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Section I- Éléments fondamentaux

1. Cadre conceptuel

1.2 Une théorie de la connaissance

1.2.3 La Conscience

Cet aspect subjectif de la manifestation de la pensée nous amène à considérer la personne qui pense et plus particulièrement le lieu d’expression de la pensée, à savoir : la conscience. La conscience humaine « sert de lieu de rencontre où concept et observation sont associés l’un à l’autre » (Steiner 1983a, p.59). Elle

est la « médiatrice entre la pensée et l’observation » (Steiner 1983a, p.59). Il est important ici de comprendre

que Steiner ne réfère pas à un lieu physique identifiable quelque part dans le cerveau. D’ailleurs, comme le soulignent Bernard et Bianca Lechevalier, même dans une conception pour laquelle « la conscience est pour ainsi dire consubstantielle à tous les processus de la neuropsychologie, elle est sous-entendue, elle va de soi, comme étant le contenant de toutes les activités psychiques », il n’y a, néanmoins, « pas de localisation anatomique précise de la conscience pas plus qu’un seul mécanisme neurobiologique de son fonctionnement » (Lechevalier et Lechevalier 2007, p.442). La proposition de Steiner se rapporte à l’expérience

que chacun peut vivre. La description phénoménologique est d’ailleurs, selon le psychiatre Henri Ey, la seule façon de parvenir à dépasser les points de vue contradictoires qui font voir la conscience comme un épiphénomène par certains et comme « l’instance suprême et transcendantale qui anime le sujet du cogito » pour d’autres (Ey 2013, p.1). En accord avec Edmund Husserl, Ey propose aussi de voir la conscience comme : le « lieu » des relations du sujet à son monde; c’est-à-dire le « milieu où se médiatisent, dans la représentation idéoverbale du temps et de l’espace dont il dispose, les expériences et les projets du sujet » (Ey 2013, p.1).

Dans l’activité d’observation, les objets se présentent à l’Homme comme un donné. Mais quand il pense, il perçoit à la fois la chose observée, l’objet, et il se perçoit lui-même comme sujet qui pense. La position qu’il prend, le lieu de la conscience, offre ce panorama. L’Homme peut diriger son penser sur les données de son observation, et avoir conscience de l’objet, ou diriger son penser sur lui-même et avoir conscience de lui-même (Steiner 1983a, p.54). La conscience, tout en étant un lieu, est donc

également un état d’être. La conscience humaine, écrit Steiner, est « nécessairement, en même temps, conscience de soi, parce qu’elle est une conscience pensante. » L’Homme ne peut pas être conscient des objets autour de lui sans être en même temps conscient de lui-même, parce que sa conscience est reliée à la pensée. Il n’y a pas de pensée sans conscience ni de conscience sans pensée. Dans son Essai sur

ce qui fait que chacun est ce qu’il nomme soi-même, et par où il se distingue de toute autre chose pensante : c’est aussi en cela seul que consiste l’identité personnelle, ou ce qui fait qu’un Être raisonnable est toujours le même » (tiré de Lechevalier et Lechevalier 2007, p.438).

Le fait de penser implique une conscience qui est en même temps conscience de soi. J’ai donc, quand je pense, à la fois la conscience de l’objet et la conscience de moi, sujet pensant. C’est d’ailleurs uniquement par la pensée, précise Steiner, que je peux me définir et me reconnaître comme sujet et m’opposer aux choses, aux objets (Steiner 1983a, p.60). En cela, il se distingue de Ey, qui voyait dans la

conscience la « modalité de l’être psychique par quoi il s’institue comme sujet de sa connaissance et auteur de son propre monde » (Ey 2013, p.1). Alors que pour Ey, la conscience est une « organisation

