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Chapitre 2 Etude de cas : l’approche phénoménologique à travers l’expérience vécue des

2.2 La socialisation

2.2.2 L’enseignement du judo

La pratique du judo représente un long processus d’apprentissage de techniques et de valeurs pour construire son identité de sportif. Comme nous l’avons vu précédemment, l’obtention de la ceinture noire en est le résultat.

D’après les propos recueillis auprès des judokas calédoniens, l’enseignement du judo se construit autour deux notions : la répétition et la temporalité. En effet, la répétition est considérée comme une méthode d’apprentissage fiable car, elle permet aux pratiquants d’acquérir correctement les techniques du judo. Tout d’abord, la technique est présentée au judoka sous la forme d’une démonstration, après observation, le pratiquant la réalise jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme comme le précise Jason : « il y a tout d’abord une démonstration, ensuite des petits exercices pour parvenir à celle-ci » (Qn°2) et David :

« Découper en plusieurs phases et en répétant le geste et en décomposant bien les gestes » (Qn°2).

L’apprentissage du judo dépend également de la seconde notion mentionnée plus haut : la temporalité. En effet, la notion du temps est importante dans l’enseignement du judo car, elle fait référence à la durée de travail et d’entraînement nécessaire pour devenir un judoka expérimenté comme le décrit William : « en répétant encore et encore. Cela représente des heures et des heures d’entraînements » (Qn°2). Ces heures consacrées aux entraînements permettent de construire et de forger un sportif sur les compétences suivantes : le physique, le mental et les techniques.

En somme, l’entraînement continu et la répétition permettent au judoka de s’approprier les techniques et les compétences efficacement. Ces deux méthodes agissent directement sur l’entité physiologique et biologique de l’être humain. Selon les judokas calédoniens, la notion du corps est associée aux mouvements corporels comme ils nous l’ont indiqué à travers les termes suivants : « souplesse » (Qn°2) ; « musculation » (Qn°2) ; « mouvement » (Qn°2) et

« déplacement » (Qn°2). La notion du corps permet également de qualifier l’aptitude de l’individu et ses capacités à produire des efforts considérables : « endurance » (Qn°2) ;

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« vitesse » (Qn°2) ; « puissance » (Qn°2) et « explosivité » (Qn°2). Le judo est donc une pratique sportive qui développe la capacité physique du pratiquant en utilisant par exemple la :

« force » (Qn°2) pour produire de l’énergie, nécessaire à la réalisation des actions lors des combats. Ici, la « force » fait référence à l’énergie dégagée par le corps comme le souligne William : « je dirais que la notion de corps signifie la partie physique et technique que l’on peut réaliser » (Qn°2). L’exercice du judo entraîne aussi le développement du corps au niveau des muscles et de l’agilité comme le précise Vincent : « le judo développe l’agilité, la force musculaire et le mental » (Qn°2) et Jason : « de par tous les mouvements, le judo développe la musculation » (Qn°2).

On peut donc dire que les deux méthodes d’apprentissage du judo sont importantes pour que le judoka construise son propre judo. Ainsi, chaque pratiquant s’entraîne continuellement pour améliorer sa pratique comme le précise David : « s’entraîner et essayer à s’approprier les techniques. Savoir quelle technique on préfère » (Qn°2). Les réflexions développées sur l’enseignement du judo et plus particulièrement sur la construction d’un judo personnel attestent l’utilisation de l’expression « Faire judo » illustrée par Hilpron Michael et Rosselin Céline. Ainsi, le développement d’un judo personnel résulte d’un long processus qui demande au judoka un investissement personnel conséquent et un travail rigoureux et sérieux dans la pratique de cet art martial.

