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La dynamique environnementale

Dans le document L'appel de l'environnement (Page 44-58)

Les milieux de vie sont aujourd’hui reconnus comme influençant les popu- lations, leur vitalité, leur santé. L’environnement constitue une ressource mentale et physique qui soutient des dimensions sanitaires et démocra- tiques que nous proposons d’explorer plus en avant maintenant.

. La santé environnementale

Si nous ne sommes pas en accord avec notre environnement, alors nous ne pouvons pas profiter de sa part bienfaisante. Historiquement la santé s’est toujours positionnée face à la maladie. Il existe une inadéquation entre bien-être social et intoxication ¹. La thématique de l’intoxication n’est pas nouvelle, mais ce n’est qu’à partir de la moitié du  siècle, en Occident, que les produits toxiques, assimilés alors aux stupéfiants deviennent des problèmes de santé publique, concernant à la fois le médecin et le législa- teur ². Aujourd’hui, les produits toxiques occupent toujours le devant de la scène mais d’une manière plus diffuse. La réflexion menée ne s’arrête plus au tabac, à l’alcool, ou aux « drogues », mais concerne plus généralement tous les éléments toxiques que ceux-ci soient dans l’air, dans l’eau, le sol, ce sont . Hélène H, « La marge en cause dans le discours des toxicomanes », Déviance et

société, vol. , n , , p. -.

. En effet, durant tout le  siècle et le  siècle les substances psychotropes occupent des fonctions thérapeutiques (elles s’illustrent dans la recherche pour soulager les souffrances physiques et parer aux maux sociaux) et esthétiques (méthode d’introspec- tion, fonction romanesque du rêve, adjuvant créatif). Rapidement elles vont être dénoncées comme avilissantes et criminelles.

Chapitre premier. — Sociologie de l’environnement 

des matières (solides, chimiques, minérales, etc.) qui nous intoxiquent et à ce titre justifient pleinement une réflexion autour de la promotion de la santé. Il s’agit pour la médecine de relever un double défi :

— celui d’ordre médical traditionnel : soigner, restaurer la santé des sujets « intoxiqués » ;

— celui d’ordre social et humain : détecter et prévenir les sujets des facteurs de risques pour leur donner des éléments d’auto-gestion et satisfaire aux objectifs de bien-être.

Bien être et santé environnementale

Intervenir dans le domaine sanitaire ce n’est donc plus seulement dispen- ser un savoir médical qui vise à redonner la santé, c’est proposer et œuvrer à la réalisation du bien-être individuel et collectif. Les maladies environne- mentales renouvellent cette approche historique qui s’illustre dans de nou- velles pratiques médico-sociales. Les réflexions sur la contamination des sols, de l’air et de l’eau, abondent dans le sens du développement d’une santé environnementale largement sollicitée par la société du risque. Il s’agit de promouvoir la santé autour de pôles environnementaux :

— Anticiper, prévenir les risques sanitaires et sociaux liés à l’intoxication ou à la contamination avec pour conséquence de responsabiliser les sujets face à leur santé. Des politiques se dessinent alors sur l’idée de responsabilité. Chacun devient l’auteur de sa santé.

— Développer de nouvelles pratiques sociales et médicales autour de la santé environnementale et des sujets (sport et hygiène).

Les projets menés autour de la santé environnementale se caractérisent par une réflexion citoyenne, et cela constitue une modification profonde dans la manière d’aborder les maladies ou les maux de la société : le méde- cin et les médicaments ne suffisent pas pour parer à la pathologie environ- nementale. « Un environnement équilibré ne pourra être atteint que si la personne humaine est reconnue comme telle, dans sa complexité, sa spéci- ficité, ses richesses, ses aspirations » tels sont les mots d’introduction d’un colloque sur les maladies de l’environnement en  ¹. Cette reconnaissance du sujet en tant qu’acteur de sa santé annonce un changement dans les pra- tiques tant du côté du médecin que du citoyen, qui laisse la place pour une . Colloque publié : Annie G (dir.), Les Maladies de l’environnement, Embourg, Marco Pietteur, , p. .

