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Selon l’origine 68

Dans le document Monitoring socio-économique 2013 (Page 178-188)

ANALYSE DU TAUX DE CHÔMAGE 5.1

A. Selon l’origine 68

Le taux de chômage moyen en Belgique, pour les personnes de 18 à 60 ans, est de 8,4%. Le taux de chômage des personnes d’origine belge (5,9%) est inférieur à la moyenne et aux taux de chômage observés pour les personnes d’origine étrangère. Les personnes originaires de l’UE-12 ont des taux de chômage proches de la moyenne belge (8%). Les personnes originaires d’un pays candidat à l’UE et les personnes d’origine maghrébine ont les taux de chômage les plus élevés (respectivement 23,9% et 25,9%).

67 Pour plus de détails, voir la « description de la nomenclature de la position socio-économique et des variables dérivées y afférentes » sur le site de la BCSS.

68 Pour rappel, les catégories que nous utilisons sont les suivantes :

UE-14 : France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Luxembourg, Irlande, Royaume-Uni, Danemark, Grèce, Espagne, Portugal, Finlande, Suède et Autriche.

UE-12 : République tchèque, Estonie, Chypre, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Malte, Pologne, Slovénie, Slovaquie, Bulgarie et Roumanie.

Candidats UE : Macédoine, Turquie, Croatie.

Autres pays européens : Albanie, Andorre, Islande, Lichtenstein, Monaco, Norvège, Marin, Suisse, Russie, Saint-Siège, Biélorussie, Ukraine, Moldavie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, etc.

Maghreb : Algérie, Libye, Maroc, Tunisie et Mauritanie.

Autres pays africains : Burundi, Cameroun, Afrique du Sud, Congo, Sénégal, Rwanda, etc.

Amérique du Nord : Canada, Etats-Unis d’Amérique.

Amérique Centrale et du Sud : Cuba, Guatemala, Mexique, Nicaragua, Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela, etc.

Asie : Chine, Japon, Thaïlande, Malaisie, Inde, Indonésie, Arabie Saoudite, Iran, Irak, Israël, etc.

Océanie : Australie, Nouvelle-Zélande, Samoa, etc.

179 Le graphique ci-dessous reprenant l’écart de taux de chômage entre les personnes d’origine belge et les personnes d’origine étrangère montre que si l’écart en défaveur des personnes originaires de l’UE-12 est relativement faible (2 points de pourcentage), il est particulièrement élevé pour celles originaires d’un pays candidat à l’UE et d’origine maghrébine (respectivement 18 points de pourcentage et 20 points de pourcentage).

Le graphique ci-dessous reprenant le taux de chômage par âge indique que quelle que soit la classe d’âge, le taux de chômage des personnes d’origine belge est inférieur à celui des personnes ayant une autre origine, sauf pour les 20-29 ans originaires de l’UE-12 qui ont un taux de chômage légèrement inférieur à celui des Belges d’origine. Quelle que soit la classe d’âge observée, ce sont les personnes originaires du Maghreb et d’un pays candidat à l’UE qui ont les taux de chômage les plus élevés atteignant plus de 30% pour les 55-60 ans.

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Le graphique ci-dessous, reprenant le taux de chômage par sexe, indique que le taux de chômage moyen en Belgique pour les hommes de 18 à 60 ans est de 7 ,4%. Le taux de chômage des hommes d’origine belge est de 5,1%. Ce dernier est inférieur aux taux observés pour les hommes d’origine étrangère. Les hommes originaires de l’UE-12 ont les taux de chômage les plus faibles des hommes d’origine étrangère avec des taux de chômage de 6,3%. Les hommes originaires d’un pays candidat à l’UE et du Maghreb ont les taux de chômage les plus élevés (respectivement 19,7% et 23,7%).

Si le taux de chômage des femmes est supérieur à celui des hommes pour la plupart des origines, ce n’est pas le cas pour les femmes d’origine asiatique, originaires d’Amérique du Sud/Centrale et originaires d’un autre pays européen qui ont des taux de chômage inférieurs à ceux observés pour les hommes de la même origine. Le taux de chômage moyen en Belgique pour les femmes de 18 à 60 ans est de 9,5%. Celui des femmes d’origine belge est de 6,8% et est inférieur aux taux de chômage des femmes d’origine étrangère. Les femmes originaires de l’UE-12 et d’origine asiatique ont les taux de chômage les plus faibles des femmes d’origine étrangère avec des taux de chômage de 9,9% et 10,3%. Les taux de chômage les plus élevés sont observés pour les femmes originaires d’un pays candidat à l’UE et les femmes d’origine maghrébine (respectivement 31,4% et 29,7%).

L’écart de taux de chômage entre les hommes et les femmes varie fortement selon l’origine. Il est de 1,7 point pour les personnes d’origine belge. Il est le plus faible pour les personnes d’origine asiatique, originaires d’Amérique du Sud/Centrale et originaires d’un autre pays européen (écart en faveur des femmes de respectivement 0,8 point, 1 point et 1,8 point de pourcentage). L’écart est le plus important pour les personnes originaires d’un pays candidat à l’UE et d’origine maghrébine (écart en défaveur des femmes de 11,8 et 6,1 points de pourcentage).

