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L’Occident apporte sa pierre à la prise de conscience identitaire turque

1.Les nationalismes à la périphérie de l’Empire

2. L’Occident apporte sa pierre à la prise de conscience identitaire turque

Depuis les croisades au 11ème siècle, les relations qu’entretiennent les Européens et Ottomans sont conflictuelles, mais néanmoins continues. La puissance navale ottomane fait obstacle aux ambitions européennes en Méditerranée335, mais depuis la bataille de Lépante, l’Empire est entré dans une phase de déclin militaire qui s’accentue au 17ème siècle, avec notamment le

siège de Viennes, où l’Empire est défait par les puissances occidentales. En 1774 le traité de

Küçük Kainarca qu’il signe au terme de la guerre contre la Russie, marque le début de ce que

les historiens ont appelé « la question d’Orient ».336

Les puissances européennes qui en sont à l’origine mettent à profit les premiers signes de faiblesse que lui envoie ce géant, pour s’intéresser aux affaires de l’Empire et lui imposer ce que l’on appelle les Capitulations.

Cet intérêt à la fois économique et politique, entraîne cependant dans son sillage des intellectuels qui consacrent leurs études non seulement aux peuples, qui composent cette mosaïque, mais aussi aux sujets « turcs » de l’Empire. Et c’est un fait : l’Empire ottoman en cette fin de 19ème siècle et début du 20ème intéresse l’Occident, même si Tekin Alp, regrette que peu d’Occidentaux aient fait de la culture turque, leur domaine de recherche, comme cela a été le cas pour la culture hellénique.

335 C’est ce qui a incité les puissances maritimes, Espagne et Portugal à entreprendre la circumnavigation de l’Afrique pour trouver de nouvelles terres à conquérir. La Méditerranée étant un lac ottoman, comme l’a définie Fernand Braudel.

336 L’expression a été utilisée pour qualifier l’implication des diverses puissances européennes parmi lesquelles : la France, le Royaume-Uni et la Russie, ainsi que, dans une moindre mesure l’Autriche- Hongrie, l’Italie et l’Allemagne en Méditerranée orientale et dans les Balkans, profitant des difficultés de l’Empire ottoman. Mais elle avait commencé dès le Traité de Karlowitz en 1699 qui consacre le recul turc en Europe centrale. La « question d’Orient » commence à être évoquée par cette expression seulement vers 1774, avec la signature du traité de Kuçuk Kainarca qui donne d’importants privilèges politiques et commerciaux à la Russie et aux les marchands grecs de l’île d’ Hydra. La question d’Orient s’achèvera en 1918, avec la défaite de la « Sublime Porte », et sa dissolution.

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Ses propos ne sont pas dénués de vérités, car la Grèce et les révoltes contre les Turcs, presque toujours réprimées dans le sang, provoquent un élan de sympathie des intellectuels occidentaux, à l’instar de Lord Byron, en Grande-Bretagne, ou de Stendhal en France.

La Grèce, considérée comme le berceau de la civilisation occidentale jouit à ce titre d’un immense prestige aux yeux des Européens qui ont toujours à l’esprit les grands conflits et les peurs que l’envahisseur turc a suscités au fil des siècles.

Pourtant ces mêmes occidentaux, aussi surprenant que cela puisse paraître, vont jouer un rôle décisif dans la prise de conscience identitaire turque et donc un rôle capital dans l’éclosion non pas du nationalisme, mais du panturquisme.

Négativement ou positivement en s’immisçant de plus en plus dans les affaires internes de l’Empire337, et notamment en créant au fils des décennies des liens objectifs avec les peuples

des Balkans, dont ils soutiennent les aspirations à l’indépendance. C’est le cas de la Russie et des églises orthodoxes d’Europe centrale, mais aussi de l’Angleterre qui se passionne pour le sort des Grecs, comme en témoignent les poésies de Lord Byron, au moment du siège de Missolonghi (1824) représenté en peinture par Delacroix.