Le club et la ligue : deux structures d’apprentissage du judo

La majorité de ces compétences sont enseignées et transmises au club. En effet, le club de judo représente le premier lieu de pratique pour un judoka : « le club il est important depuis petit j’y suis et c’est comme un côté familial » (David, Qn°2). Dans le club, on cherche à familiariser l’individu à la pratique du judo en l’insérant dans un espace convivial et familial. On considère ainsi le club de judo comme la maison du judoka dans laquelle on apprend les bases du judo et où l’on partage des savoirs et savoir-faire : « Le club c’est le foyer de naissance du judoka, il représente ses racines » (Claude, Qn°2). Au club, le judoka s’entraîne principalement pour corriger les imperfections de ses techniques et pour améliorer ses points faibles comme le mentionne William : « les entraînements de club servaient plus à voir quelques points avec le professeur […] » (Qn°2). Au sein du club de judo, l’enseignement n’est pas seulement inculqué par le professeur, il peut être aussi transmis par de jeunes judokas ayant obtenu leur ceinture noire comme nous l’indique David : « l’entraînement est plus souple, j’aide les jeunes, c’est plus pour aider les jeunes et faire du travail technique » (Qn°2). Il y a donc une forme de pédagogie au judo qui s’appuie sur le partage des connaissances entre judoka et sur

79 l’interrelation entre les générations. Cette forme d’enseignement permet aux plus jeunes d’acquérir des conseils et des astuces sur les techniques auprès des plus âgés, qui sont considérés comme des modèles à suivre pour persévérer dans cette pratique sportive.

En définitif, le club est la structure la plus importante dans l’enseignement du judo car, c’est le lieu où débutent tous les pratiquants de judo. Le club forge et construit les jeunes judokas en leur inculquant les bases et les fondements du judo. On peut considérer le club comme le premier centre de formation du judoka. De plus, le club est la structure de transition entre le judo de loisir et le judo de compétition. En effet, pour atteindre le haut niveau, le judoka doit s’entraîner dans des structures spécifiques. Ainsi, le club de judo laisse progressivement la place à la structure de compétition.

En Nouvelle Calédonie, la structure de préparation des athlètes pour le haut niveau du judo se déroule à la ligue de judo de Nouvelle Calédonie. Pour les judokas calédoniens, cette ligue représente le deuxième espace d’enseignement où la pédagogie enseignée est différente de celle du club. En effet, la ligue est le lieu de mise en pratique des connaissances acquises au club.

Les entraînements sont renforcés et les judokas exercent davantage les techniques apprises comme le signale David : « l’entraînement est plus dur, là on cherche à souffrir, à se préparer pour les compets » (Qn°2). On constate donc que le club et la ligue sont des structures complémentaires et indissociables comme le précise William : « c’est les endroits qui m’ont permis d’en être où je suis aujourd’hui. C’est aussi grâce à mon club où je suis depuis que j’ai commencé le judo et à la ligue que j’ai pris goût à la compétition » (Qn°2). On peut donc dire que ces lieux sont les espaces privilégiés pour construire et développer son identité de sportif.

Néanmoins, la ligue de judo reste avant tout l’espace de préparation des athlètes : « la ligue de judo c’est le lieu où le judoka calédonien peut s’entraîner, se renforcer avec les meilleurs du territoire afin de performer » (Claude, Qn°2).

Finalement, le club et la ligue représentent pour les judokas calédoniens les deux espaces d’apprentissage du judo. Ces deux centres de formations sont essentiels pour construire le sportif et pourtant, ils ne sont pas les seuls lieux d’apprentissage du judo. En effet, les stages et les entraînements à l’étranger apportent aussi un enseignement au judoka dans la pratique de cet art de combat et dans le développement de son propre judo.

Stages et entraînement à l’étranger : diversifier son apprentissage du judo

Les stages et les entraînements à l’étranger représentent une formation complémentaire pour le pratiquant de judo. En effet, les déplacements sportifs permettent à l’individu d’acquérir de

80 nouvelles compétences et d’améliorer constamment son judo. Ces cinq judokas ont eu l’opportunité de participer à des déplacements sportifs dans plusieurs pays tels qu’en Australie, au Maroc, au Japon, en Nouvelle-Zélande et en France. Ces stages sont importants pour le judoka car, ils permettent au pratiquant d’effectuer un bilan sur son judo à savoir ses points forts et ses points faibles, de se mesurer à d’autres judokas et de comparer son judo avec le judo pratiqué dans le pays d’accueil. Ces stages apportent aussi une expérience culturelle et éducative pour le judoka.