dynamique », pour Steiner, c’est la pensée qui apporte cet élément dynamique, c’est la pensée qui institue le sujet et c’est en dirigeant son regard sur sa pensée que l’être humain rencontre son être propre (Steiner 1983a, p.60). Il s’agit là d’une distinction conceptuelle que ne semblent pas faire non plus Bianca et Bernard Lechevalier, qui concluent ainsi leur étude sur les différentes conceptions de la conscience : « la conscience apparaît comme un processus complexe qui comprend nécessairement trois qualités : la connaissance de soi-même, l’intuition de son identité différenciée, l’intuition d’un courant de conscience concernant sa vie pulsionnelle et relationnelle » (Lechevalier et Lechevalier 2007, p.453). Ici encore, la pensée et la conscience semblent totalement imbriquées, alors que Steiner tente de les distinguer, d’un point de vue conceptuel, en soulignant toutefois qu’elles sont toujours et nécessairement ensemble.

Si cette distinction conceptuelle est capitale, c’est parce qu’elle permet de considérer qu’il puisse exister une conscience qui ne soit pas une conscience pensante, bien que cela ne s’applique pas à l’être humain. En établissant la pensée comme instituant le sujet, cela laisse entendre que si nous n’avions pas la pensée, nous ne nous ressentirions pas comme un sujet, mais comme faisant partie du tout; nous ne nous ressentirions pas nous-mêmes comme individu isolé. Nous ne serions pas une conscience de soi.

C’est par la pensée que nous pouvons prendre conscience de notre être comme sujet. C’est la raison pour laquelle Steiner souligne que « la pensée ne doit jamais être considérée comme une activité uniquement subjective. L’activité pensante est au-delà du sujet et de l’objet » (Steiner 1983a, p.60). Puisque c’est par la pensée que je peux me définir comme sujet, que c’est par la pensée que je peux définir l’objet, il apparaît qu’avec la pensée, je me tiens effectivement dans une distance, je prends un recul qui me situe à la fois hors de l’objet et hors du sujet. Et c’est à partir de cette position, au-delà du sujet et de

l’objet, que la pensée me permet de former tous les concepts, y compris ceux de sujet et d’objet. Par conséquent, précise Steiner : « Lorsqu’en qualité de sujet pensant nous rapportons un concept à un objet, nous n’avons pas le droit de voir là un rapport purement subjectif. Car ce n’est pas le sujet qui établit ce rapport, mais la pensée. Ce n’est pas parce qu’il est un sujet que ce sujet pense; au contraire, c’est sa faculté de penser qui le fait se percevoir en tant que sujet » (Steiner 1983a, p.60)19.

C’est donc par la pensée que je recrée l’unité entre moi et le monde, en reliant les concepts et idées aux objets observés; mais c’est aussi la pensée qui crée une distance entre moi et le monde en me faisant prendre conscience de mon existence comme sujet. C’est, écrit Steiner, « là-dessus que se fonde la double nature de l’homme : il pense et par là, englobe lui-même et le reste de l’univers; mais en même temps, il doit, par l’acte de penser, se définir comme individu, distinct de l’univers » (Steiner 1983a, p.60).

Si le moi, la conscience et la pensée se trouvent ainsi unis, comment l’objet d’observation peut-il à son tour pénétrer dans notre conscience pour y rencontrer la pensée? (Steiner 1983a, p.60) Pour aborder cette

question, nous devons considérer le phénomène de perception plus en profondeur. Ce qui caractérise le donné immédiat20, c’est, d’une part, sa dépendance quant à la position du sujet observant et sa distance face à l’objet. D’autre part, c’est qu’il varie en fonction de l’organisme du sujet observant, c’est-à-dire des dispositions de ses organes des sens pour percevoir correctement les qualités des objets. Steiner identifie la première comme une « dépendance mathématique », et la seconde comme une « dépendance qualitative » (Steiner 1983a, p.64). Ces deux dépendances font en sorte que le donné immédiat paraît

d’abord subjectif. C’est ce qui a fait dire à George Berkeley que le donné immédiat n’existe pas en dehors de notre organisme subjectif, et donc que l’univers n’a aucune réalité en dehors de l’esprit. Cependant, nous dit Steiner, il ne faut pas simplement considérer ces dépendances mathématique et