 L’appel de l’environnement

responsabilité conjointe du sujet et du corps médical. Nous touchons ici à des dimensions institutionnelles qui concernent plus particulièrement le premier pilier du développement durable : la santé.

La théorie microbienne des maladies contagieuses ¹ permet de distinguer, d’une part la maladie endogène à l’homme qui ressort de la constitution de l’individu, de sa résistance, de son hérédité et des comportements de défense de son organisme : c’est l’idée de pré-disposition qui domine ici, dont l’indi- vidu n’est pas vraiment responsable ; et d’autre part, la maladie exogène qui relate des facteurs au cœur des préoccupations actuelles dans la mesure où cette dernière touche essentiellement au mode de vie, regroupant par là un environnement pathogène dont les microbes, la pollution, les accidents et les mœurs témoignent le mieux. Car l’environnement ne concerne pas seulement la pollution de l’air que nous respirons, mais on parle communé- ment « d’indoor pollution » pour désigner un environnement intérieur pollué (acariens, moisissures, produits toxiques...). Stress, hygiène, alimentation, toxiques, matériaux de construction, etc., autant de sujets d’interrogation propres à la vie quotidienne et son environnement orienté désormais sur des éléments de qualité de vie et de santé.

La notion de zonage ² rend compte d’un état d’esprit similaire : la spéciali- sation de l’espace destinée à faciliter le trafic conduit dans un même lieu des personnes qui ont le même objectif, intensifiant les mouvements de circula- tion. L’habitat se trouve séparé des lieux de production et de vie. On assiste alors au morcellement de l’identité. Les fonctions de vie une fois séparées exercent des pressions sur les individus qui se traduisent par du stress. De plus ces espaces fragmentés ne sont pas vécus au sens phénoménologique du terme, : ce sont des lieux traversés, où ne se créent pas de liens, mais dans les- quels se groupe la population. Il s’agit bien d’évaluer ce que le sens commun nomme mal-vivre ou bien-être à partir de fondements sociaux basés tout particulièrement sur les conditions de vie urbaine dans les sociétés d’abon- dance : pics de pollution, zonage, stress, etc. La recherche médicale trouve dans ce nouvel enjeu la place pour une « sécurité sanitaire » : réduire les risques de contamination et d’intoxication.

Comment ? En anticipant, prévenant les risques sanitaires et sociaux et en responsabilisant le sujet face à sa santé. Il s’agit ici de promouvoir son action préventive ³.

. Georges C, Le Normal et le Pathologique, Paris, PUF, . . Juan S, La Société inhumaine, Paris, L’Harmattan, .

. Concept de base relatif au développement de la médecine de l’environnement. Extrait du rapport  au ministre de la Santé luxembourgeois. Annie G (dir.), Les Maladies

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— En amont des interventions au niveau des déterminants socio- culturels à l’origine des pathologies (addictions, fatigues, souffrances déjà évoquées) afin d’aider l’individu à être responsable de sa santé pour faire ainsi de bons choix au quotidien (l’hygiène, la vaccination, l’alimentation, l’activité physique en sont des exemples). On retrouve ici l’idée d’une médecine globale axée sur la personne qui initie ses relations à l’environnement.

— En aval des processus d’autonomie et d’adaptation envers la maladie pour retrouver un bien-être physique, mental et social ¹. Il s’agit là d’un principe de re-socialisation : réapprendre aux individus à trou- ver dans l’action (le tri, la pratique sportive), les gestes de la vie quo- tidienne. Ici le projet de soin est corrélatif à un projet de vie. Nous retrouvons les thèmes de l’autonomie et de la responsabilité. Cette idée est bien antérieure à la société du risque : « tout ce qui m’arrive incombe à ma personne », c’est ainsi que l’on peut entrevoir le prin- cipe de responsabilité fondé sur la faute : chacun est le seul acteur de son destin. Souvenons-nous que la prévoyance est la grande vertu du  siècle.