Les conquêtes russes en Asie centrale, avec la découverte des populations turcophones vont les amener à faire des découvertes capitales et forts utiles à l’édification du discours nationaliste. Elles donnent aux « Turcs » le sentiment d’appartenir à un continuum racial et de partager avec ces peuples d’Asie des vertus à la fois guerrières, morales « vertus des anciens turcs ». Autant de raisons nouvelles de croire en soi, en permettant ultérieurement à ses idéologues de prouver qu’il existe un fils conducteur turc en Asie centrale, ce qui servira de socle idéologique au panturquisme, et au-delà avec la naissance d’un pantouranisme.

C’est un simple cri de guerre qui en dit long sur le cheminement de l’idée d’appartenance. En effet, en 1912 paraît l’ouvrage de la journaliste Halide Edip Halivar (1884-1964) qui s’intitule

« Yeni Turan » (nouveau Touran). En 1915, le cri de ralliement des soldats ottomans en 1915

était : « Turan, nous attend. Du Caire à Batoum, de l’Inde en Afghanistan, on nous

attend »338, inspiré d'un poème de Ziya Gökalp.

337 Cette immixion des puissances étrangères va donner naissance à un droit consulaire. 338 Dumond, P, Mustafa Kemal invente la Turquie moderne, éditions Complexes, 1997, p.11.

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Un cri de guerre qui montre le cheminement du sentiment identitaire. Les Turc-ottomans ne peuvent toujours pas faire référence au nationalisme et à la nation qui sont toujours absent du paysage politique, à cause de la présence quelque peu encombrante cet Empire finissant, car même s’il vacille sur sa base, il est toujours présent. Aussi, comme si personne ne voulait prendre la responsabilité de la dissolution, on dépasse le problème en évoquant la grandeur de l’Empire qui doit renaître de ses cendres, mais dans son flanc oriental.

Jusqu’à présent, la peur a largement dominé, et les écrits témoignent de ces relations conflictuelles qu’entretiennent l’Occident chrétien et l’Empire ottoman. Un passé qui devient commun dès le 14ème siècle, époque à laquelle l’Occident partage une frontière avec l’Empire. Aussi les Turcs sont présentés comme le peuple maléfique dont il convient de se méfier. Un livre va retenir l’attention, c’est l’ouvrage écrit par Georges de Hongrie, demeuré captif des Turcs pendant vingt ans (1438-1458) et qui dans « Des Turcs »339 présente le peuple comme

descendant de Gog et Magog et surtout comme une secte démoniaque. Le roi de Bohême, Georges de Podiebrad (1420-1471)340, quant à lui, met en garde l’Occident sur les risques

qu’il encourt à se diviser et propose de créer une armée européenne avant l’heure, afin de se présenter unis face au péril turc.

Le conseil, du roi ne seront pas suivi et les principautés balkaniques seront les unes après les autres annexées par l’Empire.: « Les sentiments à l’égard de l’Empire ottoman se partagent

entre la peur du Turc et l’admiration pour ses succès militaires »341

Malgré tout, ici et là, on assiste à certains signes de « détente » à l’égard de l’Empire, même si la tendance est encore à la méfiance. Il y a tout d’abord le rapprochement stratégique et militaire entre Soliman le Magnifique et François 1er qui ensemble combattent un ennemi commun : Charles Quint. En 1536, le sultan et le roi de France négocient un traité de commerce qui définit les Capitulations offrant aux Français des garanties d’exercice de leur religion et une protection en cas de litige avec les sujets musulmans.

339 Hongrie (de), G, Des Turcs.Traité sur les mœurs, les coutumes et la perfidie des Turcs, éditions Ancharsis, Toulouse, 2007, p.207.

340 Podiebrad, (de), G, Traité destiné à établir la paix dans toute les Chrétienté, Garland Publishing Inc, Londres, 1972, 120 p, pp.100-105.

341 Veinstein, G, La Turquie en Europe ? De Soliman à Atatürk. « Les Turcs regardent vers l’Europe », In : Revue l’Histoire, n°273, sd, http://www.bleublancturc.com.

