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Chapitre 1 : Technique et mise en question de l’homme

I.1.1. La technique dans la réflexion philosophique

Une première constatation semble importante ici. Dans le domaine de la philosophie et de la réflexion scientifique, et ce jusqu’à une date récente, la technique a suscité un intérêt très modéré, voir presque inexistant. Les raisons de cette relégation, comme de nombreux auteurs l’ont déjà souligné1, sont multiples et profondes ; elles touchent à la façon même dont les savoirs et les institutions qui régissent sa transmission se sont construits dans le monde occidental. Ainsi, depuis l’antiquité, la technique imprégnait toute la vie sociale et s’identifiait à elle sans se poser comme un domaine de réflexion indépendant. La technique (techné) faisait référence à un ensemble d’activités disparates d’ordre pratique et productif, dont les seuls dénominateurs communs étaient de suivre certaines règles et de pouvoir être enseignées. Ces aspects communs à toute techné ne suffisaient pourtant pas à faire d’elle l’objet d’un discours unitaire, et les réflexions qu’elle suscitait concernaient toujours des problèmes précis à l’intérieur d’un domaine technique en particulier. Ainsi, une des principales réflexions philosophiques que nous trouvons à cette époque sur la techné, celle d’Aristote, s’intéressait surtout à la production (poiesis) du

1 Voir par exemple P. Rossi, I filosofi e le macchine 1400-1700, Milano, Feltrinelli, 2002 (1962 pour la première édition) ; P.-M. Schuhl, Machinisme et philosophie, Paris, PUF, 1969.

discours2, aspect fondamental dans les polis antiques. Mais au-delà de ces réflexions ponctuelles – pour Aristote comme pour Platon, elles portent surtout sur l’élaboration du discours et de ses effets psychologiques et politiques –, la techné ancienne n’avait pas besoin d’un méta-discours pour être éclairée ou justifiée ; on pourrait dire que les techniques concernaient uniquement ceux qui les pratiquaient. La techné du peintre, du navigateur ou du rhéteur ne faisait pas référence – pour reprendre les termes de Platon – à une essence ou une idée unique, car dans chaque domaine, la techné mettait en jeu des conditions d’exécution et des vertus différentes. Et même dans l’éventualité où l’on se serait interrogé sur ce qui fonde l’excellence de toute technique – question absente de la pensée ancienne, rappelons-le –, ce sont davantage les problèmes de la vertu et de l’excellence qui auraient émergé, et non pas celui de la définition de la techné elle-même.

Pour la réflexion ancienne, la techné reste profondément ancrée à la diversité des domaines de la vie pratique (sociale et politique) et échappe ainsi à une problématisation théorique d’ensemble.

La pensée de l’antiquité établit aussi une nette différentiation de valeur entre les activités manuelles (mécaniques-productives), et celles qui correspondent à la recherche autonome de la connaissance. L’exemple le plus clair de cette distinction nous est encore donné par Aristote. Pour lui, la vita contemplativa est une vie supérieure non seulement à cause de l’universalité des objets auxquels elle se consacre, mais aussi parce qu’elle suppose que l’homme ait résolu la question de la satisfaction de ses besoins primaires.

Dans ce contexte, ceux qui se consacraient aux activités techniques comme la peinture ou la sculpture (activités que nous considérons aujourd’hui comme des expressions libres de la subjectivité) n’étaient pas spécialement appréciés dans la hiérarchie de la vie sociale.

2 Le texte d’Aristote est très clair dans ses objectifs : « Nous allons parler de l’art poétique en lui-même et de ses espèces, de l’effet propre à chacune d’elles, de la façon de composer la fable si on veut que la composition poétique soit belle, puis du nombre et de la nature des parties ainsi que de tous les autres sujets qui se rattachent à la même recherche » Aristote, Poétique, 1447a, traduction J. Hardy, Paris, Les Belles Lettres, 1990, p. 30.