Au  siècle en effet, quand le mot est inventé, responsabilité ne désigne pas, comme aujourd’hui, un principe général de report sur un autre de la charge des événements malheureux, mais exactement l’inverse. La pré- voyance consiste à prendre conscience des risques auxquels on est soumis parce qu’on devra y faire face de sa propre initiative ².

Être soucieux de sa santé, ce serait donc être capable de replacer les dimen- sions environnementales en tant que déterminantes, par exemple : choi- sir une alimentation naturelle et équilibrée, se préoccuper de la qualité de son habitat, gérer le stress environnant. Concernant ce dernier élément, les modèles psychologiques et sociaux prédominent. Le stress et les événements de vie agissent sur la « capacité à faire face ³ ». Cependant à des conditions égales de stress tout le monde ne développe pas des effets pathologiques sur la santé. Il faut prendre en compte la personnalité de l’individu. Ce que les psychologues appellent la « capacité à faire face » des individus (coping beha-

viors). L’individu s’oriente pour percevoir son environnement comme com-

préhensible et contrôlable. Si la maladie est liée à des agents agressifs envi- ronnementaux, à des bactéries, des virus, des désordres bio-chimiques, elle

. Hans-Georg G, Philosophie de la santé, Paris, Grasset, .

. François E, « Philosophie de la précaution », L’Année sociologique, Paris, PUF, vol.  n , , p. -.

 L’appel de l’environnement

résulte aussi de la manière dont les individus lient les traits de leur person- nalité à la somme d’expériences au sein desquelles le social a sa part, notam- ment en agissant sur l’identité territoriale.

La société du risque nous invite à nous ressourcer au sein d’éléments naguère perdus mais à retrouver : la confiance, le civisme, la solidarité, la participation sociale, autant d’indices de cohésion porteurs de santé et de bien-être que l’on peut situer dans les pratiques écologiques quotidiennes (cf. chapitre ). Les recherches menées au Canada ¹, plus particulièrement sur le capital social ², vont dans ce sens. Robert Putnam aux États-Unis a contribué fortement à relancer ce thème ³. Celui-ci désigne les ressources qu’une société met à la disposition de ses membres pour qu’ils puissent tis- ser du lien social et coopérer. Il est ainsi constitué d’un ensemble de rela- tions, de réseaux et de normes qui facilitent l’action collective et la cohésion sociale. Ce qui se traduit en terme de performances économiques et démo- cratiques mais aussi sanitaires. Ici encore l’image des territoires et du terroir s’impose. Ainsi un certain nombre d’indicateurs servent à mesurer le capital social. Voici quelques indicateurs proposés par la Banque mondiale ⁴ :

— la confiance : système de dettes et d’obligations créées par le sujet ; — la cohésion sociale : le capital social crée de la cohésion (partage de

valeurs et réciprocité) ;

— le soutien social : la famille comme base du capital social auquel on peut ajouter les relations de voisinage et d’amitié sources de bien-être économique et social ;

— l’engagement civique : l’appartenance à des groupes, le travail bénévole (pouvoir d’intégration), la participation politique ;

— l’état de santé : le bien-être et les soins.

Le capital social est principalement utilisé au Canada comme « détermi- nant de la santé ⁵ ». Il s’agit d’éléments de solidarité mesurés par des activités . Cf. l’Institut canadien d’information sur la santé www.secure.cihi.ca. Également le

Canadian council on social development. www.ccsd.ca. Voir aussi santé Canada http://hc-sc.

gc.ca en date du  novembre .

. B emploie l’expression de capital social en tant que propriété des individus à pouvoir mobiliser des réseaux de connaissances. L’expression est aujourd’hui délaissée, on lui préfère celle de socialité ou de sociabilité afin de désigner l’appartenance, plus que l’héritage, des individus à des liens sociaux.