Lors de notre entretien avec les judokas calédoniens, nous leur avons demandé de caractériser le judo enseigné dans les pays dans lesquels ils ont suivi un stage ou un entraînement. Nous avons ainsi recueilli des informations intéressantes sur les différentes manières dont le judo est pratiqué et enseigné. Par exemple, les judokas calédoniens sont unanimes sur le fait que le judo pratiqué en Australie se concentre davantage sur la capacité physique de l’individu. Claude, David et Jason évoquent cette caractéristique à travers l’utilisation du terme : « Fort physiquement » (Qn°3). On constate donc que le judo australien privilégie la force physique à la technicité. En revanche, les stages au Japon ont permis aux judokas calédoniens, de découvrir un enseignement traditionnel et très technique du judo. En effet, ils ont eu l’opportunité de suivre des entraînements au dojo du Kodokan, structure emblématique du judo comme le souligne Jason : « La maison du judo, tous les grands y sont passés » (Qn°2) et David : « une grosse structure avec un niveau très fort c’est un lieu où beaucoup de grand judoka sont passés » (Qn°2). La plupart de ces judokas sont allés au moins deux fois au dojo du Kodokan pour effectuer des stages de perfectionnement comme le précise William : « J’y suis allé plusieurs fois pour des stages de judo intensif pour des stages d’environ deux semaines. Ceci m’a permis d’enrichir mon judo particulièrement au niveau de la technique » (Qn°2). Cette structure symbolique du judo n’est pas seulement qu’un centre d’entraînement, elle accueille également un centre d’hébergement pour les pratiquants de judo. Durant leurs stages, ces jeunes sont restés au sein du dojo du Kodokan et ont vécu une immersion totale dans la culture japonaise comme le précise Claude : « J’y suis allé deux fois en 2014 et en 2015 pour deux stages de judo sur Tokyo. Se furent mes deux premiers déplacements au Japon, on y logeait sur place, c’est un peu la « maison du judo ». A chaque fois deux à trois semaines » (Qn°2). Cette immersion leur a permis de noter quelques particularités comme l’usage de matériaux traditionnels : « tatami en paille » (Qn°3) dans le dojo du Kodokan, des difficultés linguistiques pour communiquer avec les judokas japonais : « barrière de la langue » (Qn°3) ou encore la découverte de la gastronomie japonaise qui est différente de leur habitude alimentaire.

81 Au cours de leur séjour en France, les judokas calédoniens ont été surpris par la multiplicité des compétitions qui représente pour eux un avantage incontestable pour mettre en pratique leur judo et pour évoluer dans cette discipline : « beaucoup de compétition » (David, Qn°3),

« compétition fréquent » (Vincent, Qn°3) et « des habitués de la compétition » (Claude, Qn°3).

A ce constat s’ajoute également l’importance de l’expérience des entraîneurs qui apporte un enrichissement à l’enseignement du judo comme le constate Jason : « surtout ici en France et sur Orléans le vécu et l’expérience des entraîneurs » (Qn°3). Pour certains de ces judokas, l’expérience de l’entraîneur est bénéfique car, celui-ci peut conseiller davantage les athlètes sur la préparation aux compétitions nationales et internationales. David constate également une diversité d’adversaire droitier et gaucher en métropole : « palette d’adversaire gaucher, droitier » (Qn°3) qui apporte à ces jeunes judokas un avantage significatif pour améliorer leur judo sachant qu’en Nouvelle Calédonie, cette diversité est faible voire manquante.

La majorité des stages réalisés à l’étranger a apporté à ces judokas calédoniens un enseignement positif et enrichissant. Néanmoins, le stage effectué au Maroc a été perçu différent de tous les autres stages par rapport à son contenu et sa réalisation.