Tous les travaux physiques, toutes les activités supposant un effort du corps – à l’exception de la guerre – étaient considérés comme pénibles et portaient la marque de l’asservissement de l’homme. En outre, le travail physique entravait le développement d’une qualité qui donnait à l’homme sa dignité propre : le libre exercice de la parole, fondement de la vie politique. Cette dévalorisation ancienne des activités productives demeurera non seulement sans changements significatifs jusqu’à la Renaissance, mais s’installera de façon durable dans la culture via l’élaboration d’une hiérarchie du savoir dont la version moderne se trouve dans la conception de la technique comme simple application de la science.

On pourrait s’étonner que la science moderne, science d’artifices à vocation expérimentale et pratique, n’ait pas développé une réflexion propre sur la technique. Un premier élément d’explication se trouve dans la subordination de la technique à la science qui s’enracine, comme nous venons de le voir, dans la valorisation ancienne de la techné.

Car même si, à partir de la Renaissance, la valorisation culturelle des arts manuels change, et s’installe un nouveau postulat épistémologique incarné dans la formule selon laquelle on connaît uniquement ce que l’on produit3, la technique sera toujours considérée à l’époque moderne selon le modèle de l’instrument appliqué à une tâche plus ou moins subalterne.

En effet, si le monde de la science moderne fonctionne désormais à l’image d’une machine (d’un objet technique), la production du savoir scientifique demeure pourtant fondée sur une conception mathématique de l’univers. L’expérience, l’observation, la mesure, ainsi que la progression par essais et erreurs, ne conduiront jamais seules ni à une découverte

3 Ce postulat, connu comme le « maker’s knowledge argument », est au cœur du Novum organum de Francis Bacon. Antonio Pérez-Ramos le définit de cette façon : « The ‘practical primacy’ I am invoking in Bacon’s conception of natural enquiry results from positing as the thrust of his programme that only knowledge of things the enquirer has made or is able to make (naturalia-artificialia) is ultimately attainable ». Antonio Pérez-Ramos, Francis Bacon's idea of science: and the maker's knowledge tradition, Oxford, GB Clarendon press, 1988. p.109. Bien que l’élément pragmatique de la connaissance se soit généralisé au cours de la Renaissance, les sources du rapport entre connaître et produire sont plus anciennes. « A tradition which goes back to classical Antiquity postulates an intimate relationship between objects of cognition and objects of construction, and regards knowing as a kind of making or as a capacity to make (verum factum) ». Ibid., p.

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scientifique ni à la formulation de lois universelles. L’appropriation technique du monde – la création d’artifices utiles à la vie ou à la recherche scientifique – demeure ainsi subordonnée à un savoir fondé a priori et sans lequel la technique serait irrémédiablement aveugle. Depuis Galilée en passant par Kant, scientifiques et philosophes s’accordent sur ce point. Il n’est pas surprenant dans ce contexte que la technique – même si elle fut de plus en plus présente dans l’imaginaire et la pratique scientifique – n’ait pas suscité grand intérêt pour la réflexion. En somme, la technique moderne reste à l’ombre de la science, car celle-là est interprétée comme un simple instrument de production ou d’application de celle-ci, autrement dit, un instrument incapable de produire du savoir de façon autonome.

Ces indications sommaires sur la technique comme objet absent dans la réflexion philosophique méritent deux observations. Bien que la technique n’ait pas été un protagoniste majeur des discours philosophiques et scientifiques de la modernité, cela n’implique pas, en premier lieu, que sa signification culturelle ait été réduite. Nous verrons plus tard, par exemple, comment la vision technique (mécanicienne) de la modernité a déterminée la redéfinition des concepts comme « nature », « vie » ou « corporalité », concepts en jeu dans la mise en question de l’homme qui nous intéresse. Le peu d’attention suscité par la technique dans la philosophie tient – nous venons de le voir – à une certaine lecture de la pratique scientifique, ainsi qu’à une configuration particulière des domaines du savoir. Cependant – et ceci est notre deuxième remarque –, si la technique a pu être encadrée dans un système d’interprétation qui l’a reléguée à un rôle subalterne, c’est aussi parce que ce système fournissait les explications nécessaires et suffisantes aux interrogations que la technique – comme phénomène de la culture – posaient à ces époques. Les problèmes philosophiques, même ceux qui semblent être des interrogations naturelles de l’esprit humain, se configurent historiquement. Longtemps, la technique n’a pas été un sujet autonome de réflexion parce que, tout simplement, sa fonction et sa

signification à l’égard de la science et de la culture étaient bien établies et allaient de soi.