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A cette époque l’orientaliste Guillaume Postel (1510-1581), écrivain et diplomate auprès de la Sublime Porte, gomme l’image négative du Turc que ses contemporains se font. En 1535- 1537 il accompagne le tout premier ambassadeur à Constantinople et se passionne pour l’Empire ottoman, mais aussi tout ce qui touche la culture orientale, il sort du préjugé répandu à son époque sur les Turcs comme le montre la phrase extraite de la d’un ouvrage de Guillaume Postel :

« L’ignorance des orientales histoires et langues et la négligence de plusieurs, et la haine laquelle nous de père en fils prenons contre tous Sarrazins (comme nous disons) et principalement contre les Turcs, a esté cause que de leur origine combien que beaucou en ayent escrit, fos en une autheur seulement n’aie encores esté au vray touché »342

Dès le 16ème siècle, l’Occident en général commence à s’intéresser de manière générale à l’Orient, pour des raisons commerciales, avec notamment la création de la compagnie des Indes, le besoin de s’ouvrir à de nouvelles cultures et une certaine soif d’exotisme les incite à s’intéresser à cet orient qui jusque là a été approché par le biais des guerres.

L’orientalisme va permettre aux Occidentaux d’exprimer leur attirance et une curiosité pour les pays orientaux, à laquelle l’Empire ottoman n’échappe pas en raison de sa puissance militaire, mais aussi ses arts et la vie de ses élites. Comme l’a démontré Edward Saïd, l’Occident commence à se forger « son image » de l’Orient ; une image fantasmée et qui ne correspond pas à la réalité. Les célèbres odalisques du peintre Delacroix, témoignent de la fascination pour le monde clos des harems, le terme Oda qui signifie « chambre » en turc à donné son nom à ces femmes que les occidentaux n’ont jamais entrevues. Les Mille et une

nuits sont traduites et publiées en français après 1704. L’orientalisme prend son essor aux

18ème et 19ème siècles, avec la multiplication des voyages qui ont suivi la campagne d'Égypte menée par Bonaparte (1798-1801), et le début de la conquête de l'Algérie en 1830. L'Orient n'est plus seulement un monde imaginaire, fantasmé il devient une réalité tangible : « Au-delà

de l’exotisme et après la condamnation de principe de l’islam, ils peuvent être l’occasion de louer certains traits de cette civilisation (la rapidité de justice rendue par le Cadi, la propreté

342 Postel, G, De la République des Turcs, Enguilbert de Marnef, Poitiers, 1560, p.16. L’ouvrage a inspiré à Gabriel Bounin le personnage de la Sultane (1561).

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de la population qui se rend au hammam), manière également de critiquer en creux ce qui se passe chez soi ».343

Une fascination qui est réciproque et qui s’est exercée différemment selon les époques en fonction des succès militaires des uns et des autres :

« L’Occident exerce à la fois attirance et répulsion sur la Turquie mais il a surtout constitué une menace. Pourtant, jusqu’au siège de Vienne en 1670, ce sont les Turcs qui inquiétaient et fascinaient les puissances européennes. Avec l’affaiblissement de l’Empire ottoman, cette inquiétude et cette fascination ont diminué et se sont transformées en une forme de mépris».

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Mais, au-delà de cette attirance-répulsion que l’on retrouve au moment de la Campagne d’Egypte, un autre phénomène décrit par Henry Laurens345 se produisit, il s’agit du choc des

civilisations et La modernité des Nations occidentales fascine les populations musulmanes :

« La modernité révolutionnaire constitue un choc pour les populations musulmanes qui doivent apprendre à se situer par rapport à elle. Les principales idéologies qui structureront l’espace politique moyen-oriental sont à comprendre comme une tentative de réponse aux défis posés par le formidable développement des puissances européennes. Ces dernières commencent à exercer leur domination sur des territoires musulmans qui jusqu’ici étaient indépendants. Cet épisode de la légende napoléonienne contribue aussi à l’intégration de l’Empire ottoman dans le jeu des puissances européennes ; il devient ce « vieil homme malade de l’Europe » sur lequel se penchent les grandes chancelleries européennes ».346

343 Cité par Veinstein, G.

344 Riaux, G, La formation de l’Etat-nation e Turquie et les enjeux de son adhésion à l’Union

européenne, 2006, In : http://diploweb.com.