19 Cette remarque nous permet de mesurer la distance entre R. Descartes et R. Steiner. Pour ce dernier, la pensée pure est une

activité de l’esprit qui se positionne au-delà du sujet. Ce qui a fait dire à Steiner « je pense, donc je ne suis pas […] dès l’instant où nous passons à la pensée totalement retirée du monde extérieur (à savoir la pensée pure telle que décrite précédemment), nous obtenons des éclaircissements sur notre “non-être” en tant qu’êtres psychiques, sur la nature de notre soi dans la mesure où “nous ne sommes pas” ». En cela, Steiner rejoint en partie Hannah Arendt quand, parlant de la pensée qui « n’est pas orientée par des besoins ou des objectifs pratiques », elle soutient qu’elle « interrompt l’action, l’activité courante […] il semble vraiment que la pensée me paralyse de la même façon qu’un excès de conscience peut paralyser l’automatisme des fonctions du corps. » Arendt cite plus loin Valéry qui résumait sa pensée par « Tantôt je pense et tantôt je suis » et poursuit en précisant qu’il s’agit là d’une remarque « entièrement fondée sur des faits d’expérience […] (qui) souligne un antagonisme être-pensée qui remonte aux célèbres paroles de Platon affirmant que le corps seul du philosophe — c’est-à-dire ce qui le fait paraître au milieu des phénomènes — continue à habiter la cité des hommes, comme si, en pensant, les hommes se détachaient du monde des vivants » (R. Steiner, Psychologie du point de vue de l’Anthroposophie, 1986, p. 104 et suivantes et H. Arendt, La vie de l’esprit, 2007, p. 109).

20 « Donné immédiat » constitue ce qui apparaît à l’observation sensible. Ceci inclut les perceptions intérieures et extérieures.

Ce sont les termes utilisés par R. Steiner dans Vérité et science. Dans Une théorie de la connaissance chez Goethe, il emploie l’expression « phénomène sensible » et dans Philosophie de la liberté, il utilise le terme « perceptions », mais il s’agit toujours du contenu de l’observation immédiate, avant que soit intervenue la pensée.

qualitative, il faut aussi examiner l’activité de perception elle-même, comme nous l’avons fait avec la pensée, afin de voir s’il n’y a pas autre chose qui doive être présent pour que la perception ait lieu

(Steiner 1983a, p.66).

En effet, pendant que nous percevons, un phénomène fait en sorte que notre perception n’est pas subjective. Quand j’observe, souligne Steiner, « je ne perçois pas seulement les choses autour de moi, mais je me perçois également moi-même » (Steiner 1983a, p.66). Comme dans l’activité de penser, qui

positionnait le sujet pensant au-delà de la subjectivité et de l’objectivité, dans l’activité d’observation, le sujet qui observe voit l’objet et se voit lui-même. Cette position lui permet de percevoir en même temps un élément durable, son moi, et un élément temporaire, les choses autour de lui. Elle lui permet également d’avoir conscience non seulement de l’objet observé, mais que c’est lui qui observe

(Steiner 1983a, p.66). L’observation de cet objet produit une transformation à l’intérieur du moi, qui vient de l’introduction d’une nouvelle image, d’un nouveau contenu. Et lorsque l’objet en question n’est plus dans le champ de mon observation, il en demeure une trace dans ma conscience. Ce qui reste dans ma conscience, une fois que l’objet a disparu de mon observation, Steiner l’appelle la représentation

(Steiner 1983a, p.67). Mais, précise-t-il, « je ne serais jamais en mesure de parler de représentations, si la

perception de mon propre moi ne m’en donnait l’expérience. Les perceptions surgiraient et disparaîtraient, et je les laisserais passer » (Steiner 1983a, p.67).

