• Aucun résultat trouvé

L'Empire-Califat : gouverner au nom de tous

1.La loi sur le vilayet

Paragraphe 2. Les Ottomans se rêvent Turcs

2. L'Empire-Califat : gouverner au nom de tous

Les conquêtes réalisées par Mehmet II et ses successeurs sont faites au nom de l'islam et s'il est évident pour le sultan que la force de la conquête lui vient de la foi. Ce signe que Constantin avait vu dans le ciel "par ce signe tu vaincras", le nouveau pouvoir impérial le reprend à son compte.

Une fois la ville de Constantinople conquise, le sultan et ses successeurs se tournent vers les terres du sud : Damas, Bagdad. En 1517, ils arrachent le Caire, siège du Califat aux Mameluk272. Ce qui fait du Sultan, le Calife du monde sunnite. Désormais l'identité de l'Empire est musulmane sunnite : "au tournant de 1550, les communautés confessionnelles de

l'Empire se trouvaient fusionnées dans un amalgame complexe inspiré autant de l'Europe que d'un Moyen-Orient largement islamisé pour "façonner une nouvelle société".273

L’événement n’est ni anodin, ni sans conséquences pour l’Empire et pour les Turcs-ottomans, car dès lors, le sultan va assurer le « leadership » du monde musulman et devenir le « porte- drapeau de l’islam ». Pour y parvenir, il va devoir « gommer » le « caractère turc » du pouvoir. Son objectif étant d’assumer pleinement une gouvernance274 au nom de l’islam, il

272 Les Mameluk une milice formée d’anciens esclaves qui ont reçu une solde à l'issue de leur formation, au service de différents souverains musulmans. Cette milice a occupé le pouvoir par elle- même à de nombreuses reprises.

273 Bozarslan, H, p.36.

274 Bakkour, D, Un essai de définition du concept de « gouvernance » In : Lameta, laboratoire Montpelliérain d’économie théorique et appliquée, Université de Montpellier, décembre 2013, 48 p.

123

va réunir et représenter des intérêts tout à fait divergeants et opérer une fusion de l’Etat et de la religion. Ce lien étroit entre les deux futurs piliers de l’Etat ottoman aura pour effet de renforcer l’emprise de la religion sur la population turque ottomane de confession musulmane et souvent affiliée à des confréries :

« l'Empire ottoman, État dénationalisé, pluriethnique qui a définitivement misé sur une gouvernance au nom de l'Islam avec une volonté affirmée d’« éliminer toute trace de spécificité ethnique » . 275

Cette alliance avec la religion provient de la crainte d’être dépossédé du pouvoir, car les sultans sont conscients du fait que la domination politique ne peut se maintenir uniquement par la force. Cette dernière n’a qu’un temps, et ne peut s’étendre indéfiniment, ni sur de grandes étendues, ni sur pour de longues périodes. Aussi, pour le pouvoir ottoman a déjà plus de cent ans d’existence, il faut donc aux sultans asseoir leur légitimité sur quelque chose de plus solides à leurs yeux. Pour cela leur pouvoir doit avoir un certain degré de légitimité car aux yeux de la majorité des musulmans, l’autorité dirigeante ne peut tenir cette légitimité que de l’islam.276

Au nom de ce principe de légitimité qui lie fortement le pouvoir impérial à la religion musulmane, la société ottomane va être structurée selon les principes de la loi coranique, et au fil de l’histoire, un bouleversement va avoir lieu, puisque les conquérants d’hier : les membres de la tribu d’Osman vont se retrouver moins bien servis que les non-musulmans.

Dès le début de l’Empire, islam et pouvoir impérial sont étroitement associés. C'est Mehmet II qui créé la medrese277 impériale à Istanbul et la fonction de Seyhülislamlik qui n'est autre que l'instance suprême du sunnisme conçue sur le modèle byzantin du patriarcat.