Le graphique suivant, reprenant les données par région, montre que le taux de chômage des personnes d’origine belge est inférieur à celui des personnes d’origine étrangère et ce quelle que soit la région, à l’exception toutefois à Bruxelles des personnes originaires de l’UE-12 qui connaissent un taux de chômage inférieur à celui des personnes d’origine belge (5,3%). Il est de 3,5% en Flandre contre 10,1% à Bruxelles et 10,8% en Wallonie. En Flandre et à Bruxelles, les personnes originaires de l’UE-14 et de l’UE-12 présentent des taux de chômage inférieurs à ceux des personnes ayant une autre origine étrangère alors qu’en Wallonie, ce sont les personnes d’origine asiatique et originaires de l’UE-12 qui présentent des taux de chômage inférieurs à ceux ayant une autre origine étrangère. Dans les trois régions, ce sont les personnes originaires d’un pays candidat à l’UE et d’origine maghrébine qui ont les taux de chômage les plus élevés.

181 Le graphique suivant reprend l’écart de taux de chômage entre les personnes d’origine belge et les personnes d’origine étrangère dans chacune des régions. De manière générale, c’est à Bruxelles et en Wallonie que l’on observe les écarts de taux de chômage les plus importants.

L’écart en défaveur des personnes d’origine étrangère est le plus important dans les trois régions pour les personnes originaires d’un pays candidat à l’UE (21 points de pourcentage à Bruxelles, 22 points en Wallonie et 13 points en Flandre) et d’origine maghrébine (20,9 points de pourcentage à Bruxelles, 15,7 points en Wallonie et 14 ,7 points en Flandre). Les personnes d’origine asiatique ont des écarts de taux de chômage légèrement inférieurs à Bruxelles et en Wallonie (3,9 et 2 points de pourcent contre 4,7 points en Flandre).

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B. Selon l’historique migratoire

Le taux de chômage des personnes d’origine belge69 (5,9%) est inférieur aux taux de chômage observés pour les personnes ayant un autre historique migratoire, excepté celui des personnes de nationalité UE inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans qui est de 5,6%. Hormis pour ces deux groupes, ainsi que pour les personnes de nationalité non-UE inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans, les taux de chômage observés pour les personnes ayant un autre historique migratoire sont supérieurs à 10%. Il est important de noter que le faible taux de chômage des personnes étrangères inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans (UE et non-UE) résulte du fait qu’étant depuis peu de temps en Belgique, une partie de ces personnes n’ont sans doute pas (encore) accès à la sécurité sociale belge et donc aux allocations de chômage.

Dans chacun des différents groupes d’historique migratoire, les personnes ayant un historique migratoire UE ont des taux de chômage inférieurs à ceux des personnes ayant un historique migratoire non-UE. Ce sont les personnes de nationalité non-UE nées en Belgique qui ont le taux de chômage le plus élevé (38,7%). Il est également intéressant de constater que parmi les personnes ayant un historique migratoire UE, ce sont les personnes de nationalité UE nées en Belgique qui ont le taux de chômage le plus élevé (16,4%). De même, le taux de chômage des personnes nées avec la nationalité d’un pays de l’UE ayant obtenu la nationalité (depuis plus de 5 ans et depuis moins de 5 ans) est inférieur à celui des Belges dont un des parents à la nationalité UE.

69 Pour rappel, les personnes d’origine belges sont les personnes belges nées belges dont les deux parents sont nés belges.

183 Le graphique suivant, reprenant l’écart de taux de chômage entre les personnes d’origine belge et les personnes ayant un autre historique migratoire, montre que l’écart en défaveur des personnes ayant un historique migratoire non-UE est plus élevé que celui de ceux ayant un historique migratoire UE. Avec un écart de 32,8 points de pourcentage, la situation en défaveur des personnes de nationalité non-UE nées en Belgique est particulièrement inquiétante.

Le graphique suivant, reprenant le taux d’emploi par âge, indique que quelle que soit la classe d’âge, les étrangers (UE et non-UE) inscrits au Registre national depuis moins de 5 ans ont des taux de chômage plus faibles que celui des personnes ayant un autre historique migratoire et sont proches (sauf pour les 55-60 ans) des taux observés pour les personnes d’origine belge. Le fait qu’ils soient récemment arrivés en Belgique ne leur permet sans doute pas de remplir l’ensemble des conditions nécessaires à l’obtention des allocations de chômage. Leur taux d’inactivité est d’ailleurs particulièrement élevé (voir chapitre 6). Le taux de chômage pour les personnes de nationalité non-UE nées en Belgique est inquiétant, en particulier pour les 20-29 ans pour lesquels le taux de chômage atteint 42%. Le taux de chômage des âgés (55-60 ans) est particulièrement élevé pour ceux nés avec une nationalité non-UE ayant obtenu la nationalité depuis moins de 5 ans (31,8%), les étrangers non-UE inscrits au Registre national depuis plus de 5 ans (26,5%) et ceux nés avec une nationalité non-UE ayant obtenu la nationalité depuis plus de 5 ans (24,18%). En décomposant les données par classes d’âge de 5 ans, le constat relatif au taux de chômage des personnes nées avec la nationalité d’un pays de l’UE ayant obtenu la nationalité (depuis plus de 5 ans et depuis moins de 5 ans) inférieur à celui des Belges dont un des parents à la nationalité UE, n’est plus observé pour les classes d’âge de 45 ans et plus.