Il faut donc la conscience de soi et la perception de soi pour réellement percevoir l’univers. Pour pouvoir percevoir les choses, je dois prendre une distance face à elles, un recul que seule la conscience me permet. Et c’est la conscience de mon propre moi, comme élément permanent, qui me permet de me percevoir comme distinct des choses et me permet en même temps de percevoir les choses. Steiner poursuit : « je perçois mon moi, et je remarque que son contenu se modifie à chaque perception; ceci me conduit à établir un rapport entre l’observation de l’objet et la modification de mon propre état, et c’est ainsi que je puis parler de ma représentation » (Steiner 1983a, p.67). Cette représentation qui enrichit maintenant mon moi, je la perçois comme je perçois les qualités d’autres objets, je peux donc faire la différence entre « les objets qui s’opposent à moi, soit le monde extérieur, et le contenu de mon autoperception, soit le monde intérieur » (Steiner 1983a, p.60).

Selon Steiner, plusieurs erreurs de la philosophie moderne découlent du fait qu’on a mal compris le rapport entre l’objet et la représentation. Après avoir constaté que la perception des objets extérieurs entrainait des modifications de notre état, Kant en a déduit que nous ne pouvions connaître les objets

extérieurs, puisqu’ils ne nous sont pas directement accessibles. Les seules choses que nous pouvons connaître, ce sont nos représentations, elles-mêmes issues des modifications de notre état suite aux perceptions. Les objets extérieurs, ou « choses en soi » demeurant inconnaissables. Cependant, rappelle Steiner, c’est par l’observation que nous accédons à nos représentations, de la même façon que nous accédons aux objets extérieurs. Qu’il s’agisse d’une représentation ou d’un objet extérieur, le moyen d’en prendre connaissance est le même.

La physiologie moderne a aussi développé une conception qui limite notre faculté de connaissance à nos représentations parce que selon elle, les organes des sens ne peuvent nous transmettre que leur propre activité et non pas les informations concernant les qualités des objets, si bien que celles-ci, et finalement les objets eux-mêmes n’existent pas en dehors des organes des sens. Mais, encore une fois, il s’agit de prendre conscience que c’est par l’observation que les organes des sens me sont accessibles, au même titre que les objets extérieurs et leurs qualités. Alors si les objets extérieurs n’existent pas en dehors de ma représentation, les organes des sens non plus n’existent pas hors de ma représentation ni le circuit neurosensoriel que les neurophysiologistes observent. Par conséquent, si nous pouvons connaître nos représentations, nous pouvons également connaître les objets extérieurs, et inversement, si nous ne pouvons pas connaître les objets extérieurs, nous ne pouvons pas davantage connaître nos représentations, ni quoi que ce soit d’autre, y compris nous-mêmes.

En outre, pour établir de façon juste le rapport entre la perception et la représentation, il faut examiner le rôle de la pensée face à la perception, car cette dernière ne peut être que muette21. Si le monde m’apparaît d’abord comme un agrégat de données sensibles, alors dès que je nomme un objet, cela exprime une pensée. Si nous n’avons pas l’impression de penser, c’est parce que, comme nous l’avons constaté plus haut, quand nous pensons, notre attention est toujours portée vers l’objet.

L’univers, précise Steiner, n’est pas achevé sans la pensée. Le concept que la pensée ajoute à la perception fait tout autant partie de l’objet que ses autres caractéristiques. « L’univers n’engendre-t-il pas la pensée dans le cerveau de l’homme avec autant de nécessité qu’il engendre la fleur sur la plante? »

(Steiner 1983a, p.85) Au même titre qu’une graine germe si elle est plantée dans un terreau fertile, le

21 Selon P. Engel : « La plupart des psychologues contemporains admettent que les systèmes de traitement de l’information

sensorielle sont autonomes par rapport aux processus supérieurs de pensée et de jugement. » Il y aurait donc une reconnaissance de l’existence de l’« expérience d’un donné pur, non conceptualisé » tel celui auquel réfère R. Steiner (P. Engel, « Expérience », 2014, p. 3).