Quant à son destin le « Turc-ottoman » l’accomplit au sein de la religion musulmane. Ils sont désignés comme le millet dominant ou millet-i hakime ou encore le böz Millet constitué exclusivement par les sujets musulmans du sultan et ce, en opposition au millet dominé ou

millet-i mahkime des non-musulmans ou Rumies.

275 Bozarslan, H, p.37.

276 Le pouvoir de Mustafa Kemal qui tient sa légitimité du peuple est donc une grande révolution qui renverse la conception du pouvoir ottoman détenu par le sultan.

124

Dans cet ensemble, le sujet musulman, se définit exclusivement par rapport à la sharia, comme faisant partie de l’umma,278 même s’il parle la langue turque. Bien que celle-ci ne soit pas un facteur de différenciation avec les autres « nations » puisque les sujets non musulmans utilisent dans leurs échanges commerciaux, le turc-ottoman.

Il se trouve pris dans le système vertical imposé par l’Etat ottoman, mais aussi par l’islam qui régit tous les aspects de sa vie et ce depuis la Conquête de Constantinople où le sultan charge les uléma de la production du savoir religieux et de la fixation de la norme, dans le religieux, mais aussi dans tous les domaines de la vie courante. Ainsi, que reste-t-il de la culture turque originelle ? A vrai dire, plus grand-chose, car le peuple turc anatolien est sous l’emprise totale de la religion qui régit tous les aspects de la vie publique, mais aussi privée, ne lui laisse que très peu d’espace pour réellement exister.

Pratiquement à l’insu de sa population, l’Empire a changé de nature en adoptant le

césaropapisme279 qui permet au sultan, d’être un souverain temporel ayant vocation à exercer

une domination universelle. Il cherche à exercer son pouvoir sur le pouvoir spirituel et les affaires religieuses à l’instar des empereurs byzantins, qui étaient Pontifex Maximus280. Lui

aussi est le garant du droit qui ne peut s’exercer que dans le respect des règles de l’islam. Il détient les leviers du pouvoir temporel mais aussi spirituel avec le titre de calife chef des croyants.

Ce changement d’axe du pouvoir va accélérer la perte de repères qui n’est plus simplement d’ordre ethnique, mais qui s’accompagne d’une perte de repères culturels. L’emprise du religieux sur la population musulmane crée un fossé entre les musulmans de l’Empire et les chrétiens et qui est d’ordre culturel, social et économique. Tout d’abord la classe supérieure "turque ottomane" se tourne vers les valeurs occidentales, la classe moyenne, représentée par les commerçants est constituée par les minorités de l’Empire et les paysans sont Turcs et n’ont pas accès à la culture européenne. Ils sont illettrés et sont pour les affaires courantes, sous l’emprise des imam. Ce qui a pour conséquence de tenir le peuple loin des connaissances de

278 Ferjani, M, Ch, A propos de la notion d’umma (oumma), les maux d’un mot, In : Rémi-Giraud, S et Rétat, P (dir), Les mots de la Nation, Université de Lyon, 1996, 14 p.

279 Le Césaropapisme désigne un système de gouvernement temporel (césar) qui, dans une volonté de domination universelle, cherche à exercer son pouvoir sur les affaires religieuses (pouvoir spirituel du pape). L'Empereur empiète donc sur les affaires de l'Église. Il s’agit de la théorie des deux glaives. 280 La charge de Pontifex a été à l’origine créée à Rome. Elle obligeait le détenteur du titre de veiller à l’entretien et à la solidité des ponts. Au fil des siècles les institutions se sont substituaient aux ponts. Et le souverain pontife veille à la pérennité de l’Eglise catholique.

125

base et de creuser un fossé encore plus grand entre le centre et les zones périphériques de l’Empire.