345 Laurens, H, L’Orient arabe. Arabisme et islamisme 1798 à 1945. Le Royaume impossible. La

France et la genèse du monde arabe, Armand Colin, 11 juillet 2012, 336 p.

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Cette attirance va conduire les élites Turcs à accepter l’image que leur renvoient les occidentaux d’eux-mêmes : un Empire où le despotisme est la règle. Cette acceptation aboutira à l’adoption du Nizam i Cedid347 et aux Tanzimat.

Cette période de l’Orientalisme aboutira au final à une image dépréciée de l’Empire, car pour les Occidentaux l’image négative du Turc perdure ; deux exemples permettent d’illustrer ce propos. Victor Hugo dans les premiers vers des Orientales (1829) débute par « Les Turcs

sont passés là. Tout est ruine et deuil ». Lamartine dans son voyage en Orient fait des Turcs le

stéréotype de l’inertie et de l’indolence, apparaît alors, sous sa plume, une autre image du « Turc » qui n’est pas celle du conquérant, mais plutôt un être décadent à l’instar de l’Empire qui perd de son lustre.

Une question va apparaître sous la plume de Montesquieu. En effet, le philosophe des Lumières s’interroge dans « les lettres persanes » : « Ah Monsieur est Persan? C’est une

chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être Persan» ?

Une question cruciale qui souligne le problème de l’identité des orientaux et des « Turcs » en particulier mais qui traduit aussil’embarras des Occidentaux à l’égard de cette même identité et qui reviendra sur le devant de la scène au moment du traité de Sèvres.

Néanmoins pour les intellectuels français, cela ne fait aucun doute, il y a bel et bien une identité « turque ». C’est ce qu’exprime l’orientaliste Léon Cahun (1841-1900), dont le discours va véritablement changer, jusqu’à influencer les élites « turques ottomanes » et leur donner, au moment où l’Empire est en train de perdre ses possessions en Thrace, le sentiment d’appartenance à un ensemble beaucoup plus important qui se décale vers l’Asie centrale. Ce dernier présente au congrès des orientalistes (1874) un exposé sur l’existence de milliers d’années d’une mer centrasiatique dont le dessèchement aurait causé l’émigration des peuples turcs qui habitaient sur ses rives et auraient ainsi migré dans le monde entier.

Ces écrits vont avoir un certain retentissement parmi les élites ottomanes et en 1876 Süleyman Hüsnü Pasha publie un livre d’histoire Tahih i Âlem348, à l’usage des étudiants des écoles militaires qui consacre une large place à l’histoire antéislamique des Turcs.

347La culture occidentale fait son apparition dans l’Empire avec la période dite du Lâle Devri ou ère des Tulipes, qui correspond à la deuxième moitié du règne d’Ahmed III (1703-1730) et plus exactement aux treize années du vizirat de Nevşehirli Ibrahim Pasha. Le mouvement deviendra pictural et architectural avec la création de la Laleli Camii, la Mosquée de la Tulipe qui appartient au courant artistique dit du «Baroque ottoman».

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Dans son ouvrage la Bannière bleue (1887) il dévoile au grand public ses connaissances du monde turc. Cet écrit aura également un énorme retentissement sur les intellectuels ottomans qui commencent à s’interroger sur la grandeur passée. Ce qui constitue un élément essentiel à la construction du futur Etat turc.

Mais c’est une découverte archéologique, qui va donner une orientation au nationalisme de la fin de l’Empire et que l’on peut définir de panturquiste ou pantouraniste. Cette découverte est consécutive à la conquête de l’Asie centrale par les Russes va avoir un impact majeur dans le développement du panturquisme. En 1868, Samarcande est conquise. A cette époque une découverte majeure va être faite par les turcologues russes.