Le technicisme du monde moderne, entre le XVIIe et le XIXe siècle, est un phénomène inscrit dans le cadre d’une science sûre d’elle-même portée par l’exaltation du progrès.

Dans ce cadre, il n’y avait aucun besoin de la problématiser ; la technique était un élément inscrit de façon évidente dans le projet de construction d’un monde entièrement humanisé.

Cette situation va changer au cours du XXe siècle. La technique commence à cette époque à devenir un véritable problème, et ouvre un espace de discussion philosophique s’agrandissant à mesure que se consolide l’industrialisation et se déploient les bouleversements culturels engendrés par les deux guerres mondiales. La mécanisation associée à l’expansion capitaliste, les nouvelles conditions du travail imposées par la systématisation de la production, le rôle de la machine dans ces changements, sont quelques-uns des thèmes qui inspireront les premières réflexions sur la technique. En ce sens, on peut considérer sans équivoque Marx comme l’un des premiers penseurs modernes de la technique4. Mais c’est le climat culturel des deux après-guerres mondiaux qui créera la situation propice pour une interrogation urgente de la technique. En effet, l’ampleur de la catastrophe économique et humaine ne pouvait pas être simplement attribuée à la situation d’exception de toute guerre. C’est alors la foi dans le progrès scientifique, mais surtout la certitude d’une utilisation rationnelle des acquis techniques qui s’effondrera, en même temps qu’une certaine image de l’homme désormais contraint de repenser sa condition humaine à partir du nouveau cadre de cruauté qu’il avait engendré.

C’est dans ce contexte que le XXe siècle verra se multiplier les réflexions sur la technique, et qu’émergera plus précisément une certaine ligne de réflexion portant sur cette question un regard empreint de critique métaphysique, de méfiance et de suspicion. Des auteurs comme Martin Heidegger, Jacques Ellul, Hans Jonas ou Jürgen Habermas, peuvent

4 Voir en ce sens A. Kostas, Marx, penseur de la technique. De l’aliénation de l’homme à la conquête du monde, Paris, Éditions du Minuit, 1961.

s’inscrire dans cette ligne, même si leurs démarches interprétatives sont assez différentes.

Nous aurons l’occasion de revenir sur les diverses lignes d’interprétation qui ont marqué, à notre avis, la philosophie de la technique au cours du XXe siècle.

Néanmoins, l’expression « philosophie de la technique »5 apparaît pour la première fois en 1877 dans un contexte intellectuel assez différent de celui des grands bouleversements du XXe siècle. C’est Erns Kapp, géographe et philosophe, qui, le premier, utilisa cette formule dans son ouvrage Grundilien einer Philosophie der Technik, dans lequel il fait de la technique un instrument d’émancipation de l’homme, fonctionnant comme prolongement des organes biologiques. Cette interprétation, déjà présente chez d’Aristote – songeons à l’exemple de la catapulte, objet technique conçu sur le modèle de l’utilisation du bras6 – sera surtout développée par des ethnologues, des paléontologues et certains ingénieurs. Cette ligne d’interprétation prétendra expliquer les phénomènes techniques en les faisant dépendre du contexte de l’évolution naturelle de l’homme (et parfois en les y réduisant). Dans cette perspective, la technique constitue une stratégie du vivant humain pour faire face à son milieu. On focalise ainsi le regard sur la condition biologique de l’homme dans sa continuité avec le reste de la nature, tout en soulignant la particularité de sa stratégie vitale, c'est-à-dire sa capacité à produire de l’artificiel. Nous trouvons cette interprétation anthropologique de la technique chez des auteurs comme Arnold Gehlen dans Technik im technischen Zeitalter, Oswald Spengler dans Der Mensch und die Technik ou André Leroi-Gourhan dans Le geste et la parole. Dans une même

5 Pour un aperçu historique de la réflexion sur la technique, G. Hottois, « Les philosophes et la technique - Les philosophes de la technique » in Les philosophes et la technique, P. Chabot et G. Hottois (éd.), Paris, J.