Les populations turcophones accusent à ce moment-là un retard dans tous les domaines : commerce, banque, les connaissances, scientifiques, la culture, l’économie. On peut citer l’exemple de l’imprimerie, qui pénètre dans l’Empire par Salonique, introduite par les juifs originaires de Calabre. Pour les Turcs, l’islam n’autorisait aucune reproduction d’ouvrages en langues de l’islam. Un interdit préjudiciable à la transmission du savoir. Le philosophe Michel Foucault a expliqué que le monde occidental a réussi à se développer, grâce à la répétition du savoir : « Jusqu’à la fin du XVIème siècle, la représentation a joué un rôle bâtisseur dans le savoir de la culture occidentale. C’est elle qui a conduit pour une grande part l’exégèse et

l’interprétation des textes ; c’est elle qui a organisé le jeu des symboles, permis la connaissance des choses visibles et invisibles, guider l’art de les représenter ».281

Or, il se trouve que l’islam n’autorise pas la représentation des formes humaines et se limite à la géométrie.282 Ce qui fait que le peuple dans son ensemble, n’a pas accès la

« connaissance » dont parle Michel Foucault. Seules les élites en contact avec le monde occidental ou bien les « nations » de l’Empire parviennent à engranger des connaissances qui seront parfaitement utiles par la suite.

Dès le 17ème siècle, ce retard de la population musulmane commence à se faire sentir. Les Occidentaux qui grâce à Gutenberg ont un accès aux livres, bâtissent une société fondée sur le savoir et sur la généralisation de celui-ci, se lance dans la conquête à la fois du Nouveau monde, et trois siècles plus tard, de l’Empire ottoman.

Cette fracture, est perçue par les esprits les plus éclairés. C’est un Hongrois converti à l’islam sous le nom d’Ibrahim Mütefferrika (1674-1745), imprimeur, mais aussi fin lettré, il parvient à contourner l’interdiction de représenter, à la fois les êtres humains, mais aussi les mots et la « parole religieuse » par l’introduction de l’imprimerie. Il convainc l’entourage du sultan de la nécessité de moderniser l’Empire afin de rattraper le retard militaire et politique pris par rapport aux puissances occidentales. Il est à l’origine, d’un mouvement qui exprime le

281 Foucault, M, Les mots et les choses, Gallimard, Paris, 1966, pp.32-33.

282 Cette volonté de rester dans le cadre définit par la religion a fait l’objet d’un livre d’Orhan

Pamuk, Mon nom est rouge. Il se déroule dans les ateliers des miniaturistes du palais impérial, où l’un des apprentis miniaturistes commet un meurtre, sur la personne du maître des ateliers impériaux, pour ne pas déroger à la tradition qui veut qu’aucune figure humaine ne soit représentée en art.

126

renouveau, le Nizam-i Cedid283. Mütefferrika, qui a pris toute la mesure du problème qui est

en train de miner les fondement de l’Empire, s’interroge sur les raisons qui font que les Turcs sont inexistants dans de nombreux domaines culturels, scientifiques et économiques.

Pour éviter la censure, il formule ses questions à partir de l’islam: « Pourquoi l’islam recule-t-

il  ? ».284 Parmi les raisons énoncées dans son ouvrage les formes de gouvernements dans

l’ordre des nations (1731), deux, retiennent l’attention : l’ignorance des nouvelles technologies, l’ignorance du monde extérieur.

Mais en dépit de ses efforts pour implanter l’imprimerie, son initiative, mettra beaucoup de temps à profiter au plus grand nombre, tout simplement parce que les disparités territoriales, mais aussi le mode de vie de certains turco-ottomans ne permet pas d’avoir accès à la culture. Les « Turcs » dans leur grande majorité sont illettrés et ne comptent dans leurs rangs que très peu de lettrés. Néanmoins, avec les Tanzimat une élite occidentalisée voit le jour. Mais les « Turcs » lettrés sont privés depuis trop de temps déjà de leur culture et ne sont pas intéressés par elle, et ont tendance à se tourner vers d’autres cultures, soit occidentales, soit vers les cultures persane et arabes.

