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4 L’architecture avec d´ efauts

4.2 La construction de l’architecture avec d´ efauts

L’´etape pr´ec´edente a propos´e des solutions pour choisir le chemin qui lie toutes les surfaces et toutes les liaisons influentes sur une exigence. Une fois ce chemin choisi, comme cela a ´et´e dit au d´ebut, il faut d´eclarer les contacts qui feront que l’exigence passe par ce chemin. En consid´erant les cycles hyperstatiques, une fois qu’un certain nombre de contacts auront ´et´e d´eclar´es, ceux qui restent devront ˆetre automatiquement d´eduits des ´equations de compatibilit´e. Deux cas existent `a ce moment l`a :

– il reste une seule liaison non d´eclar´ee,

Dans ce cas, cette liaison doit ˆetre modifi´ee, les composantes de cette liaison in-fluentes dans les ´equations de compatibilit´e doivent ˆetre transform´ees, du point de vue de la simulation, en grand d´eplacements. En r´ealit´e, la liaison est conserv´ee, ce qui signifie qu’il faut s’assurer qu’aucun contact n’existe entre les deux surfaces.

– il reste deux liaisons non d´eclar´ees.

Dans ce cas, la m´ethode GeoSpecif a mis en place un nouveau concept qui a ´et´e introduit pr´ec´edemment,l’interface, elle permet de consid´erer les deux liaisons simultan´ement, l’interface sera `a la fois influente dans les exigences et sera utilis´ee pour compenser les ´ecarts et garantir la montabilit´e.

Ces deux situations vont ˆetre d´ecrites plus pr´ecis´ement dans la suite.

4.2.1 La liaison simple

Si une seule liaison n’est pas d´eclar´ee durant la s´equence de mise en position , alors, cela impose que ce soit elle qui compense les ´ecarts des surfaces et qui garantisse ainsi les ´equations de compatibilit´e. Par cons´equent, afin de garantir que, quelles que soient les valeurs des variations g´eom´etriques des ´el´ements inclus dans le cycle hyperstatique, les ´equations de compatibilit´e sont toujours v´erifi´ees, il faut garantir qu’elle ne transmet aucun petit d´eplacement.

La premi`ere cons´equence revient, pour la simulation, `a transformer les composantes de cette liaison influentes dans les ´equations concern´ees, en grands d´eplacements. Ainsi, le cycle hyperstatique est supprim´e, ce qui facilite la r´esolution de la sp´ecification pour les conditions g´eom´etriques. La r´esolution devient possible en utilisant les m´ethodes et les outils classiques (Anatole®, M´ecamaster®).

La seconde cons´equence exige qu’aucun contact n’existe sur la liaison r´eelle. Deux solutions peuvent ˆetre appliqu´ees. La premi`ere consiste en la mise en place d’une nouvelle conception des pi`eces de la liaison afin que le contact ne soit pas possible (trou oblong,...).

La seconde solution consiste `a mettre en place une sp´ecification qui garantie qu’aucun contact n’aura lieu sur la liaison, il s’agit d’une condition de non-contact entre les surfaces de la liaison.

4.2.2 L’interface

Le second cas de figure intervient lorsque deux liaisons d’un cycle ne sont pas d´eclar´ees. Dans ce cas, la mod´elisation passe par la mise en place d’une interface. Il peut y avoir plus de liaisons simultan´ees en consid´erant plusieurs cycles, cependant, pour un seul cycle hyperstatique au maximum deux liaisons peuvent ˆetre assembl´ees en simultan´e. La d´emonstration de ce principe vient du d´ecoupage du cycle.

Un cycle hyperstatique correspond `a un certain assemblage de plusieurs pi`eces.

Chaque ´etape de la s´equence de mise en position permet de d´eclarer le contact entre deux pi`eces du cycle. Lorsqu’il ne reste qu’une seule liaison, son type de contact est d´eduit, c’est le cas des liaisons simples. Lorsqu’il reste deux liaisons, ´etant donn´e que la d´eclaration d’un des contacts impose la d´eduction du second, il est possible de consid´erer les deux simultan´ement, c’est le principe des interfaces. Dans le cas o`u plus de deux liai-sons ne seraient pas d´eclar´ees, la d´eclaration d’une d’entre elle ne contraint pas les autres, c’est pour cela qu’elles ne peuvent ˆetre trait´ees en simultan´ee et que par cons´equent seul les deux cas (la liaison simple et l’interface) doivent ˆetre trait´es.

Par contre, il est possible qu’une interface existe entre plus de deux liaisons lorsque plus d’un cycle hyperstatique est en jeu. Par exemple, dans le cas du graphe de la figure 3.14, soit le cycle entre les pi`eces 1, 3 et 4 hyperstatique, la construction de l’architecture avec d´efauts a conduit `a la mise en place d’une interface sur les liaisons 1/4 et 1/3. De mˆeme, soit le cycle entre les pi`eces 1, 2 et 3 hyperstatique, la construction de l’architecture avec d´efauts a conduit `a la mise en place d’une interface sur les liaisons 1/2 et 1/3. La pr´esence de la liaison 1/3 dans les deux interfaces impose la g´en´eration d’une interface `a partir des trois liaisons 1/2 et 1/3 et 1/4.

2b

Figure 3.14 – M´ecanisme et graphe multi-cycles

La n´ecessit´e d’exprimer cette simultan´eit´e est valid´ee par l’utilisation d’une interface

dont la g´en´eration est d´ecrite dans la prochaine section.

Cette ´etape a montr´e comment construire au fur et `a mesure l’architecture avec d´efauts. La m´ethode consiste, pour chaque cycle hyperstatique `a d´eclarer les contacts les uns apr`es les autres en utilisant les m´ethodes d´ecrites pr´ec´edemment et qui se base sur trois sources de donn´ees (la s´equence d’assemblage, la g´eom´etrie et les conditions g´eom´etriques). Les respect des ´equations de compatibilit´e impose que certains contacts soient d´eduits des ´equations. Deux cas de figures existent alors, il reste une liaison qui doit ˆetre modifi´ee (liaison simple), il reste deux liaisons qui doivent ˆetre trait´ees simultan´ement du point de vue de la s´equence de mise en position (interface). Ce dernier et nouveau concept qui a ´et´e d´evelopp´e durant cette th`ese est complexe car une interface doit permettre le respect des ´equations de compatibilit´e tout en garantissant le respect des conditions g´eom´etriques pour lesquelles elle est influente. C’est pourquoi la suite va s’attacher `a pr´eciser sa construction ainsi que son comportement.