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❖ Etude menée sur la prévention des infections superficielles post-opératoires et la cicatrisation

lors de circoncision à Madagascar(87) :

Cette étude fût réalisée sur une durée de 3 ans et a consisté en une application locale réalisée par un groupe de médecins sur 503 enfants après leur circoncision, d’un mélange d’HE de Saro (diluée à 20% sur les patients de la 1ère année puis à 10% les années suivantes) et d’HV de Calophylle. En pratique,

quelques gouttes du mélange ont été appliquées sur le gland de l’enfant trois fois par jour pendant 10 jours. Les résultats obtenus ont été comparés à des cas témoins correspondant aux patients des trois années précédant l’étude, leurs paramètres furent considérés comme équivalents à ceux des patients de l’étude.

Les résultats ont comptabilisé deux retours pour infection soit 0,4 % des patients contre 4 à 10 % les trois années précédentes selon l’estimation des médecins. Concernant la cicatrisation, elle fût plus rapide de 5 jours en moyenne et jugée de meilleur aspect. La posologie permettant d’obtenir le meilleur compromis entre efficacité et tolérance cutanée fût de 2 gouttes du mélange 3 fois par jour. L’intérêt du mélange HE de Saro / HV de Calophylle est ici démontré même si l’HE de Saro n’appartient pas au groupe des HE anti-infectieuses majeures. Elle suffit tout de même dans ce cas, où elle est utilisée en prévention, à une concentration d’au moins 10 %. On peut signaler également l’intérêt économique d’un usage plus répandu de ce mélange par les populations locales étant donné la caractère endémique du Saro à Madagascar. Il convient enfin de préciser que les résultats positifs de cette expérimentation pourraient permettre de proposer une extension de l’usage de ce mélange à d’autres situations.

❖ Etude clinique portant sur le traitement par les HE de patients porteurs d’Hépatites B ou C(88) :

L’étude fût menée sur 60 patients entre janvier 1999 et Juin 2005. Les traitements par les HE ont consisté soit en une monothérapie lorsque l’allopathie était contre-indiquée, refusée par le patient ou face à des hépatites minimes, soit en un complément du traitement allopathique. Les HE essentielles antivirales utilisées sont des HE riches en oxydes, monoterpénols ou phénols (Niaouli, Ravintsara, Thym à thujanol, Laurier noble) et des HE à actions spécifiques hépatiques (Lédon du Groënland, Carotte, Hélichryse italienne).

Les résultats ont montré que 64 % des patients traités par monothérapie aux HE ont bénéficié d’une amélioration de leur état selon des objectifs fixés à l’avance (normalisation des transaminases ; diminution de la charge virale voire négativation des acides nucléiques viraux ; stabilisation voire régression de la fibrose ; négativation de l’HBe, disparition de l’Ag HBs, séroconversion de l’anti-HBs dans l’hépatite B). Concernant les patients chez qui l’aromathérapie fût associée au traitement par interférons, il a été constaté que la tolérance à l’allopathie est meilleure lors de l’association aux HE. ❖ Etude clinique sur les effets de Gouttes aux essences® chez des patients porteurs d’affections

bronchiques (89) :

Les Gouttes Aux Essences® (GAE) sont une spécialité (ici en gouttes) composée d’HE de Menthe poivrée, Giroflier (clou), Cannelle de Ceylan, Lavande officinale et de Thym vulgaire.

L’étude a porté sur des patients sélectionnés entre décembre 2003 et février 2004 par leur médecin traitant alors qu’ils venaient consulter spontanément pour une bronchite aigüe bénigne associée ou non à une rhinite, rhinopharyngite, laryngite ou trachéite. Un traitement par GAE leur fût dès lors prescrit. L’objectif a été de vérifier l’efficacité des GAE sur ces patients par l’évaluation de la