Nergis Canefe qui a étudié le nationalisme turc par le biais de l’ethno-symbolisme, a fait ressortir que ce qui permet de forger une conscience identitaire  : les mythes fondateurs, les mémoires, les traditions, les symboles. Or ceux-ci, n’apparaissent aucunement dans la société « turque » qui a perdu sa spécificité ottomane et qui au 19ème siècle n’est plus que musulmane,

ce qui rend l'éclosion du nationalisme, totalement impossible, à ce moment précis de l’hisitoire. C’est paradoxalement les nationalistes périphériques à l’Empire et les Occidentaux, qui vont permettre au nationalisme turc de forger son discours.

283 Başaran, B, Selim III, Social Control and Policing in Istanbul at the End of the Eighteenth

Century.Between Crisis and Order, Editions Brill, 2014, p.77.

284 Shaw, St, J, The nizam-I cedid Army, under Selim III (1789-1807), In : Oriens, vol 18/19? 1965- 1966, pp.168-184.

127

B. L'idée nationale influencée par l’extérieur

Les dernières années du 19ème siècle seront riches en enseignements, elles vont, bien malgré

eux, amener les « Turcs » à s’interroger sur leur place réelle dans l’Empire, mais aussi sur le modèle mis en place par les sultans. A la suite d’événements souvent dramatiques, ils commencent à s’ouvrir à l’idée d’appartenance à une race, à une communauté linguistique. Certains comprennent que pour parvenir à renaissance de l’identité turque, il convient de prendre ses distances avec l’Empire, libéraliser le régime, permettre à cette élite culturelle turque de se constituer. Cette identité, ils ne parviennent pas à la concevoir hors de l’Empire ; le seul modèle étatique qu’ils n’aient jamais connu.

Les révoltes balkaniques qui ont secoué le joug ottoman contribuent à la prise de conscience par les « Turcs » de leur propre identité. Le rejet dont ils sont victimes leur indique clairement qu’eux aussi appartiennent à une civilisation qui a contribué à bâtir un Empire, et dont ils sont les héritiers.

Comme le souligne Howard Adelbert Munson, « la rupture interne à l’Empire ottoman qui

résultait des mouvements nationalistes slaves et la sécession de certains territoires, parmi lesquels comme la perte de l’Egypte va permettre aux Turcs de forger leur identité et de prendre leurs distances par rapport à l’histoire multiethnique de l’Empire ottoman »285

Si l'on part du principe que les mêmes causes peuvent provoquer les mêmes effets, il est évident que Grecs, Turcs étant dans le même Empire, leur destin national a subi une trajectoire sensiblement identique.

Aussi, nous nous inscrivons en faux contre l’idée que la Révolution française l’une des sources ayant servi de modèle aux nationalistes turcs. Nous pensons que le nationalisme est la réponse à une menace extérieure, comme l’a justement souligné Tarek Mazjoub, lorsqu’il affirme que la menace de disparaître a servi d’aiguillon et incité les Turco-ottomans à prendre leur destin en mains.

Des propos parfaitement corroborés par Semih Vaner286 qui évoque le réveil identitaire en termes de « reflux », qui débute aux lendemains de la prise manquée de Vienne et qui va

285 Munson, H, A, The Joint American Military mission to aid Turkey: implementing the Truman

Doctrine and Transforming US Foreign Policy, PHD, Washington State Universty, 2002, p.17.

128

s’échelonner sur deux siècles et demi ramenant les « Turcs » de la périphérie vers le centre, et ce, à partir des régions : les Balkans et le Caucase, le Moyen-Orient.