Vrin, 2003.

6 Dans son traité Du mouvement des animaux, Aristote écrit : « On connaît les automates qui se meuvent sous une légère impulsion, les cordes tendues une fois libérées déclenchant les rouages qui s’entraînent les uns les autres, et le petit char que celui qui le monte pousse tout droit, et qui malgré cela prend un mouvement circulaire parce que ses roues sont inégales (la plus petite joue le rôle d’un centre, comme cela se produit pour les rouleaux). C’est de la même façon que se meuvent les animaux. Ils ont, en effet, des organes du même genre, le système des tendons et celui des os, ces derniers comparables aux morceaux de bois et au fer des machines, tandis que les tendons sont comme les cordes » Aristote, Du mouvement des animaux, 701b 2-8, traduction de P. Louis, Paris, Les Belles Lettres, 1973, p. 63.

perspective, nous trouvons une autre ligne de réflexion qui quant à elle s’intéresse à la logique même des machines et des systèmes techniques. À l’instar de la grille interprétative précédente, cette orientation prend en effet le parti d’une analyse « interne » à la technique, c'est-à-dire une analyse qui considère le phénomène technique en tant que tel, dans sa spécificité. Selon cette interprétation, la spécificité de la technique relève de la logique sous-jacente aux artifices humains, à sa production et à son fonctionnement. On voit ainsi se développer une réflexion qualifiée par certains auteurs de « philosophie de l’ingénierie » ; parmi les penseurs qui s’intéressent à ce domaine, on trouve, par exemple, Frederich Dessauer, Jacques Laffite, et plus récemment, Norbert Wiener ou Carl Mitcham.

Il faut rappeler toutefois que la plupart des auteurs que nous venons de mentionner publient leurs travaux avant les années soixante-dix du siècle dernier. Dans le dernier quart du XXe siècle, les études philosophiques sur la technique vont encore se diversifier, à tel point que nous pouvons nous demander s’il existe vraiment un domaine propre à la philosophie de la technique ou si on ferait mieux de ranger ces débats dans les recherches plus classiques de l’épistémologie, de la philosophie de la science, de la philosophie pratique ou appliquée, etc. Si interroger les limites disciplinaires internes à la philosophie peut paraître anodin, la légitimité d’un problème philosophique ne se fondant pas sur l’appartenance à un domaine d’étude établi, l’intérêt que nous accordons néanmoins à cette

« indéfinition disciplinaire » qui caractérise les études sur la technique, réside dans son caractère symptomatique. Cette indéfinition nous révèle en effet une caractéristique importante de la technique de notre époque : son omniprésence culturelle, sa capacité à modifier – parfois très rapidement – des pratiques et des croyances et à brouiller les frontières entre les disciplines. Ainsi, il n’est pas surprenant que des espaces de réflexion de la technique s’ouvrent un peu partout : dans le terrain de l’art, de la médecine, de l’éducation, de l’écologie, de la communication, de la politique, etc. Or, la diversité des

études qui portent sur la technique n’est pas uniquement le signe d’un climat intellectuel qui promeut, en grande partie, l’éclatement disciplinaire à cause d’une hyperspécialisation croissante. Elle traduit l’une des caractéristiques fondamentales de la technicité de notre époque : la transformation subtile, et en même temps radicale, de la compréhension du monde humain. Un exemple assez connu peut nous donner une idée plus claire. Prenons le cas de la progressive démocratisation de la création artistique dans le domaine de la musique, processus que l’on constate aussi dans celui des arts de l’image (photographie, cinéma). Ces techniques – machines et logiciels qui permettent à n’importe qui de produire, reproduire, transmettre, enregistrer, mélanger le matériel sonore – soulèvent plusieurs questions philosophiques que l’on peut subsumer, en suivant l’analyse classique de Walter Benjamin, sous le problème de la reproductibilité technique de l’œuvre d’art.