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symptomatologie et de leur qualité de vie. Ces dernières ont été mesurées respectivement par l’intermédiaire du calcul d’un score global d’intensité, obtenu par la somme des scores attribués via un auto-questionnaire portant sur plusieurs paramètres cliniques (toux, expectoration, enrouement, douleur rétrosternale, asthénie, retentissement sur le sommeil) et de l’outil SF-12 (Short-Form 12). Ces scores furent évalués à J1, J3, J5, J7 et J9. Le nombre de patients évaluables pour l’étude fût de 49. Les résultats ont montré qu’une amélioration significative est observée à J3 et J5, alors que sans traitement elle s’observe plutôt en une dizaine de jours. De plus, 78 % des patients ont déclaré être « satisfaits ou très satisfaits » contre 2,1 % « peu ou pas satisfaits » et 87 % avoir « bien ou très bien supporté » contre 2,1 % ayant « mal ou très mal supporté » le traitement. Ces effets peuvent être expliqués par les nombreuses propriétés attribuées aux composants des HE contenues dans la formule, notamment les propriétés antivirales, antibactériennes, immunostimulantes, expectorantes, mucolytiques, anti-inflammatoires, antalgiques, toniques, antiasthéniques, antispasmodiques, et sédatives.

L’impact positif des GAE mis en avant par cette étude permet d’envisager son usage et par extrapolation l’usage de l’aromathérapie dans les pathologies bronchiques aigües bénignes chez des sujets non fragilisés, limitant ainsi fortement le recours aux antibiotiques. Néanmoins une étude contre placebo sur un plus grand nombre de patients permettrait une évaluation plus précise de l’efficacité des HE dans cette indication.

❖ Diffusion d’HE dans un établissement de santé (90) :

Une équipe italienne a combiné à un protocole de nettoyage standard des locaux d’un établissement de santé, la diffusion par un diffuseur ultrasonique d’un mélange d’HE. Les HE ayant été utilisées sont celles de Lavandula angustifolia 24%, Melaleuca cajuputii 24%, Abies sibirica 20%, Myrtus communis 20% et Pelargonium graveolens 12%. Le mélange fût incorporé à de l’eau à une concentration de 0,02% et diffusé quotidiennement toute la journée ainsi que 8 heures par nuit dans 2 chambres sur 8 d’un des étages de la structure en maintenant les portes ouvertes la journée permettant à la diffusion d’atteindre toutes les pièces du niveau. Un deuxième étage fût utilisé comme témoin et soumis uniquement au protocole de nettoyage standard. Des prélèvements à plusieurs endroits ont été réalisés tous les 30 jours pendant 5 mois afin de mesurer la charge microbienne qu’ils détenaient. Les résultats ont montré une réduction importante de la charge microbienne dans les chambres soumises à la diffusion des HE, cependant elle ne fût pas significative dans les couloirs en raison de la dilution trop importante des HE dans l’air (les diffuseurs étant placés dans les chambres). De plus, il a été observé une franche diminution du recours à certains traitements médicamenteux pendant la période de la diffusion (antibiotiques, bronchodilatateurs, mucolytiques…). Enfin, il n’y a pas eu d’effets indésirables liés à la diffusion constatés pendant l’étude. Un mois après l’arrêt de la diffusion les charges microbiennes ont augmenté pour de nouveau atteindre celles des pièces témoins.

Cette expérience montre bien l’intérêt de la diffusion d’HE en association au nettoyage standard des locaux dans un établissement de santé permettant d’envisager une diminution de l’incidence des infections nosocomiales chez les patients et une diminution des frais de santé engendrés lors de leur prise en charge.

❖ Comparaison des effets d’un gel à base d’HE d’Arbre à thé et du peroxyde de benzoyle dans le

traitement de l’acné(91) :

Dans cette étude randomisée les effets de l’application d’un gel à base de 5% d’HE d’Arbre à thé ont été comparés à celle d’une lotion à 5% de peroxyde de benzoyle. Les résultats ont permis de montrer que les deux traitements avaient une efficacité comparable sur les différents types de lésions avec un délai d’action du gel à l’Arbre à thé un peu plus long mais des effets secondaires observés moins fréquents qu’avec le peroxyde de benzoyle. Cette étude apporte un argument favorable à l’usage fréquent de l’HE d’Arbre à thé sur les boutons d’acné. Pour compléter ce travail, il pourrait être envisagé d’effectuer des études complémentaires relatives à l’efficacité et la tolérance cutanée au long

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cours d’un tel traitement et de rechercher des synergies aromatiques permettant une prise en charge globale de l’acné.