Stéphane Yerasimos affirmait que : « le nationalisme prend véritablement forme lors des

guerres balkaniques de 1912-1913, sous la menace de ce qui fut perçu comme un anéantissement et sous le coup de la démonstration de l’impossibilité de survie de l’Empire ».287

Mais l’impossibilité de survie de l’Empire a été perçue bien avant les Tanzimat lorsque l’Empire perd ses provinces, 1680, les Turcs de Hongrie se réfugient à Temesvar288 en

Transylvanie, les Circassiens en 1860 voient leur territoires conquis par les Russes. Lors de la guerre turco-russe de 1877-1878 qui aboutit à la naissance de la Bulgarie. Pendant ces deux siècles l’Empire ottoman va accueillir un nombre important de réfugiés soit musulmans, soit turco-musulmans.

Ces pertes territoriales, auxquelles il faut ajouter les massacres perpétrés sur les Turco- musulmans, et les « nettoyages ethniques » qui sont à verser au chapitre des populations grecques et serbes des Balkans et perpétrées sur les populations musulmanes. Ces massacres commis vont avoir un effet, sur la naissance de l’émergence de l’identité turque : « C’est donc

l’expulsion des musulmans des nouveaux Etats balkaniques du Nord du Caucase et de la Crimée qui forgea progressivement, d’une manière résiduelle, dirait-on une identité turque. »289

L’agressivité des peuples acquis aux idées nationalistes ont accéléré le processus visant à permettre aux turco- musulmans de revendiquer eux aussi une appartenance nationale.

L’effet de miroir a beaucoup plus joué en faveur d’une prise de conscience identitaire, la confrontation avec le nationalisme grecque, dans les villes de Smyrne et Salonique, car si les Grecs peuvent évoquer l'ethnie, la démocratie tous ces termes sont inexistants dans la langue turque. L’exemple donné par Benoist-Méchin est d’ailleurs éloquent, lorsque Mustafa Kemal voulut avec d’autres militaires créer un mouvement patriotique, ils n’eurent à leur disposition 287 Yerasimos, S, L’obsession territoriale ou la douleur des membres fantômes, In : Vaner, S, La Turquie, (dir), p.37.

288 Connu sous son nom roumain de Timisorara. 289 Cité par Vaner, S, p.42.

129

que le terme vatan, d’origine arabe, étant donné qu’aucun mot turc ne pouvait représenter cette notion.

L’absence de notions de droit, de politique est une constante, aussi, lorsque Nergis Canefe affirme que la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen,290 a influencé les Ottomans,

on peut s’interroger sur la manière dont un  Turc ottoman  pouvait appréhender un tel texte, quand on sait que la notion même de « Droits de l’homme et de citoyen » était absente du lexique osmanli. Nous pensons qu’il s’agit plus, à ce moment précis de l’histoire de l’Empire, d’un nationalisme réactif, presque subi par la majorité, que véritablement éprouvé.

C’est un fait, les Tanzimat ont quelque peu modifié la donne et surtout, bousculé les équilibres au sein de l’Empire. Elle a été propice au changement, mais en même temps elle aura un effet pervers, en libérant la parole et les revendications des peuples de l’Empire. Et ce, inversement à l’effet recherché par le pouvoir ottoman, car les Tanzimat et le Hatt i Humayun de 1856 accélèrent le processus de radicalisation bulgare mais aussi des autres nationalités et favoriser la dislocation de l’Empire ainsi que la montée en puissance des nationalismes, mais également amener les germes d’une réflexion identitaire dans la communauté "turque ottomane". Le premier exemple est le modèle grec avec lesquels les Turcs ottomans sont en contact direct. Ces « points de contacts » entre les deux nationalismes ont été nombreux à commencer par les deux grandes villes : Salonique et Smyrne peuplées de communautés grecques, mais aussi de Turcs. Aussi la propagande nationaliste grecque ne leur est pas étrangère tout comme les grandes questions et notamment concernant la langue vecteur de renaissance nationale, ainsi que celle orchestrée par les populations turcophones du Caucase (1), le rôle des intellectuels occidentaux ne sera pas négligeable et permettra aux Turcs-ottomans de se réapproprier leur histoire (2).