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Le graphique par sexe, suivant, montre que le taux de chômage des hommes d’origine belge est de 5,1%. Ce dernier est inférieur aux taux observés pour les hommes avec un autre historique migratoire, hormis celui des hommes de nationalité UE inscrits au Registre national depuis moins de 5 ans qui est de 4,9%. Si le taux de chômage des femmes est supérieur à celui des hommes pour la plupart des historiques migratoires, ce n’est pas le cas pour les femmes de nationalité non-UE inscrites au Registre national depuis plus de 5 ans et depuis moins de 5 ans.

Celles-ci ont des taux de chômage inférieurs à ceux observés pour les hommes ayant le même historique migratoire. Le taux de chômage des femmes d’origine belge est de 6,8%. Il est inférieur aux taux de chômage observés pour les femmes et les hommes ayant un autre historique migratoire, sauf aux taux des femmes et des hommes de nationalité UE inscrits au Registre national depuis moins de 5 ans qui sont respectivement de 6,7% et de 4,9% .

Dans chacun des différents groupes d’historique migratoire, tant les hommes que les femmes ayant un historique migratoire UE ont des taux de chômage inférieurs à ceux des hommes et des femmes ayant un historique migratoire non-UE, à l’exception des femmes belges nées belges dont au moins un des parents est né dans un pays non-UE qui ont un taux de chômage légèrement inférieur à celles dont un des parents est né dans un pays de l’UE . Ce sont les hommes et les femmes de nationalité non-UE nés en Belgique qui ont le taux de chômage le plus élevé (38,6% pour les hommes et 39,3% pour les femmes).

185 L’écart de taux de chômage entre les hommes et les femmes varie fortement selon l’historique migratoire. Il est de 1,7 point pour les personnes d’origine belge. Parmi les autres historiques migratoires, il est le plus faible pour les personnes de nationalité non-UE inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans (écart en faveur des femmes de 0,5 points de pourcentage), les personnes belges nées belges dont un des parents à la nationalité d’un pays non-UE et les personnes de nationalité non-UE nées en Belgique (écart en défaveur des femmes de respectivement 0,4 et 0,7 points de pourcentage). L’écart est le plus important pour les personnes de nationalité non-UE inscrites au Registre national depuis plus de 5 ans (écart en faveur des femmes de 6,3 points de pourcentage), pour les personnes nées dans un pays de l’UE ayant obtenu la nationalité belge depuis moins de 5 ans et les personnes de nationalité UE nées en Belgique (écart en défaveur des femmes de respectivement 6,4 et 6,3 points de pourcentage).

Le taux de chômage des personnes d’origine belge est inférieur à celui des personnes ayant un autre historique migratoire, et ce quelle que soit la région, à l’exception toutefois à Bruxelles des personnes de nationalité étrangère inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans et en Wallonie des personnes de nationalité UE inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans qui connaissent un taux de chômage inférieur à celui des personnes d’origine belge. Pour les personnes d’origine belge, il est de 3,5% en Flandre contre 10,2% à Bruxelles et 10,8% en Wallonie. En Flandre, les Belges nés belges dont un des parents est né dans un pays de l’UE et les personnes de nationalité UE inscrites au Registre national depuis moins de 5 ans présentent des taux de chômage inférieurs à ceux des personnes ayant un autre historique migratoire. Dans les trois régions, ce sont les personnes de nationalité non-UE nées en Belgique qui ont les taux de chômage les plus élevés avec des taux de chômage atteignant jusqu’à 44,6% à Bruxelles

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Le graphique suivant reprend l’écart de taux de chômage entre les personnes d’origine belge et les personnes ayant un autre historique migratoire dans chacune des régions. De manière générale, c’est à Bruxelles que l’on observe les écarts de taux de chômage les plus importants.

L’écart en défaveur des personnes ayant un autre historique migratoire par rapport aux personnes d’origine belge est le plus important dans les trois régions pour les personnes de nationalité non-UE nées en Belgique (34,4 points de pourcentage à Bruxelles, 32,4 points en Wallonie et 24 points en Flandre). Dans chacune des régions et dans la majorité des cas, l’écart en défaveur des personnes ayant un historique migratoire non-UE est plus élevé que celui de ceux ayant un historique migratoire UE, à l’exception, en Région wallonne, pour les Belges nés belges dont un des parents est né à l’étranger, pour lesquels on constate que l’historique migratoire non-UE est meilleur que celle UE.

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Analyse de la troisième génération : les 18 - 29 ans au regard du

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