C’est un linguiste danois Vilhelm Thomsen (1842-1927) qui va traduire les textes lapidaires découverts par l’équipe russe de Nicolas Ladrintsev. Cette découverte survient en 1889, dans la vallée de l’Orkhon, située dans le cours supérieur du fleuve Ienissei.349

Le décryptage de ces stèles va avoir de répercussions dans l'esprit des Turcs ottomans et contribuer au réveil de la conscience turque. Elles apportent une preuve écrite de l’existence d’un enracinement du peuple turc dans ce qui est la Mongolie actuelle, et d’une histoire turque préislamique. Ces textes vont donner naissance à une communauté imaginée voie fantasmée et parée de toutes les vertus qui seront remises à l’honneur par le courant panturquiste. Ce dernier aboutir dans les années 1980, à la synthèse turco-islamique.

Ces stèles sont deux monuments, corpus d'inscriptions, qui ont été érigés dans la vallée de l'Orkhon entre 732 et 735 en l'honneur des deux princes Köktürk Kul Tigin et son frère l'empereur Bilge Kaghan. Des inscriptions ont été découvertes, sur des dalles éparpillées dans la zone plus large.

Elles contituent le premier document écrit par des Turcs sur leur propre histoire et se présentent sous la forme de longs textes épiques qui relatent l’histoire des turcs célestes, appelés ainsi en raison du fait qu’ils revendiquaient une origine divine, et que Vilhelm

348 Ce qui signifie « histoire du monde ».

349 Bazin,L, Les premières inscriptions turques (VIe-Xe siècles) en Mongolie et en Sibérie

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Thomsen décrit comme étant les : « plus anciens monuments de la langue ou de la littérature

turques vierges encore de tout souffle du monde mahométan » .350

Les Turcs célestes étaient dirigés par un Khagan ou Khan et auraient contrôlé militairement une zone s’étendant des Khanghaï, jusqu’aux confins de la Chine, entre la Sibérie et le Tibet et selon les périodes de la mer d’Aral jusqu’à la muraille de Chine.

Elles retracent leur âge d'or comme leur assujettissement par les Chinois, et leur libération par Bilge Kaghan. Le style brillant des écrits suggère de considérables développements antérieurs de la langue turque.

Politiquement cette découverte aura des répercussions importantes y compris dans les décennies suivantes. Dans l'immédiat elles apporteront la preuve aux panturquistes que les « Turcs » disposaient d'un grand empire à l'Orient de l'Anatolie, qu'ils ont perdu à cause de la "traîtrise" des Chinois qui ont par le pouvoir de séduction exercé par leur civilisation, attiré certains Turcs. 351

Une preuve supplémentaire, si besoin était, de se méfier de "l'étranger" sous toutes ses formes, qui dès lors est perçu comme ennemi du monde turc et dont les mauvaises dispositions ne cesseront de se perpétuer au fil des décennies. Une histoire qui fait écho aux tourments de l'Empire qui petit à petit s’est fait déposséder des territoires conquis. Mais dans un premier temps elle va alimenter la croyance panturquiste à un empire turc s'étendant jusqu'aux confins de la Chine et alimenter deux courants de pensée que sont : le panturquisme et pantouranisme. Deux courants qui prennent naissance dans les dernières années du 19ème siècle et qui sont, pour beaucoup, une issue possible et salvatrice à la crise que vit l'Empire. Ce mouvement panturquisme va être sa première expression politique pendant la période des Jeunes-Turcs.

350 Copeaux, E, Les prédécesseurs médiévaux d’Atatürk. Bilge Kaghan et le sultan Alp Arslan, 2000, In : http://www.remmm-revue.org.

351 Deniker, M, Les populations turques en Chine et plus spécialement les Daldes, In : Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, vol 10, n°1, 1887, pp. 206-210.

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Section 2. L’abrogation de la Constitution et le coup d’Etat