En définitif, ces stages effectués à l’extérieur de la Nouvelle Calédonie sont bénéfiques pour ces jeunes calédoniens car, ils permettent à ces derniers d’avoir une ouverture d’esprit sur la pratique du judo, d’approfondir leur savoir et savoir-faire, de découvrir de nouvelle culture et de se faire connaître sur le plan international comme le mentionne David : « chaque voyage est un gain techniquement. On était moins fort avant chaque stage » (Qn°2) ou encore Claude :

« Tous ces voyages m’ont fait évoluer au niveau du judo, l’expérience acquise est conséquente » (Qn°2). Ces voyages sont formateurs pour ces jeunes et contribuent également à la construction identitaire du sportif et de l’individu car, ces déplacements sont enrichissant d’un point de vue culturel et personnel. Les échanges sportifs effectués par les judokas permettent ainsi d’affirmer l’aspect globalisant du judo à travers l’uniformisation et la standardisation de la pratique en général. Toutefois, ces stages à l’étranger ont permis de montrer la diversité du judo illustrée dans la notion de « Faire un judo » énoncée par Hilpron Michael. En effet, chaque pays s’approprie les bases du judo pour ensuite créer leur propre judo comme le signale Vincent :

« chaque pays développe son judo mais le Japon reste le plus fort (plus dans la force, technique, sol) » (Qn°2) et Claude : « les japonais sont très techniques, afin de compenser ce manque, les autres judokas se concentrent sur un système d’attaque précis » (Qn°2).

82 Un enseignement de valeurs

L’enseignement acquis durant les entraînements et les stages de judo sont nécessaires pour développer ce que l’on appelle l’identité du judoka. En effet, l’identité est une notion essentielle dans les sciences sociales car, elle reflète et caractérise la personnalité de l’individu. L’identité est donc un concept qui se construit progressivement et qui permet de catégoriser les individus au sein de la société. Dans notre étude, nous nous sommes intéressés au processus de construction identitaire du judoka. Suite à nos recherches et aux données fournies par les judokas calédoniens, nous avons constaté que l’édification de l’identité du sportif tient compte de plusieurs facteurs : les expériences vécues lors des stages à l’étranger, les enseignements reçus au club et à la ligue et de la socialisation de l’individu au sein de la communauté du judo.

Mais, cette construction identitaire ne se fait pas sans prendre en compte les principes fondamentaux du judo que l’on retrouve dans son code moral. Ce code moral constitue l’essence (l’esprit) même de la pratique du judo comme le fait remarquer David : « Une ligne de conduite à suivre et à respecter » (Qn°2) et Claude : « la ligne de conduite à suivre et à respecter afin que sa pratique du judo se déroule dans les meilleures conditions » (Qn°2). Ce code apporte au judoka un enseignement intellectuel et psychologique qui s’applique non seulement au judo mais aussi dans la vie quotidienne de ces individus comme le précise William : « c’est une façon de se comporter dans la vie de tous les jours » (Qn°2) et Vincent :

« des règles de vie » (Qn°2). Ce code de l’honneur et de morale communément appelé

« Bushido » guide les judokas sur la voie du judo en leur fixant un cadre de conduite à suivre selon huit principes. Parmi ces principes, trois ont retenu leur attention à savoir le courage, le respect et le contrôle de soi. Selon ces judokas, le courage est un principe essentiel lorsqu’on souhaite poursuivre dans le judo de haut niveau : « le judo est un sport difficile qui demande du courage » (William, Qn°2) et que l’on veut surmonter les difficultés comme l’exprime David :

« savoir surmonter sa peur et son stress » (Qn°2) et Claude : « courage afin de poursuivre l’entraînement pour atteindre ses objectifs » (Qn°2). Le second principe mis en avant par ces judokas est le respect, plus particulièrement le respect mutuel. Cette aptitude est fondamentale pour le pratiquant de judo car, elle permet d’établir des relations sereines et d’avoir de l’égard envers son adversaire ou son partenaire : « le respect de soi, sa valeur et de son partenaire » (Claude, Qn°2). Le respect est une aptitude qui s’apprend et se pratique à travers le « salut ».