. Robert P, Making Democracy Work, Princeton University Press, .

. La Banque mondiale a élaboré un instrument de mesure du capital social, le SCAT, Social

Capital Assesment Tool doté de trois volets : un profil communautaire, une enquête sur les

ménages et un profil organisationnel.

. Solange V A K, Le capital social comme déterminant de la santé : comment le

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sociales et des contacts. Les personnes expriment leur satisfaction dans leur vie quotidienne face à leurs rapports au sein de la famille, avec leurs amis, le voisinage, mais aussi le revenu et l’éducation. La notion de bien-être est appréhendée à travers l’estime de soi, la sociabilité, la participation à des acti- vités collectives, les contacts développés au sein des réseaux. L’état de santé auto-évalué sert ensuite de prédicteur aux problèmes de santé.

La problématique environnementale reprend les mêmes thèmes pour obtenir davantage de crédit : dans la mesure où la santé est une prio- rité, l’environnement en se liant à elle obtient des ressources et une dyna- mique institutionnelles. Car derrière la problématique environnementale ce qui préoccupe institutions et société civile ce sont des problèmes de santé à venir.

Des sujets intoxiqués

La problématique du bien-être social nous place dans le cadre d’une réflexion plus générale à laquelle contribue la santé environnementale, tant au niveau des nouvelles pratiques qu’elle implique, qu’au niveau des images sur la santé qu’elle développe. Dès l’origine nous retrouvons les médecins comme premiers investigateurs de la perception des toxiques en tant que mal, d’abord sous la forme des vices et des folies de l’être humain (les drogues), puis en tant qu’atteintes physiques et morales à la constitution de son être. Il s’agit de rétablir dans une perspective positiviste de la santé, l’organisme perturbé ¹. Les dégradations du corps sont une illustration phy- sique d’une atteinte morale de la personne. C’est l’image du corps déchu, aussi bien malade de l’intérieur que de l’extérieur qui prévaut. L’idée que la santé n’est pas qu’un attribut physique fait déjà son chemin. La méde- cine est donc amenée à jouer un rôle social en intervenant sur les pratiques, en affichant les objectifs de santé sociale, fortement mis à mal par la pro- blématique de l’intoxication. Jean-Bruno Renard ² nous rappelle que « la peur de l’infestation » de notre environnement et celle de « l’empoison- nement des aliments » considérés comme toxiques ou cancérigènes pour politiques stratégiques, Direction générale de la santé de la population et de la santé publique, Santé Canada, . www.exclusion.net/images/pdf/752/_etuda/_fsocial4.pdf en date du  décembre .

. Hélène H et Pascale P, « Ritualisation dans les pratiques d’intoxica- tion », Le Sociographe, Montpellier, Institut régional du travail social, n , janvier , p. -.

. Je renvoie le lecteur au chapitre de Jean-Bruno R, « Rumeurs et légendes de contamination », in A Véronique et R-M Lise, La Contamination. Lieux sym-

boliques et espaces imaginaires, Paris, Classiques Garnier, , p. -. Ainsi, « l’algue-

tueuse » de Méditerranée ; la contamination du coca-cola se nourrissent d’épisodes réels : la listériose du fromage, la salmonellose des œufs, les concombres contaminés.