concept de la plante apparaît quand une conscience pensante s’approche d’elle. Il est tout à fait arbitraire, selon Steiner, de croire que ce que nous offre la perception sensorielle constitue un tout achevé et de voir dans l’élément conceptuel obtenu par la pensée un complément aléatoire sans rapport réel avec l’objet. Ce que nos sens nous permettent de percevoir, dans un monde en constante transformation, c’est une image qui ne peut refléter qu’un moment de la réalité, et ne peut en aucun cas être considéré comme la réalité objective. Nous ne pouvons pas, non plus, faire la somme de toutes nos observations ou de toutes les caractéristiques perceptibles d’un objet pour le définir.

Pour avoir une connaissance complète d’un objet, nous devons avoir, en plus de sa perception, son complément conceptuel. Seulement, notre constitution, notre organisation spirituelle font en sorte que nous avons besoin à la fois de l’observation et de la pensée pour concevoir la réalité. Et ceci n’a rien à voir avec la nature même des objets que nous percevons, mais bien avec la nôtre. « Notre entité totale fonctionne ainsi : les éléments constitutifs de chaque chose réelle lui arrivent de deux sources : celle de l’acte perceptif et celle de la pensée » (Steiner 1983a, p.87). Cette dualité de l’être humain, qui nous amène à

morceler les choses pour pouvoir les connaître, est également à l’œuvre dans ma propre définition de moi-même par rapport aux autres êtres. Par l’autoperception me sont données les qualités que j’attribue à ma personnalité, par lesquelles je reconnais mon individualité; par la pensée, j’inscris ces perceptions dans le devenir de l’univers, et me relie au tout.

La pensée n’est pas un phénomène individuel, selon Steiner, mais universel. Les concepts ne diffèrent pas en fonction des individus, ils sont uniques. C’est la sensibilité et le sentiment personnel qui amènent les individus à concevoir différemment les concepts et donnent un aspect particulier à leurs pensées. « Tant que nous restons dans le domaine des sensations, des sentiments (et de l’acte de perception), nous sommes des êtres isolés; mais lorsque nous pensons, nous sommes l’être un et total qui pénètre toutes choses » (Steiner 1983a, p.89). Il n’existe « qu’un seul contenu de pensées, et notre penser individuel n’est rien d’autre que le travail de notre soi, de notre personnalité individuelle, pour pénétrer dans le

centre des pensées du monde » (Steiner 2000c, p.57). Ce centre des pensées étant celui auquel chacun peut

accéder dès qu’il fait un exercice du genre de ceux proposés précédemment. Strube propose d’ailleurs un exercice permettant de reconnaître la réalité autonome des concepts, leur indépendance par rapport aux personnes qui les pensent :

Supposons un cercle et une droite. Tous deux se trouvent sur le même plan. La droite passe à l’extérieur du cercle sans le toucher. Puis nous la déplaçons parallèlement à elle-même, de façon qu’elle vienne d’abord toucher le cercle. Nous poursuivons ce décalage parallèle de manière à ce que la droite partage le cercle en deux, puis qu’elle passe de l’autre côté, ne fasse plus que le toucher

de nouveau, et finalement lui redevienne extérieure. Quels faits résultent systématiquement de ce que la droite vienne toucher et traverser le cercle?

Résultat : Quand la droite vient toucher le cercle, il en résulte un point commun aux deux. Quand elle se décale un peu plus, il en résulte deux points d’intersection. La portion de droite située entre les deux points d’intersection a au début une longueur nulle. Plus la droite est décalée, plus cette portion s’allonge. Lorsque la droite vient partager le cercle en deux parties égales, cette portion de droite atteint sa longueur maximale et devient le diamètre du cercle. Quand la droite passe dans la deuxième moitié du cercle le processus se produit en sens inverse. Nous avons ainsi reconnu entre les concepts géométriques de cercle, de droite et de points d’intersection des relations qui ne