Parce qu’elles multiplient l’accès à la création et saturent ainsi la culture de produits à peu près semblables, ces techniques font disparaître l’unicité propre à l’objet artistique et nous confrontent à la désintégration de l’idée même d’œuvre. Mais ce n’est pas seulement les contours de l’œuvre d’art qui s’effacent. Ces techniques brouillent aussi la notion d’auteur (à qui appartient proprement une pièce musicale qui a été arrangée ou remixée ?) et avec elle le corpus légal qui sert de support institutionnel. La technique superpose et oblige différents domaines de la société à interagir alors qu’auparavant ils restaient isolés : le droit, l’art, l’économie, la science, etc. D’un autre côté, la démocratisation de la production musicale altère l’image de l’artiste et notre jugement sur le processus de création. Nous observons à travers cet exemple que la technique fonctionne comme un élément constant de reconfiguration des valeurs, des pratiques et des concepts. Les possibilités de création et de transformation ouvertes par la technique ces dernières décennies touchent, en particulier, deux concepts qui, jusqu’à une date récente, semblaient appartenir à deux modalités de l’humain clairement différenciées : nature et culture. Or, il semble

qu’aujourd’hui les rapports entre ces deux notions connaissent une inflexion inouïe : l’action de l’artificiel déborde de plus en plus le cadre strict de la civilisation et se prolonge vers les éléments plus fondamentaux de notre constitution biologique. L’hypertrophie de nos moyens techniques – qui touchent la totalité des domaines de la vie humaine – semble construire une nouvelle naturalité. Nous sommes ainsi face à un processus de redéfinition des frontières qui se reflétera dans la diversité des études et des problèmes engagés dans la réflexion sur la technique de la dernière moitié du XXe siècle.

Malgré l’inévitable partialité de n’importe quelle classification, il nous semble important de distinguer deux lignes interprétatives parmi toutes les études sur la technique.

Ces lignes directrices nous intéressent dans la mesure où elles nous donnent des pistes pour mieux comprendre la façon dont la technique s’est constitué comme une mise en question de l’homme. Pour le dire de façon très schématique, la technique a été pensée, surtout à partir du contexte de l’après guerre comme 1) un objet ou système externe à l’homme qui pouvait porter atteinte, d’une façon ou d’une autre, à sa condition humaine ; la technique représente dans cette perspective un élément de la culture susceptible de devenir inhumain.

2) Mais la technique a été pensée aussi, pour ainsi dire, de l’intérieur, comme un composant inhérent à l’évolution biologique de l’homme ou comme un système artificiel qui a une légalité propre. Ces deux lignes générales d’interprétation de la technique nées dans la première moitié du XXe siècle vont se prolonger dans sa seconde moitié, mais avec deux changements importants. D’une part, nous verrons que la première ligne interprétative se radicalise sous la forme d’une dénonciation de la technique, cette dernière étant alors interprétée comme une transgression, probablement très néfaste, de la nature humaine. D’autre part, on verra apparaître des discours utopiques radicalisant la deuxième ligne interprétative, des discours qui, en s’inspirant des avancées scientifiques ou progrès techniques (certaines lectures de l’évolution et certains développements des techniques

biologiques, par exemple), proclament l’arrivée d’un « nouvel homme » ou du post-humain. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces interprétations dans la deuxième partie de notre travail quand il sera question d’analyser la logique d’instrumentalisation mise en

biologiques, par exemple), proclament l’arrivée d’un « nouvel homme » ou du post-humain. Nous aurons l’occasion de revenir sur ces interprétations dans la deuxième partie de notre travail quand il sera question d’analyser la logique d’instrumentalisation mise en