 L’appel de l’environnement

l’homme, constituent un axe récurrent des rumeurs contemporaines met- tant en avant les dimensions de la contamination. Les industriels sont sou- vent pointés du doigt. Nous pouvons dire que la santé environnementale contribue à alimenter cette ligne d’action sociale : l’homme doit être guéri de ce qui l’entrave, ce qui répond au rêve d’une médecine équilibrante. Michel Foucault nous montre d’ailleurs combien l’espace dans lequel s’accomplit la maladie est celui de la perception. Les manières dont nous percevons l’environnement définissent nos états de santé. Nous sommes face à une approche sociologique du bien-être qui s’est progressivement construite depuis le  siècle en posant un mode d’organisation sociale basé sur un sujet conscient, responsable, libre, autonome (Herzlich, Raoult). C’est dans le cadre de la contamination et en faisant la relation avec l’intoxication que l’on découvre un impact croissant de la santé publique : le toxique avalé, inté- gré, inhalé... contamine le corps social. Les notions « d’exposition », de « bio- accumulation », de « susceptibilité individuelle » envers notre environne- ment, forment les contours de la médecine de l’environnement. Les maladies psychosomatiques, les allergies, les fatigues, les maux de tête, les problèmes de peau, les inflammations, les vertiges, etc. font partie de ces nouvelles maladies environnementales exponentielles pour lesquelles nous n’avons pas de solution car il semble impossible de ne pas entrer en relation avec son environnement ! Les sujets sont des « intoxiqués de l’environnement ».

Les politiques publiques s’organisent autour de soins, de méthodes et d’objectifs qui rejoignent un aspect moral de la santé qui orientent les repré- sentations sur le bien-être : vie sans drogue, nourriture saine (peu sucrée et salée), équilibrée (riche en fruits et légumes), activité sportive recomman- dée ¹. Les « problèmes » de santé environnementale ont donné naissance à toute une panoplie de métiers : éco-conseillers, ingénieurs, juristes, génie civil, technicien dans l’environnement, éco-toxicologue pour rester dans la problématique sanitaire. Pour ces acteurs il faut diriger les personnes vers l’autonomie plus que vers la médication. La problématique environnemen- tale nous apprend que notre santé ne dépend plus seulement de notre bonne volonté à éviter les risques, il faut aussi songer aux contraintes de la vie quo- tidienne qui la conditionnent. En agissant au quotidien sur notre environne- ment nous avons la possibilité de conserver la santé, c’est du moins le mes- sage envoyé. Nous voici face à une vision de la médecine qui encore une fois n’est plus médicale mais sociale car en relation avec un sujet malade fonc- tionnant dans un lieu et une atmosphère qu’il faut investir, tout autant men- talement que matériellement, pour retrouver la santé. Dans notre optique,

Chapitre premier. — Sociologie de l’environnement 

en réfléchissant à son alimentation, au contact de la nature et des activités (sportives, de pleine nature), l’individu retrouve la santé, il se socialise (cam- ping, scout, groupes de randonneurs, amateurs de champignons, défense du commerce et des produits de pays).

Les acteurs de la médecine environnementale

Comme nous l’avons déjà souligné, la médecine environnementale pro- pose une conception de la santé novatrice dans la mesure où il ne s’agit pas d’établir des relations de causes à effets, tel le médecin administrant un médicament en vue d’obtenir la guérison de son patient. Lorsque les causes des symptômes sont cachées dans le milieu épars de la vie quotidienne cela devient plus délicat. La participation de l’usager est souhaitée. La promotion de la santé coïncide avec l’enjeu écologique et économique. Choisir ses pro- duits alimentaires, ses producteurs, ses emballages c’est favoriser une cer- taine économie et s’assurer, ou du moins mettre des éléments de son côté pour demeurer en bonne santé. C’est aussi savoir détecter dans son environ- nement les facteurs de risque au quotidien : habitat, lieu de travail, système immunitaire, mais aussi la recherche d’intoxication aux métaux dentaires par exemple, aux champs électromagnétiques, aux produits malsains ou dou- teux, etc. On le voit ici, le médecin seul ne peut intervenir, la coopération du sujet s’impose pour anticiper sur ses conditions de vie afin de restaurer, d’anticiper, voire de promouvoir dans une optique préventive sa santé : c’est au patient d’impulser une telle demande, ce qui implique bien de sa part une auto-gestion ou une participation active. Nous assistons au retour d’un sujet responsable qui retrouve dans la proximité avec son environnement naturel des états de santé.

Le pôle santé-environnement est une réponse sociale et politique (l’amé- nagement du territoire, la prise en compte des dimensions toxiques) qui

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