En effet, le « salut » au judo est un marqueur de respect comme nous l’indique ces cinq judokas.

Le salut se pratique plusieurs fois et à des instants bien précis : à l’entrée du tatami, devant l’adversaire pour marquer le début et la fin du combat comme nous le souligne Claude : « saluer son adversaire et saluer son entrée dans son espace de tatamis » (Qn°2). On peut donc voir

83 que le salut est un marqueur de temps et de spatialité car, cette marque de reconnaissance indique que le pratiquant de judo entre dans un espace spécifique et accepte de se conformer aux règles du lieu qui sont différentes de celle de la société.

Enfin, le contrôle de soi est une qualité élémentaire, qui vient renforcer le principe du respect.

La maîtrise de soi permet au judoka de développer la concentration, la maîtrise des sentiments et des émotions comme le précise David : « savoir ne pas s’énerver » (Qn°2) et Claude :

« contrôler ses émotions » (Qn°2). Un des judokas calédoniens, a également mentionné le principe de modestie qui évoque aussi le respect que l’on doit mettre en vigueur pendant et en dehors des compétitions : « savoir ne pas trop se vanter pour l’autre » (David, Qn°2).

L’analyse des principes choisis par ces judokas montrent l’importance et la portée du code moral du judo dans la pratique de cet art martial et dans la vie quotidienne. Ainsi, les principes véhiculés dans ce code permettent d’aborder une notion fondamentale dans l’enseignement du judo : l’esprit. Pour cela, nous leur avons demandé de caractériser cette notion d’esprit. Les réponses recueillies ont permis de montrer l’étendue de cette notion et de déterminer des éléments essentiels pouvant être utiles dans la construction identitaire du sportif et de l’individu.

On y trouve ainsi : la conduite morale (« fairplay » (Qn°2), « règle morale » (Qn°2)) ; la vertu (« courage » (Qn°2), « l’honneur » (Qn°2)) ; l’engagement personnel (« motivation » (Qn°2),

« sérieux » (Qn°2)) ; l’aptitude (« patience » (Qn°2), « contrôle de soi » (Qn°2)) et les sentiments (« sincérité » (Qn°2), « partage » (Qn°2)).

En définitif, le judo n’est pas simplement une pratique sportive, il est avant tout un outil éducatif. Les données recueillies permettent de démontrer que l’enseignement du judo est intemporel car, les principes et valeurs inculqués par le maître fondateur Jigoro Kano continuent de se perpétuer et se transmettre aux générations. Toutefois, l’apprentissage du judo s’alimente également de l’expérience vécue des professeurs de judo et des judokas eux-mêmes. En effet, la transmission du savoir et du savoir-faire au judo s’effectue entre les générations et repose sur le vécu intergénérationnel des pratiquants. On peut donc constater que les valeurs et les principes inculqués au judo s’apparentent à l’Homme. Par conséquent, l’enseignement du judo est un enseignement avant tout humain et social. Il permet aux pratiquants d’acquérir les outils nécessaires pour s’intégrer dans la société.

De plus, l’enseignement du judo introduit l’apprentissage d’une culture spécifique celle du judo.

En effet, la culture sportive joue un rôle important dans l’intégration et l’adaptation de l’individu dans la communauté sportive car, elle repose sur le partage de normes et de valeurs communes. Dans notre étude, l’apprentissage du judo leur a permis de s’intégrer

84 progressivement dans tous les espaces de pratique du judo et de s’adapter au milieu socio-culturel du judo : « Sans culture il ne peut y avoir d’action sociale ; sans culture il ne peut y avoir d’organisation sociale ; sans culture les structures sociales ne peuvent se constituer ; sans culture les personnalités sociales des individus ne peuvent se construire ; sans culture la société ne peut subsister. »153. On peut donc dire que la culture du judo est primordiale pour que la pratique sportive continue de se perpétuer.