Canada et les Etats-Unis, dans certains centres de santé notamment.

DESCRIPTION

Selon LCV, tout état vivant (et même minéral en solution) est défini par trois paramètres biophysiques fondamentaux correspondants à des microcourants électromagnétiques ayant une valeur électrique. Chez l’Homme, ils sont mesurables objectivement à l’aide d’un bioélectronimètre inventé par LCV lui- même. Ces mesures sont dès lors réalisés sur trois liquides biologiques distincts, le sang veineux, l’urine et la salive et permettent d’évaluer :

▪ Le pH : potentiel d’hydrogène :

Figure 17 : Echelle des pH (72)

Le pH évalue la quantité d’ions H3O+ dans une solution et permet ainsi la détermination de son niveau d’acidité ou d’alcalinité.

Il est compris entre 0 et 14, plus il se rapproche de 0 plus la solution est pourvue d’ions H+.

On parle de milieu acide pour des valeurs situées entre 0 et 7 et de milieu basique pour celles entre 7 et 14 avec une neutralité à 7.

73 ▪ Le rH2 : facteur d’oxydoréduction :

Figure 18 : rH2 : un indice qui mesure le caractère anti oxydant (71)

Il correspond à la charge en électrons à l’équilibre ionique d’une solution sans se préoccuper du pH, permettant ainsi l’évaluation de son pouvoir oxydant ou réducteur. En d’autres termes, il mesure l’oxydation donc l’état de conservation.

Les valeurs des rH2 s’étendent de 0 à 42, avec l’indifférence (ou neutralité) à 28.

De 0 à 28 le milieu est riche en électrons (de plus en plus en allant vers 0), il est donc réducteur. De 28 à 42 le milieu est appauvri en électrons, (de plus en plus en allant vers 42), il est alors oxydant. Les limites de la vie se situeraient dans des valeurs de rH2 comprises entre 15 et 35.

▪ ρ : Résistivité (ohms/cm/cm2) :

Ce facteur nous renseigne sur les propriétés conductrices ou isolantes d’une solution c’est-à-dire la faculté plus ou moins grande de résister au passage du courant électrique. Elle varie de façon inverse à sa concentration en électrolytes conducteurs de l’électricité donc à sa pression osmotique.

En d’autres termes, plus la pression osmotique de la solution est faible plus la résistivité sera grande. Elle est de ce fait également un indicateur de la richesse ou de la pauvreté en sels minéraux, molécules ou ions d’une solution.

Les travaux réalisés en bioélectronique ont amené les chercheurs à déterminer des valeurs de référence des paramètres mesurés selon l’état de santé d’un individu. Un exemple ci-dessous :

Ph rH2 Résistivité

SANG 7.1 22 210

URINES 6.8 24 30-50

SALIVE 6.5 22 140

74

PRESENTATION DES DIAGRAMMES

Les paramètres mesurés sont reportés sur un diagramme appelé bioélectronigramme, permettant d'apporter des indications sur l'état du terrain du patient.

Figure 19 : Représentation sur le bioélectronigramme des quatre milieux définis par LCV(69)

L’échelle de pH se situe en abscisse, celle du rH2 en ordonnée et la résistivité est précisée par sa mesure.

Sur les lignes obliques on retrouve le potentiel d’oxydoréduction E (mV) représentant la différence de potentiel entre les microcourants électriques générés par les échanges d’électrons et de protons, respectivement ceux du rH2 et du pH.

La notion de terrain apparaît clairement sur ce diagramme qui met en évidence des "milieux bioélectroniques" qui d’après cette théorie seraient propices au développement de micro-organismes ou maladies qui leur sont spécifiques. On distingue quatre types de milieux :

▪ Quadrant 1 : le milieu acide et réducteur, il est favorable à la création et au développement de la vie. On parle de zone de forces vitales ;

▪ Quadrant 2 : le milieu acide et oxydé, il est favorable par exemple aux champignons et mycoses. On parle de zone des forces de conservation ;

▪ Quadrant 3 : le milieu alcalin et oxydé, il est favorable aux virus et aux maladies des régions occidentales (cancers, thromboses, dégénérescence…). On parle de zone de dégradation de la vie ;

▪ Quadrant 4 : le milieu alcalin et réducteur, il est favorable par exemple aux bactéries pathogènes et à la putréfaction. On parle de zone des forces de destruction.

Quant au terrain sain et résistant à l’origine d’un état de santé optimal, il se définit d’après la Bio- électronique Vincent comme un terrain sanguin légèrement alcalin, réduit et non encrassé (c’est-à- dire doté d’une grande résistivité).

75

Figure 20 : Représentation sur le bioélectronigramme des zones de santé optimale(73)